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Colombes : prof en garde à vue, lycée en grève
F.H. et B.H. | 30 Nov. 2015, 20h08 | MAJ : 30 Nov. 2015, 20h08, le Parisien
Journée perturbée au lycée Maupassant de Colombes. Dès 10 heures lundi matin, apprenant qu’un professeur de physique-chimie avait été interpellé dimanche à Paris dans le cadre des manifestations liées à l’organisation de la COP 21, une partie des professeurs du lycée s’est réunie en assemblée générale, libérant ses élèves à l’occasion de la récréation de 10 heures.
A 10 h 30, vingt-sept enseignants avaient décidé de se mettre en grève « afin de mener des actions pour lui apporter leur soutien. » « La place de notre collègue est devant nos élèves et pas au commissariat ! » ont écrit les grévistes dans un texte collectif, soutenus par les syndicales CGT éduc’action, SNES-FSU et SUD.
Les professeurs se sont de nouveau rassemblés à 13 heures, d’autres ont rejoint le mouvement, et une délégation s’est formée pour aller manifester devant le commissariat de police du IXe arrondissement de Paris, où était retenu l’enseignant depuis dimanche à 15 h 30.
A la fédération FCPE, le responsable local a informé les parents d’élèves de la grève dès le matin. « En France, le droit de grève existe, et ce qu’a fait l’enseignant dimanche relève de sa vie privée », a constaté Jean-François Pibouleau, reconnaissant que la situation était « difficile à gérer pour les parents », mais sans vouloir commenter le motif de la grève.
Après 24 heures de garde à vue, le professeur a été libéré ce lundi en fin de journée. Il a été accueilli à sa sortie par ses proches et une vingtaine de collègues grévistes, qui ont annoncé que les cours reprendraient normalement mardi matin au lycée.
Au total, 2 000 à 2 500 personnes ont pris part à la manifestation dimanche soir, « la plupart avec des intentions pacifistes », selon la préfecture de police de Paris. Sur les 341 manifestants interpellés dimanche soir, 317 ont été placés en garde à vue. Une dizaine pour des violences à l’encontre des forces de l’ordre, et les autres pour avoir pris part à une manifestation non autorisée, au regard de l’état d’urgence. Lundi soir, neuf gardes à vue étaient prolongées.
3 commentaires
Selon @franceinfo, "un ministre" aurait déclaré : "Je ne resterai pas dans le gouvernement de Laval". On en est là #etatdurgence
— Andréa Fradin (@FradiFrad) 3 Décembre 2015
De suite, les mots qui fâchent? @marcuhry @combatsdh Ne devrait-on pas plutôt parler de la France des camps (38-46)? pic.twitter.com/Y4aruqCf6i
— Bruno Kant (@bkant) 26 Novembre 2015
Pour l’instant, personne n’ira donc en prison pour avoir participé au rassemblement interdit de dimanche, marqué par des affrontements avec les forces de l’ordre et des interpellations massives. «La justice n’a pas cédé à la pression des politiques», souligne Me Becker, qui estime que les poursuites n’avaient pour but que de «faire peur» et de «dissuader quiconque de braver l’interdiction de manifester».
Extrait de source http://www.liberation.fr/france/2015/12/03/manifestation-a-republique-jet-de-canette-et-trouble-majeur-a-l-ordre-public_1417926
Extrait de source http://www.liberation.fr/france/2015/12/03/3-1-et-36-1-deux-nouveaux-articles-pour-la-constitution_1417944