Catégories: Sciences humaines, La psychiatrie, Psychologie, idéologies, Rumeur et crédibilité, Sociologie, anthropologie
Sociologie de la souffrance
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Histoire de l'esclavage
De l'antiquité à nos jours
Par Christian Delacampagne
Poche, 2002
Codes noirs
De l'esclavage aux abolitions
Par André Castaldo, Introduction de Christiane Taubira
Chez Dalloz, 2006. De la présentation.
L'esclavage au profit des Européens est une conséquence de l'expansion coloniale. Il participe de la "supériorité" de l'homme blanc, venu répandre, comme il se plait à le dire, les bienfaits de la religion chrétienne et, plus tard, de la "Civilisation". Dispensateur de ces avantages, n'est il pas légitime qu'il en profite ?
L'aliénation est subtile, elle prend des formes qui évoluent avec leur temps, qui s'essayent à la rendre toujours un peu plus tolérable en l'apprêtant avec des habits civilisés.
Cahiers de l'Actif
Septembre/Octobre 2000, n°292/293
Dossier: Les travailleurs sociaux ont-is peur du changement ?
Extrait du contre point, page 183.
Sociologie de la souffrance
de Jean Foucart
De Boeck, 2004
Présentation de l'éditeur. Si la thématique de la souffrance est, en sociologie, de plus en plus abordée au travers de recherches sur la violence, le harcèlement et la souffrance au travail, elle n'a toujours pas vraiment fait l'objet d'une approche spécifique. L'ouvrage que voici offre une vision transversale, essaie de combler un vide. Il se construit autour de l'idée de la souffrance comme aspect spécifique d'une rupture transactionnelle ou rupture des conditions de la confiance. L'individu est dans l'impossibilité de construire les microcompromis pratiques structurant la quotidienneté ou d'adopter des stratégies doubles. Des concepts tels que "transaction", "civilité", "paradoxe", "symbolique", "interstice", "forme", s'avèrent décisifs. Les questions de la confiance, de l'angoisse, du respect, du mal, du don sont au cœur de l'analyse. Des récits, des situations variées de la vie quotidienne sont à la base de la construction.
Biographie de l'auteur. Jean Foucart. Docteur en sociologie, il est chargé de cours au département social de la Haute École Charleroi-Europe, où il enseigne les méthodes de recherche en sciences sociales. Il dirige la revue Pensée Plurielle et est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles relatifs aux pratiques du travail social et au "champ" de la souffrance.
Professeurs de désespoir
Par Nancy Huston
Chez babel, 2005
Jean Amery (1912-1978)
De l'expérience des camps à l'écriture engagée
Sous la direction de Jürgen Doll
L'Harmattan, 2006
Jewish History, Jewish religion
The weight of three thousand years
Israel Shahak
Pluto press, 2002
L'enigme du don
Maurice Godelier
Champs, Flammarion, 2002
La France perd la mémoire
Comment un pays démissionne de son histoire
Jean-Pierre Roux,
Chez Perrin, 2006
Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans !
Le collectif, chez Eres, 2006
Le livre noir de la condition des femmes
Dirigé par Christine Ockrent, chez XO, 2006
Effervescences religieuses dans le monde
Collectif, Esprit, mars-avril 2007
Léviathan
Thomas Hobbes
Ordonner et exclure
Cluny et la société chrétienne face à l'hérésie, au judaïsme et à l'islam, 1000-1150
de Dominique Iogna-Prat, chez Champs, Flammarion
Au coeur de la corruption
Par une ex commissaire des RG
Brigitte Henri
Editions 1, 2000
Le manuel des inquisiteurs
Nicolau Eymerich, Francisco Peña
Albin Michel, 2002
Rapport n° 3125 à l'Assemblée nationale
Par la commission Outreau, juin 2006
Au nom de l'antisionisme
Par Joël et Dan Kotek
Avant-props de Plantu
Editions Complexe, 2003
De la 4ième : peut-on, pour défendre une cause, utiliser des moyens scandaleux ?
Le livre noir du colonialisme
XVIe-XXIe siècle : de l'extermination à la repentance
Marc Ferro, ouvrage collectif
Chez Robert Laffont, 2003
Un monde de fous
Comment notre société maltraite ses malades mentaux
Patrick Coupechoux, Seuil, 2006
L'homme, cet inconnu
Alexis Carrel
La société pure
Par Pichot, chez Champs, Flammarion
La Police des familles
de Jacques Donzelot
Editions de Minuit, septembre 1977, collection Critique
La famille, une affaire publique
Normes et déviances
Véronique Pillon, éditions Bréal, 2006
La mondialisation de la culture
Jean-Pierre Warnier, la Découverte, 2004
La famille, une affaire publique
Conseil d'Analyse Economique
Rapport n° 57
Par Michel Godet et Evelyne Sullerot
La Documentation française, 2005 (disponible au format PDF)
Selon le présent rapport, le vieillissement de la population observé en Europe a deux causes : la baisse du taux de fécondité et la hausse de l'espérance de vie. Le renouvellement des générations n'est plus assuré et il y a de moins en moins de jeunes pour payer la retraite des anciens, de plus en plus nombreux. La France est moins touchée par ce phénomène que ses partenaires européens, mais elle n'est pas épargnée.
Michel Godet et Évelyne Sullerot considèrent que c'est le développement durable de nos sociétés qui est en danger. Ils plaident en conséquence pour un renforcement de la politique familiale. Ils recommandent que la famille soit mieux soutenue considérant que c'est une institution efficace comme lieu d'investissement en capital humain et social. Ils préconisent en outre, dans un souci d'équité, d'atténuer le phénomène de paupérisation des familles, et notamment des familles nombreuses. Les auteurs soulignent que la collectivité ne compense pas le coût des enfants. Ils proposent en conséquence des mesures fiscales de soutien au revenu, dont la familialisation de la CSG. Des dispositifs permettant une meilleure conciliation des vies professionnelle et familiale et une politique d'immigration choisie doublée d'une politique d'intégration volontariste font également parti du menu des recommandations.
