Archives pour: 2020 - Mot(s) clef: cage amnesty
Face aux attentats, Amnesty et Middle East Eye pointent les dangers
Un bouquin est paru le mois passé, Face aux attentats, un collectif, paru chez PUF, coordonné par Florence Faucher, politiste, et par Gérôme Truc, sociologue. Voir rubrique Librairie de l'INSHS, du CNRS. Un ouvrage essentiel ? J'en ai ajouté une feuille en page 2, la 79, pour un meilleur aperçu que celui que j'en livre plus bas. « Dans les têtes : dynamique autoritaire ou progression de la tolérance ? » Pour le moment, les plus rageux ne semblent pas se situer en France... Mais selon cette feuille ou Vincent Tiberj, « tout dépendra des élites sociales, politiques et médiatiques. » Qui sont-elles ?
Dès la page 10, de l'introduction encore, et pour qui a suivi, on sent bien que tout dérape, à moins qu'on ne finisse par s'aligner l'an prochain ? « Dans les mois qui ont suivis les attentats de janvier 2015, et dans une moindre mesure ceux de novembre, l'exécutif a bénéficié d'un regain de soutiens, manifestes dans l'opinion publique et dans les attitudes des acteurs politiques. » En France, quelques voix de gauche se sont rapidement et bien distinguées. Celle d'Erdogan dissonait tout le temps. S'en sont aussi mêlés #StopMacron CAGE, quelques twittos, Yeni Şafak, AA, BarakaCity, le CCIF et leurs soutiens, TRT, des contributeurs de Politico, un ex-PM Malaisien, Serdar Çam, Justin Trudeau, Monseigneur Robert Le Gall, Ben Smith pour le New York Times, Ségolène #fraternitude Royal, beaucoup, d'ici et d'ailleurs, de plus hésitants autant que de pires ou même de très silencieux. « Charlie et la laïcité » pourrait avoir inspiré toute la planète.
Pakistan - Le blasphème et la mort
#Islam : le CFCM se range aux demandes d’Emmanuel Macron
👉 Le Conseil français du culte musulman a présenté les grandes lignes d’un conseil des imams, et devra rédiger d’ici quinze jours une « charte des valeurs républicaines ».https://t.co/ANsl84wKUU pic.twitter.com/6rBs4atgR5— La Croix (@LaCroix) November 19, 2020
Regard sur l'info. Face aux attentats
Thomas Snégaroff, franceinfo, Radio France
Mis à jour le 25/10/2020 | 13:29
publié le 25/10/2020 | 13:29, extraits
Gérôme Truc : « Exactement comme en janvier 2015. Cela nous fait prendre conscience du fait que nous sommes profondément attachés à quoi ? À l'école, comme pilier de la République. Et de la même manière qu’en janvier 2015, on s’est découverts attachés à la liberté de presse. » [...] « Là, pour la première fois, on tue un enseignant pour un cours qu’il a donné. C’est du jamais-vu. Et donc, on se dit qu’il est important de protéger la liberté pédagogique, l’école. Notre pays est fondé là-dessus, l’école émancipe. Donc, cela nous touche. » [...] « C’est pour cela que ce sujet intéresse les sociologues. Mon idée consistant à travailler sur les attentats se concentre sur cette perspective-là : ce que cela révèle de nos sociétés qu’on dit profondément individualistes. En quoi consiste le lien social ? À quoi tient la cohésion de nos sociétés ? Ces moments de réactions aux attentats sont révélateurs. »
Prof décapité: Ce que l’on sait d’Abdoullakh Anzorov, l’assaillant de Samuel Paty
Par A.M. (Avec Afp) | Publié le 17/10/2020, mis à jour à 20h39, la Voix Du Nord, extrait
Son casier judiciaire était vierge, mais il était connu de la police pour « des affaires de dégradation de biens publics et de violences en réunion », a poursuivi le procureur. Les services de renseignement ne le connaissaient pas. Il n’avait plus de liens avec Moscou depuis 2008, a relevé samedi l’ambassade de Russie, citée par les agences russes. « Ce crime n’a rien à voir avec la Russie, étant donné que cet individu vivait en France depuis 12 ans et avait été accueilli par la partie française », a dit Sergueï Parinov, un porte-parole de la représentation russe à Paris à l’agence Tass.
Accueil, Société, Sécurité
Assassinat de Samuel Paty. La communauté tchétchène refuse tout amalgame
Ouest-France, Philippe MIRKOVIC
Modifié le 20/10/2020 à 19h01, publié le 20/10/2020 à 18h52, extraits
L’assassin de Samuel Paty était d’origine russe tchétchène, arrivé en France avec ses parents en 2008, à l’âge de 6 ans. La communauté "horrifiée" a aussitôt "condamné avec la plus grande fermeté" l’attentat. Comme "toute forme d’extrémisme religieux" et "tout acte de violence", précise Chamil Albakov, porte-parole de l’Assemblée des Tchétchènes d’Europe (ATE), rassemblant une vingtaine d’associations. Elle refuse aussi "tout amalgame", alors qu’elle a été pointée du doigt. Notamment par le chef des Insoumis. Jean-Luc Mélenchon a lancé dimanche, en relevant aussi des violences à Dijon en juin, qu’il y avait "un problème avec la communauté tchétchène en France". Et appelé à "expulser" ceux qui agissent sur le terrain de "l’islamisme politique". Reconnaissant toutefois ce mardi, par la voix du député LFI Adrien Quatennens une "erreur" en utilisant le terme "communauté".
France Nouvelles
Khadim Hussain Rizvi meurt au Pakistan, voulait une attaque nucléaire contre la France
20 novembre 2020, fr24news.com, extraits
Selon les rapports, Khadim Hussain Rizvi, 54 ans, l’un des religieux islamiques pakistanais influents, est décédé à l’hôpital de Lahore, dans l’est de la ville, après avoir «souffert de fièvre». Selon le porte-parole du parti, Hamza, le chef du TLP avait des difficultés à respirer et avait de la fièvre depuis lundi. Rizvi, qui est le fondateur de TLP, a été un fervent partisan des lois sur le blasphème au Pakistan et a maintes fois descendu dans la rue pour protester contre toute réforme des lois ultra-conservatrices du pays. Sous la direction de Rizvi, le TLP a organisé diverses manifestations, y compris des manifestations violentes qui ont éclaté dans le pays en 2018 après que la Cour suprême du Pakistan a acquitté une chrétienne, Asia Bibi, d’accusations de blasphème. [...] Attention aux Pays-Bas, Rizvi avait déclaré que si on lui donnait «la bombe atomique», il «effacerait la Hollande de la surface de cette terre» si elle autorisait un concours de dessins animés représentant le prophète Mahomet.
Il y a peu, le documentaire « choc » Hold-Up réalisé par Pierre Barnérias enflammait donc les réseaux sociaux, puis ensuite, tous nos journalistes. Conspirationniste pour les uns, absolument remarquable pour beaucoup d'autres. Le film de 2h40 cumulerait maintenant déjà 2,5 millions de vues ; après la cagnotte pour le réaliser, un jackpot, à raison de 4€99 la VOD ? Mais je crois qu'il a été à la vente, puis piraté, ensuite assez vite vertement critiqué et supprimé, censuré, et qu'il est maintenant en accès libre sur la toile... Dans un article sérieux d'investigation, je lisais que deux érudits, de pas trop bêtes, adhéraient à ces thèses malgré quelques « imperfections », de portions, de propos ou de certaines analyses, voire du fait de quelques intervenants plutôt suspects, ou même malgré des pans entiers sujets à cautions. Un ovni qui divise mais qui doit pouvoir toucher tout le monde, il est assez long pour cela, de nombreuses questions y restent ouvertes, chacun devrait pouvoir en retenir tout ce qui lui plaira et pour tweeter durant des mois et des années encore.
La Revue des médias
« Rien à foutre qu’on me traite de complotiste, je sais ce que je vaux »
On peut lire assidument la presse et apprécier Hold-up, retour sur un chaos. C’est le cas de Delphine et Serge. Nous les avons rencontrés sur Facebook, occupés à défendre le film contre « les attaques des médias ».
INA, par Mathieu Deslandes
Publié le 18 novembre 2020 — Mis à jour le 19 novembre 2020, extraits
[...] Ni l’un ni l’autre n’a lu les articles avant de commenter. Ni les vérifications de Sciences et Avenir (qui a relevé « 4 fake news majeures »), ni celles des Décodeurs du Monde (qui ont sélectionné 7 exemples d’assertions « approximatives, voire complètement fausses »), ni celles de l’équipe CheckNews de Libération (qui s’est attardée sur « dix contre-vérités »), ni celles de l’AFP (qui est revenue sur « une trentaine de fausses affirmations »). Ils ne voient pas l’intérêt.
Pour la Revue des médias, ils ont accepté d’en lire un. Serge a choisi celui du Monde. Après une première conversation téléphonique de 58 minutes, il a détaillé sa réaction dans une succession de 33 messages postés sur Messenger (avant de passer aux e-mails). Il en ressort qu’il pense qu’« on » a demandé aux journalistes du Monde de produire un texte « à charge ».
[...] Delphine, elle, s’est attaquée à l’AFP et à Libé. De l’AFP, elle n’attend pas grand chose : « Quand vous voyez tous les sbires de Macron qui sont au Conseil d’administration… L’info est nécessairement orientée. » Elle a malgré tout pris le temps de rédiger une note extrêmement détaillée pour répondre point par point à ces publications. Or — c’est vertigineux — les réfutations de Delphine sont fondées sur… les arguments du film. On n’en sort pas.
Ha non, celui là est particulier. Il pompe tous les codes graphique du documentaire télé et leur aspect manipulatrice - musique d'ambiance, montage, voix off, tout y es, on se croirait sur Enquête Exclusive, limite Envoyé Spécial.
— Fabrice Epelboin (@epelboin) November 12, 2020
Pour le débunker ils vont devoir expliquer comment ils manipulent eux aussi l'opinion publique. Echec et mat.
— Fabrice Epelboin (@epelboin) November 12, 2020
Why does France have a double standard when it comes to hate speech? pic.twitter.com/z9fOdXRxMl
— TRT World (@trtworld) November 11, 2020
Toutes ces thématiques #covid faisaient du bruit depuis de très longs mois déjà, chacune divisait... Sur Internet, nous apprenons que Maître Carlo Alberto Brusa, avocat des producteurs, pourrait prochainement faire engager des poursuites au motif de diffamations et d'injures. Nous n'avons pas fini d'en discuter ni d'ailleurs d'en ajouter encore, les uns refusant toujours de croire, le Parisien supposant que nous ne mangerons bientôt plus que sans fourchettes, les autres souhaitant imposer enfin le masque et le vaccin à tout le monde, ou encore, militant pour que les lieux de cultes, de convivialité, les bars, les restaurants soient enfin rouverts, s'il en subsiste. Des polémiques interminables, internes ou quasi à la France.
