« Le front social est « apaisé » malgré toutes ces crises ou difficultés ? | Un député UMP encore condamné et un gendarme menacé ? » |
Cali méro ca li méro... ou l'autruche ?
Je l'avais déjà relu ou entendu encore cette semaine, peut-être sur France Info ou sur RTL. Notre hyper chantre à la tête de tout s'implique et se sent maintenant très directement concerné, ou « visé » même, par tout ce qui se trame, grouille, grenouille ou gargouille autours de lui ? Cela me parait assez naturel. Il y a quelques temps, le comparant à ses prédécesseurs, des spécialistes ont estimé qu'il s'était trop exposé. Le titre de l'article et de cet interview du Figaro est un choix étrange bien que ce sujet, les droits de Jean, l'enfant « pré-désigné », soit depuis quelques jours un sujet d'actualité. On aurait pu parler plutôt de la crise ou de sa justice, l'institution et ses moyens, certaines méthodes ou pratiques archaïques, mais nous parlerons donc plutôt de lui, « visé ». Pourquoi pas ? J'avais pour ma part bel et bien l'intention de l'interpeller avec les faibles moyens dont je dispose. M'a-t-il entendu ? J'en doute très fort. Il parle, beaucoup, mais souvent, il n'entend rien du tout. Il aurait pu nous dire qu'il était à Gandrange, qu'il a enfin fini par retrouver cette route là. Ce sera pour une autre fois.
France, vendredi 16 octobre 2009, le Temps, extrait
L’affaire Jean Sarkozy inquiète la droite
L’image du président Nicolas Sarkozy souffre de la promotion éclair de son fils aîné, qui brigue la direction de l’organisme public qui gère La Défense. «C’est très mauvais pour lui»: voilà le jugement d’un familier du pouvoir sur l’impact de «l’affaire Jean» pour Nicolas Sarkozy. L’arrivée de son fils à La Défense inquiète la droite française, d’autant qu’elle intervient dans une «séquence» difficile, marquée, dans les milieux conservateurs, par l’idée que le président a perdu sa boussole morale.
Népotisme, mercredi 14 octobre 2009, le Temps, extrait
Sarkozy, père et fils, contre-attaquent
Le président de la République dénonce ceux qui donnent son fils «en pâture». Ce dernier affiche des ambitions qui dépassent la gestion du quartier d’affaires de La Défense. Les Sarkozy restent droits dans leurs bottes. Loin de reculer face à la polémique, le président et ses proches ont défendu mardi la candidature de Jean Sarkozy à la tête du conseil d’administration de la Défense, ce quartier d’affaires dont les tours géantes dominent Paris. Non seulement l’étudiant en droit de 23 ans a le profil idéal pour ce poste, selon eux, mais il s’apprête déjà à briguer de plus hautes fonctions.
Cette semaine, je pense que le château a bien reçu ses suppos. En général, la Poste fonctionne bien. Aujourd'hui, j'ai même reçu ma convoc pour le 11 décembre, dans l'un de ses prétoires, à Versailles. Pourvu que les autres s'y présentent... Je verrais cela le moment venu. A la cour d'appel de Versailles, j'ai l'habitude de me faire poser des lapins.
Aujourd'hui, j'ai téléphoné au greffe de la chambre des créatures inférieures. J'ai bien décidé de faire appel de la correspondance ou décision récente que me communiquait le juge Thierry Baranger, vers la fin septembre. Comme je l'ai demandé par lettre, le greffier m'a assuré que cet appel sera joint, le 11 décembre prochain, à celui interjeté contre le jugement rendu en juillet dernier, également par le juge Thierry Baranger. Cet appel ne rime pas à grand chose. Je l'aurai préféré partiel, ça pouvait suffire. Mais ce n'est pas possible avec cette infra-justice. J'aurai même préféré une audience chez le juge pour enfant, puis un nouveau jugement, plus adapté à la situation actuelle qui est à nouveau bien différente de juillet dernier. Mais ce n'est pas possible non plus, Donzelot nous l'a bien expliqué en 1977, au siècle dernier : seul les professionnels peuvent faire appel, etc... pas les parents, jamais ; ils doivent plier ou se démettre.
