Catégorie: Non catégorisé
Un peu de son, pour changer, de Macron
Après ma collection de tweets de Karakaya, de l'officine, de l'AKP et de Erdogan, une vidéo avec Macron.
On m'a fait dire : « Je soutiens les caricatures humiliant le prophète ». Moi, je suis favorable à ce qu'on puisse écrire, penser, dessiner librement dans mon pays. C'est un droit, ce sont nos libertés. Je comprends que ça puisse choquer, je respecte cela, mais il faut en parler. pic.twitter.com/5yikVMPTFw
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 31, 2020
Edit... Beaucoup préfèrent les mots de Chirac de 2006 sur les sensibilités et le respect, un appel à la modération, un appel à l'autocensure, à la censure. Ces mots du passé sont à resituer un peu dans leur contexte, autour d'un limogeage et avec déjà une planète agitée pour de simples dessins, des idées couchées au crayon sur du papier... après 9/11.
Pour ceux qui souhaiteront vérifier, un PDF du discours de Jacques Chirac « sur la question des caricatures et des réactions qu'elles provoquent dans le monde musulman » et daté du 8 février 2006 est archivé sur le site de l'Elysée (seul le prononcé fait foi) : « [Jacques Chirac] rappelle que si la liberté d'expression est un des fondements de la République, celle-ci repose également sur les valeurs de tolérance et de respect de toutes les croyances. [...] »
Le 9 février 2006, le Monde titrait : « M. Chirac condamne "toute provocation", "Charlie Hebdo" réimprime ». Macron a dit plutôt juste pour cette vidéo, nous n'avons pas à nous faire imposer quoi que ce soit en France par des croyants ou des convaincus, qui qu'ils soient. Il aurait pu ajouter quelques mots de plus sur les coups de couteaux, d'armes à feu ou encore sur le #boycott pour nous faire plier et pour qu'on change, sujet que je balaie sommairement dans mon précédent billet.
Et comme je le tweetais pour @RTErdogan @MevlutCavusoglu, en France, ce n'est pas Chirac ni Macron qui décident de ce qu'on peut imprimer. Un grand principe est gravée dans l'article 1er de la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, nous n'envisagerions pas de le changer dans les tous prochains jours : « L'imprimerie et la librairie sont libres. »
L'intégralité de l'interview de Macron à Al-Jazeera peut être vue sur Youtube... une vidéo de 55'50", bien plus que 2'20".
Chirac, Valls, #CharlieHebdo et les caricatures, @MevlutCavusoglu c'était des mots qui s’inscrivaient dans des débats d'alors, post septembre 2001. On n'était pas tous d'accord avec Chirac. #macron #erdogan https://t.co/GB1jJUvuC5https://t.co/vbwknFa0If https://t.co/MjEasErTTj pic.twitter.com/5YX5Uwrzpo
— Bruno Kant (@bkant) October 31, 2020
#censure @RTErdogan @MevlutCavusoglu Vous pourriez préférer lire le Monde (ce n'est pas Chirac ni Macron qui décident de ce qu'on peut imprimer en France):
9 février 2006, M. Chirac condamne "toute provocation", "Charlie Hebdo" réimprime https://t.co/GB1jJUvuC5#macron #erdogan https://t.co/lac47X4afq— Bruno Kant (@bkant) October 31, 2020
C'est une grosse blague #macron #erdogan certains vont chercher les 🍒 qui leurs plaisent dans le passé et l'actu, n'importe où, les sortent de leur contexte, ignorent les débats et le contradictoire, les utilisent 🍒🍒🍒 pour construire une réalité alternative et arrangeante.
— Bruno Kant (@bkant) October 31, 2020
« Mais qu'est-ce que tu fais ? »
Cette histoire avec Erdogan, avec des bruits, des rumeurs, de fausses nouvelles, des interprétations de variables à très improbables, avec des radicaux et tous ces trolls qui grouillent et gargouillent sur les réseaux sociaux n'a pas fini de se tasser, va suivre son cours, sur des années. En y lisant des discussions sur des scrutins locaux à suivre, je suis tombé sur une image drôle. Google m'a encore donné un bon coup de pouce. Naaplyon len, naïf ? Napiyon ?