Communiqués des sections, Déontologie
Section SNJ Ile-de-France
Le Parisien-Aujourd'hui en France
Après l'édito du 18 novembre : message aux lecteurs et internautes
De source SNJ, Paris, le 18 Novembre 2020 extraits
Vous avez été très nombreux, ce matin, à vous émouvoir de la chute de l’édito de ce mercredi dans le Parisien/Aujourd’hui-en-France. Cet éditorial, en appui d’un dossier consacré aux difficultés économiques des restaurants, se concluait ainsi : « Il ne faudrait pas que le virus venu de Chine préfigure le règne des échoppes de cuisine chinoise à emporter. Demain, nous voulons encore manger avec des fourchettes, pas seulement avec des baguettes. » [...] L’ensemble des organisations syndicales et la SDJ tiennent à se désolidariser publiquement de ces propos, qui n’ont pas leur place dans le journal, et compromettent bien malgré eux les journalistes de cette rédaction.
Livres
Des intellectuels africains en colère
Publié le 28 février 2008 à 16h58 - Mis à jour le 26 mars 2009 à 11h45
Par Philippe Bernard, le Monde, extrait
Séculaire, l'histoire d'amour ambiguë que vivent la France et l'Afrique ne date pas de l'élection de Nicolas Sarkozy. Mais il a suffi d'un discours, prononcé à Dakar le 26 juillet 2007, pour que le nouveau président de la République réveille les pires accusations de condescendance et de néocolonialisme.
« [...] Et il se sentira enfin un homme comme tous les autres hommes de l'humanité. Je vous remercie. » Un discours de 50 minutes qui avait été écrit par sa plume, son conseiller, Henri Guaino. Après les gros bruits et les protestations avait donc suivi un livre, un collectif. On a souvent vu paraitre des collectifs, parfois d'épais, plus c'est épais, plus il devient difficile d'y répondre, ce qu'on a bien pu constater encore avec Hold-Up et un grand nombre de sommités qui intervenaient, ses extraits vus à la télé, entendus à la radio, imprimés dans des journaux, vaguement vus mais RT/partagés massivement sur le net. C'est du passé, on se passe à présent de ces grands ouvrages aux nombreux talents faisant autorité, nous avons maintenant Twitter, Insta, Facebook, les foules et la popularité ou l’impopularité des contenus et réactions. En France, nous connaissions les insoumis, les gilets jaunes, les Hollande puis Macron démission, j'en passe, nous découvrons maintenant les boikot demokrasi et autres coupeurs de tête du bout du monde et qui s'imposent juste par leur très grand nombre... On va nous couper gaz et pétrole ? On finirait content avec nos centrales nucléaires et des éoliennes.
En octobre et après des lectures de brèves, j’imaginais que Face aux attentats, ce tout nouveau bouquin, allait être un must have, contenant toutes les clefs pour bien comprendre et agir, écrit par des spécialistes du CNRS, de ceux qui approfondissent ces phénomènes depuis 2015 et plus. « Le siècle de l'hyperterrorisme », un article du Monde qui date, de 2006 ; « Le danger terroriste sera plus élevé dans dix ans qu'aujourd'hui, de la même façon qu'il est plus grand qu'il y a dix ans. La tendance lourde est à l'"hyperterrorisme", un mot inventé dans l'après-midi du 11-Septembre. » D’abord il est court, ce bouquin, à peine quelques 100 pages ; peut-être pour qu’il puisse être vite lu et assimilé puis restitué. « S’appuyant sur les recherches les plus récentes et rassemblant l’apport de sociologues, de politistes, de psychologues et de spécialistes des médias et du web, cet ouvrage offre un regard inédit sur la façon dont la société française a réagi… » Pas de contribution d’un médecin, tel que spécialisé en santé mentale ? Pas de contribution de bêtes noires tel que en droit, des sociologues et anthropologues ayant une expertise solide en droit et théologie comparé ? Pour Internet, un spécialiste ou référence est un de mes grands copains, Nicolas Vanderbiest, un coincé de la team Saper Vedere ?
Page 52 : « Les réseaux sociaux et la mise en forme de l’émotion collective, « Le chercheur en communication Nicolas Vanderbiest a ainsi caractérisé… » Page 56 : « Pluralité des réactions et conflits de valeurs. » Page 57 : « Internet et les réseaux sociaux constituent en outre des espaces où les publics peu représentés dans les médias traditionnels se réunissent pour échanger et produire des discours à rebours des récits médiatiques majoritaires. » Page 59 : « Pour autant, les arènes médiatiques ne fonctionnent pas en vase clos : de la même façon que sur les réseaux sociaux, ce sont les articles de presse et les extraits de journaux télévisés qui sont partagés ou débattus, les mouvements d’opinion en ligne sont relayés dans les médias et alimentent la controverse publique. [..] En ouvrant l’espace public et en permettant une `’libération des subjectivités’’, le web et les réseaux sociaux ont également encouragé la publication d’informations alternatives, dont les modes de production s’émancipent bien souvent des principes déontologiques traditionnels du journalisme. Cette ouverture se traduit, en période d’attentat, par la multiplication d’informations non vérifiées, de rumeurs, de théories complotistes ou d’infox en tous genres. » Mais après en avoir lu quelques passages, j’ai le sentiment que, assez conformément à sa quatrième, le bouquin reste socio-centré, sur « la société française », « de la rue aux réseaux sociaux, et des victimes aux dirigeants politiques. » Une société que nous redécouvrons en ce moment, très plurielle, traversée, ébranlée, et même très franchement attaquée par quantité d’autres groupes, sociétés ou cultures, d’ailleurs.
Film conspirationniste "Hold up" sur le Covid-19 :
"Une grande partie de nos concitoyens ne croient plus en la parole publique", dit une historienne
franceinfo
Radio France
Publié le 13/11/2020 15:57 Mis à jour le 13/11/2020 17:20, extrait
"Le fond du problème, c'est l'imaginaire de la défiance, c'est-à-dire qu'une grande partie de nos concitoyens ne croient plus en ce qui est perçu comme la parole publique", estime vendredi 13 novembre sur franceinfo Marie Peltier, historienne, spécialiste du complotisme, au sujet du succès du documentaire "Hold Up", diffusé sur internet et qui prétend rétablir la vérité sur l'épidémie mondiale de Covid-19. En réalité, les 2h45 alignent des rumeurs et des théories du complot sans preuve. "Et ça marche, parce que les gens sont en demande d'un récit alternatif", explique Marie Peltier.
« Il y avait autrefois, dans les villages, celui qu'on appelait l'idiot du village, abondait il y a peu Claude Malhuet, Aujourd'hui, les idiots du village global sont sur Internet. » Reste à les faire taire tous, mais ça risque d’être compliqué, d’abord parce qu’ils ne seront pas d’accord avec cette idée, leur muselage, d’autant moins s’ils ne sont pas Français, avec pour conséquence qu’il échapperont ainsi aisément à toutes les sanctions que nous souhaiterions leurs infliger… On voudrait repérer et punir vite au moins les Français ou quiconque sur le territoire et dont les propos ne nous plaisent pas trop ? Il n’y a qu’à lire les tweets autour de #Mila, ils pleuvent de partout, pas forcément envoyés par des « fous », sinon de dieu, et même s’il était possible de faire condamner jusqu’à sévèrement quelques uns d'ici, un grand nombre twitteront pendant longtemps encore, confortablement et bien en sécurité, depuis l'étranger. Il faudra juste faire très attention encore, à la façon dont on leurs répondra... car pour un tweet qui ne plaira pas, on finirait évincé, au pire, privé d'accès Internet.
Dans son edito du 18 novembre 2020, pour Charlie, Riss semble avoir visé beaucoup plus juste que le CNRS. « En cinquante ans, on est passé d’un extrême à un autre, d’une société frileuse où l’information était surveillée du coin de l’œil par le pouvoir à une société ultra-médiatique où n’importe qui peut dire n’importe quoi publiquement, sans aucune réserve ni la crainte d’aucune sanction. ». Ailleurs, nous apprenons que « Le blasphème monopolise la sphère politique » ; la suite s’annonce encore très houleuse, pour des années encore, notamment sur les réseaux sociaux :
Monde / Culture
Dans le monde musulman, cet inquiétant regain du blasphème
Krithika Varagur — Traduit par Antoine Bourguilleau — 30 mai 2017 à 8h12, Slate, extraits
[…] Si le blasphème en est venu à monopoliser les conversations politiques dans de nombreux pays à majorité musulmane, à commencer par l’Indonésie, troisième plus grande démocratie du monde, c’est clairement l’Islam qui en est la cause. Mais contrairement à ce que de nombreux intellectuels libéraux de ces pays peuvent penser, la réponse à ce problème dépasse de très loin le seul cadre religieux.
Selon un rapport de 2014 du Pew Research Center, environ 30 des 50 pays qui punissent actuellement le blasphème sont à majorité musulmane. Aux côtés des inévitables théocraties comme l’Arabie saoudite, on trouve aussi des pays aspirant à la démocratie et à la modernité comme la Turquie, la Malaisie, l’Égypte, le Pakistan et l’Indonésie, qui est officiellement un pays laïc mais dont la population est à 87% musulmane.
Les possibles condamnations vont du symbolique au terrifiant.
[…] L’Organisation de coopération islamique (OCI), basée en Arabie saoudite et qui regroupe 57 pays, fait depuis longtemps campagne pour l’établissement d’une loi internationale punissant le blasphème afin de se prémunir d’une «islamophobie» au sens large, parfois en complet désaccord avec les Nations Unies. «Nous protégerons la sainteté du Prophète à n’importe quel prix», dit ainsi un Pakistanais partisan de la ligne dure, qui demande l’exécution d’une femme catholique accusée par lui et d’autres de blasphème.
un tweet de l'Agence Anadolu #AKP
« Danger », nous dit Anadolu Agency avec #Amnesty, danger pour les ONG trop hors les clous ou qui soutiendraient des discours voire des attitudes trop en décalage d'avec les lois de la République... « Il faut changer ces lois ! », nous lancent et nous menacent les ONG, les plus extrémistes ainsi que Anadolu avec Amnesty International ? « WATCH », Muslim... « WATCH » foreign, se reprend Middle East Eye, « si tu enquiquines de trop le corps enseignant, un très prochain jour, ça pourrait mal finir pour toi » - et ce même si tu es catho et que tu venais faire chier un prof pour un cours tel que d'éducation sexuelle ou sur le genre, ou pour lui expliquer, mais très fermement, que dieu a tout crée il y a 6000 ans. « Deported », un choix de mot pour OQTF étrange également ; il n'y a plus de « camps » depuis très longtemps maintenant, en France ; on pourrait plutôt en trouver en Chine, de vastes, où sont entassés des Ouïghours pour y être « réformés »...