Le rapport de Michel Godet et Évelyne Sullerot est accompagné de commentaires critiques d'Antoine d'Autume et de Jean-Michel Charpin, ainsi que de compléments apportant des éclairages spécifiques sur certains aspects de la question.
Le déclin des familles "papa-maman"
news.catholique.org, le 17 octobre 2006, extrait
New-York, le 30 septembre 2006. Les structures familiales et les rôles parentaux sont redéfinis sans considération suffisante des besoins de l’enfant. Voici l’avertissement d’un rapport tout juste publié qui décrit les tendances mondiales du droit familial et de la reproduction assisté.
La Révolution Parentale : l’émergence d’un conflit mondial entre les droits des adultes et les besoins des enfants » est édité par la Commission sur l’avenir de la paternité et de la maternité. La commission est un « groupe indépendant et politiquement neutre d’universitaires et de dirigeants », actif dans le domaine de la famille selon un communiqué de presse lisible sur le site de L’Institut pour les Valeurs Américaines. Cet institut, situé à New-York est l’une des organisations à l’origine de la commission.
L’auteur de ce rapport se nomme Elizabeth Marquardt, elle est membre de la commission et auteur du livre « Entre deux Mondes : La vie intérieure des enfants du divorce »
Le rapport montre que les tendance mondiale du droit et des technologies reproductives redéfinissent la paternité et la maternité d’une manière qui place les intérêts des adultes avant les besoins des enfants. Le modèle de famille avec un père et une mère, stipule-il, est transformé pour se conformer au « droit à l’enfant » des adultes plutôt qu’au besoin des enfants de connaître et d’être élevés, toutes les fois qu’il est possible, par leur mère et leur père.
Les Français et la famille
TNS-Sofres - Le 10 juin 2008 - Les Enjeux du Quotidien réalisés par TNS Sofres pour l'EPIQ, sont une série d'études traitant de sujets se situant au cœur de l'actualité et des préoccupations quotidiennes des Français. Ce troisième volet de la saison 2008 porte sur les Français et la famille. Il est publié dans les titres de Presse Quotidienne Nationale, Régionale, Urbaine Gratuite et la Presse Hebdomadaire Régionale.
Les Français et la famille : d'abord une histoire d'amour
D'une façon générale, les Français sont très enthousiastes au sujet de la famille. Les notions positives (amour, bonheur, solidarité, soutien et sécurité) arrivent clairement en tête devant les caractéristiques négatives proposées. ...
L'ensemble des résultats de cette étude est disponible au format PDF.
Influence des événements de jeunesse et
héritage social au sein de la population des
utilisateurs des services d’aide aux sans-domicile
Economie et Statistique n°391-392, 2006
La fin de la prise en charge de ces jeunes par l’Aide Sociale à l’Enfance est certainement un cap difficile à franchir, l’émancipation devant se faire à 18 ans sans que ces jeunes adultes aient toujours accédé à l’indépendance économique et sans qu’ils puissent toujours bénéficier de l’aide de leur famille, qui n’existe plus ou avec qui les liens ont été rompus, ou trop distendus. En cette époque où les emplois et les logements bon marché sont rares, l’accession à une autonomie résidentielle et économique est, pour eux, singulièrement difficile. Une phase transitoire de précarité peut alors toucher les personnes les plus vulnérables.
Protection de l'enfance et cohésion sociale du IVe au XXe siècle
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La société en recevant l'enfant se met à la place de la famille; elle en accepte les devoirs (...) elle doit faire pour l'enfant ce que ferait la famille elle-même, supposé qu'elle connût ses devoirs et qu'elle eût la volonté et le pouvoir de les remplir (...) elle doit veiller au développement des facultés morales de l'enfant trouvé • Paris, 1838
Protection de l'enfance et cohésion sociale du IVe au XXe siècle
Paul Vasseur
L'Harmattan, 04/1999
Collection Technologie de l'action social
La protection de l'enfance, actuelle mission de l'Aide Sociale à l'Enfance, est l'aboutissement d'un long processus historique et social.
Au cours de notre histoire, la société a su trouver une réponse à la situation des enfants abandonnés, des enfants délaissés, des enfants maltraités. Jusqu'à une époque encore récente, les actions développées en direction de ces enfants le sont selon un même modèle : l'accueil et le placement. Ce système connaîtra une réelle transformation après la publication du rapport Bianco-Lamy, en 1981. L'histoire du dispositif de la sauvegarde de l'enfance n'a de sens que située dans l'évolution des modèles familiaux, des modèles éducatifs et des modèles de l'action sociale.
En effet, l'enfant abandonné, objet des normes sociales, est aussi sujet de la transformation des modèles sociaux. Ainsi, l'enfant abandonné a été celui qui a permis de légitimer l'action " sociale " de l'Eglise, de la Royauté, puis celle de la République. En fait, au-delà des actions de protection qu'il a suscitées, l'enfant abandonné a favorisé le maintien et l'émergence des liens sociaux puisqu'il a été celui par lequel tous les enfants ont pu être considérés pour eux-mêmes.
Un ensemble d'institutions sociales et éducatives a été créé afin de mieux préserver l'enfant. Elles ont servi pleinement la cohésion sociale en déterminant notre système éducatif, notre politique familiale et plus généralement notre système d'action sociale. Dans cette perspective, la protection de l'enfant n'a pas seulement une dimension sociale, elle possède également une dimension culturelle. Ainsi, l'histoire de la protection de l'enfance est aussi l'histoire de la cohésion sociale.