Justine a de nouveau comme disparue. J'ai de bonnes raisons de penser qu'elle est encore comme fâchée contre nous, pour des futilités, une situation que nous avions déjà connue par le passé, plus particulièrement à la fin octobre 2005, avant qu'elle ne disparaisse pendant 3 à 4 longues années. Tout ce qui a pu se faire et se construire depuis septembre 2008 pourrait bien avoir été balayé depuis la fin août ou plutôt, peut-être, depuis la rentrée, tout début septembre. Nous avions déjà construit par le passé. Mais à chaque fois, tout a été balayé. C'est de l'assistance dite éducative, une sorte de peine sans fin, sans jamais aucun procès ni investigations dignes de ce nom, juste des paroles de cafards, des écrits de corbeaux, des avis de psys ou des prêches du pasteur, puis des jugements... détachés de tout, « dans l'intérêt de l'enfant » dont s'occupent les professionnels et les tiers dits « gardiens » et « neutres » ou « dignes de confiance ».
Dans sa dernière correspondance, le juge Thierry Baranger pouvait se vouloir rassurant, il me rappelait que j'exerce toujours l'autorité parentale sur Justine... quels bons princes, ces magistrats. Mais j'aime bien cette lettre et son contenu, c'est un peu plus qu'une réponse et cela change beaucoup des attitudes des juges qui l'ont précédés.
En kiosque | Une droite sans boussole Réhabilitation du travail ou résignation à la “décroissance” sous l’influence des Verts ? À mi-mandat, de solides arbitrages s’imposent. Coupables : de même que ce mot de trop pourrait bien constituer le tournant majeur du procès Clearstream, de même les “couacs” qui se multiplient dans la majorité suggèrent qu’une étape est atteinte dans l’histoire du quinquennat. Celle qui précède, au choix, une prompte reprise en main… ou l’approfondissement des malentendus. Nicolas Sarkozy, pourtant, avait négocié avec un certain bonheur le tournant de la crise. Certes aidé par le calendrier – le rôle de premier plan offert par la présidence française de l’Union européenne, pendant le second semestre de 2008 –, le président avait su, en quelques mois, convertir la droite au retour en force de l’État (soutien aux banques, création d’un ministère de la Relance chargé de superviser l’aide aux secteurs en difficulté) et, du même mouvement, désarmer les critiques d’une gauche toujours prompte à stigmatiser son “ultralibéralisme” présumé. |
Lorsqu'on fait de bonnes coupes dans l'interview du chantre, voir à la suite, on y retrouve des infos plutôt intéressantes. Il nous parle d'abord beaucoup du passé. Pourquoi donc, puisqu'ensuite, il affirme lui-même que « la situation de l'actuelle majorité est bien différente » ? Jean a des droits, comme tout le monde, oui, on le sait bien. Depuis quelques temps, on nous le répète en boucle tout en nous vantant les utopies d'une démocratie et tout le fabuleux de cette République - bannanière, a-t-on encore pu lire, il y a peu, dans des médias. On a beau me dire ou souhaiter me faire croire que tout est différent, comme d'autres, j'ai une expérience qui me fait plutôt penser que notre chantre a une perception eronnée de ces systèmes qui peuvent profiter aux uns et parfois nuire aux autres, notamment aux dits « petits » - pas au petit Jean, il est « pré-désigné ».
Dans le Monde de demain, Plantu nous suggère d'évaluer la télépathie. J'en parlerais à ma cadette, lorsqu'elle redemandera des nouvelles de sa grande soeur. Pour le moment, ma cadette n'en parle plus ; elle est assez futée et fini par connaitre elle aussi les pirouettes et caprices de sa justice. Elle s'aperçoit en tous cas que la chambre de sa grande soeur reste vide, comme par le passé.
Dans le Monde de demain, on lit aussi que les banques prospèrent. Nous pouvons enfin souffler alors que ce ne sont plus 900 millions mais un peu plus d'un milliard de terriens qui crèvent la dalle. Qu'est-ce qu'on est bien, en France, sous Nicolas Sarkozy. Il y a peu, un clown a fait des bulles dans l'espace. On veut croire à ces grands spectacles, nous en redemandons, comme de ces miracles en une de France Soir. Attention lors de vos voyages d'agréments, à l'étranger : ne faites pas l'autruche, pensez à vous faire vacciner avant le départ.