Mediapart avec Camille Polloni sont là, eux aussi, un peu curieux encore. La dissolution Administrative d'associations de faits ou déclarées comme le pratique Gérald est pourtant bien prévue par la loi, bordée par du droit, par des procédures claires ? Après quelques minutes de recherches, je n'ai pas trouvé beaucoup plus que ce qui suit dans leur canard. Mais il n'y a pas d'inquiétudes à avoir, cette gauche doit être experte en ces matières, le droit Administratif et des étrangers.
France
Contre le CCIF et BarakaCity, Gérald Darmanin manie la menace de dissolution
19 octobre 2020, par Camille Polloni, Mediapart, extrait
Après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le ministre de l’intérieur met gravement en cause deux associations musulmanes. Et propose d’utiliser l’arme administrative plutôt que d’en débattre devant la justice.
Accueil particuliers > Étranger >
Éloignement d'un étranger (expulsion, OQTF...) > Expulsion d'un étranger hors de France
Vérifié le 22 octobre 2020 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
De source www.service-public.fr, extrait
L'expulsion est une mesure administrative visant à éloigner un ressortissant étranger du territoire. Elle est prononcée dans des situations graves, liées à la protection de l'ordre public ou en cas d'atteinte à la sûreté de l’État. Elle est prise par le préfet ou par le ministre de l'Intérieur. L'étranger peut être renvoyé de force dans son pays d'origine ou dans un autre pays. La procédure est donc exceptionnelle, encadrée et doit être justifiée.
WATCH: French interior minister Gérald Darmanin says Muslim parents who complain about cartoons of the Prophet Muhammad being shown in their children's classrooms will be criminally prosecuted, and some could be deported pic.twitter.com/4Scl45WLJL
— Middle East Eye (@MiddleEastEye) November 20, 2020
supprimés, inexistants ou pas disponibles, après une heure environ...
« Ce Tweet a été supprimé par son auteur. » ?
WATCH: French interior minister Gérald Darmanin says foreign parents who pressure teachers about cartoons of the Prophet Muhammad being shown in their children's classrooms will be criminally prosecuted, and some could be deported pic.twitter.com/k86otEt0Ex
— Middle East Eye (@MiddleEastEye) November 20, 2020
CCIF: Gérald Darmanin a envoyé la notification de dissolutionhttps://t.co/AnclJni7ce
— Jean-Marie Guénois (@jmguenois) November 20, 2020
Au Journal de Saint-Denis, l'édito du directeur contre les crimes islamistes et "l’esprit munichois" de ceux qui les minimisent a énervé une partie de la rédaction qui a hurlé à "l’islamophobie". Un climat délétère qui a poussé le directeur à démissionner. https://t.co/11tQPNTs7R
— Charlie Hebdo (@Charlie_Hebdo_) November 18, 2020
Macron Alone: Where Are France’s Allies in the Fight Against Islamism?
"In recent weeks he has been left alone on one of the most dangerous and delicate ledges of our time: that of Islamic extremism."https://t.co/DDtI9oATBd pic.twitter.com/kJNp14apF3— Ex-Muslims of North America (@ExmuslimsOrg) November 18, 2020
« Hold-up ». L’une des intervenantes, « profileuse », condamnée pour escroquerie en 2014... #COVID19 https://t.co/OD34eVCXRv
— Le Doc (@Le___Doc) November 18, 2020
Pages: 1 · 2
France : le COJEP dénonce
Edit du 19 au soir... Nous apprenons le décès à Lahore, au Pakistan, de Khadim Hussain Rizvi, chef du TLP. Nous apprenons aussi que après la France, l'Autriche, l'Allemagne, les Pays-Bas travaillent également à la dissolution des « Loups gris ». Puis nous apprenons encore que, conformément à ce qui avait été annoncé il y a environ 3 semaines, l'Intérieur travaille à la dissolution du CCIF. Cependant, sur Facebook, nous lisons que le CCIF s'est auto dissout, s'étant ainsi privé de capacité juridique en France ainsi que du peu de crédit qu'il était possible de lui accorder.
Monde / Culture
Dans le monde musulman, cet inquiétant regain du blasphème
Krithika Varagur — Traduit par Antoine Bourguilleau — 30 mai 2017 à 8h12, Slate, extrait
Trois raisons expliquent la portée symbolique forte du blasphème dans les pays musulmans, dit Paul Marshall, chercheur au sein du Hudson Institute’s Center for Religious Freedom. «La première est le lien étroit entre l’Islam et l’État: les outrages à la religion s’apparentent donc à des offenses à l’État lui-même. La deuxième est la colère que ressentent de nombreux musulmans quand ils considèrent que leur Dieu ou leurs croyances ont été insultés –un élément religieux authentique et qui ne doit pas être écarté au motif qu’il ne s’agirait que d’un épiphénomène qui dissimulerait les “vraies” raisons, comme certains libéraux ont trop tendance à le penser. Et la troisième, c’est que cette colère fait l’objet de grandes manipulations, que les gouvernements et les partis exploitent à des fins politiques, souvent pour faire tomber leurs adversaires – comme Ahok en Indonésie ou Raif Badawi [un bloggeur dissident condamné au fouet] en Arabie saoudite.»
CEDH
La Turquie condamnée pour la détention provisoire de journalistes d'opposition
AFP / le 10 novembre 2020 à 11h20, L'Orient-Le Jour, extraits
Ils étaient notamment accusés de faire la propagande du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et du FETÖ, acronyme désignant le réseau du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir fomenté le coup d'Etat avorté de 2016. [...] La Cour estime aussi que cette "ingérence dans l'exercice du droit à la liberté d'expression" est contraire à la loi turque, dans la mesure où elle exige explicitement que des "éléments factuels permettant de soupçonner fortement une personne d'avoir commis une infraction" existent, "ce qui n'était pas le cas". En conséquence, la Turquie devra verser 16.000 euros pour dommage moral à chacun des huit journalistes, qui ont depuis tous quitté Cumhuriyet. "Je redis ce que j'ai dit devant la porte de la prison : je veux des excuses!", a tweeté de son côté Musa Kart, un caricaturiste réputé.
Puis ce qu'était ce billet, France : le COJEP dénonce :
Nous en conclurons très éventuellement que l'hôpital ou l'Agence Anadolu et ces sphères pointent du doigt la charité :
France : Le COJEP dénonce la stigmatisation turcophobe et islamophobe dans la presse française
Interrogé, le président du Conseil pour la Justice, l'Égalité et la Paix (COJEP), Ali Gedikoglu appelle les médias français à adopter une attitude responsable, sans discriminer les citoyens pour "leur origine ou de leur appartenance religieuse".
1 23 | 19.11.2020, AA, extrait
Ankara
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le Président de l'organisation non-gouvernementale (ONG), Conseil pour la Justice, l'Égalité et la Paix (COJEP), Ali Gedikoglu a répondu mercredi aux questions de l'Agence Anadolu (AA).
AA : Monsieur Gedikoglu, vous êtes président de COJEP International, une ONG visant à promouvoir la diversité, le dialogue interculturel, l'amitié entre les peuples, mais également à lutter contre la xénophobie. Quelles sont vos observations et réactions au traitement médiatique français de votre association ?
En effet, notre volonté est de tisser des liens forts entre les peuples et les cultures de tous horizons. Nous sommes malheureusement stupéfaits par les approximations, les amalgames et les mensonges colportés à notre encontre, par une partie de la presse française, qui adopte trop souvent une attitude très à charge. Dans un contexte déjà difficile, il nous semble irresponsable d’ajouter de l’huile sur le feu, notamment en stigmatisant une communauté et ses représentants, qui font déjà l’objet de nombreuses attaques et discriminations en raison de leur origine ou de leur appartenance religieuse. Au moment où l'ONG Amnesty International alerte sur le danger de l’islamophobie en France, alimenter les amalgames sur le plan médiatique ne peut en aucun cas améliorer la situation.
Semer la zizanie, et toute critique en retour ne pourra être que de l'islamophobie et de la turcophobie
#Erdogan : l'#islamophobie et la #turcophobie portent le masque de la liberté et de la #laïcité en #Europe#France #Fransa pic.twitter.com/iUfvpCwPJ1
— Ak Parti Çınarcık 🇹🇷 (@akparticinarcik) October 25, 2020
Pakistan - Le blasphème et la mort
Monseigneur Robert Le Gall, archevêque de Toulouse,
se dit contre la liberté de blasphémer les religions
France Bleu Occitanie, 30 octobre 2020
CAGE et Dalloz affolent leurs troupes
Pompeo poursuivait donc son trip #freedom en Israël. Ses déplacements et discours ont été scrutés jusqu'ici, devraient commencer à affoler, jusqu'à Ankara et Islamabad. Erdogan et Imran Khan vont-t-ils sous peu conspuer l'Administration de Trump ? Chez Dalloz, on s'affole, mais pour un tout autre motif : « Le nombre de textes au Journal officiel du jour... »
Pakistan: le Premier ministre affirme avoir subi des "pressions" pour qu'Islamabad reconnaisse Israël
i24NEWS, 13 novembre 2020 à 16:06, dernière modification 14 novembre 2020 à 10:10, extraits
Le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a affirmé avoir subi des "pressions" de certains pays pour que son gouvernement reconnaisse l'Etat d'Israël, a rapporté vendredi l'agence de presse turque Anadolu. [...] Le Premier ministre pakistanais a également estimé qu'Israël avait eu une "profonde influence" sur les Etats-Unis, et qu'elle avait été amplifiée avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
BDS: US to label Israel boycott movement as 'antisemitic' https://t.co/w9zduAvpGk
— CAGE (@UK_CAGE) November 19, 2020
Mais ça va pas, le Journal officiel ?