L'enfance inadaptée
Anthologie de textes fondammentaux
Claude Wacjman, Privat, 1993
Les bagnes d'enfants, dieu merci, ça n'existe plus
Jaques Fresco, ed. François Maspero, 1974
Crime et Folie, Marc Renneville, 2003
Michel Foucault,
Surveiller et punir
Le pouvoir psychiatrique
Histoire de la folie à l'age classique, Figures de la folie
Les anormaux
...
L'impôt du sang
Hervé Drevillon
Chez Tallandier, 2005
Asiles
Erving Goffman
Essais de traitement collectif du quartier d'agités
Philippe Paumelle
Préface de Philippe Koechin
Postface de Stanislaw Tomkiewicz
Editions ENSP, 1999
Un monde de fous
Comment notre société maltraite ses malades mentaux
de Patrick Coupechoux
Chez Seuil, février 2006
La disqualification sociale
Serge Paugam, PUF, 2004
...
L'infériorité de stature
Lorsque la malformation transparaît dans les archives, il est toujours difficile de déterminer si, congénitale, elle a hâté l'abandon de l'enfant par ses parents, ou si les circonstances de l'abandon et les mauvaises conditions de placement l'ont crée de toute pièce. Sous la Troisième République, les enfants en dépôt ont la croissance la plus complète : 6% seulement sont peu développés ou affligés d'une malformation. A l'inverse, les trouvés ont énormément pâti de leur condition d'abandon : un tier grandit de manière anormale.
... En revance, les troubles de la croissance sont très fréquents chez les pupilles. ... 30% des pensions sont accordées pour insuffisance de croissance (rachitisme ou faiblesse de constitution). En 1907, l'agence de Varzy (Nièvre) alloue cinquante-cinq pensions extraordinaires, dont trente et une (soit 56%) pour développement insuffisant. Tout au long de la période, on rencontre de nombreux cas de pupilles malingres. En 1891, un garçon de neuf ans est « petit pour son âge et chétif ».
Ni père ni mère, p. 158-159
Histoire des enfants de l'assistance publique (1874-1939)
Ivan Jablonka
Chez Seuil, 2006
Métamorphoses de la parenté
Métamorphoses de la parenté
de Maurice Godelier
Chez Fayard, 2004
Présentation de l'éditeur. Vers quoi nous mènent les bouleversements en cours au sein de la famille ? Le contexte de cette interrogation est bien connu : on se marie de moins en moins, le taux de divorce augmente, les familles éclatent et se recomposent. Et si la filiation résiste lorsque les alliances se défont, puisque les parents gardent autorité et responsabilité sur leurs enfants quand bien même ceux-ci vivent au sein d'une famille recomposée, la revendication du mariage gay (et lesbien) et du droit à l'adoption par les couples homosexuels modifie complètement la donne. Pour comprendre ce qui nous arrive et nous attend, Maurice Godelier a décidé de rouvrir l'ensemble du dossier de la parenté, en brassant une matière qui engage l'ensemble des sociétés connues, à travers l'étude de l'expérience accumulée par l'humanité en matières d'alliance, d'organisation de la descendance, de sexualité et d'interdits sexuels. Mais parallèlement, il revisite l'histoire de l'étude de la parenté, depuis le XIXe siècle jusqu'à nos jours, pour en recueillir le savoir établi, nécessaire à la construction de ses propres hypothèses. Que retenir de ce tour de force ? D'abord ceci : nulle part un homme et une femme ne suffisent à faire un enfant. Et puis ceci : nulle part les rapports de parenté ou la famille ne constituent le fondement de la société. Qu'annoncent les mutations en cours ? Si nulle part non plus l'homosexualité n'avait jusqu'à présent été revendiquée comme fondement de la famille, et, de ce point de vue, le bouleversement auquel sont soumises les sociétés occidentales est inédit, ce à quoi nous assistons depuis trente ans, ce n'est pas à la disparition ou à l'agonie de la parenté, mais à une formidable métamorphose qui, paradoxalement, nous a rapprochés des sociétés "traditionnelles", le terrain privilégié des ethnologues. Trois index (des concepts, des auteurs, des sociétés étudiées), un glossaire, plusieurs cartes et une bibliographie de 250 titres viennent compléter le dossier.
Un extrait de « la bientraitance »
Pr. Marie Rose Moro
Professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
Université Paris 13
Colloque de l'AFPSSU, Paris, le 18 janvier 2008
Le bébé, on le sait depuis les travaux de Cramer, Lebovici et Stern et bien d'autres, est un partenaire actif de l'interaction parents-enfants et par-là même de la construction de la parentalité. Il contribue à l'émergence du maternel et du paternel dans les adultes qui l'entourent, le portent, le nourrissent, lui procurent du plaisir dans un échange d'actes et d'affects qui caractérisent les tous premiers mois de la vie de l'enfant.
Il y a mille et une façons d'être père et d'être mère comme le montrent les travaux nombreux des sociologues et des anthropologues. Toute la difficulté réside donc dans le fait de laisser la place pour qu'émergent ces potentialités et que nous nous abstenions de tout jugement sur « la meilleure façon d'être père ou d'être mère ».
Mais c'est un travail ardu, car la tendance naturelle de tout professionnel est de penser qu'il sait mieux que les parents comment être avec l'enfant, quels sont ses besoins, ses attentes... Notre rôle devient alors non pas de dire comment il faut être, ou même comment il faut faire, mais de permettre que les capacités émergent chez les parents et que nous les soutenions.