Dans un interview à paraitre dans le Figaro de demain, on devrait lire quelques conseils rafraichissants : « Il n'est pas interdit de prendre un peu de recul. [...] J'en tire la conclusion qu'il ne faut pas confondre le climat du milieu médiatique, qui est par construction politisé et agité... » Bref, ce qu'on sait bien. Il y a des requins et des loups (plus des éléphants, des lions, des canards, des grenouilles...) sur à peu près tous les territoires, même le dauphin est au parfum.
Fuck you, Fuck you very, very much, Cause... Un son « explicite », posté en septembre dernier.
Quelques canards et une autruche
«Ce n'est pas mon fils qui est visé, c'est moi»
Propos recueillis par Etienne Mougeotte, Gaëtan de Capele,
Philippe Goulliaud, Charles Jaigu, Paul-Henri du Limbert, et Guillaume Tabard
Le Figaro, 15/10/2009 | Mise à jour : 20:32, extraits
Dans un entretien à paraître demain dans le Figaro, le chef de l'Etat revient sur les polémiques récentes.
La majorité traverse une zone de turbulences. Que pensez-vous de cette détérioration du climat politique ?
Il n'est pas interdit de prendre un peu de recul. [...] J'en tire la conclusion qu'il ne faut pas confondre le climat du milieu médiatique, qui est par construction politisé et agité avec la réalité de la société française qui attend du gouvernement qu'il apporte des solutions concrètes aux problèmes des Français : le chômage, la sécurité, l'éducation de leurs enfants, le pouvoir d'achat.
[...] A travers cette polémique [NDLR: l'enfant prodige], qui est visé ? Ce n'est pas mon fils. C'est moi. Ceux qui ne se sont jamais faits à mon élection et qui n'ont rien à dire sur le fond [NDLR: réponds à ma bafouille ou prend des suppos] essayent d'attaquer sur tous les sujets avec une mauvaise foi [NDLR: t'es grotesque, prend un suppo] et une méchanceté qui ne trompera pas les Français [NDLR: Lily allen est toujours top 50, même si elle est descendue à la 24ième place].
Vous avez été élu sur un certain nombre de valeurs : le travail, le mérite, la République irréprochable. Votre fils n'est-il pas, à 23 ans, trop jeune pour accéder à cette responsabilité ?
Y a-t-il un âge pour être compétent ? [...] Mais il m'a impressionné par sa ténacité, il travaille énormément et fait face avec beaucoup de courage à la dureté et à la brutalité des attaques. [NDLR: Et en face, ça ne répond pas. Personne ne répond. Dans une République un peu plus vertueuse, je n'avais pas de raisons de faire ne serait-ce que le 10ième de ce que j'ai accompli au cours de ces 6 dernières années]
[...] A vos yeux, l'affaire Frédéric Mitterrand est-elle désormais close ?
Je suis président de la République. Je dois défendre certaines valeurs. Je ne laisserai donc personne assimiler homosexualité et pédophilie. C'est un retour au Moyen-Age qui fait honte à ceux qui ont employé cet argument. [NDLR: Certains propos pouvaient passer pour ambigüs, quoi qu'en dira notre chantre. Tout le monde n'a pas pour habitude de lire tous types de confessions.]
[...] Frédéric Mitterrand a reconnu que sa déclaration était une erreur et a dit qu'il la regrettait. Je ne saurais mieux dire. Je comprends que l'on soit choqué par la gravité des accusations contre Roman Polanski. Mais j'ajoute que ce n'est pas une bonne administration de la justice que de se prononcer 32 ans après les faits alors que l'intéressé a aujourd'hui 76 ans. [NDLR: Tout à fait. Et j'ai donc décidé il y a longtemps déjà de parler dès aujourd'hui, de remuer la merde maintenant, et pas dans 40 ans. Mais je crois que notre chantre n'est pas près d'assumer ni d'ailleurs de prier certaines autorités de me répondre, en public.]
[...] Regrettez-vous d'avoir commenté l'affaire Clearstream et l'emploi du mot «coupables», lors de votre dernière interview télévisée ?
