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Parfaite, ma nouvelle banderole
Oui, ce soir, j'ai donc perturbé un culte, un vrai, avec ma nouvelle banderole, réalisée hier soir. Après quelques tweets pour avertir que je viendrais, puis que j'arrivais effectivement, je suis entré dans l'église, et la messe a commencée. J'ai attendu un moment opportun pour déployer ma banderole.
L'abbé s'est rapidement interrompu pour venir vers moi. Nous avons échangé quelques mots, à voix basse. Il m'a proposé de sortir, pour discuter après la messe. J'insistais, tendu, mais calmement. Il m'a demandé s'il devait appeler la police ; ma banderole était à nouveau repliée, mais je persistais, dans le calme ; je lui a suggéré de faire comme il en avait envie. Il est sorti un très court instant, revenu à son autel, puis il a terminé son office, dans le calme. Il n'y a pas eu d'autres perturbations, mais après notre court échange, je restais présent.
A la fin de la messe, l'abbé est sortit de l'église. Aucun des fidèles, peu nombreux, n'avait réagit, ni pendant, ni après la messe, ni durant son interruption. J'ai pris mon temps, puis dehors à mon tour, j'ai vu l'abbé, plus loin, avec la police. Je suis allé les rejoindre, pour discuter.
La police s'est essentiellement contentée de relever mon identité, de m'informer qu'il y aurait main courante, et m'a demandé de redéployer ma banderole, pour la mesurer ; j'ai eu l'impression qu'ils connaissaient déjà son message, ils ont pu être informés lorsqu'ils ont été appelés, ou juste après la messe ; les policiers n'ont pas commenté ce qui est écrit dessus. Je pense qu'ils devront rédiger un rapport plutôt qu'une simple main courante, je leur en ai fait part ; car ils étaient 3 policiers, et parce qu'ils ont du poireauter là, pas loin d'une heure, suite à un appel, et pour ce qui s'était passé d'inhabituel.
Mais pendant que la police contrôlait mes papiers, et alors qu'elle aurait voulu m'entendre, j'ai insisté pour discuter plutôt avec l'abbé, que je percevais par moments un peu en retrait, ce que la police a accepté. Après cela, on me rendait mes papiers, j'ai encore échangé un peu avec la police, et toujours avec l'abbé. Puis je suis parti.
En parlant de main courante ou pour leur rapport, j'ai aussi suggéré à la police de vérifier au STIC, ce fameux fichier des infractions constatées, un fichier si peu fiable. Je les ai prévenu que le mien est déjà chargé, d'un peu n'importe quoi ; il devrait y figurer surtout beaucoup de mes « sorties », parfois de natures assez similaires à celle-ci... La police avait peut être déjà sondé le STIC pendant qu'elle attendait, devant l'église ?
L'abbé m'a assez bien entendu, je pense. Sur Facebook, sur Twitter et dans mon blog, j'ai bien écrit que j'allais perturber des cultes... ou des offices, des commémorations, des rassemblements et colloques divers. A la fin de la semaine, je serais à un colloque, j'aurais peut être l'opportunité de parler de ce qui s'est passé ce soir, dans une église : un ultime happening à ma sauce, qui a été bien noté au STIC, par la police, ces fonctionnaires de l'Intérieur.
L'activisme et surtout la non violence, la désobéissance civile, ne s'improvisent pas
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