Des éléments sociaux et culturels participent donc à la fabrication de la fonction parentale. Les éléments culturels ont une fonction préventive en permettant d'anticiper le comment devenir parent et si besoin, de donner un sens aux avatars quotidiens de la relation parents-enfant, de prévenir l'installation d'une souffrance.
Le démariage. Justice et vie privée
Le démariage. Justice et vie privée
Irène Théry
Éditions Odile Jacob, 1993, reédité en 2001
Où en est le divorce en France ? Comment la Justice le règle-telle dans les cas difficiles ? Le juge ne peut plus invoquer les modèles traditionnels. En l'absence de repères, ce sont souvent les experts, les "psy" qui ménagent leurs conseils et affichent leurs certitudes. Par-delà le divorce, ces difficultés révèlent les impasses d'un mode de pensée dominant qui ne voit plus dans la loi commune que l'ennemie de la liberté de chacun. Pour protéger la vie privée, n'est-ce pas la loi qu'il faut réinventer ?
La demande d’expertise
Par Caroline Helfter
Informations sociales 2006-5 (n° 133)
Avec les différentes réformes intervenues depuis 1975 – instauration du divorce par consentement mutuel, puis légalisation du principe de l’autorité parentale conjointe après le divorce –, un modèle s’est imposé : celui du “bon divorce” avec des époux qui se démarient en douceur. Pourtant, on l’imagine bien : tel n’est pas toujours le cas. Irène Théry, sociologue du droit, le démontre avec brio dans un ouvrage déjà ancien, mais dont les analyses n’ont rien perdu de leur pertinence. La chercheuse a étudié 700 divorces très conflictuels jugés en 1985, pour lesquels les magistrats n’avaient pu statuer “dans l’intérêt de l’enfant” sans recourir à des mesures d’instruction particulières (enquêtes sociales, examens psychologiques ou psychiatriques).
Une police de la parentalité ?
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Enfances, Familles, Générations
Évolution des normes juridiques et nouvelles formes de régulation de la famille : regards croisés sur le couple et l’enfant
Numéro 5, automne 2006
Sur erudit.org
Le couple et la famille sont des institutions sur lesquelles il est devenu difficile de compter. Dès lors, la notion de parentalité occupe un rôle central dans l’organisation de la sphère privée et les normes relatives aux rôles de parents deviennent plus exigeantes et uniformes, alors même que la diversité et l’autonomie du fonctionnement des couples sont revendiquées. Pour illustrer cette thèse, l’auteur évoque le divorce en France et les exigences de la « coparentalité » ; il mentionne également la question de la maltraitance et les attentes quant à l’exercice de l’autorité des parents. L’auteur soutient qu’à l’ancienne « police des familles » est en train de se substituer une nouvelle police de la parentalité.
La Police des familles
de Jacques Donzelot
Editions de Minuit, septembre 1977, collection Critique
ISBN 978-2707301789
Présentation de l'éditeur • La famille, agent naturel de reproduction de l'ordre établi ? C'était sûrement le cas sous l'Ancien Régime quand le père de famille recevait la garantie effective de son pouvoir par le souverain auquel il assurait en retour l'obéissance de ses sujets. Mais, dès le milieu du XVIIIe siècle, cet équilibre se défait. Quand la richesse, donc la puissance, devient affaire de production et non plus de dépense, de pillage, il faut économiser les corps et gérer les populations, donc intervenir sur la famille. C'est le rôle de la police, entendu alors dans une acception infiniment plus large que son actuelle version répressive : une science du bonheur au service de la puissance nationale. Au XIXe siècle, elle prendra les multiples visages de la philanthropie : le paternalisme dans les entreprises, la moralisation par l'épargne, l'hygiénisation par la médecine. Toutes pratiques qui confluent au début du XXe siècle dans la fabrication du secteur dit social. Et, de ce social, la famille constitue l'épicentre. D'un côté, elle est la cible des entreprises hygiénistes qui déstabilisent l'autorité patriarcale pour pouvoir y perfuser les normes assurant conservation, qualité et disponibilité sociale des individus. D'un autre côté, elle est le point d'appui pour une moralisation des relations par l'épargne, l'éducation et la sexualisation. On comprendra le succès de la psychanalyse par sa capacité opérationnelle sur cette nouvelle disposition du rapport famille-société. Sa pertinence aux yeux aussi bien des individus que des familles et des institutions tiendra dans un discours permettant d'introduire un principe de circularité entre l'ambition familiale et les exigences normatives des appareils sociaux, donc une méthode qui permet à la fois de faire sortir l'individu de la famille et de l'y renvoyer. Entre le juridique et la norme, Freud établit un instrument de régulation contemporain et homologue de celui de Keynes entre le "social" et l'économique.
La rupture du couple, facteur notoire d'exclusion
Un tiers des sans abris ont connu l'aide sociale à l'enfance • Nadine Morano, AFP, le 27/07/2008
Famille(s) et politiques familiales
Cahiers français n° 322
Familles et inégalités sociales
Divorce et après-divorce :
des formes différentes selon les classes sociales
En premier lieu, les formes que prennent les divorces et les séparations diffèrent selon les classes sociales.
Les divorces à conflits sont-ils plus fréquents dans les milieux modestes ? L’enquête menée par I. Théry sur les divorces « très difficiles », montre que seule une minorité d’entre eux (18 %) concerne des personnes culturellement et socialement privilégiées. Le modèle du divorce « réussi », responsable, paisible, réglé « dans l’intérêt de l’enfant », qui a pour conséquence de reléguer les parents, leurs raisons de divorcer et leurs conflits au second plan, correspond à un modèle de classes moyennes et supérieures. « En promulguant comme une norme leur idéal de rupture, les classes moyennes et intellectuelles renvoient à l’inanité les conflits qui, souvent, déchirent les autres ».
