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Attentats : le très large spectre de l'état d'urgence
« Les profs »... Je pourrais écrire un billet plus fouillé sur ces profs #Alternatifs #NPA anarchistes #CGT éduc’action #FdG qui s'emportent, qui s'indignent lorsque l'Administration inflige une garde à vue de 24 heures à certains de leurs camarades ou collègues, « profs » qui s'indignent puis qui se mobilisent, perturbant jusqu'à des établissements scolaires d'Ile-de-France... Une courte diatribe, ça suffira. « Les profs » faisant grève, laissant leurs postes vacants pour aller manifester devant des commissariats Parisiens alors que c'est bien su par tout le monde, les attroupements revendicatifs sont toujours interdit, protestant devant le XVIIIe et exigeant là bas que l'un des leurs soit relâché sur le champ ?
« Nous défendions juste le droit démocratique de manifester », assure Aurélien Gavois, prof de littérature, nous expliquant par la même occasion avoir « éludé » le sujet durant sa garde à vue... « Fermeté Administrative » envers tous sauf les syndicalistes des plus agitateurs et mobilisateurs de l'Education Nationale ? Mais les critères ne sont encore qu'essentiellement la sureté, non ces opinions, ces actions et discours là ? Et malgré l'état d'urgence, la presse reste encore très libre, Plenel, Mediapart et ces divers « intellectuels » peuvent encore brailler par cette voie là, à priori.
Deux manifestants #République ont été condamnés. L'un, pas assez, selon le parquet, qui a fait appel. L'autre, une « vendangeuse et cueilleuse d'olives », a écopé de 1 000 € d'amende. Cette dernière parait s'être pas mal opposée, jusqu'en garde à vue, où elle s'est longtemps obstinée et tue, refusant aussi la prise d’empreintes digitales. Ils sont en tous cas nombreux maintenant à être fichés, enregistrés durablement au TAJ pour avoir manifesté ce dimanche, dans Paris, alors que c'était interdit. A la prochaine manif puis rafle, la police et le parquet identifieront-t-ils quelques récidivistes ?
Dans tout ce bruit médiatique, deux faits étaient à remarquer : deux assignations à résidence ont pu être levées.
Dans cette cacophonie récente, je remarquais également que pour le Monde, « le berceau du terrorisme européen », le nid, est chez les Belges, autour d'Anvers et Bruxelles. Mais que pour les Belges, le Monde devrait ouvrir les yeux, et qu'il pourrait peut être nous reparler aussi d'Outreau plutôt que de Dutroux. Et selon ARTE, Thema du premier courant, le nid des djihadistes serait plutôt en Autriche, voire Allemagne ? Gonflés, certains scribouillards, décodeurs ou infographistes du Monde qui me bloquent, me snobent ou me taxent de « troll » pour quelques railleries pourtant convenablement placées. Le Monde qui rappelait à la Belgique l'importance de ses missions régaliennes, consternant.
Alors pourquoi les cris? #FdG #NPA
"Un choix politique, et j'en assume pleinement les conséquences", dit le prof: https://t.co/vOkQzcrIJ7
— Bruno Kant (@bkant) 2 Décembre 2015
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Attentats : le très large spectre de l'état d'urgence
Éric Pelletier, avec J.-G.B. et B.H., le Parisien
01 Déc. 2015, 06h59 | MAJ : 01 Déc. 2015, 09h11
Le dispositif exceptionnel de sécurité mis en place après les attentats ne sert pas qu'à la lutte antijihad.
Confronté à une situation inédite — l'organisation à Paris d'une manifestation rassemblant les principaux chefs d'Etat deux semaines seulement après les pires attentats de l'histoire dans la capitale (130 morts, plus de 400 blessés) —, l'Intérieur assume.
Sans états d'âme.
Prévention du terrorisme, mais aussi lutte contre la criminalité et anticipation des violences en marge des manifestations sur le changement climatique : le champ de l'état d'urgence s'élargit. Il touche désormais des militants d'extrême gauche, soupçonnés par les services de renseignement de vouloir perturber la COP21. Vingt-six d'entre eux — dont une jeune femme encore incarcérée — sont assignés à résidence. Une situation inenvisageable hier encore.
Sur les 317 gardes à vue qui ont suivi la manifestation de dimanche à République, seules 9 ont été prolongées hier. Aux autres personnes interpellées, il était reproché, non d'avoir agressé des membres des forces de l'ordre, mais d'avoir pris part à une manifestation non autorisée. « Le cordon de manifestants auquel j'appartenais se distinguait clairement des casseurs », assure Grégory Thuziat, prof de français à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Lui dit avoir bravé un interdit : « C'est un choix politique », assume-t-il. Sur le même thème, 58 personnalités ont lancé hier sur Mediapart un appel pour défendre la liberté de manifester pendant l'état d'urgence. Elles ont peu de chances d'être entendues Place Beauvau.