Av.Rıfat Kantarcı, Avukat-Arabulucu ? Arabulucu ? Qui me renverrait à aller lire arabulucu.uyap.gov.tr, un portail d'un ministère de la justice. On trouverait ainsi aisément toutes sortes de comptes à lire ou à suivre attentivement.
- mais qu'est-ce que tu fais ?
- j'ai essayé
« When you have got an elephant by the hind legs and he is trying to run away, it’s best to let him run. » • Abraham Lincoln quotes
D'autres y verraient peut-être plutôt un plagiat d'une fable de Jean de la Fontaine, la grenouille et le boeuf.
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n'était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse s'étend, et s'enfle, et se travaille
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : Regardez bien, ma sœur ;
Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ?
Nenni. M'y voici donc ? Point du tout. M'y voilà ?
Vous n'en approchez point. La chétive Pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages:
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.
Un statut, sur Twitter
Déclaration des fédérations musulmanes et mosquées de France
On aura entendu Erdogan et Macron ainsi que entendu, vu ou lu quantités d'autres voix et réactions...
Déclaration des fédérations musulmanes et mosquées de France réunies cet après-midi à la Grande Mosquée de Paris : pic.twitter.com/B9XKF8hkQd
— Grande Mosquée de Paris (@mosqueedeparis) November 2, 2020
Une déclaration à lire et à télécharger en français, arabe et anglais :https://t.co/4OSaddwHp3
— Grande Mosquée de Paris (@mosqueedeparis) November 2, 2020
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Rien à ajouter
Quoi ajouter qui ne risquerait pas également de fâcher ou de froisser quelqu’un ? J'ai bien peur d'avoir déjà irrité très largement, bien au delà des sphères de Erdogan ainsi que de Barakacity, ça suffit, il vaut mieux que j'en reste là ? On va peut-être tous se taire et cogiter, comme nous le suggèrent Plenel et Autain, mieux réfléchir ainsi que, en tout premier, entendre la terrible souffrance de ceux qui tuent et blessent, avec des couteau et des armes à feu, au nom d'Allah.
On va tous se taire, je suppose, puis jusqu'à penser enfin d'abord différemment. Tandis qu'en restant silencieux, nous abandonnerons le boulevard au Rassemblement National… La gauche a-t-elle déjà commencé à hurler contre, à décréter inadmissibles les propos de Julien Odoul, ou faut-il considérer qu'il ne s'agissait que de CNEWS et les ignorer ?
Oh, si, j’ai peut-être bien deux ou trois broutilles à ajouter, à d'autres sujets. A l’occasion.
Edit tout de même, du 3 au soir, tard... J'avais pu choper un son sur le net, un « podcast », environ 1h30 produit par des « des journalistes, des intellectuels » et qui sais-je encore dont j'ai déjà pu écouter attentivement pas mal du début. En complément, je viens de trouver quelques écritures, courtes, très courtes. Je vais m'abstenir de les commenter. Ce que j'ai publié depuis le 22 octobre et mon billet « Nous n'aurions plus le droit de parler ? » suffira longtemps amplement ; au 26 octobre, il figure même de premiers éléments autour de E.S. c. Autriche (requête no38450/12) du 25 octobre 2018, plus tard, Julien Odoul tweetait : « L’Autriche n’a pas subi un attentat parce qu’elle a diffusé les caricatures de Mahomet ».