— Editions Dalloz (@Dalloz) November 19, 2020
Islam de France : le CFCM présente à l’Elysée un projet de « conseil des imams » https://t.co/NiAQxlzPiD
— Le Monde (@lemondefr) November 19, 2020
Le "ouin-ouin" qui insulte tout le monde, montre son vrai visage haineux de la #Police!
Il nous déteste à nous harceler sur les réseaux.#TahaBouhafs est contre la #SecuriteGlobale, car contre la #Police.
Bientôt ce sera fini avec la #PPLSécuritéGlobale!#AssembleeNationale pic.twitter.com/YnuqWUtegq— Commissaires de Police SICP (@SICPCommissaire) November 17, 2020
🔴 DERNIERE MINUTE | Le secrétaire d'État américain visite la #colonie israélienne de "#Psagot" dans le centre de la #Cisjordanie (Autorité de radiodiffusion d'Israël)
— ANADOLU AGENCY (FR) (@aa_french) November 19, 2020
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Eric Mettout, aujourd'hui cueilleur d'olives, découvre
On dirait qu'il découvre, que Amnesty International est rangé aux côtés de Erdogan et de l'AK Parti...
« ex-directeur adjoint de la rédaction @LExpress, cueilleur d'olives »
Gérald Darmanin proposera la dissolution du CCIF dans deux semaines
Par Le Parisien
Le 27 octobre 2020 à 10h21
Société
Menacé de dissolution en France, le Collectif contre l'islamophobie en France veut «s’internationaliser»
Par Le Parisien avec AFP
Le 26 octobre 2020 à 17h54
Nouvelles
France
Droits économiques, sociaux et culturels
La France n'est pas la championne de la liberté d'expression qu'elle affirme être
12 novembre 2020, 12:34 UTC, Amnesty, extraits
L'assassinat effroyable de Samuel Paty, enseignant français qui avait montré des caricatures du prophète Mahomet dans un cours sur la liberté d'expression, a provoqué une onde de choc partout en France. Il a aussi déclenché un débat difficile sur la liberté d'expression et sur qui a le droit de l'exercer.
[...] Il est inquiétant de voir que, comme si l'histoire se répétait, le gouvernement français s'engage actuellement dans des procédures de dissolution d'associations et de fermeture de mosquées, sur la base de la notion ambiguë de « radicalisation ». Pendant toute la durée de l'état d'urgence, le terme « radicalisation » a souvent été appliqué à de simples musulmans fervents.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a aussi annoncé son intention de dissoudre le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), une organisation qui combat la discrimination à l'égard des musulmans. Il a qualifié cette association d'« ennemie de la République » et d'« officine de l’islamisme », sans fournir aucune preuve permettant d'étayer ses accusations.
[...] Le discours des autorités françaises sur la liberté d'expression ne suffit pas à masquer leur hypocrisie éhontée. La liberté d'expression n'a pas de sens si elle ne s'applique pas à tout le monde.
« Français, ça suffit ! Où sont tes Lumières ? Réveille toi ! »
Karl Marx : « La religion est l'opium du peuple »
Religions en Union soviétique, sur Wikipedia, le chapeau du moment : « Pendant plusieurs années la pratique des religions fut de facto interdite par le régime communiste, notamment sous Staline, qui dès le début de sa dictature, fit détruire des lieux de cultes, persécuta les prêtres et ferma les séminaires. Des musées de l'athéisme, soutenus par le Parti et l'Etat, furent ouverts dans plusieurs villes. Voir Politique anti-religieuse soviétique. »
Lénine sur la religion, sur Révolution, tendance marxiste internationale, extrait : « La social-démocratie fait reposer toute sa conception sur le socialisme scientifique, c’est-à-dire sur le marxisme. La base philosophique du marxisme, ainsi que l’ont proclamé maintes fois Marx et Engels, est le matérialisme dialectique qui a pleinement fait siennes les traditions historiques du matérialisme du XVIIIe siècle en France et de Feuerbach (première moitié du XIXe siècle) en Allemagne, matérialisme incontestablement athée, résolument hostile à toute religion. »
Des débats hystérisés, avec des exaltés, beaucoup ayant la savate à la main pour taper sur Macron, une masse schizophrénique qui n'a qu'une idée en tête, souffler enfin ces Lumières, « qu'on en finisse, ça n'a que trop duré ! », et qui ont jusqu'au culot de les brandir pour venir nous faire la leçon... Avec le soutien de Plenel et sa bulle, dont nous connaissons la posture, ainsi que avec le soutien d'ONG telles que Amnesty International, ça pourrait fonctionner.
Pendant un instant, il était possible de croire que Marco Perolini, à la recherche, chez Amnesty, avait un intérêt soudain et nouveau pour l'enfance, les interventions brutales et douteuses, injustifiables, de police ou de gendarmerie, puis que nous allions discuter également d'une rafle d'enfants, à Frontenaud, par un troupeau de gendarmes et de travailleurs sociaux. « In Macron's France, Free Speech is Only for Some », a-t-il publié sur Newsweek, en rubrique opinions, « President Emmanuel Macron and his government responded to the killing by proclaiming their support for freedom of expression. But they have also doubled down on their perpetual smear campaign against French Muslims, and launched their own attack on freedom of expression. Last week, for example, French police interviewed four 10-year-old children for hours on suspicion of "apology of terrorism," after they apparently questioned Paty's choice to show the cartoons. »
« Des nationalistes sans états d'âmes s'emparent de la BD de gauche #mediapart et d'une histoire d'enfants, ça va faire pleurer et RT partout », ai-je moi même tweeté en retour. Ümit Dönmez, journaliste pour Anadolu semble avoir mal reçu mon tweet, « inutile de calomnier... » Pourquoi aurais-je à me gêner ou à m'abstenir ? Faut-il se taire ou devrait-on pouvoir parler librement, de tout ? « @aa_french est le média qui a révélé cette tragique réalité... » ajoutait Ümit Dönmez. Taquin, je poursuivais : « Vous ne m'apprendrez ni qui est AA, ni qui est Mediapart. Quant à cette arrestation, elle a fait du bruit sur Twitter, je doute que AA en ait révélé grand chose. Ou vous me dites que Mediapart et Remedium se sont abonnés à AA? » La réponse à cela de Ümit Dönmez n'a pas tardée non plus : « Je suis le journaliste ayant rapporté ce fait, donc je suis mieux placé que vous pour savoir comment ça s'est passé et je vous suggérerai de ne pas me poser de questions sur mes sources ;) » ; la bulle à Plenel est bien abonnée chez Anadolu, pouvait-on retenir.
Depuis ces échanges, Öznur Sirene m'a bloqué, n'a pas cherché à m'éveiller plus ou encore. L'an passé, le 7 novembre, j'avais écrit à Médiapart ou à cette gauche qui se désintéresse historiquement de la protection de l'enfance, sauf lorsqu'il s'agit de réclamer « plus de moyens » ou de nous dire de « mieux comprendre ». J'avais cherché à les sensibiliser à cette histoire de mineurs d'origines étrangers et étrangers #MNA raflés dans le LVA de Frontenaud. Le 14 novembre 2019, le Service Abonnés de Mediapart me répondait : « Nous tenons à vous informer que les journalistes sont très sollicités et nous ne visons pas à l'exhaustivité. Aussi, je ne peux vous garantir de réponse ou de délai. »
Pendant ce temps, « Nabil Boudi, avocat de N., 17 ans, saisissait jeudi le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies... il appelle la France à ne pas renier ses grands principes ». J'en garde un extrait en page 2. On va finir par se réveiller pour de bon, en France, et répondre énergiquement à tout ces gens, dont ceux de #gauche, qui cherchent à promouvoir l'obscurantisme religieux en exerçant des pressions de toutes natures ainsi que via des officines de l'étranger ?
France, Reportage
Apologie du terrorisme: les familles d’Albertville disent leur stupéfaction
Mediapart, 9 novembre 2020, par François Bonnet
Mediapart a rencontré les familles de trois des quatre écoliers de 10 ans interpellés à Albertville et mis en cause pour « apologie du terrorisme et menaces de mort ». Leurs récits contredisent les versions officielles et laissent penser à un emballement hors contrôle de l’administration, avec des déclarations confuses du procureur de Chambéry.
Un tweet #France #apologie #erdogan #terrorisés
Un tweet #Paty #police de l'Agence Anadolu
L'artiste #Remedium dessine une #BD de « L'histoire d'Emira »
Un tweet du 3 novembre, #Wien avait fini en TT
Des voix Turques : « Islam = mort », « l'Autriche ferme une mosquée »
Il me semble inutile d'aller discuter de cela avec Al-Azhar, au Caire, je devine maintenant quelle serait leur réaction. Et est-ce que ce sont bien les caricatures de Charlie qu'il faut interdire pour avoir la paix ? J'y crois pas, ces auteurs et dessinateurs publient pour qu'on réfléchisse et discute, pour qu'on puisse un peu rire de tout ça également.
Depuis plusieurs semaines maintenant, la Turquie de Erdogan et son parti, l'AK Parti, ainsi que des télés et des journaux de là bas tweetent et diffusent en boucle, appelant même à un soulèvement des Français contre Macron, accablant la France en picorant des informations puis en les présentant systématiquement sans la moindre nuance ni aucune contradiction sérieuse. Je n’hésite plus à parler de propagande, de manipulations par leurs médias, les journaux Turcs, dont la TRT, ainsi avec leurs comptes gouvernementaux et officiels, ainsi que également via des comptes plus bizarres, de plus sournois ; mais tous tweetant de la même façon, contre la France et contre sa laïcité, pour l'Islam, pour l'Islam politique. L'Indonésie a par la suite manifesté en réclamant très franchement la peine de mort pour Macron et contre la démocratie (ce qui s'explique par sa propre histoire et ses intérêts, ou sa propre politique interne). Une stratégie de communication qui vise à mobiliser, à faire peur, à impressionner, à stigmatiser, à faire taire et à faire plier les Français...
Mais ne les mettons pas tous dans le même panier, certains pourraient bien évidemment être plus sincères que d'autres.
Livres
"Croire et détruire. Les intellectuels dans la machine de guerre SS",
de Christian Ingrao : quand le nazisme fascinait les intellectuels
Par Thomas Wieder, Le Monde, Mis à jour le 30 septembre 2010 à 11h33, extraits
[...] Non, l'intérêt de Christian Ingrao est ailleurs. Moins pour l'après-1945 que pour l'avant-1939. Car ce qui le fascine, chez Ehrlinger, ce n'est pas qu'il fut une brute sanguinaire. C'est qu'il fut à la fois cela et un brillant juriste. Et qu'il présente, de ce point de vue, un profil très ordinaire : comme le rappelle l'auteur, dont l'étude a pour originalité de porter sur les itinéraires de 80 cadres dirigeants des organes de répression du IIIe Reich, 60 % d'entre eux ont étudié à l'université. Et 30 % étaient titulaires d'un doctorat - de droit ou d'économie le plus souvent.
