« Deux poids, deux mesures, demain, tous à Chatelet ! | Douce France » |
Aucune preuve
Sur Twitter, j'ai appris qu'il n'existe aucune preuve d'une quelconque faute du CCIF ni de ses membres. Que MEMRI est une source Israélienne, pas crédible, donc, mais que Mediapart est autorisé. Le CCIF avait publié des caricatures de Latuff, on m'a fait comprendre que ça ne prouve rien du tout ; et puis de toute façon, le CCIF a effacé tout ou quasi de son site Internet, il n'en reste plus que trois fois rien et essentiellement le contenu du cache Google, qui finira de s'évaporer.
Latuff 2012 circule : une famille, avec un enfant, menacés par un gros chien baveux nommé Islamophobia, que l'Europe retient en assurant : « don't be affraid, I call it freedom of speech »... un article de décembre 2019 proposant un Kaf Conç, du fun, par des lutteurs de gauche qui introduisait : « En progression constante, l’islamophobie est un racisme qui touche majoritairement les femmes musulmanes. Sur le plan national comme international, l’année 2019 a été marquée par de nombreux attentats et agressions islamophobes qui sont les conséquences d’un climat politique délétère contre les personnes musulmanes ou considérées comme telles. » Plus loin, chez eux, on lit que « l'islamophobie est partout ».
Les dérives de la lutte anti-terroriste
By Ccif Articles Wednesday June 4th, 2014, du cache Google, extrait... Car ces gens s’affranchissent totalement de la vérité ou de l’étude raisonnée du fait terroriste en Europe. L’analyse rationnelle ne les intéresse pas et, plus que la sécurité, c’est l’incertitude et la peur qui nourrissent leur commerce. Les rapports annuels d’Europol, le regroupement des polices européennes, viennent chaque année démentir ce discours ignorant, analyses et statistiques à l’appui. Pour l’année 2013, Europol recense ainsi, à travers l’Europe, 152 actes de terrorisme. Sur ces actes, seuls deux sont rattachables à des mouvements d’inspiration religieuse, soit 1.3% des actes. Le « terrorisme islamique » est donc un fait totalement marginal au sens statistique, même s’il occupe nos écrans et qu’il est invariablement mis en avant dans la production d’une menace musulmane. L’essentiel des actes terroristes est perpétré par des mouvements d’extrême droite ou des groupes séparatistes. Même choses pour les victimes : sur les sept personnes mortes en 2013 dans des actes terroristes, une seule a été ciblée dans un acte rattachable à un mouvement religieux : il s’agit du soldat britannique assassiné à Woolwich par deux jeunes se réclamant d’un mouvement radical. Cela n’enlève rien à la gravité des actes, mais replace les choses dans une plus rationnelle proportion. Dans le même temps, l’Association Française des Victimes du Terrorisme relève que 90% des victimes du terrorisme, à travers le monde, sont des Musulmans. Pour autant, les médias et la quasi totalité des commentateurs politiques continuent à agiter la menace d’un terrorisme islamique qui viendrait mettre en danger l’Europe. […] La seconde question est celle de l’engagement armé, en Syrie et ailleurs. […] Marwan Muhammad, membre du CCIF
Question d'Europe n°386
L'Union européenne et la lutte contre le terrorisme
29/03/2016, www.robert-schuman.eu, par Philippe Delivet, extrait
Le terrorisme constitue aujourd'hui une menace permanente et diffuse pour l'Union européenne. Entre 2009 et 2013, 1 010 attentats – avortés, déjoués ou réussis – ont été recensés dans les États membres. Ils ont causé la mort de 38 personnes. En 2013, selon l'Office européen de police Europol (European Police Office), 152 attaques terroristes ont eu lieu dans cinq États membres, la majorité en France (63), en Espagne (33) et au Royaume-Uni (35). Depuis 2011, on observe une augmentation continue des arrestations pour des faits de terrorisme ayant une motivation religieuse.
La radicalisation religieuse a joué un rôle évident dans au moins deux attaques, en 2013, au Royaume-Uni et en France [3]. Plusieurs affaires ont mis en évidence la menace venant d'individus auto-radicalisés, auto-organisés et auto-financés. La menace liée à la radicalisation religieuse s'est malheureusement concrétisée au début 2015 dans les attaques commises à Paris et à Copenhague, ainsi que dans les attentats déjoués en Belgique.
L'Union européenne est par ailleurs confrontée au phénomène des combattants quittant l'Europe pour mener la guerre sainte (jihad) en différents lieux, en particulier en Syrie. On estime qu'entre 3 500 et 5 000 citoyens de l'Union auraient quitté leur pays pour devenir des combattants étrangers après le déclenchement de la guerre et des violences en Syrie, en Irak et en Libye.
