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Attentats : le très large spectre de l'état d'urgence
En garde à vue après la manifestation place de la République : "Je n'ai pas compris"
Mis à jour : 02-12-2015 11:32 - Créé : 01-12-2015 13:00, Metro France, extraits
TEMOIGNAGE - Coriolan fait partie des 341 personnes qui ont été interpellées dimanche place de la République à Paris. Après 24 heures de garde à vue, ce professeur lillois est ressorti libre. Il raconte.
[...] Le risque de l'assignation à résidence
Après une nuit en cellule, Coriolan est enregistré dans les fichiers police : prise d'empreintes, photos… "J'avais demandé un avocat qui n'était toujours pas là. A 10h20, j'ai été entendu par un officier de police judiciaire, sans conseil. A chaque question, j'ai répondu que je n'avais 'rien à déclarer'. A 11h30, j'ai pu finalement m'entretenir avec l'avocate commise d'office qui m'a indiqué qu'elle avait été prévenue qu'à 10h de ma demande. Demande que j'avais formulée à 18h la veille."
Son conseil rédige par la suite une page et demie d'observations. Elle souligne notamment que les droits de son client n'ont pas été notifiés, comme il se doit, dès le début de la garde à vue. L'avocate relève en outre que Coriolan a été mis en cause pour "participation à un attroupement après sommation de se disperser", ce, alors que les sommations ne pouvaient être audibles à l'endroit où il se trouvait, du fait de la distance mais également du bruit, notamment des grenades lacrymogènes utilisées par les forces de l'ordre.
Vers midi, Coriolan retrouve sa cellule avant de quitter le commissariat après 24 heures de garde à vue. "On m'a dit qu'il n'y avait pas de suite. Que le procureur n'a pris aucune décision nous concernant. Et on nous a laissés partir. Mon avocate m'a toutefois mis en garde sur une éventuelle assignation à résidence qui pourrait être formulée. Pour l'instant, je n'en ai pas…"
3 commentaires
Selon @franceinfo, "un ministre" aurait déclaré : "Je ne resterai pas dans le gouvernement de Laval". On en est là #etatdurgence
— Andréa Fradin (@FradiFrad) 3 Décembre 2015
De suite, les mots qui fâchent? @marcuhry @combatsdh Ne devrait-on pas plutôt parler de la France des camps (38-46)? pic.twitter.com/Y4aruqCf6i
— Bruno Kant (@bkant) 26 Novembre 2015
Pour l’instant, personne n’ira donc en prison pour avoir participé au rassemblement interdit de dimanche, marqué par des affrontements avec les forces de l’ordre et des interpellations massives. «La justice n’a pas cédé à la pression des politiques», souligne Me Becker, qui estime que les poursuites n’avaient pour but que de «faire peur» et de «dissuader quiconque de braver l’interdiction de manifester».
Extrait de source http://www.liberation.fr/france/2015/12/03/manifestation-a-republique-jet-de-canette-et-trouble-majeur-a-l-ordre-public_1417926
Extrait de source http://www.liberation.fr/france/2015/12/03/3-1-et-36-1-deux-nouveaux-articles-pour-la-constitution_1417944