Une enquête d’exception
Sans-abri, sans-domicile : des interrogations renouvelées
Economie et statistiques n° 391-392, 2006
Hébergement et distribution de repas chauds
Le cas des sans-domicile
Insee première n° 823, janvier 2002
La rupture du couple, facteur notoire d'exclusion
LE MONDE | 29.01.08 | Extrait
Pourquoi un individu bascule-t-il dans la rue ? Des chercheurs mettent en avant la faiblesse des ressources, les conditions macrosociales (critères d'accès en HLM ou en foyer, coût des loyers dans le parc privé, etc.). D'autres citent les ruptures, vécues dans l'enfance et à l'âge adulte, à l'instar de "Personnes en détresse", étude réalisée en 2002 pour l'Observatoire sociologique du changement et la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars).
Ses auteurs, Serge Paugam et Mireille Clémençon, montrent que les exclus ont une probabilité plus forte d'avoir grandi dans une famille confrontée à de graves problèmes d'argent, d'avoir vu ses parents se disputer ou divorcer. Ils évoquent des difficultés plus personnelles dans l'enfance (problèmes de santé ou de scolarité, mauvais traitements, grand manque d'affection).
2001, l’odyssée du placement familial ou l’illusion du retour
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2001, l’odyssée du placement familial
ou l’illusion du retour
Actes du colloque, Saint-Malo, 21-23 novembre 1996
Sous la direction de Denise Bass et Arlette Pellé
Editions érès, 1997
L’enfant du Placement Familial ne peut pas, après une longue et inévitable série d’épreuves, revenir sans danger d’où on l’a « sorti » parce qu’il ne « s’en sortait » pas.
De son côté, la famille d’accueil souhaite que l’enfant fasse partie de sa famille : il deviendra « pareil » aux autres parce qu’elle fait « pareil » pour lui. Lorsqu’il arrive petit, elle croit pouvoir « l’assimiler » ; lorsqu’il est plus grand, elle veut réussir son « intégration » sociale.
Cet ouvrage interroge le sens du retour pour que l’enfant placé ne soit pas renvoyé d’où il vient ; pour que son départ de la famille d’accueil ne soit pas un « rejet » ; pour que dans ce voyage d’une famille à l’autre, d’étranger il devienne une personne acceptée dans sa différence.
La question interculturelle dans le travail social
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Sociétés et Jeunesses en Difficulté
N° 2 - automne 2006, extrait
« La question interculturelle dans le travail social. Repères et perspective » de Gilles Verbunt
Compte rendu, par Françoise Hickel
Centre national de formation et d’études de la Protection judiciaire de la jeunesse.
Travailler l’interculturel dans l’intervention socio-éducative fait apparaître un enchevêtrement complexe de questions que l’ouvrage a le mérite de repérer et de différencier, tout en examinant leurs contours.
Pour mettre en perspective la « question interculturelle », Gilles Verbunt part de deux postulats. Le premier est celui d’un parti pris positif sur les différences culturelles autochtones/étrangers, ou travailleurs sociaux/étrangers. Celles-ci concernent également le rapport des institutions françaises avec les agents exerçant sur le terrain. Le deuxième est celui de l’affirmation que l’interculturel commence avec un effort de connaissance de soi et de sa propre culture. En poussant le point de vue de Gilles Verbunt, on pourrait dire qu’il s’agit, en effet, de nous représenter nous-mêmes comme faisant partie d’une communauté quelconque, parmi toutes les autres. Cette imagination fait alors de nous-mêmes « l’étranger de l’étranger », et cette posture se met à l’épreuve des rencontres réalisées dans l’exercice du travail social.
A partir de cette mise en perspective, l’auteur dresse un tableau à facettes multiples de l’interculturel dans le travail social. Il décortique tout d’abord la notion d’intégration et nous rappelle avec profit que celle-ci « n’est pas une notion réservée aux seules personnes étrangères, ou d’origine étrangère, elle concerne chacune des personnes vivant en France et constitue l’élément fondateur du pacte social et du "vivre ensemble" ». L’auteur distingue ensuite intégration et assimilation et souligne le rôle des survivances de la colonisation dans les relations sociales. Enfin, il plaide pour une pluralité des appartenances et des lieux d’intégration, celle-ci étant abordée comme un processus au sein d’interactions concrètes, en lien avec les conditions économiques et sociales dans lesquelles elles se jouent.
A partir de ces processus interactifs complexes et toujours en cours, Gilles Verbunt recense quelques questions de base pour le travailleur social.
Perspectives interculturelles dans le travail social
Repères et perspectives
de Gilles Verbunt
La Découverte, Alternatives sociales, février 2004
Présentation de l'éditeur. Les travailleurs sociaux, dans l'exercice de leur profession, sont en permanence confrontés aux différences culturelles. Dans la relation d'aide, les objectifs qu'ils peuvent fixer, les moyens qu'ils mettent en œuvre, l'évaluation qu'ils font de leurs interventions sont en général - beaucoup plus qu'ils ne le pensent- marqués par leur propre culture. Il en va de même des usagers de leurs services. Mais également des institutions, dont la culture peut être en tension avec celle des agents présents sur le terrain. Les tiraillements sont donc nombreux et peuvent conduire à des situations embarrassantes, où l'improvisation et la confusion sont courantes. Pour arriver, au bénéfice de tous, à une plus grande efficacité des interventions, il est utile de promouvoir un véritable dialogue interculturel. Celui-ci passe d'abord, pour le travailleur social, par un effort de connaissance de sa propre culture, puis par une démarche de compréhension des cultures auxquelles il est confronté. Cet ouvrage propose d'explorer les conditions d'établissement d'un tel dialogue, à travers l'analyse de situations et de questions souvent soulevées par les différences culturelles entre le professionnel d'un service social, son institution et ses interlocuteurs originaires d'autres sphères culturelles. Un essai qui offre des clefs de compréhension essentielles aux travailleurs sociaux confrontés à des situations interculturelles et qui ouvre des perspectives professionnelles et humanistes.