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CARTE. Le terrorisme islamiste a tué 167 000 personnes en 40 ans
Publié le 13/11/2019 à 18h04, Ouest France
2015–2020 : cinq ans d’attentats islamistes meurtriers en France
Par Cathy Lafon avec AFP et archives de Sud Ouest
Publié le 19/10/2020
Mis à jour le 29/10/2020, Sud Ouest, extrait
CHRONOLOGIE – Un individu a attaqué plusieurs personnes au couteau, faisant au moins trois morts et plusieurs blessés, près de la basilique Notre-Dame à Nice. Depuis janvier 2015, les attentats, attribués ou revendiqués par la mouvance islamiste, ont fait 263 morts dans l’Hexagone.
Carte des opérations policières après les attentats #AFP pic.twitter.com/ehkknNijBv
— Agence France-Presse (@afpfr) November 16, 2015
Pays de l'#UE les plus touchés par le #terrorisme #islamiste
🇫🇷 71 attentats 317 morts
🇬🇧 22 attentats 101 morts
🇪🇸 16 attentats 232 morts
🇩🇪 15attentats 18 morts
🇧🇪 13 attentats 50 morts
🇨🇾 8 attentats 1 mort
🇩🇰 5 attentats 4 morts
➡ L'étude @Fondapol: https://t.co/twtvKotRyV pic.twitter.com/mUc557Ipyo— Fondation pour l’innovation politique (@Fondapol) November 13, 2019
Les discours de Erdogan, qui les a écouté ou lu, qui s'en souvient ? Tout le monde a une mémoire d'huitre, alors... Ce qui s'est dit ces semaines passées en France comme à l'étranger ? Aucune preuve que ça ait eu un quelconque rapport avec le CCIF, surtout quand ça s'est dit entre un dirigeant du Pakistan, France à l'ONU et le Washington Post. Aucune preuve non plus que les manifestations récentes et conséquentes au Pakistan ou en Indonésie aient eu la moindre relation avec le CCIF, BarakaCity ou même CAGE. Au final, nous en retiendrons que tout était de la faute à Charlie et à Mila, ainsi qu'à Macron et à la laïcité, c'est sûr ; en parcourant les archives, on en retiendra juste les articles qui ont accablé la France.
Pourquoi parlons nous tant d'islamophobie depuis quelques semaines ? Parce que les Français sont méchants, mécréants, ils dessinent, boivent, forniquent et sont racistes. Ca me fait repenser d'abord à des luttes que menaient des intellectuels par le passé, qui cherchaient un moment à trouver le raciste à la Goutte d'Or, en vain, il n'existait pas, le racisme était omniprésent ; c'était une autre époque nous dira le CNRS, beaucoup plus virulente que aujourd'hui.
le portiQue, 13-14 | 2004 : Foucault : usages et actualités
Engagement, lutte et travail social
De la « guerre des races » aux luttes de l’immigration, extrait... Foucault ne parle en fait que très rarement de l’immigration. Il s’est pourtant engagé dans ses premières luttes. Ainsi de la grande manifestation de la Goutte d’Or (Paris) en octobre 1971 suite au meurtre du jeune Djillali Ben Ali, première manifestation depuis la fin de la guerre d’Algérie ayant rassemblé plusieurs milliers de personnes contre la violence raciste. Foucault participe aussi avec Sartre et Deleuze à la création d’un « Comité de défense de la vie et des droits des travailleurs immigrés », lequel donne un premier écho public à la situation de hors-droit des travailleurs immigrés.
