« Pourvoi n° 04-17.663 : rejet | Cet ultime arrêt est vraiment très bien » |
La procédure de prise à partie et la diffamation
Cette semaine, sur France Info, j'ai eu l'opportunité d'entendre une opinion au sujet de l'exécution de jugements, de voies de recours et de risques éventuellement encourus s'ils sont placardés en place publique. Ca m'a fait sourire. La quasi totalité des actes, jugements et arrêts qui concernent de près ou de loin Justine ou ma famille ont tous été commentés et diffusés sur Internet ou dans la rue, par tracts. De la radio, sur les ondes :
La procédure de prise à partie j'en ai assez parlé. J'ai le sentiment que ce qui est durablement incrusté dans Légifrance n'intéresse pas vraiment les professionnels. J'y allais sans avoué, me défendant avec ma carotte. Je crois que c'est un véritable ovni judiciaire, une expérience unique (en ce début de XXIe siècle). Tout s'est très bien passé et je reste entièrement satisfait par cet arrêt de rejet superbement motivé ainsi que par ses effets.
Dans le dernier arrêt rendu par la chambre des mineurs de Versailles, les juges relèvent pour leur part que cette affaire serait « publique » depuis mai 2007. Fin mai 2008, le juge pour enfant de Nanterre lui-même me reprochait d'avoir médiatisé cette affaire (articles de presse, blog, caméras pour France 2) et de persister sur cette voie. En mai 2007, je faisais un sit-in devant le ministère de la justice, il semblerait donc avoir marqué certains esprits.
En 2006, j'étais déjà dans la rue, à discuter de tout, un peu partout et avec qui voulait parler de protection de l'enfance, de dérives administratives ainsi que de grands naufrages judiciaires. Ah, Outreau, la magistrature en aurait été toute boulversée ! Je n'ai pas tout publié dans ce blog. Je crois que des milliers de personnes connaissent cette histoire, certains la suivent depuis le signalement à l'ASE, début 2003. J'ai toujours été prolixe, bavard, avec mes amis, dans la rue ainsi que sur Internet, et on me l'a très souvent reproché dans la chambre du conseil.
Par le passé, je me plaignais parce qu'il n'y avait jamais eu d'investigations en région parisienne. En effet, les travailleurs sociaux et les juges s'en étaient entièrement remis au pasteur et à sa soeur, assistante sociale, en Moselle. Ils se sont alors acharnés et ont construit un mythe pour motiver un placement de Justine, en Alsace ou en Moselle, une « solution durable », « dans l'intérêt de l'enfant ». Début 2006, la cour d'appel avait vaguement ouvert les yeux et relevait qu'à la maison, en région parisienne, il ne manquait rien pour que Justine puisse s'y épanouir d'une manière tout à fait satisfaisante... Cette enfant a été purement et simplement flouée, spoliée, plumée.
Aujourd'hui, et malgré deux ans d'actions très fortes en justice car j'avais relevé de nombreuses anomalies dans des jugements et arrêts rendus, la Cour ne sait donc toujours pas quand ma cadette est née ! Ce n'est pas faute d'avoir tenté de discuter avec quelques convaincus et incrédules qui oeuvrent dans ces sphères du dispositif... de la protection de l'enfance, des professionnels qui prétendent détenir une vérité, faire un travail fabuleux. « Parfaitement motivé » martelait aussi la première présidence, en septembre 2008. Depuis quelques temps, j'ai renoncé à trouver un médiateur, c'est chose vaine dans ce pays. Lorsque vous en trouvez un, il décline. Il faut juste laisser faire, laisser les professionnels jauger et supputer, diffamer et produire des parjures, tout accepter, même le plus inadmissible, des pratiques ou situations parfois des plus abjectes.
On peut en pleurer mais j'ai fini par en rire également, souvent beaucoup, par exemple lorsque Nanterre a convoqué un dalmatien. L'invitation de Pékin et l'histoire de l'allumette étaient pas mal aussi. Lorsque j'ai vu la si douloureuse affaire Finaly, le clergé m'a aussi fait sourire : « quoi faire pour sauver la face ? »
Je pense avoir été crédible en mars dernier, peut être de trop ? Je constate que dans l'arrêt qui vient de me parvenir, la Cour s'est attachée à blanchir un peu tout le monde, sauf moi, bien évidemment. Je conserve cette étiquette de « malade mental » incapable d'entendre où se situerait l'intérêt de Justine. J'en rigole doucement.