Le rôle délicat des beaux-parents
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Ils recomposent, je grandis
de Catherine Jousselme, Robert Laffont, 2008
Familles recomposées, un défi à gagner
de Sylvie Cadolle, Marabout, 2006
Le rôle délicat des beaux-parents
LE MONDE | 12.08.08
En France, un couple sur trois se sépare, un sur deux en région parisienne. Du coup, le nombre d'enfants vivant dans des familles monoparentales, mais aussi recomposées, ne cesse de progresser. Confrontée de plus en plus dans sa pratique professionnelle à ces situations, Catherine Jousselme, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à Paris-Sud (Orsay), vient de publier un livre pour "répondre au défi de la famille recomposée".
... L'exercice de l'autorité est probablement un des aspects les plus problématiques de la recomposition familiale. L'autre parent biologique peut, en cas de conflit, saper totalement l'autorité du beau-parent. Dans ce cas, l'enfant risque d'avoir des problèmes de comportement. "Beaucoup de femmes préfèrent exercer seules l'autorité pour préserver les bonnes relations entre beau-père et bel-enfant, constate la sociologue, mais ça n'est pas forcément très bon car elles se retrouvent seules à imposer les contraintes éducatives."
A Vercheny, le placement est « toujours transitoire », « 7 ans en moyenne »
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Ils sont là parce que le juge des enfants a estimé qu'ils étaient en grande souffrance dans leur famille naturelle, voire en danger. Mais pas question de rompre le lien avec elle. « Pour un enfant, le parent reste le parent, même s'il est maltraitant ». Alors une Maison des Parents a été aménagée.
Comme il est heureux le petit garçon de montrer sa montre à la visiteuse ! Sa maman la lui a offerte la veille...
« Vous voulez visiter » ? C'est mercredi. Il fait beau. Les enfants jouent dehors. Un joyeux « désordre » règne dans leurs chambres. Anne range ici un jouet, là un vêtement. La maison est vaste, sur deux niveaux. Accueillante, à l'image de cet immense dessin qui orne le sol. « C'est pour la fête de fin d'année. On a dû pousser la table ».
Est-ce l'appel du goûter ou la curiosité ? D'un coup la maison se remplit. Et Anne d'égrener les noms, les âges. Maîtresse de maison à la fondation Robert Ardouvin, Anne s'occupe de huit enfants, le plus jeune a 4 ans, la plus âgée 19. « J'avais 21 ans. J'étais infirmière. Je suis venue pour faire un remplacement. Je suis restée ». C'était il y a... 28 ans.
« Le parent reste le parent, même s'il est maltraitant »
« On ne vient pas ici par hasard. C'est un choix de vie », témoigne Bernard Boutin. Directeur de l'institution depuis janvier 2008, il exerçait avant comme éducateur à l'ANEF (association nationale d'Entraide féminine). « Je voulais travailler auprès d'enfants ». La nature « atypique » de la collectivité pédagogique de Vercheny l'a séduit. « L'accueil ici est de type familial stable et dans un village ». Il concerne aussi bien l'enfant seul que la fratrie. « Nous venons d'avoir une demande pour sept frères et soeurs ».
A l'origine, en 1948, quand l'association des Amis des Enfants de Paris, créée en 1946 par Robert Ardouvin, choisit de s'installer à Vercheny, village drômois qui avait « perdu tous ses hommes » pendant la Seconde Guerre mondiale, elle n'accueillait que les enfants de Montreuil auxquels elle proposait « un cadre rassurant et éducatif ». Au fil des 60 années qui se sont écoulées, le contexte socio-économique a changé. Aujourd'hui, les enfants viennent de Paris et sa région, de Paca et de la Drôme/Ardèche. « Le placement est toujours transitoire. Il dure le temps que les parents se restaurent pour accueillir leur(s) enfant(s) ». Sept ans en moyenne. Il dure le temps que l'enfant se reconstruise. « On l'éduque à affronter son histoire pour qu'il puisse se construire une vie agréable ».
FONDATION ARDOUVIN
Refuge pour enfants en souffrance
La Rédaction du DL | le 15/06/08
REPÈRES
HISTORIQUE
L'Association des Amis des Enfants de Paris est née d'une initiative spontanée, se fondant sur une entraide de quartier vis à vis des enfants, orphelins de guerre, ou dont la famille traversait une passe difficile. Elle s'est rapidement dénommée et voulue collectivité pédagogique de Vercheny. Puis Fondation Robert Ardouvin, reconnue d'utilité publique en juillet 2005.
UNE PME SOCIALE
La Fondation emploie 45 salariés équivalent temps plein et accueille 65 enfants et adolescents, de 0 à 18 ans et des jeunes majeurs jusqu'à 21 ans.
FINANCEMENT
Prix de journée, réglé par le Conseil général du département d'origine.
De source www.drome.pref.gouv.fr...
EDUCAFLORE JUSTEFLORE INSERFLORE
Le vendredi 4 avril 2008 Jean Claude BASTION, Préfet de la Drôme, a visité les sites d'accueil des programmes EDUCAFLORE, JUSTEFLORE et INSERFLORE. Le dossier de presse joint détaille ces actions menées dans une démarche de développement durable.