Ce que je voulais, c'est que la vérité éclate. Elle est en train d'éclater. Le mieux à faire est de laisser se dérouler ce procès, de faire confiance à la justice et de s'abstenir de tout commentaire. J'aurais été mieux inspiré de le faire dès le début. [NDLR: Pfff... je savais bien qu'il ne réagirait pas et que son cabinet se prendrait les suppos comme il s'est pris un son et une carte de visite, en septembre dernier, en toute discrétion.]
[...] L'économie montre quelques signes encourageants. Sommes-nous en train de sortir de la crise ?
L'année dernière à la même époque, on nous prophétisait la violence dans les banlieues, l'explosion sociale et la paralysie Outre-mer. Un an après ? La France doit revoir ses prévisions de croissance à la hausse parce qu'elles étaient trop pessimistes. La France est, de tous les pays industrialisés, celui qui a le moins souffert de la crise. Nous aurons cette année une récession de l'ordre de 2 % alors que nous avions prévu 3 % et les signes de reprise sont plus marqués que partout ailleurs en Europe, comme en témoigne la hausse de 1,8 % de la production industrielle au mois d'août. Le gouvernement a géré au mieux cette crise sans précédent. Nous avons mis en œuvre un plan bancaire, un plan auto, un plan de relance qui ont été imités dans le monde entier… Cette stratégie porte ses fruits : les résultats sont là mais on ne sera sorti de la crise que quand le chômage diminuera. [NDLR: Ok. On attend. Tout reprendra bien un jour, n'est-ce pas ?]
Nicolas Sarkozy fait une visite surprise à Gandrange
Bastien Hugues (lefigaro.fr)
15/10/2009 | Mise à jour : 21:10, extrait
Ses adversaires lui reprochaient de ne pas avoir été sur les lieux de l'ancienne usine sidérurgique lors d'un déplacement à Metz il y a dix jours, comme il l'avait promis en février 2008.
Sur le dossier Gandrange, Nicolas Sarkozy savait qu'il devait réparer une erreur de communication politique. Celle de la promesse qu'il avait faite en février 2008 aux salariés d'ArcelorMittal, touchés par une fermeture partielle du site sidérurgique. «Je ne vous laisserai pas tomber», leur avait-il assuré. Promesse qu'il n'avait jusque là pas tenue, alors même qu'il avait effectué la semaine dernière un déplacement officiel en Moselle. «Quitte à venir en Lorraine, j'aurais dû venir à Gandrange et à Metz. Je me suis dit : eh bien on va y retourner», concède le chef de l'Etat, qui avoue avoir mesuré «l'ampleur de la déception» lors de sa dernière visite. «Il fallait que j'y retourne, puis que je réannonce quelque chose», reconnaît-il encore.
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LE MONDE | 16.10.09 | 12h42 • Mis à jour le 16.10.09 | 12h43
Qu'y a-t-il de commun entre la taxe carbone, l'affaire Mitterrand, la taxe professionnelle, la polémique autour de Jean Sarkozy ? Tous ces sujets qui empoisonnent l'atmosphère de la rentrée et obligent Nicolas Sarkozy à se justifier dans un long entretien au Figaro, vendredi 16 octobre, existent par la volonté d'un seul et même homme.
C'est le président qui, après les élections européennes, a voulu devenir plus Vert que les Verts. Lui qui a imposé à la droite une nouvelle vague d'ouverture en faisant entrer un certain "F." Mitterrand dans le gouvernement. Lui encore qui a voulu supprimer la taxe professionnelle que son prédécesseur socialiste avait qualifiée d'"impôt imbécile" sans parvenir à lui faire un sort. Lui enfin qui encourage l'ascension de son fils cadet Jean dans les Hauts-de-Seine, au risque de choquer l'opinion et de secouer la droite jusque dans ses tréfonds.
La volonté d'un seul homme et, par ricochet, son exposition sans filet, sans fusible, donne à cette mi-quinquennat une tonalité particulière. Car, pour le reste, rien que du très classique. ...
Article paru dans l'édition du 17.10.09.
Jean Sarkozy "incompris" (Devedjian)
AFP, 27/10/2009 | Mise à jour : 09:01
Le ministre de la Relance Patrick Devedjian, président sortant de l'établissement public de la Défense (Epad), a estimé ce matin que Jean Sarkozy avait eu raison de renoncer à briguer sa succession, car "ça ne sert à rien d'avoir raison, si on n'est pas compris".