Mot(s) clef: nabot
Non, je ne vote pas, je ne vote plus
Je n'ai pas toujours voté. Et depuis quelques temps, depuis mai 2012, je ne vote à nouveau plus du tout, ça ne m'intéresse plus. A l'époque, en 2012, j'étais de ceux qui incitaient franchement à voter pour Hollande bien que j'étais déjà très déçu par la gauche. J'affichais voter moi-même pour Hollande, pour que le nabot et sa clique dégagent ; la droite m'avait aussi vivement déçu. Ont suivis quelques gros malentendus. Passé mai 2012, les socialistes étaient tous persuadés que les Français avaient élu Hollande pour son programme, ce qui était particulièrement perceptible lorsqu'ils nous parlaient de l'engagement 31 : « français, silence, pas de débats, en choisissant le programme de Hollande, vous aviez fait ce choix ! » Ou encore, lorsqu'ils nous parlaient de justice : « nous allons prélever plus »... répartissant autrement et davantage la misère. Mais oui, je suis d'accord, il faut faire des efforts, particuliers même pour les mineurs étrangers, tout ça.
Glisser occasionnellement du papier dans une urne, parfois séduit, ou simplement pour protester, sinon, juste pour faire chier, et le reste du temps, se taire, surtout lorsque des tribunaux sont encore saisis ? Je ne suis plus intéressé, que ce soit par les urnes ou par les prétoires. Oui, les tribunaux fonctionnent parfois mal, tout le monde sait bien cela, et même des socialistes qui me l'ont parfois dit, par le passé. A gauche, on l'entend souvent : « on voudrait mieux faire, on aurait voulu faire autrement, mais nous n'en avions et n'en aurons jamais les moyens ! » Il suffit d'un petit couac à la Dass pour qu'on entende ces cris, le laïus ou la complainte syndicale ainsi que des répliques assez habituelles...
Voter encore ? Mais pourquoi et pour qui donc ? Ca me parait d'autant plus inutile depuis que j'ai lu les Décodeurs du Monde, ils affirment que selon des sondages, les abstentionnistes tendraient à voter toujours aussi mal que ceux qui se rendent aux isoloirs ; « les abstentionnistes ne se distinguent pas réellement du reste de la population », expliquent-ils. Mon bureau de vote est de l'autre côté de l'allée, à peu de pas. Si on me tapait un jour dessus pour que j'y pointe ou si on m'y trainait, je ressortirais probablement de l'isoloir après avoir pissé dedans. « Silence, et si t'es vraiment pas content, va et retourne gigoter dans nos tribunaux, mais surtout, va dans nos isoloirs, toute voix ou opinion importe, compte pour un ! »
Pour répondre à Charline Vanhoenacker, journaliste qui fait des blagues, qui peut faire bien rire et grincer, comme beaucoup d'autres journalistes, journaux et médias, non, je n'ai pas du tout fait le même voeux que les moines, d'abstinence. Juste celui de ne plus voter et je ne m'en porte pas plus mal. « Ce non électeur, c'est rien qu'un absent, donc, ça a toujours tort » ? L'isoloir, c'est bien comme dans les tribunaux : qu'on s'y soit rendu ou pas, assidument ou non, c'est du pareil au même, on a le plus souvent eu tort, ce n'était que temps perdu et peine sévère. Temps perdu, tout à fait.
« Des gens sont morts pour le droit de vote » ? Eux ou leurs proches en avaient-ils parlé à des avocats puis à des magistrats ? Ont-ils ensuite fait appel ? C'est important, de s'épuiser en vain et pour rien. Je m'en fous, j'ai ce droit de voter, comme on en aurait eu beaucoup d'autres. J'ai ce droit de voter tel que le droit d'aller me marier avec un homme ou une femme ; c'est ça, l'égalité, d'avoir des droits et aussi d'avoir la liberté de ne jamais les exercer. « C'est pas bien, il faut voter ! » Le premier qui me parlera d'un devoir civique ou du citoyen et non d'un simple droit de vote, je lui parlerais de réactions de ministères, de l'Elysée, du parquet, du travail qu'ont pu accomplir quelques juges, des avocats, une étude de notaires, quelques travailleurs sociaux et des psys, un gros travail du chapeau avant tout autre chose. Charline Vanhoenacker, je ne pense pas appartenir à la majorité des taiseux, des silencieux, toujours absents... si ?
Georges Frêche était beaucoup plus drôle que la journaliste : « quand je fais une campagne, je ne la fais jamais pour les gens intelligents [...], je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse, dans deux ans pour être de nouveau élu, je ferai campagne sur des conneries populaires, pas sur des trucs intelligents que j’aurai fait. »
Charline : "Un con qui vote aura toujours plus... par franceinter
Wikipedia, je n'en avais plus reparlé depuis l'été dernier. J'aurais pu rajouter un billet ou deux, ici, à ces sujets. Il m'y avait été rendu une sorte de justice ou rouste Administrative qui a parfaitement méprisé ses propres règles, en premier, le contradictoire, qui semblait pourtant être au programme. Aujourd'hui, j'y ai remarqué un article sur Guy Delcourt ; l'élu aurait fait ses débuts à la Dass, puis il aurait été « muté » pour avoir formulé des critiques ? J'étais déjà persuadé que cet élu qui m'a vite bloqué et moi aurions pu discuter longuement de choses intéressantes. Notamment de censure et de pressions de toutes natures pour qu'un individu voire même tout un groupe la ferme enfin, se résigne, se méfie, puis s'abstienne. Nous aurions même pu discuter d'injures d'élus ou d'avocats sur les réseaux sociaux, et aujourd'hui, du « connard », qu'il a lui même lancé à Trump, via Twitter. Nous aurions également pu discuter, lui et moi, du nouvel hôpital de Lens ainsi que de taux de mortalité anormalement élevés et prématurés. Je doute qu'on discute un jour ensemble, et je m'en contrefous, c'est un élu, un politique, ses réponses, s'il m'en faisait, ne pourraient être que fortement évasives.