Plus d'infos sur http://www.inrp.fr/
Le droit à un procès équitable, selon le portail du ministère de la justice
Du JDJ n°197 de septembre 2000 :
« Nulle partie ne peut être jugée sans avoir été entendue ou appelée ».
(...) Seul un examen précis, attentif et minutieux de chacun des arguments mis en avant, à travers la possibilité offerte à tous de les discuter et de les contester, est susceptible de permettre au juge d'écarter ceux qui sont finalement sans valeur et de lui permettre de prendre une décision sérieusement motivée et donc pleinement justifiée.
(...) Il est temps, il est grand temps de passer du moyen-âge à l'ère moderne.
01 juillet 2002
Le droit à un procès équitable
De source www.justice.gouv.fr
Tout personne a droit d'être jugée par un juge indépendant et impartial, dans le cadre d'un procès équitable.
Le juge prendra sa décision en application du droit, après avoir entendu chacune des personnes concernées, dans le respect des règles de la procédure.
A ce principe fondamental, sont attachés les principes du " contradictoire " et du respect des droits de la défense, comme principes d'égalité et de loyauté entre les adversaires dans le cadre d'un procès.
" Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement,.. par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi... ", article 6-1 de la Convention européenne des droits de l'homme.
Dans le cadre d'un procès civil
Le juge ne tranche un litige qu'après une libre discussion des prétentions et arguments de chacun des adversaires.
Ainsi, chaque " partie " a la possibilité de faire valoir son point de vue, connaître et discuter les arguments et les preuves de son adversaire, échanger avec lui les éléments et les pièces de son dossier, tout au long de la procédure.
Le juge veille au respect de ce principe et s'assure que les parties se communiquent entre elles les pièces de leur dossier. Il doit également soumettre à la discussion les arguments soulevés lors des débats.
Selon ce même principe, les décisions de justice sont rendues de manière contradictoire, c'est-à-dire en présence des parties ou/et des personnes habilitées à les représenter.
Toute personne ayant un intérêt à défendre doit pouvoir être présente ou valablement représentée lors du procès (par exemple, par un avocat).
L'absence d'une personne, partie à un procès, dûment convoquée ou de son représentant, lui ouvre la possibilité d'un recours contre la décision rendue en son absence ou celle de son représentant.
Toute personne a le droit de connaître les demandes ou reproches de son adversaire et de disposer des délais et moyens intellectuels pour les comprendre et préparer sa défense.
" Nulle partie ne peut être jugée sans avoir été entendue ou appelée ", article 14 du Nouveau Code de procédure civile.
Dans le cadre d'un procès pénal
La justice pénale fonctionne sur le principe constitutionnel selon lequel la loi détermine la gravité des infractions commises et les peines applicables à leurs auteurs. Ce principe signifie que nul ne peut être poursuivi ou condamné pour des faits qui ne sont pas prévus, réprimés et punis d'une peine déterminée par la loi.
Dans le cadre d'une procédure pénale, l'expression " droits de la défense " désigne l'ensemble des droits reconnus aux personnes poursuivies ou soupçonnées d'une infraction, à toutes les étapes de la procédure judiciaire : pendant l'enquête de police, l'instruction, le procès, et après le jugement dans le cadre de l'exécution des peines.
Ces droits sont notamment le droit au respect de la présomption d'innocence, le droit à un avocat dès le début de la procédure, le droit à un procès équitable dans le cadre de débats contradictoires, le droit d'exercer des recours…
Ainsi, une décision de condamnation ne peut se fonder que sur des preuves recherchées et produites dans le respect de la loi, et contradictoirement discutées. Tout témoignage doit donner lieu à un procès verbal d'audition pour pouvoir être confronté et discuté.
L'autorité judiciaire veille au respect et à la garantie de ces droits.
L'étranger (ou l'Autre), idéologies de la discrimination et du rejet
Quelques définitions de source AIDH.org...
RACISME n.m. 1. Idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les "races" ; comportement inspiré par cette idéologie. 2. Attitude d'hostilité systématique à l'égard d'une catégorie déterminée de personnes. Racisme envers les jeunes. Petit Larousse illustré, Paris, 1999.
Relation de domination qui se manifeste à tous les niveaux de la vie sociale et se fonde sur une idéologie justifiant une hiérarchie entre les groupes humains. Le racisme se manifeste dans des idéologies, des représentations, des attitudes et des préjugés, de même que dans des actes concrets de violence ou de rejet, sous forme de discours politiques ou encore de pratiques discriminatoires et de règlements institutionnels étatiques. M. Eckmann
Le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences, réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier une agression ou un privilège. Le mécanisme du racisme contient trois éléments liés : 1) la mise en évidence de différences (catégorisation), 2) la valorisation de ces différences (hiérarchisation) et 3) l'utilisation de cette différence contre autrui en vue d'en tirer profit (traitement discriminatoire ou violence). La finalité du racisme demeure l'exclusion et la domination. Albert Memmi, écrivain.
Revue Quasimodo
N°6 Fictions de l’étranger
Printemps 2000
276 pages, illustré, couleur et N&B
Intégralité du numéro en ligne
Pour être douloureusement efficaces, les idéologies de la discrimination et du rejet (racisme, antisémitisme, xénophobie, sexisme, ethnodifférentialisme) ont besoin d’inventer, de forger et de désigner un corps « étranger » à mépriser, exécrer, écarter ou abattre. Il s’agit de rendre l’Autre visible afin de déclencher des réflexes identitaires de méfiance, de vigilance, de susciter des aversions et d’entretenir des peurs collectives. Ainsi les dépréciations, les haines et les ressentiments se focalisent et s’hystérisent sur une figure biologique, un « détail » corporel indiquant le mauvais objet ou encore le mal absolu.