[...] C'est donc qu'il y eut autre chose. Et cet autre chose, c'est ce qu'Ingrao, empruntant la notion à son directeur de thèse Stéphane Audoin-Rouzeau, appelle leur "culture de guerre". Une culture issue du "traumatisme" de 14-18 et caractérisée par ce que l'auteur qualifie d'"angoisse eschatologique" : l'idée selon laquelle l'Allemagne est en danger de mort, que son intégrité territoriale et sa pureté raciale sont menacées, et qu'il faut donc éliminer ceux qui travaillent à sa destruction.
Cette culture dite völkisch, à la fois nationaliste et raciste, n'a pas attendu l'avènement d'Hitler pour se cristalliser. A travers une étude minutieuse de l'université allemande des années 1920, Christian Ingrao montre comment la nazification des esprits a précédé celle de l'Etat.
Pour mieux cerner la Turquie et son expérience en manipulation des masses pour diviser et écraser la contradiction ainsi que des foules, pour imposer ses visions et son islam politique, infliger sa géopolitique, voir ou revoir cette vidéo :
Arrive le tour de l’Autriche. Des tweets sur l'Allemagne ne devraient plus tarder à pleuvoir, cet autre pays a commencé à discuter aussi de la dissolution des Loups gris suite à l'interdiction prononcée par la France. C'est à se demander presque qui réellement jette de l'huile sur le feu dans cette histoire, qui construit et propage des discours de haine, ou attisant les plus extrémistes et siphonnés du monde Islamique... Certainement pas la France, on ne peut s'y exprimer que dans un cadre légal, et tout dérapage haineux peut y être jusqu'à sévèrement sanctionné, jusqu'à une peine de prison ferme. Notre Gérald, ministre de l'Intérieur, semble avoir été distingué par Amnesty, c'est à lire sur Anadolu, en Turquie :
Monde, Journal de l'Islamophobie
France : "Amnesty" accuse un ministre français de "participer à la stigmatisation des musulmans"
08.11.2020, par AA / Paris / Ümit Dönmez, Anadolu Agency, un organe de propagande, extraits
Dans une tribune publiée jeudi, l'ONG Amnesty internationale note que "C’est aussi le rôle de notre association de rappeler aux autorités françaises à quel point il est essentiel de respecter les droits de l'homme et l’état de droit." [...] Dans un article signé par la présidente d'Amnesty International France, Cécile Coudriou, et intitulé « LES DROITS HUMAINS AU CŒUR DE LA RÉPONSE À LA TERREUR », l'ONG a fait état d'"amalgames" opérés par certains ministres, ainsi que des craintes de l'ONG quant à d'éventuelles "dérives" du gouvernement. [..] "Ainsi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est tristement distingué par son amalgame entre l’existence de rayons halal dans les supermarchés, le « séparatisme communautaire » et le terrorisme, participant ainsi à la stigmatisation des personnes musulmanes", souligne l'ONG qui constate également, des violations des droits de l'homme, exercées par le ministre, en contravention du droit international.
Tribune
les droits humains au cœur de la réponse à la terreur
Écrit par Cécile Coudriou
Présidente d’Amnesty International France
Publié le 05.11.2020 | Mis à jour le 05.11.2020, Amnesty International France, extrait
Ainsi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est tristement distingué par son amalgame entre l’existence de rayons halal dans les supermarchés, le « séparatisme communautaire » et le terrorisme, participant ainsi à la stigmatisation des personnes musulmanes. On peut également interroger le fait que, dans un État de droit, des opérations de police puissent avoir lieu non « pas en lien forcément avec l’enquête mais avec l’envie de faire passer un message », selon la déclaration de ce même ministre sur Europe 1, le 17 octobre.
J'ai bien essayé de proposer des éclairages à certains « franco-turcs », de la contradiction, quelques explications et des précisions. Mais tout a été ignoré, ils ont continué à tweeter encore, juste ce qu'ils pouvaient trouver de plus négatif dans les faits divers et les débats publics Français, dont des extraits choisis de CNEWS... Dans les quelques tweets qui suivent, je pense que celui de CNEWS et ces propos de Xavier Bertrand ont été ignorés. Nietzsche ; « La croyance que rien ne change provient soit d'une mauvaise vue, soit d'une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat. » Plus commun et connu que Nietzsche, plus approprié : « qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. »
Des chiens malades ou même un Macron « malade de la tête », s'adressant à Charlie hebdo ou à leur rédac', « des fils des chiennes... » C'est susceptible d'être courant, historique, culturel, coutumier chez les turciques ou au minimum, dans ce que la Turquie fait rayonner, désigner des animaux et vouloir les étrangler, déshumaniser ainsi que mobiliser les troupes ? Le Point, d'un article du 11 courant : « "Nous avons forcé (le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, NDLR) à signer le document, cela revient à une capitulation", a dit pour sa part le président azerbaïdjanais Ilham Aliev à la télévision, "j'avais dit qu'on chasserait (les Arméniens) de nos terres comme des chiens, et nous l'avons fait". »
Daté de 1835 : « Rage, signifie figurément, Un violent transport de dépit, de colère, de haine, de cruauté, etc. Exercer sa rage contre quelqu'un. Assouvir sa rage. Satisfaire sa rage. Ce discours a excité, a rallumé sa rage. » Voir page suivante... « on fait accroire qu'il a la rage, Quand on veut perdre quelqu'un, ou lui nuire, ou lui faire une injustice, on lui suppose des vices, des défauts, des torts qu'il n'a pas. On dit aussi, Qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage. »
Il est interdit de parler de « terrorisme islamique »
Du numéro 1 de la revue Ethnopsychiatrica
Par Georges Devereux, publié en 1978, extrait,
le texte peut être lu à cette adresse...
I. La Pathologie. Le terme « ethnopsychiatrie » contient trois racines grecques : ethnos, psyché et iatreia (traitement visant la guérison). Le troisième de ces termes implique les notions de « maladie » et « santé », et présuppose que le traitement d'une maladie peut la remplacer par la santé. L'idée du traitement implique, à son tour, que la maladie est un mal, la santé un bien et le traitement de la maladie un bien inconditionnel.
Ces suppositions mènent, en ligne droite, au problème focal d'une théorie morale, selon laquelle il est impossible de relier, d'une manière logiquement inattaquable, « ce qui est » à « ce qui devrait être » ; la notion de « valeur » et encore plus celle d'une « hiérarchie des valeurs » sont inséparables de ce problème.
Or, dès 1941, j'ai formulé une méthode très simple, qui exclut tout jugement de valeur aprioristique et permet de déceler par des moyens identiques, la pathologie tant au niveau de l'individu, qu'au niveau socio-culturel. Soit un individu - ou un groupe - qui poursuit un but de son propre choix, sur lequel il n'appartient pas à l'ethnopsychiatre de porter un jugement de valeur. Si la poursuite de cet objectif produit une situation de stress que le « sujet » (individu ou groupe) apprécie comme telle et si tous ses efforts pour atténuer ce stress par un recours à des contre-mesures nouvelles et (ou) renforcées ne fait qu'accroître le stress, le « sujet » est pris dans les engrenages d'un cercle vicieux. La présence d'un cercle vicieux de ce genre caractérise toute psychopathologie individuelle et toute pathologie sociale - et souvent aussi les maladies organiques.
Nous connaissons la posture de Erdogan, déterminé : Macron, les Français et leurs assemblées doivent renoncer à leur projet de loi visant à rassurer et à apaiser leur société. Très vite, j'avais eu le sentiment que ce chantre s'érigeait contre la souveraineté de la France. Les caricatures de Charlie ainsi que des débats internes, en France, dont sur CNEWS, ont pu lui être très utiles, pour subterfuge, pour duper, très au delà de la Turquie et de sa diaspora, pour soulever un large pan du monde Islamique contre Macron, ainsi que même contre la démocratie, aussi jugée tellement trop tolérante, à leurs yeux, indigne d'exister, on y est trop libre de parler, de débattre et de faire comme on veut... Jusqu'à 1,5 milliards de personnes outrées et en colère, tous aux côtés de la Turquie, appelant « pacifiquement » à la mise à mort de Macron, par lapidation ou par empalement, peu importera, tous vent debout contre le droit, les traités et les accords internationaux et déjà historiques, ça peut inquiéter. Où seront leurs limites, que se permettront encore tous ces gens ? Deux systèmes de pensées et de convictions en opposition, quelle en sera l'issue ? Je n'imagine pas qu'il suffirait de renoncer à dessiner.
Seul importe Allah, et pour punition, quelques uns plongeraient volontiers l'Humanité dans un hiver thermonucléaire... Des années à patienter avant que l'herbe ne repousse enfin plus verte, privés de télé autant que réseaux sociaux, nous pourrions relire et savourer des auteurs d'un temps révolu, tel que Pascal, pour ses pensées et notes parues en 1669 :
Les Chrétiens représenteraient 2,4 milliards d'individus dans le monde. Ceux-là ne protestent plus jamais tant, ni contre des dessins, ni contre les nations qui ont dépénalisé l'homosexualité, introduit le mariage pour tous, prôné l'égalité entre les femmes et les hommes, autorisé l'IVG, promu la capote, toléré les unions non religieuses, la fornication... Où en serions nous aujourd'hui, en occident, en Europe, aux USA et ailleurs, si nous n'avions jamais luté contre ni pu critiquer les supplices, les ecclésiastiques, l'inquisition, la chasse aux sorcières et le bannissement des hérétiques ? Mais bien sûr, chez nous, certains intégristes se sont encore scandalisés d'un sapin ou d'un plug anal exposé place Vendôme.
De source Midi Libre, octobre 2014 Un sapin ou un sex toy géant, crevé, il n'y a pas eu mort d'homme |
Erdogan a lui même été vexé par une caricature. On ne ternit pas la figure du sultan, c'est autant sacré qu'un prophète. Je n'ai pas souvenir avoir vu ou lu Poutine, Merkel, Ceausescu, Trump, ce clown, ou la dynastie Kim Jong s’offusquer à ce point de quelques coups de crayons. Les Kim Jong, c'est moins vrai, ils se sont obstinés sur la voie du développement de têtes nucléaires et de missiles balistiques. L'Iran a pu un moment se fâcher tout rouge ? Saddam Hussein ou Bouteflika ?