Archives
Le meurtre de Djiiali Ben Ali (seize ans)
Publié le 17 novembre 1971 à 00h00 - Mis à jour le 17 novembre 1971 à 00h00, Le Monde, extraits... Le mercredi 27 octobre, vers 8 h. 45, un adolescent de nationalité algérienne, Djilali Ben Ali, né le 16 novembre 1956 - il aurait eu seize ans ce mardi, - était tué d'un coup de fusil de chasse à la tête par M. Daniel Pigot, vingt-neuf ans, chauffeur-livreur, qui vivait avec Mme Marchand, mère de cinq enfants, la concierge de l'immeuble situé au numéro 53, rue de la Goutte-d'Or à Paris (18e). [...] Cet enfant difficile avait fait l'objet de quatre poursuites après avoir commis plusieurs délits mineurs pour lesquels il fut condamné à trois mois de prison avec sursis. Djilali Ben Ali était épileptique. Mais cela ne peut excuser le geste criminel dont il a été victime. [...] La veille, l'agence de presse Libération avait consacré un de ses numéros spéciaux au meurtre de Djilali. Il y est écrit notamment : " La série de crimes racistes s'allonge trop, la campagne d'intoxication raciste lancée par des forces politiques couvertes par une fraction du gouvernement devient trop inquiétante pour que continuent à circuler dans la presse de fausses nouvelles ou des silences suspects. "
Excluant les gribouillages de Charlie, des faits et des dérapages, dont sur CNEWS ainsi que de Gérald, qui n'aime pas les rayons hallal, il y en a bien eu, ces semaines passées. Tout a été monté en épingle, porté à la presse étrangère, rapporté aussi à l'ONU, dont nous attendons des nouvelles, qui seront nécessairement mauvaises, sinon, écartés du dossier, pas grave, il y en a pléthore, et on en ajoutera de fraiches. En France, on opprime la minorité de chez nous autant que celle de toute la planète, et ce pire que la Chine traite ses Ouïghours ; ou nous avons déjà fait et prévu de faire encore pire, hier, des lavabos séparés, et même, demain, des wagons à destination d'un nouvel Auschwitz ; pour preuve, l'an passé, au cours d'une manifestation contre les politiques d'ici, quelques uns arboraient déjà un croissant vert.
De temps en temps, des balles, les roues d'un camion, ou des coups de couteaux, c'est « insignifiant », nous a-t-on fait savoir, ce qu'il faut entendre, c'est la minorité qui souffre en silence, et dont beaucoup se sont maintenant proclamés les porte voix, formulant ses complaintes, ses ressentis, ses demandes, dont l'interdiction des dessins et davantage de laïcité, donc ; c'est tout à l'inverse de ce que projettent encore Macron et le gouvernement ! S'y ajoute l'extermination toute prochaine des black blocs ! Et pour être sûr que plus personne ne rapporte à l'étranger ou à l'ONU, on va juste éliminer quiconque s’associerait à ces fins, ce tout en domestiquant à nouveau davantage nos journalistes, les vrais, les autres, on en anticipe le deuil ; pour avancer, Mediapart et Révolution Permanente, tous leurs contributeurs et commentateurs, sous peu, privés d'Internet, les autres d'imprimerie à moins d'une relecture avant diffusion. On perçoit déjà moins AA, Politico, les GJ et le NPA. Ca va mal finir, on avait chassé Soral, Dieudonné, toute une faune, dont celle qui alimente Démocratie Participative, ils vont s'unir et aller se plaindre en coeur car leurs droits fondamentaux ne sont plus respectés.
Si ce n'est pas insignifiant, c'est mérité, parce qu'on dessine, on insiste, parce qu'on opprime, qu'on a opprimé partout, ces années et au cours des siècles passés. Inutile de lever un doigt, juste les charges au dossier, accablant, ce sera suffisant.
Pourquoi parlons nous tant et depuis si longtemps d'islamophobie, en France et, comme depuis peu, autant avec le monde entier ? Je crois qu'un débat a été définitivement clos avec Caroline Fourest, les Décodeurs en 2015, AFP Factuel en 2018, des sociologues et le CCIF. Le mot et le concept existe depuis 1920, il n'a jamais été utilisé à des fins politiques par l'Iran, vers 1979 ; pour le CCIF, il n'y avait qu'à rapporter, et toute critique ne pourrait en ajouter qu'à l'islamophobie ambiante, ce qui n'a maintenant que trop duré. J'aime bien la bio de Marwan Muhammad et l'histoire du CCIF, ça fini par me rappeler aussi des discours de Nadine Morano, des discours de Manuel Valls... des genèses, de petits bruits plus ou moins sérieux en des endroits reculés, puis plus tard, d'énormes, dans les sphères publiques.
Valentin Graff, Rémi Banet, AFP Factuel, Publié le lundi 27 août 2018 à 16:05, extrait... "Mais il est vrai qu’après la révolution islamique de 1979, le régime iranien a joué de cette peur de l’islam, ou de cette prétendue peur de l’islam, de cette thématique de l’islamophobie, comme un outil de propagande, outil politique et géopolitique, mais comme la plupart des grands pays musulmans dont l’Arabie saoudite", précise le chercheur à l'AFP.
