A l'attention du chef de l'Etat et de son Ministre de la Justice

« La cassation, aujourd'hui ? Mais pourquoi si tard ? » Pour moi, certaines choses sont assez limpides.

Au cours de ces dernières années, j'ai beaucoup écouté, observé, ainsi que lu, sur la toile et couché sur papier. Par le passé, Michel Huyette avait un site Internet, très fourni ; mais il n'était pas le seul à documenter le fonctionnement de ces rouages, la justice, le social, plus globalement. J'ai fini par acquérir le guide de Huyette, sa 3e édition. Je me suis dit que cette édition précise de cet ouvrage, de 2003, me permettra de lire encore mieux ce qu'ont pu produire les juges du coin, au cours de ces huit dernières années. En janvier 2010, Versailles me repprochait de « remettre en cause, par delà le jugement du 16 juillet 2009, des décisions antérieures, à présent définives » ? Laissez moi maintenant en rire, très franchement. J'ai lu des avis assez critiques à ces sujets, y compris, Il me semble, sur le site internet de la cour de cassation. Par moments, je redoutais un arrêt de rejet, non motivé... mais il y a bien eu cassation, ce 20 octobre.

Je pense qu'un jour, je pourrais aussi acheter toutes les éditions suivantes. Je les guette parfois, aux enchères ou d'occas, pour peanuts. Ce bouquin là, photo ci-dessous, porte le tampon d'un IRFFE, un Institut Régional de Formation aux Fonctions Educatives, qui l'a réceptionné le 3 juillet 2003. Selon la facture que j'ai conservée, j'ai pu l'acquérir aux alentours du 9 janvier 2010. L'ouvrage était presque neuf lorsqu'il me parvenait, son dos est encore quasi intact - il me servira vraiment plus tard, ce n'est jamais qu'un très vague guide, parmi d'autre.

J'ai depuis longtemps le sentiment que le « cadre juridique » et les « enjeux pour les familles » n'intéressent pas beaucoup les éducateurs... ni d'ailleurs quelques magistrats professionnels. Mais est-ce bien grave ? Je crois que oui. Les seconds sont réputés intouchables et irresponsables, lisent des rapports, leurs synthèse ou leur conclusions, rabrouent, copient/collent des mots ou portions choisies, quelques propos puis tamponnent... tandis que les premiers, prétendus « neutres » dans ces histoires, investigueraient, rapportent en tous les cas, sont une réelle force de proposition, s'en foutent des jugements et arrêts, de leurs contenus, orientent, placent, déplacent, soustraient ou cachent même les enfants tout en pourrissant la vie des parents. Quel travail ! « Difficile, vraiment dur, éprouvant, affreux, surtout lorsque les parents ne plient pas, nous étudient et nous critiquent, bavardent », répondront certains que j'ai été contraint de fréquenter sur le terrain ou dans des prétoires, lorsqu'ils daignaient s'y rendre ou enfin convoquer ? Mais qu'en pensent-ils, à l'OSE ?

Le rapport de l'ARSEA de novembre 2009 m'a fait sourire, tout autant que de précédents rapports de l'OSE France ; les juges en avaient lu aux audiences, notamment en novembre 2005, ou en ont parfois copié des portions ou avis dans leurs torchons délibérés ; les pauvres... En 2006, déjà, un travailleur social me répondait, n'en pouvant plus de me lire :

Du guide de la protection de l'enfance, 3e édition, 2003, page 503

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