Ces morphologies menaçantes, patibulaires sont des fictions de corps totalement construites, le fruit d’élucubrations qui dotent l’Alien d’une apparence répulsive, tordue vers la négativité et générant l’effroi ou l’hilarité. Ces fictions permettent de figer les différences dans un destin anatomique que les idées reçues attribuent à « l’ordre naturel ». Tous les étrangers, tous les ennemis, sont alors mis à la même enseigne corporelle, frappés du même stigmate diabolique, de la même étoile. Contre le triomphe du préjugé, cette livraison de Quasimodo analyse l’élaboration, la diffusion et l’utilisation (toujours répressive, parfois génocidaire) de ces faciès-type.
Dans ce numéro,
Homme et femme, étrangers l’un pour l’autre ?
Hans Blüher, idéologue de la séparation des sexes
Par Didier Herlem
Lao-tseu
TAO-TÖ KING [1967], trad. du chinois par Liou Kia-hway
Gallimard, 1967... 2007
Résumé en 4ième. Le Tao-tö king, « livre sacré de la Voie et de la Vertu », réconcilie les deux principes universels opposés : le yin, principe féminin, lunaire, froid, obscur qui représente la passivité, et le yang, principe masculin, qui représente l'énergie solaire, la lumière, la chaleur, le positif. De leur équilibre et de leur alternance naissent tous les phénomènes de la nature, régis par un principe suprême, le Tao.
« Tout le monde tient le beau pour le beau,
c'est en cela que réside sa laideur.
Tout le monde tient le bien pour le bien,
c'est en cela que réside son mal. »
Les linottes
Courteline, Les linottes, extraits, à propos d'opérettes :
Il n’est pas de genres inférieurs ; il n’est que des productions ratées. Demander strictement aux choses les qualités qu’elles ont la prétention d’avoir, tout le sens critique tient là-dedans !
Il dit, et le mot l’enleva comme un tremplin. On vit alors à quel point il est vrai qu’un fou peut n’être pas un sot. Lâché par les dédales d’une théorie farouche qui mettait le moins et le plus sur un pied d’égalité, il déploya à la soutenir des argumenta-tions aussi désespérément absurdes que puissamment convain-cantes... Un mot amenait un mot. Il finit par envisager la question de la crise des théâtres.
– Les journaux me font suer, dit-il, en se servant un blanc de poulet, et l’information aujourd’hui est faite comme par des gâteux ! De ceci que les théâtres font de l’argent en matinée et que, par contre, leurs recettes journalières ont une tendance à baisser au profit des music-halls et des cinématographes, un reporter tirait hier cette conclusion que les Parisiens n’aiment plus le spectacle le soir. C’est imbécile ! Si le public – ce qui est exact – demeure fidèle à la matinée du dimanche, c’est qu’il y est contraint et forcé. Il ne la préfère pas… Loin de là… Il s’en contente, faute de mieux ; il l’accepte comme pis-aller, comme on mange des merles faute de grives.
Gütlight pensa comprendre.
– Il est certain, dit-il, que le prix élevé des places…
Mais il dut s’en tenir là.
La figure de la victime comme nouveau sens de la peine
Conférences, débats, rencontres
Cycle : La scène judiciaire
Centre Pompidou, petite salle, 18 décembre 2006, 19h00
Ces dernières années ont été le théâtre d'une montée en puissance de la figure de la victime sur la scène judiciaire. L'idée que la peine prononcée est indispensable pour que la victime ou ses proches puissent faire leur deuil est devenue une évidence.
Certains regrettent ces transformations quand d'autres s'en félicitent. Il nous revient alors, non pas de louer ou de condamner ce phénomène, mais de comprendre comment le thème d'une souffrance de la victime tend à réorganiser le sens de la peine.
A Metz, le juge des victimes critique « les professionnels de la compassion »
Article publié le 16 Janvier 2008
Source : LE MONDE
Extrait : Le tout nouveau « juge délégué aux victimes » du tribunal de Metz a vivement critiqué ses nouvelles fonctions, lundi 14 janvier, lors de l'audience de rentrée de sa juridiction. Pascal Bridey, qui préside déjà la commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI), a évoqué « les remous et les réserves » que suscite l'instauration de ce juge d'un type inédit, voulu par le président de la République et mis en place par la garde des sceaux Rachida Dati. Chaque tribunal de grande instance compte ainsi un juge des victimes depuis le 2 janvier. « Les juristes se demandent si ses attributions relèvent bien de la mission d'un juge qui, normalement, n'a pas à prendre parti », a observé M. Bridey.
L'enfant chef de la famille
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L'enfant chef de la famille
Daniel Marcelli
Essai (poche), 02/2006
Mot de l'éditeur
Jadis, les plus jeunes obéissaient aux anciens. Aujourd'hui, la famille se conforme aux diktats de l'enfant. D'où nous vient cette conception de l'enfant roi ? Ne s'agit-il pas d'une construction idéologique, celle d'un individu au potentiel déjà inscrit dans son patrimoine génétique, au service duquel les parents, les éducateurs, la société dans son ensemble doivent se mettre, si ce n'est se soumettre ?
L'autorité qu'il s'agit, dit-on, de restaurer doit être fondée sur la confiance et l'échange, et passer par la reconnaissance de la dépendance de l'enfant vis-à-vis des adultes. Ce principe fondamental de la vie sociale est trop souvent nié. Mais comment l'articuler avec les exigences actuelles de démocratie et d'épanouissement de l'individu ?
Dépassant les débats convenus sur l'enfant roi, Daniel Marcelli nous propose une nouvelle conception de l'autorité. Un livre foisonnant de pistes et d'arguments qui bat en brèche le « politiquement correct ».
![](http://justice.cloppy.net/rsc/img/blank.gif)