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Attentats : le très large spectre de l'état d'urgence
Echauffourées: des syndicats demandent la libération des manifestants interpellés
Par AFP — 30 novembre 2015 à 12:05
Dénonçant des interpellations «sans discernement», plusieurs syndicats affiliés à Solidaires ou à la FSU ont demandé lundi la libération des manifestants interpellés à la suite des violences commises dimanche Paris, en marge des chaînes humaines organisées en prélude de la conférence mondiale sur le climat (COP21).
De source policière, 317 personnes se sont retrouvées en garde à vue après le rassemblement émaillé de violences place de la République.
Ce rassemblement se déroulait «sans violence» quand «des casseurs ont infiltré la manifestation», affirme SUD-rail, qui reproche à la police d’avoir alors «chargé sans discernement» et procédé «à une véritable rafle aveugle» de manifestants, dont plusieurs militants du syndicat de cheminots.
L’Union syndicale Solidaires, qui regroupe notamment les syndicats SUD, déplore également l’arrestation de plusieurs militants. Elle réaffirme le droit «de pouvoir manifester librement» et demande la «relaxe de l’ensemble des militants arrêtés».
Alors que deux enseignants de Seine-Saint-Denis étaient, selon le SNES-FSU Créteil, toujours en garde à vue, «nos collègues ne sont pas ces voyous décrits par le président et le gouvernement. Ils entendaient simplement exercer leur droit à manifester pour une cause dont chacun reconnaît aujourd’hui le caractère essentiel», écrit le syndicat.
A Colombes (Hauts-de-Seine) des enseignants du lycée Guy de Maupassant, soutenus par la CGT, le SNES-FSU et SUD, ont cessé le travail pour exiger la libération d’un de leurs collègues.
Pour SUD-PTT, l’intervention de la police dimanche et les arrestations qui suivirent, montrent que l’état d’urgence est «détourné de la lutte contre le terrorisme». Un état d’urgence auquel la Confédération nationale du travail (CNT, anarchiste) a appelé dimanche «à s’opposer» en «participant partout où cela est possible aux diverses initiatives populaires, syndicales, politiques ou associatives».
L’Union Solidaires enjoint «l’ensemble des forces du mouvement social» à manifester mercredi dans les régions et devant le TGI de Bobigny, où cinq salariés d’Air France vont comparaître pour violences après l’épisode de la chemise arrachée du DRH de la compagnie le 5 octobre.
3 commentaires
Selon @franceinfo, "un ministre" aurait déclaré : "Je ne resterai pas dans le gouvernement de Laval". On en est là #etatdurgence
— Andréa Fradin (@FradiFrad) 3 Décembre 2015
De suite, les mots qui fâchent? @marcuhry @combatsdh Ne devrait-on pas plutôt parler de la France des camps (38-46)? pic.twitter.com/Y4aruqCf6i
— Bruno Kant (@bkant) 26 Novembre 2015
Pour l’instant, personne n’ira donc en prison pour avoir participé au rassemblement interdit de dimanche, marqué par des affrontements avec les forces de l’ordre et des interpellations massives. «La justice n’a pas cédé à la pression des politiques», souligne Me Becker, qui estime que les poursuites n’avaient pour but que de «faire peur» et de «dissuader quiconque de braver l’interdiction de manifester».
Extrait de source http://www.liberation.fr/france/2015/12/03/manifestation-a-republique-jet-de-canette-et-trouble-majeur-a-l-ordre-public_1417926
Extrait de source http://www.liberation.fr/france/2015/12/03/3-1-et-36-1-deux-nouveaux-articles-pour-la-constitution_1417944