Il est facile d'exprimer quelques idées claires avec des dessins simples, et dont tout le monde ou presque peut rire.
Si les interdictions de cris, de signes divers, de réunions et de rassemblements telles que des Loups gris et les projets sur le séparatisme religieux comme politique se multiplient en Europe, selon les applications qui seront envisageables, la diaspora Turque telle que nous la connaissons actuellement pourrait y avoir disparue d'ici 30 à 50 ans ? Une diaspora qui s'exprime notamment dans les scrutins de Turquie, mais également dans des scrutins de pays Européens, jusqu'en y poussant des valeurs et idéologies de l'AK Parti... Quelques décennies, c’est le temps nécessaire pour que des lois aient produit des effets significatifs dans les consciences d’un grand nombre ; ne subsisteront plus que de plus imperméables, systématiquement exposés à la vindicte ainsi qu’aux poursuites et condamnations. En 20 à 30 ans, les Loups gris pourraient avoir fini de fondre comme neige et banquise sous les effets du réchauffement climatique. Serait-ce ce phénomène ou l'effet de répressions et de lois qui porteront chez nous, en France, puis en Europe, en Autriche, en Allemagne, mais lesquelles influeront aussi en Turquie qui inquiète et motive à ce point Erdogan et son AK Parti ?
Nous connaissions la position des fédérations Musulmanes et mosquées de France, je renvoie à la lecture de leur communication, de tout leur texte, leur déclaration récente... Dans leur conclusion, nous lisions : « Nous appelons donc à un retour au calme et nous encourageons notre jeunesse à ne pas se laisser entrainer vers de chemins sinueux qui n'ont d'autres issues sinon la destruction et l'autodestruction. » Nous y remarquions aussi : « Enfin, nous appelons les autorités de notre pays à prendre des mesures fortes pour que la composante musulmane de France, qui a largement condamné les récents actes terroristes, ne soit pas amalgamée avec les semeurs de haine. » Il devrait être assez aisé de ne pas les confondre tous avec des Pakistanais, des Malaisiens, des Afghans, des Indonésiens ni même avec les autorités religieuses et les communicants de la Présidence de Turquie appelant au coup d'Etat, à la destitution de Macron.
Aujourd'hui, nous découvrons ou redécouvrons la posture de Al-Azhra, la mosquée et une université islamique les plus anciennes, sunnites, au Caire, en Egypte. Leurs opinions n’ont pas toujours été bien accueillies, et inversement :
«Mais de quoi ils se mêlent», lâche Maïza Mehrezia Labidi, ancienne vice-présidente de l’Assemblée constituante en Tunisie. Révoltée par l’intrusion d’Al-Azhar dans les débats de société dans le pays, cette fille d’un imam note que discuter de l’héritage n’est plus une ligne rouge. «La Tunisie est différente aujourd’hui. On a inscrit la liberté dans notre Constitution. Ce langage agressif "qui est un bon musulman, et qui ne l’est pas", nous, on l’a dépassé, on est dans la discussion. J’ai vécu en France et j’ai appris à oser toutes les réflexions», poursuit celle qui s’est beaucoup investie dans la vie associative pendant ses études à la Sorbonne, notamment pour dissuader les femmes musulmanes de porter le niqab.
Extrait de source Libé, par Stéphane Gabriellini
19 septembre 2017 à 15:49 (mis à jour le 21 septembre 2017 à 10:53)
Islam. La haute autorité sunnite, Al-Azhar, perd de son prestige
Arrive le moment de convier d'abord Victor Klemperer dans nos débats. Aux ascendances Juives, écrivain, philosophe et décrypteur du langage totalitaire, il avait secrètement documenté l’appauvrissement du vocabulaire sous le Troisième Reich. Il nous avait déjà été utile à décoder le langage et les évolutions des discours sous les effets du Sarkozysme. Depuis des années, « racaille à karcheriser » synthétise tout et est limpide pour chacun en France.
J'utilise souvent les services de traduction de Google, et je m'en méfie. Selon ce qui est à traduire, trop court, voire imparfait, ou même un jargon, le résultat sera plus ou moins parfait, à interpréter et très sujet à caution. Mais il n'y a que avec du Japonais et des idéogrammes que j'ai rencontré de réelles et grosses difficultés, ça ne me produisait souvent que des bouts de phrases insensées. En voyant de premières réactions suite au passage récent de Le Drian au Caire, puis en lisant RFI, j'ai été consterné. Dans la langue de Al-Azhar, le mot « islamiste » ne peut pas exister, il est nécessairement traduit par « islamique » ? Comment discuter avec les gens si les mots viennent à manquer, et même à finir obligatoirement substitués par d'autres ? Macron aurait il eu raison de déclarer que « l'Islam est en crise » car nous mêmes sommes incapables de communiquer correctement, dont avec certains de leurs représentants, pourtant majeurs ?
La plus haute autorité morale de l’islam sunnite, l’institution d’Al-Azhar, a condamné le discours du président français Emmanuel Macron sur le « séparatisme islamiste » et l’a notamment qualifié de « raciste ». Une réaction rarissime à l’égard d’un chef d’État étranger et notamment français de la part de la Mosquée-Université égyptienne.
[...] Les expressions « séparatisme islamiste » et « terrorisme islamiste » ont notamment été rejetées par Al-Azhar. Le mot « islamiste » n’existe pas en arabe et donne, à la traduction, « séparatisme et terrorisme islamique ».
«Séparatisme»: en Égypte, Al-Azhar qualifie de «racistes» les propos de Macron
Avec Alexandre Buccianti, correspondant au Caire
Publié le : 05/10/2020 - 08:14, RFI, extrait
« La théorie décoloniale ne constitue pas un repaire d’islamo-gauchistes »
Par Jean-Louis Laville, professeur du Cnam, titulaire de la Chaire « Economie solidaire »
Tribune, Le Monde, paru ce 9 novembre, extrait suffisant
Face à ces dangers, l’issue ne peut être aujourd’hui la fermeture sur un héritage national et l’exclusion des approches venues d’ailleurs. Loin du piège de la guerre des mondes dans lequel l’islamisme voudrait nous enfermer, il importe dans cette période troublée de s’attaquer à ce qui a limité la démocratie jusqu’ici, et en particulier le déficit de dialogue entre Sud et Nord. C’est ce à quoi contribue une partie de la pensée décoloniale.
Nous n'avons pas trouvé les mots, pas trouvé les bons, ils n'existent peut-être pas, nous n'avons même pas su ou pu engager un réel dialogue avec le monde, les gens d'ailleurs et d'une autre culture, mais déjà, par la voix du journal le Monde et de tribunes, on nous intimerait d'écouter enfin mieux ou encore beaucoup les « islamo-gauchistes »... Je n'ai malheureusement pas l'intégralité du communiqué récent de Al-Azhar et dans sa propre langue, dans un format informatique, je ne pourrais donc pas tenter de les comprendre vraiment mieux. Je vais cependant en retenir quelques tweets, qui semblent bien abonder, dans le parfait prolongement de discours d'octobre et des intentions de Macron.
Des traductions de ce qui suit, qui restera parcellaire, quelques tweets seulement, et des traductions par Google qui pourraient donc être de maladroites à très imparfaites : « Nous rejetons et condamnons la justification du terrorisme de quelque manière que ce soit, et quiconque justifie le terrorisme n’est pas moins dangereux que ses auteurs. » « Nous sommes prêts à fournir une plate-forme spéciale pour introduire l'islam et ses règles correctes afin de répandre la modération, la modération et la tolérance islamique. » « Nous sommes prêts à coopérer avec vous pour corriger les idées fausses sur l'islam et lutter contre l'idéologie extrémiste en France et en Europe. » « Les gens ne tiendront pas de dictionnaires tant qu'ils n'auront pas vérifié les différences entre les termes et leur signification. Les termes que vous utilisez blessent tous les musulmans, et ils sont inhumains et incompatibles avec la civilisation. » « J'ai de la place pour le dialogue et travailler avec vous et tout le monde. Mais je dis: l'insulte à Muhammad ﷺ est complètement rejetée. » « Est-il sage de jouer avec les sentiments de millions de personnes pour un article offensant ... Je ne comprends pas ce qu'est la liberté ?! » « Ici à Al-Azhar, dans le passé et dans le nouveau, nous affrontons le terrorisme dans la pensée et l’éducation, et nous avons élaboré de nouveaux programmes et programmes qui montrent à tous que les terroristes sont des criminels et que l’islam est innocent de leurs actes. » « Je suis le premier à protester contre la liberté d’expression si cette liberté offense une religion, pas seulement l’islam. » « La déclaration du ministre français des Affaires étrangères au cours de la crise a été respectée et appréciée par nous, et a été une voix de raison et de sagesse que nous encourageons. » « Nous refusons de qualifier le terrorisme d’islamique, et nous n’avons ni le temps ni le luxe d’entrer dans des termes qui ne nous intéressent pas, et tout le monde devrait arrêter ce terme immédiatement. Parce qu'il offense les sentiments des musulmans dans le monde, un terme qui contredit la vérité que tout le monde connaît. »
Ce n'est pas si virulent que cela, finalement. C'est différent, le sens est assez différent de ce qu'on pourrait avoir compris et retenu après avoir lu essentiellement la Turquie et ses tweets. Je n'y lis absolument rien qui justifierait que nous atomisions en priorité et en retour cette université là, du Caire. On nous demanderait quelques précisions et rectifications, ou d'être un plus clair et prudent à l'avenir. Pendant ce temps, Gérald, l'AK Parti, TRT (Türkiye Radyo ve Televizyon Kurumu, Société turque de radio et de télévision) et avec la diaspora continuaient à prêcher et à communiquer. Qu'est-ce que nous démontrent l'Agence Anadolu et et Fatih Karakaya, sinon, que la France fonctionne assez bien, et que même lorsqu'un ministre de l'Intérieur dérape, des associations telles que Amnesty et la presse sont là pour lui rabattre le caquet, rappeler à tous la limite de la décence et du dicible. On pourchasse même ceux qui taguent et cassent...