La position de fermeté est suivie par les tribunaux administratifs
Les images de casseurs s'en prenant aux forces de l'ordre avec des pierres, projectiles traditionnels de la colère, mais aussi avec les bougies du mausolée aux victimes des attentats ont en effet conforté le ministre de l'Intérieur : sa fermeté sera comprise de l'opinion. Il faut « être intraitable en termes de sanctions vis-à-vis de ces gens, [qui] ne sont pas des écologistes militants [mais] des ultraradicaux gauchistes », a d'ailleurs estimé, le lendemain, Jean-Vincent Placé, le coprésident de l'Union des démocrates et des écologistes (UDE). Au nom de l'efficacité face à une menace terroriste loin d'être éradiquée, Nathalie Kosiuscko-Morizet, numéro deux du parti les Républicains, appelle même à inscrire ces dispositifs qui « ont l'air efficaces » et « utiles » dans le temps. Demain, l'état d'urgence permanent ?
Face aux périls, le judiciaire recule devant l'administratif. Les magistrats perdent de leur pouvoir face aux préfets. La question est maintenant de savoir si la justice s'y retrouve. « Nous agissons dans un cadre légal et constitutionnel, se justifie-t-on au cabinet de Bernard Cazeneuve. Cette loi d'urgence temporaire est préférable à des lois d'exception inscrites dans la durée. » La position de fermeté de l'Intérieur est pour l'heure largement suivie par les tribunaux administratifs. Seul grain de sable dans la mécanique : le chef d'équipe d'Air France, dont nous avions détaillé la situation le 26 novembre, a obtenu la levée de son assignation dans le cadre d'un recours gracieux formulé par son avocat, Me Yassine Yakouti. A ce jour, il est, semble-t-il, le seul.
Des effets indirects sur le marché de la drogue
Par Stéphane Sellami
C'est une des conséquences inattendues de l'état d'urgence et de la fermeture des frontières à l'occasion de la tenue de la COP21 en France. Les trafics en tous genres et notamment de drogue pourraient être durablement empêchés. « La combinaison inédite de ces deux situations semble gêner les trafiquants de drogue, et notamment ceux qui privilégient la résine de cannabis en gros, souligne un enquêteur spécialisé. En ce moment, faire entrer de grosses quantités de haschisch sur le territoire est plus compliqué. »
Par ailleurs, les perquisitions administratives décidées dans le cadre de l'état urgence obligent les trafiquants à se montrer encore plus prudents qu'à l'accoutumée. « Personne n'est à l'abri avec ces perquisitions administratives, estime un haut fonctionnaire. Tout le monde peut-être visé et les domiciles de nourrices servant de lieu de stockage pour la drogue ou les armes peuvent être contrôlés à tout moment. »
De quoi créer une pénurie en matière d'offre de stupéfiants ? « Si cette situation devait perdurer, cela pourrait arriver, estime un observateur de terrain. Maintenant, même si on n'en est pas encore là, le marché du trafic de drogue commence à se durcir. Le fait d'avoir moins de produit disponible va attiser la concurrence et les prix vont monter. Les trafiquants vont devoir vivre sur leurs stocks, s'ils en ont. »
NB : les mesures de contrôle de la presse et de la radio ont été supprimées dans la loi du 20 novembre 2015 prolongeant l’état d’urgence de trois mois.
3 commentaires
Selon @franceinfo, "un ministre" aurait déclaré : "Je ne resterai pas dans le gouvernement de Laval". On en est là #etatdurgence
— Andréa Fradin (@FradiFrad) 3 Décembre 2015
De suite, les mots qui fâchent? @marcuhry @combatsdh Ne devrait-on pas plutôt parler de la France des camps (38-46)? pic.twitter.com/Y4aruqCf6i
— Bruno Kant (@bkant) 26 Novembre 2015
Pour l’instant, personne n’ira donc en prison pour avoir participé au rassemblement interdit de dimanche, marqué par des affrontements avec les forces de l’ordre et des interpellations massives. «La justice n’a pas cédé à la pression des politiques», souligne Me Becker, qui estime que les poursuites n’avaient pour but que de «faire peur» et de «dissuader quiconque de braver l’interdiction de manifester».
Extrait de source http://www.liberation.fr/france/2015/12/03/manifestation-a-republique-jet-de-canette-et-trouble-majeur-a-l-ordre-public_1417926
Extrait de source http://www.liberation.fr/france/2015/12/03/3-1-et-36-1-deux-nouveaux-articles-pour-la-constitution_1417944