Je trouve étrange qu'avec tout ce que j'ai versé à la Cour, l'avocate de Justine ait pu être blanchie par une simple correspondance, datée du 23 janvier 2009. Je trouve également extrêmement fragile la manière dont la Cour a réfuté mes allégations selon lesquelles Justine a été contrainte et conditionnée par les juges, les services sociaux ainsi que par sa famille maternelle à se résigner à être « placée » chez le pasteur. Il y a pourtant eu tout un « travail de séparation », notamment « en internat » de l'OSE France.
Je crois qu'il n'y a pas une page dans cet arrêt qui ne contienne des passages croustillants.
Aujourd'hui, il m'est parvenu une troisième ordonnance du « nouveau » juge pour enfant. Elle m'a fait sourire également mais Justine a été vivement déçue. Il m'est aussi parvenu un récépissé RAR bizarre ; sa date de réception est parfaitement illisible. C'est bien, ce récépissé ne prouve plus grand chose, je le range parmi mes collectors.
L'arrêt et la une du dernier Siné Hebdo
NDLR : Il se passe toujours des choses beaucoup plus graves
"Esclavagisme" dans les champs de fraises alsaciens
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 29.05.09 | 20h12, extrait
Une cinquantaine de travailleuses d'Europe de l'Est seraient employées à la cueillette des fraises et des asperges dans des champs alsaciens dans des conditions "inhumaines" qui relèvent de "l'esclavagisme", d'après la CGT. La gendarmerie veut rester discrète sur le sujet mais a confirmé, vendredi 29 mai, qu'une enquête avait été ouverte en début de semaine.
700 millions d'euros destinés aux personnes âgées détournés, selon une association
LEMONDE.FR avec AFP | 29.05.09 | 21h54 • Mis à jour le 29.05.09 | 21h54, extraits
L'association AD-Pa, qui regroupe notamment des directeurs de maison de retraite, a estimé vendredi 29 mai qu'au moins 700 millions d'euros destinés aux personnes âgées provenant de la journée supplémentaire de travail instituée après la canicule de 2003 ont été "détournés" en cinq ans. [...] Cette journée de solidarité a été instaurée après la canicule de 2003, qui avait fait près de quinze mille morts, principalement des personnes âgées. M. Champvert a déjà déploré à plusieurs reprises que les fonds dégagés soient utilisés indûment, des affirmations souvent récusées par le gouvernement.
Elise voit sa mère à Marseille (avocat)
AFP, 29/05/2009 | Mise à jour : 20:50, extrait
Une rencontre entre Irina Belenkaïa et sa fille Elise a finalement eu lieu aujourd'hui en fin d'après-midi à Marseille, après qu'une première eut été annulée, a affirmé à l'AFP l'avocat du père de l'enfant, Me Victor Gioia. La rencontre qui a duré environ une heure a eu lieu à la terrasse d'un café, dans le quartier de l'Estaque, dans le nord de Marseille. La mère, accompagnée du consul de Russie et de Me Gioia, s'est attablée avant que n'arrive Jean-Michel André, portant la petite fille sur les épaules, a raconté Me Gioia. "Quand elle a vu sa mère, Elise a fait un large sourire, elles se sont embrassées, ça a été une séquence émotion assez forte", a précisé l'avocat.
USA : 220 millions$ pour une bavure
AFP, 29/05/2009 | Mise à jour : 19:55, extrait
La victime d'une bavure policière, qui affirme avoir été sodomisé par des policiers new-yorkais à l'aide d'une matraque, réclame 220 millions de dollars de dommages et intérêts, a rapporté aujourd'hui son avocat. "La loi fédérale interdit et punit les abus policiers, et il y a 11 chefs d'inculpation, la somme demandée est donc justifiée", a indiqué à l'AFP Kevin Mosley, un des avocats de Michael Mineo, un homme de 24 ans qui affirme avoir été sodomisé lors d'une arrestation dans le métro en octobre dernier. La victime a porté plainte devant un tribunal fédéral contre la ville de New York, la police et quatre officiers pour violation de ses droits civils. "Ce genre de conduite ne peut pas être toléré, et il est juste de demander compensation quand une vie est démolie", a observé son avocat.
Ca ne manque pas d'encre, mais quelle date lirait un dalmatien ?
Quand le juge veut, on peut