Quelqu'un s'est dument occupé du tweet de Serdar Çam, vice-ministre Turc de la Culture ? Pourquoi Yeni Şafak ont-ils tweeté en placardant « Islam = mort » ? L'AIJ, c'est qui ? The Turkey's International Jurists Union ? Les enfants, c'était « totalement illégal » ? Il va donc vite suivre une condamnation de l'Etat Français, il suffira à ces juristes de saisir un tribunal administratif à Ankara, qui va s'empresser de faire juger comme il faut.
France's foreign minister visited Cairo to meet with the grand imam of Al Azhar in the hopes of calming tensions between France and the Muslim world pic.twitter.com/aQu6w44dX7
— TRT World (@trtworld) November 9, 2020
Fransa'daki Türkiyeli Yurttaşlar Meclisi derneğinin duvarına 'İslam=Mort (ölüm)' yazılarak spreyle saldırı gerçekleştirildi.
— Yeni Şafak (@yenisafak) November 9, 2020
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Me voila médaillé par @UK_CAGE
Je viens d'être RT par @UK_CAGE, l'un des nombreux gros relais « anti-laïcité à-la-Française », un twittos qui compte également parmi les soutiens majeurs de Barakacity, un compte UK qui relaye très volontiers des journalistes, des intellos et des militants très engagés, mais pas du tout engagés comme je le suis moi-même. J'ai l'impression que personne ne me lit ni ne réfléchit même à ce que j’envoie sur Twitter. Je ne suis même pas sûr que mes billets d'ici ont été lus, ils ont tous pu n'être que parcourus par des robots... Depuis ce RT, certains sont allé voir mon profil Twitter.
@UK_CAGE aurait dû mieux me lire, je n'abondais pas, j'étais cynique, ironique. Eux nous suggèrent de nous détourner des « charlatans », il en existe, qui se prétendent experts en terrorisme. J'ai suggéré qu'on lise davantage le milieu de @ikalin1, ce dernier n'étant autre que Ibrahim Kalin, le porte-parole de la présidence Turque. En quelque sorte, écoutons à la lettre et soumettons nous aux organes officiels et religieux de Recep Tayyip Erdogan, des sources acceptable car irradiées par le bon sens, un sens conforme aux préceptes du Coran ainsi que à la volonté de Allah.
En réponse à Debra et en nous parlant de « fabrique du consentement », CAGE (compte officiel, Working to empower communities impacted by the War on Terror) nous suggérait-il de relire Noam Chomsky et Robert W. McChesney, Propagande, médias et démocratie, paru en 2000 chez EcoSociété ? Je connais bien ces sujets. Pour un petit aperçu, lire Le Monde Diplomatique, un article de août 2007, Le lavage de cerveaux en liberté, des propos de Noam Chomsky.
Le Community Manager de CAGE ou de @UK_CAGE ne serait-il autre que le frère ou un proche cousin de Ben Laden ?
Rien à ajouter
Quoi ajouter qui ne risquerait pas également de fâcher ou de froisser quelqu’un ? J'ai bien peur d'avoir déjà irrité très largement, bien au delà des sphères de Erdogan ainsi que de Barakacity, ça suffit, il vaut mieux que j'en reste là ? On va peut-être tous se taire et cogiter, comme nous le suggèrent Plenel et Autain, mieux réfléchir ainsi que, en tout premier, entendre la terrible souffrance de ceux qui tuent et blessent, avec des couteau et des armes à feu, au nom d'Allah.
On va tous se taire, je suppose, puis jusqu'à penser enfin d'abord différemment. Tandis qu'en restant silencieux, nous abandonnerons le boulevard au Rassemblement National… La gauche a-t-elle déjà commencé à hurler contre, à décréter inadmissibles les propos de Julien Odoul, ou faut-il considérer qu'il ne s'agissait que de CNEWS et les ignorer ?
Oh, si, j’ai peut-être bien deux ou trois broutilles à ajouter, à d'autres sujets. A l’occasion.
Edit tout de même, du 3 au soir, tard... J'avais pu choper un son sur le net, un « podcast », environ 1h30 produit par des « des journalistes, des intellectuels » et qui sais-je encore dont j'ai déjà pu écouter attentivement pas mal du début. En complément, je viens de trouver quelques écritures, courtes, très courtes. Je vais m'abstenir de les commenter. Ce que j'ai publié depuis le 22 octobre et mon billet « Nous n'aurions plus le droit de parler ? » suffira longtemps amplement ; au 26 octobre, il figure même de premiers éléments autour de E.S. c. Autriche (requête no38450/12) du 25 octobre 2018, plus tard, Julien Odoul tweetait : « L’Autriche n’a pas subi un attentat parce qu’elle a diffusé les caricatures de Mahomet ».
On finira par avoir le très net sentiment que quelques uns, on ne sait trop qui, souhaitent unilatéralement remettre en cause la souveraineté - au sens historique et du droit international - de pays Européens, peut être même de l'Europe... avec, pour le moment, des intérêts, des avantages, un bénéfice pour Erdogan, qui se ré-assoit en renforçant et en construisant d'autres alliances tandis que la perspective d'une adhésion de la Turquie à l'Europe s'était déjà éloignée, s'éloigne encore ? Et donc, avec la machette, la kalach, plutôt que par les urnes ou la renégociation de textes et de pactes internationaux. Macron, un problème de « santé mentale » ou l'expression banale d'un refus de l'entendre, de le comprendre, de discuter avec lui ? On va nous lâcher quoi encore si Sebastian Kurz nous parlait prochainement plus de 8 minutes ? Pas de soucis, quelques grands sermons d'Erdogan encore, des pamphlets d'un Malaisien, ou des manifestations de Pakistanais, des sons et lettres, des pétitions et quelques coups de couteaux moralisateurs encore, ça pourrait suffire à tout chambouler...
Edit du 4 et pour être plus clair, plus concis, plus vulgarisateur. Tout tient en deux phrases ? Imaginons un monde dans lequel nous serions une poignée de millions à avoir émigré d’Europe pour s'installer en Iran, au Quatar, en Malaisie et au Koweit, puis que nous finissions par y poser des bombes en criant aux injustices ainsi qu’en intimant à ces pouvoirs de se plier à la législation Européenne. On entendrait le monde entier hurler à la néo-colonisation par des sauvages ?
« L’Autriche n’a pas subi un attentat parce qu’elle a diffusé les caricatures de Mahomet ou en raison de son passé colonial ou d’interventions au Sahel, mais parce qu’elle appartient à notre civilisation qui est la cible de la barbarie islamiste. » @morandini_live #WienAttack pic.twitter.com/4JxfF4WHSe
— Julien Odoul (@JulienOdoul) November 3, 2020
#wienATTACK À Vienne, la police confirme désormais le bilan de trois morts et quinze blessés après plusieurs attaques «aux motivations islamistes» dans la capitale autrichienne. Un assaillant, sympathisant de Daech, a été tué https://t.co/0po3JtGhhD pic.twitter.com/fnOP8N01te
— Le Parisien (@le_Parisien) November 3, 2020
Après l'#AttentatVienne, les réactions virtuelles affluent 👇🏿
— Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) November 3, 2020
[EN ACCÈS LIBRE] « À l’air libre » émission spéciale présentée par @valentineoberti – Attentats, coronavirus: la France à dure épreuve. Avec en introduction mon parti pris. @_alairlibre @Mediaparthttps://t.co/FFlEhVbAi6 via @YouTube
— Edwy Plenel (@edwyplenel) November 2, 2020
Aber es muss uns stets bewusst sein, dass dies keine Auseinandersetzung zwischen Christen und Muslimen oder zwischen Österreichern und Migranten ist. Dies ist ein Kampf zwischen den vielen Menschen, die an den Frieden glauben, und jenen wenigen, die sich den Krieg wünschen.
— Sebastian Kurz (@sebastiankurz) November 3, 2020
Latest Ben Garrison "eath by Political Correctness" #cartoon @GrrrGraphics #islam #ISIS #EU #UK #Germany #France #Sweden pic.twitter.com/RMGYJyvrkZ
— Super Monkey News (@SuperMonkeyNews) June 6, 2017
« Nous allons toujours défendre la liberté d’expression », dit le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui ajoute qu’il ne condamne pas la publication de caricatures du prophète Mahomet. pic.twitter.com/gqUBqqvK9i
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) November 3, 2020
.@JY_LeDrian : "Nous avons franchi dans nos relations avec la Turquie un palier inadmissible entre pays alliés. Des insultes, des calomnies, des menaces. Nous attendons que le président turc et son gouvernement mettent un terme immédiat à ces comportements" #QAG pic.twitter.com/ZNqVlw82ku
— Public Sénat (@publicsenat) November 4, 2020
Ankara «répliquera fermement» à la dissolution d'un groupe ultranationaliste turc en France https://t.co/9rVfseEzFx pic.twitter.com/iv8pezSJ0d
— RFI (@RFI) November 4, 2020
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Une vision pour 2053, d'un idéal démocratique, d'un droit et d'une justice
Edit du 31 au soir, tard, probablement un éclairage utile...
« Et bien pourquoi à cette époque là ; que s'est il passé à cette époque là ? Quel est le support de tout cela ? J'ai longtemps cherché et c'est tout simplement en me posant la question nietzschéenne : « Qui parle ? », qu'il semblait que l'on pouvait peut être être mis sur une piste. En effet, qui formule cette idée ? Où est-ce qu'on la retrouve ? » • De la leçon du 5 décembre 1973 au Collège de France, Le pouvoir psychiatrique, par Michel Foucault
Récemment, une première fois, puis en récidive, Recep Tayyip Erdoğan a mis en question la « santé mentale » de Emmanuel Macron, pour ses discours, je pense, à moins que ce ne soit pour tout ce Macron tolère en France ? J'ai le sentiment que des pouvoirs qu'il n'exerce pas ont été prêtés à Macron, il vient d'ailleurs de tweeter : « On m'a fait dire : « Je soutiens les caricatures humiliant le prophète ». Moi, je suis favorable à ce qu'on puisse écrire, penser, dessiner librement dans mon pays. C'est un droit, ce sont nos libertés. » J'aurais pu en faire autant et balayer d'un trait des tweets et des allégations de trolls, de l'AKP ansi que de ministères et de personnalités Turques, juste en les taxant de tarés, ou des textes et contenus de simplement débiles. Je pense être resté assez correct, même lorsque Serdar Çam a tweeté en lançant publiquement à Charlie : « vous êtes des bâtards.. des fils des chiennes.. » J'imaginais, mais je me trompais assez, cependant je renvoyais, entre autres, à la lecture des tweets de Ibrahim Kalin...