De source Twitter, pour une recherche, ou encore ici et là
Il avait alors tout juste 20 ans, Guy Delcourt, et a osé prendre sa plume ? Personne ne lui avait inculqué qu'un fonctionnaire, un agent, un gamin, un inspecteur, ça la ferme, ça s'écrase, ça fait son travail, sans plus ? A la rigueur, il pouvait se permettre de glisser trois mots à la Direction qui allait savoir comment réagir. « Il vaut mieux ne pas remuer la merde », nous a dit le colonel Pierre-Alban Thomas, c'est à lire sur le site de la LDH Toulon, ou encore, aux oubliettes de mes archives. « Ils [les généraux, NDLR] prétendent que toute révélation sur la torture porte atteinte à l’armée. » J'ai été gonflé, ça fait plus de 10 ans que je parle de la Dass, de ses professionnels, de ses moeurs et pratiques, or j'aurais du attendre jusqu'en 2050 au moins avant d'en dire quelques mots ? Je ne suis pas sous serment, pas lié, ni théoriquement inféodé d'une quelconque façon à notre grandiose Administration... Etant simple citoyen et s'agissant de la protection de l'enfance, il me semble même avoir l'obligation de signaler les dérives, les abus, les boulettes, lorsque j'en constate. Nos devoirs ne nous appellent pas qu'aux urnes, à régler nos amendes, les taxes, les impôts, en théorie, en tous cas.
De source Twitter
Ce jour, sur Twitter, la TL de Lyes Louffok m'a fait rire aussi. J'y ai repéré ces quelques mots de l'association « FIT- 1 femme, 1 toit ». Pauv'chéries. « Nous voyons arriver des jeunes femmes qui ont été brisées. #25novembre » ? Elles sont peut être de ces jeunes filles et femmes dont je parlais il y a 10 ans déjà, à la cour d'appel de Versailles, me plaignant alors de la situation de ma propre fille ainée, puis y brandissant même un jour un vieux rapport de l'Inserm. Ca peut briser, la Dass, oui, les filles comme les garçons. J'ai pu le constater. Puis en juin 2013, pour l'ONED, des spécialistes en discutaient eux même beaucoup. Je publiais ensuite Les carences massives de la protection de l'enfance. Pour l'ONED, un intervenant décrivait une situation : « Tu vois mal, tu avais des lunettes ? - Oui. - Elles sont passées où ? - Cassées - Tu n'en as pas parlé à l'éduc ? - Si. - Et alors ? - Et alors, rien. »
Tout me fait rire ou sourire, même Guy Delcourt, pour l'Avenir de l'Artois. Les temps changent, les discours évoluent, mais les pratiques #ASE #éducspé #PJJ et la réalité de terrains sont toujours très similaires. « Un danger ou un risque est perçu ? Nous allons nous en occuper bien ! Le temps que les parents changent, ou que les enfants aient grandis ! »
Lens
Guy Delcourt : le compte à rebours
Publié le 13/06/2013 à 08h00, l'Avenir de l'Artois, extraits
L'Avenir de l'Artois - C'est donc ce dimanche 16 juin, à l'occasion d'un conseil municipal extraordinaire dans la salle Richart, que Guy Delcourt va passer le relais à Sylvain Robert, 1er adjoint, après vote des élus.
[...] L'horreur à 20 ans
Après plusieurs concours dans la Fonction publique, Guy Delcourt est nommé inspecteur adjoint de l'enfance - autrement dit la Ddass à Saint-Pol sur Mer. Cette première expérience professionnelle, c'est aujourd'hui des cris et des pleurs qui lui tonnent encore sous le crâne. « À l'époque, les enfants des harkis étaient placés en famille d'accueil le temps que leurs parents s'adaptent à leur nouvelle vie en France », rappelle-t-il. S'il est tacitement convenu, avec la famille d'accueil, que les enfants repartiront avec leurs parents biologiques, le transfert s'opère systématiquement sans aucun rendez-vous. « On arrivait avec deux gendarmes à l'aube chez les familles d'accueil quand il était prévu de rendre les enfants. C'était une épreuve terrible, c'était des transferts d'une brutalité énorme », se souvient-il. « Le nombre de scènes d'enfants pleurants, ne comprenant pas, emmenés par leurs parents algériens vers la gare de Dunkerque... » Une première sortie de réserve s'impose : le jeune homme d'alors écrit une lettre au garde des sceaux de l'époque Jean Foyer. En réponse de quoi, il reçoit une mutation au service des logements des expatriés d'Algérie et des expropriations : il démissionne.
Cette période tumultueuse est également celle du service militaire à la base aérienne de Dijon. Ayant obtenu un certificat au métier d'infirmier, Guy Delcourt doit gérer « des morts, deux avions qui se crashent, un jeune parti dans le décor par son siège éjectable par imprudence ». De quoi le vacciner et lui donner une certaine manie du tout sécuritaire des années plus tard.
De source IFrap, janvier 2005 « Les rapts de l'administration » |