Le CCIF a été crée en 2003, pensé parfaitement « apolitique et areligieux », juste très soucieux de l'islamophobie, de ce fléau qui ne cesse de s'abattre, de se rabattre sur la minorité Musulmane, au gré de « faits divers ». Sauf erreur, Marwan en a été porte parole, puis a eu un rôle de « diplomate » en Europe, voire pour l'ONU, pourrais-je oser lobbyiste, ensuite de directeur au CCIF, aujourd'hui, il bavarde en sous-marin ou quasi avec la sphère Révolution Permanente et le Collectif du 10 novembre ? Marwan doit avoir une excellente expérience de l'usage de ce mot, dont pour balayer d'un revers toute critique, y compris lorsqu'elle est dirigé contre de très radicaux, même lorsqu'elle est dirigée contre le CCIF ou encore contre BarakaCity, Idriss Sihamedi et ses prêches. Dommage, le CCIF n'était plus là pour traiter le cas Ummah Charity... ni d'ailleurs là pour faire contester ainsi que pour enregistrer la fermeture d'un collège et lycée, MHS, unique.
A la suite, quelques tweets ou discussions. Il en manquera juste quelques uns des miens, envoyés plus tard, qui sont encore sur Twitter, ils y resteront : « si on commence à parler de circulations d'idées de sphères confidentielles à publiques, et de l'utilisation qui peut en être faites, tout le monde va encore se taper dessus » ; pourquoi ais-je fini bloqué par Faridou ? « peut-être parce que le CCIF a imposé l'emploi du mot islamophobie dans la sphère publique tout en étant lui-même pas si propre? Et par moment, pour appuyer des luttes ou des djihads, ou qui permettait au moins à d'autres d'en mener plus sereinement, avec du soutien. » « Resterait à ne rien faire et à tous se taire, c'est ce que réclame depuis longtemps un petit noyau tout à gauche, "laissez faire la nature, le reste est trop contraignant." »
Sinon, une définition de djihad, il m'est déjà arrivé d'en discuter un moment avec un Musulman, qui la raccourcissait : « Effort que doivent fournir les musulmans pour rester dans le droit chemin [ et combattre les ennemis de l'islam. ] » Puis je crois avoir trouvé des sourates et des interprétations, des versions, si je les détourne, je vais encore me faire détester... ou passer pour Pakistanisé. « Ceux qui ont mécru disent: "Pourquoi n'a-t-on pas descendu sur lui (Muhammad ou Idriss) un miracle venant de son Seigneur?" Dis: "En vérité, Allah égare qui Il veut [ et Il guide vers Lui celui qui se repent, ] »
A ce stade, je peux préciser tout de même que pour ce billet, comme pour de précédents, je n'ai pas posé de questions à Marwan ni au CCIF (le premier m'a bloqué, les seconds n'existent plus, Feïza ne m'a jamais répondu à rien). Alors qu'il existe des activistes ailleurs sur le globe et qui ont pu beaucoup contribuer aussi à propager le concept. Guantanamo ayant été crée en 2001 est une origine plus probable de l'utilisation première du mot islamophobie ? Sur Wikipedia, en Français, je trouve cependant une première page crée le 6 janvier 2005 et pointant vers le site web du CCIF ; Vincent Geisser, La Nouvelle Islamophobie, est paru en septembre 2003 et pourrait contenir des réponses ; dans sa version anglaise de Wikipedia, une page a été crée le 28 décembre 2002... « Ever since the Muslim expansion in the 8th century islamophobia has been a part of European culture. » Edit... le Petit Robert aurait introduit le mot entre 2005 et 2006, le Grand Robert en 2012. Mais vite lu plus loin, Marwan n'est évidemment pas à l'origine de sa diffusion dans le monde :
Islamophobie : la fabrique d'un nouveau concept. État des lieux de la recherche
Houda Asal
Dans Sociologie 2014/1 (Vol. 5), pages 13 à 29, CAIRN, extrait
Dans un premier temps, nous reviendrons sur l’histoire du mot islamophobie qui remonte au début du XXe siècle, et sa résurgence dans la période contemporaine. Nous présenterons ensuite une synthèse des tentatives de conceptualisation de l’islamophobie dans le champ scientifique. Nous analyserons enfin les travaux en français, moins nombreux, qui reflètent les enjeux d’un débat où se confrontent d’autres producteurs de discours, comme les journalistes et les militants, alors que les recherches empiriques sur cette question gagneraient à se multiplier. [...] Si le mot islamophobie se diffuse à partir de 1997, il devient incontournable après le 11 septembre 2001. Les institutions européennes financent des rapports et organisent des rencontres pour analyser et combattre l’islamophobie en Europe, différentes enquêtes sont menées par des associations, des ONG ou des fondations, et le terme est utilisé dans des discours à l’ONU, lui conférant une légitimité et une diffusion internationales. En 2004, Kofi Annan, alors Secrétaire général de l’ONU, déclare : « Quand le monde est contraint d’inventer un nouveau terme pour constater une intolérance de plus en plus répandue, c’est une évolution triste et perturbante. C’est le cas avec l’islamophobie. »
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