Les sorties, tweets et publications telles que celles de Ibrahim Kalin, porte-parole de la présidence Turque, sont assez faciles à lire. Des journaux, leurs ministères tel que celui de l'Intérieur ou de l'étranger, ça passe aussi. Pour un couplet de Uğur Işılak, de son dernier titre sur l'AKP, on m'a renseigné sur Twitter. Avec la Présidence des affaires religieuses ou Diyanet İşleri Başkanlığı, c'est plus compliqué, ils m'ont fait rire lorsque j'ai lu ce qui, pour eux, pourrait être qualifié de crime contre l'Humanité ; je ne vais pas commenter plus que cela leur « avis à l'attention de l'opinion publique » tweeté par eux même ainsi que par Dr. İsmail Hakkı Musa, en Français, ce 29 octobre. Caricaturer Erdogan ou l'injurier, un crime si grave, si terrible ? A lire les réactions de certains Turcs, c'est assez probable... Je me suis abstenu d'interpréter tout cela bien davantage, en tous cas, j'ai lu et n'en ai pas publié tant en retour.
Un article chez Courrier International et dans leur n°1565 du 29 octobre 2020 consacré à la nuit doit m'avoir fourni quelques clefs qui me manquaient pour mieux comprendre l'AKP, Erdogan et Serdar Çam ainsi que @diyanetbasin. « Analyse. Les dictatures du monde musulman ont entraîné l’islam dans leur faillite ». « La caution religieuse apportée aux dictatures du monde musulman a nourri une violence fascisante qui explose aujourd’hui en France et à travers le monde, estime ce site libanais. » L'article est réservé à leurs lecteurs ou abonnés, mais l'original peut être lu, au Liban : « جريمة فرنسا وإسـلامُ الـدولة الـفاشيّة » (Google, susceptible d'être très imparfait, me traduit ce titre là par : « Le crime de la France et l'islam de l'Etat fasciste »). Après lecture, j'en ai conclu que dans certains pays, le Président est une sorte d'Allah bis, le chef d'Etat, le chef qui représente tout le peuple, un père, une figure elle-même sacrée.
Je ne le souhaitais pas, mais j'ai malgré tout fini par multiplier mes billets de blog à ces sujets, le barouf, les fake new, les perles qui s'enfilent, les cerises sur le gâteau. Il me faut une petite vignette pour grouper mes billets. Un petit extrait de ce tract, plus bas, ce sera parfait. Ainsi, on ne m'accusera jamais, tout en écrivant au parquet d'Ankara ou d'Istanbul, d'avoir défiguré leur Président, d'avoir commis l'indicible. Et nous leurs donnons rendez-vous pour rediscuter, dans 33 ans ?
D'ici quelques temps, si ça n'a pas déjà été fait lors de scrutins de 2015, des cantonales, puis ceux de 2017, des législatives, où se présentaient des franco-turcs (Parti Egalité et Justice ou PEJ, une excroissance de l'AKP, le bon Parti, celui de Recep Tayyip Erdoğan), les #StopMacron qui se sont longuement évertués sur Twitter, et pour nous lâcher finalement un podcast, vont mettre leurs lunettes et constater que la France est assez spéciale, singulière, même historiquement maintenant différente... #SupportMacron L'une des cerises du soir étant l'avis de Trudeau sur le sacré et la liberté de parler ou de crayonner sans risquer une boutonnière. Hier, un organe de l'ONU, demain, l'opinion du Pape ?
Les #StopMacron n'y sont pas parvenus par les urnes, ils tentent leur chance avec des lamentations, des prêches, des cris, des tweets, nombreux, tout un shit show, des couteaux, des coups bas et dans le dos ici et là ? Sur un malentendu, il pourrait y avoir compromis ? Mais j'entame ainsi ce paragraphe et mon billet dans son intégralité en deviendrait excessif. J'ai bien remarqué quelques tweets, ce samedi, ne les ignorons pas, ils démontraient que nous n'en étions absolument pas ou plus à ces extrêmes. Nous devrions pouvoir distinguer facilement parmi ceux qui tweetaient, parmi ceux qui produisaient ou qui figuraient pour les nombreuses photos et vidéos partagées depuis 24 heures, y remarquant ceux plus susceptibles de lire ainsi que de s’adapter rapidement au réel, souvent dur, avec des morts et des blessés par centaines...
Un puissant séisme a frappé la Turquie et plusieurs îles grecques en mer Egée. Pleine solidarité avec les populations grecques et turques. Nous sommes à leurs côtés et prêts à nous mobiliser pour les aider.
— Jean-Yves Le Drian (@JY_LeDrian) October 30, 2020
Merci pour votre message de solidarité.@JY_LeDrian https://t.co/tf96dxoVFq
— Mevlüt Çavuşoğlu (@MevlutCavusoglu) October 30, 2020
Ankara has not refused French offer of assistance.
Please check your sources. All what we said there is no need for international aid for the time being. https://t.co/vKZKqiMpMg— Dr. İsmail Hakkı Musa (@ihakkimusa) October 30, 2020
Je crois qu'il n'existe pas beaucoup de pays comme la France, bâtie par les luttes et dans le sang, notamment de 1789 à 1905 en passant par 1881. On s'était séparé du Monarche, du Prince, des barons, des parlements de province, des seigneurs, ainsi que de l'Eglise. On doit peut-être pouvoir trouver deux ou trois pays de ce genre dans le monde. Allons nous réussir à résister aux protestations de DAESH et de Pakistanais, aux diatribes de Malaisiens, aux incantation des Services Religieux Turcs, aux appels à l’insurrection et à renverser Macron par le Directeur de la Propagande de l'AKP ?
À lire dans toutes les classes: « Musulmans, si vous êtes libres de pratiquer votre religion en France, si vous avez les mêmes droits que les chrétiens, c’est grâce au blasphème, qui a empêché une religion d’imposer sa loi. » P. Jourde https://t.co/sB5HYaibP1
— Natacha Polony (@NPolony) October 22, 2020
« Si la France y arriverait », semblent se dire les #StopMacron dans leur son. Ca poserait un problème ? On dérange ? Je pense que nous avons essentiellement intérêt à calmer quelques récalcitrants, besoin d'en neutraliser d'autres qui souhaiteraient s'agiter vraiment de trop. Nous neutralisons bien toutes sortes de dérangés, qu'ils soient de droite ou de gauche et ce peu importe leur santé, leurs groupes sociaux ou origines supposés... enfin, nous essayons, nous tâtonnons, et je suis d'accord, parfois, on échoue, ça rate et ça fait un peu rouspéter ; puis on continue ; occasionnellement ou lorsque nécessaire, après de nouveaux débats. D'autres pays vont nous étudier attentivement et voir quelles ont été nos solutions déjà, et ce que nous pourrions imaginer encore dans les mois qui suivent et pour les prochaines décennies ?
Des policiers se trompent de porte et blessent la voisine des braqueurs
Le Parisien, le 14 août 2008 à 17h47, extraits
Ils pensaient interpeller des braqueurs, mais ils se sont trompés d'adresse. Des policiers, qui allaient interpeller jeudi des braqueurs présumés à leur domicile à Tourcoing (Nord), se sont trompés de porte, et ont légèrement blessé par balle à un pied une voisine et abattu son chien.
[...] Les policiers avaient reçu jeudi un renseignement qui leur a permis d'identifier l'adresse d'un des braqueurs. Ils se sont alors rendus à l'arrière de l'habitation indiquée, mais dans cette manoeuvre ils ont forcé par erreur la porte d'une voisine, a-t-on indiqué de source judiciaire.
«La présence d'un rotweiler, qui s'est manifesté de façon aggressive, a amené le policier qui était en première position à faire usage de son arme. Le chien a été tué, (...) les coups de feu occasionnant par ricochet une très légère blessure à la propriétaire des lieux», a expliqué la procureure adjointe de Lille, Dominique Moyal.
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé ! (Bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes
Extrait de source Assemblée Nationale
"Tuer des millions de Français" : le message de l'ex-premier ministre malaisien supprimé par Twitter
France Inter, par Léa Guedj publié le 29 octobre 2020 à 18h47
L'ancien premier ministre de Malaisie a affirmé sur le réseau social que "les musulmans ont le droit d'être en colère et de tuer des millions de Français pour les massacres du passé". Signalé des milliers de fois à la plateforme gouvernementale Pharos, le tweet a finalement été supprimé par Twitter.
Il présente 52 candidats aux législatives : le "Parti Égalité Justice" est-il une "officine" d'Erdogan ?
LCI, 08 juin 2017 18:38 - Matthieu Jublin, extraits
ÉLECTIONS - Le Parti Égalité Justice (PEJ), qui présente 52 candidats aux législatives, est accusé par certains médias et élus d'être une émanation de l'AKP, le parti d'Erdogan, au pouvoir en Turquie. Le programme du PEJ reprend en tout cas des thématiques semblables à l'AKP, et des membres éminents du PEJ ne cachent pas leur sympathie pour le président islamo-conservateur turc.
[...] S'opposer au "positionnement libertin de la société française pour pouvoir revenir à la cellule familiale traditionnelle", créer un "organe communautaire chargé de surveiller le processus législatif", s'opposer à "l’enseignement de la théorie du genre dans les écoles", abolir la loi sur le mariage homosexuel. Toutes ces propositions figurent effectivement en toutes lettres dans le manifeste fondateur du PEJ. Mais pas de trace de ce document sur le site du parti.
Lors d'une conférence de presse sur Facebook, le président du PEJ reconnaît une "refonte complète du manifeste et du programme" et ajoute que "à la fondation du PEJ, il y a peut-être certaines personnes qui avaient une influence un peu sectaire concernant la société", rapporte Le Figaro.
Un statut Twitter de @RTErdogan - Le tract, un format lisible
#Trudeau : « La #liberté d’#expression n’est pas sans limites » https://t.co/IxAjxUUCWn
— ANADOLU AGENCY (FR) (@aa_french) October 30, 2020
Ils font une sorte de shopping, 🍒 après 🍒 ils remplissent un panier. "Ne pas caricaturer @RTErdogan!" @JustinTrudeau: "la laïcité à Française, c'est le mal absolu!" On conserverait le droit de caricaturer @realDonaldTrump?#StopMacron #macron #erdogan https://t.co/gvg142nQOv
— Bruno Kant (@bkant) October 30, 2020
Bon. Ben ça fait deux infos au moins pour @Charlie_Hebdo_ et l'un ou l'autre de ses prochains numéros. pic.twitter.com/9t335cME5T
— Bruno Kant (@bkant) October 29, 2020
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