On finira par avoir le très net sentiment que quelques uns, on ne sait trop qui, souhaitent unilatéralement remettre en cause la souveraineté - au sens historique et du droit international - de pays Européens, peut être même de l'Europe... avec, pour le moment, des intérêts, des avantages, un bénéfice pour Erdogan, qui se ré-assoit en renforçant et en construisant d'autres alliances tandis que la perspective d'une adhésion de la Turquie à l'Europe s'était déjà éloignée, s'éloigne encore ? Et donc, avec la machette, la kalach, plutôt que par les urnes ou la renégociation de textes et de pactes internationaux. Macron, un problème de « santé mentale » ou l'expression banale d'un refus de l'entendre, de le comprendre, de discuter avec lui ? On va nous lâcher quoi encore si Sebastian Kurz nous parlait prochainement plus de 8 minutes ? Pas de soucis, quelques grands sermons d'Erdogan encore, des pamphlets d'un Malaisien, ou des manifestations de Pakistanais, des sons et lettres, des pétitions et quelques coups de couteaux moralisateurs encore, ça pourrait suffire à tout chambouler...
Edit du 4 et pour être plus clair, plus concis, plus vulgarisateur. Tout tient en deux phrases ? Imaginons un monde dans lequel nous serions une poignée de millions à avoir émigré d’Europe pour s'installer en Iran, au Quatar, en Malaisie et au Koweit, puis que nous finissions par y poser des bombes en criant aux injustices ainsi qu’en intimant à ces pouvoirs de se plier à la législation Européenne. On entendrait le monde entier hurler à la néo-colonisation par des sauvages ?
« L’Autriche n’a pas subi un attentat parce qu’elle a diffusé les caricatures de Mahomet ou en raison de son passé colonial ou d’interventions au Sahel, mais parce qu’elle appartient à notre civilisation qui est la cible de la barbarie islamiste. » @morandini_live #WienAttack pic.twitter.com/4JxfF4WHSe
— Julien Odoul (@JulienOdoul) November 3, 2020
#wienATTACK À Vienne, la police confirme désormais le bilan de trois morts et quinze blessés après plusieurs attaques «aux motivations islamistes» dans la capitale autrichienne. Un assaillant, sympathisant de Daech, a été tué https://t.co/0po3JtGhhD pic.twitter.com/fnOP8N01te
— Le Parisien (@le_Parisien) November 3, 2020
Après l'#AttentatVienne, les réactions virtuelles affluent 👇🏿
— Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) November 3, 2020
[EN ACCÈS LIBRE] « À l’air libre » émission spéciale présentée par @valentineoberti – Attentats, coronavirus: la France à dure épreuve. Avec en introduction mon parti pris. @_alairlibre @Mediaparthttps://t.co/FFlEhVbAi6 via @YouTube
— Edwy Plenel (@edwyplenel) November 2, 2020
Aber es muss uns stets bewusst sein, dass dies keine Auseinandersetzung zwischen Christen und Muslimen oder zwischen Österreichern und Migranten ist. Dies ist ein Kampf zwischen den vielen Menschen, die an den Frieden glauben, und jenen wenigen, die sich den Krieg wünschen.
— Sebastian Kurz (@sebastiankurz) November 3, 2020
Latest Ben Garrison "eath by Political Correctness" #cartoon @GrrrGraphics #islam #ISIS #EU #UK #Germany #France #Sweden pic.twitter.com/RMGYJyvrkZ
— Super Monkey News (@SuperMonkeyNews) June 6, 2017
« Nous allons toujours défendre la liberté d’expression », dit le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui ajoute qu’il ne condamne pas la publication de caricatures du prophète Mahomet. pic.twitter.com/gqUBqqvK9i
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) November 3, 2020
.@JY_LeDrian : "Nous avons franchi dans nos relations avec la Turquie un palier inadmissible entre pays alliés. Des insultes, des calomnies, des menaces. Nous attendons que le président turc et son gouvernement mettent un terme immédiat à ces comportements" #QAG pic.twitter.com/ZNqVlw82ku
— Public Sénat (@publicsenat) November 4, 2020
Ankara «répliquera fermement» à la dissolution d'un groupe ultranationaliste turc en France https://t.co/9rVfseEzFx pic.twitter.com/iv8pezSJ0d
— RFI (@RFI) November 4, 2020
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Un militant Turc condamné, la Turquie et sa diaspora sont en émoi
Erdoğan'dan 'bozkurt işareti' açıklaması
Özlem Albayrak, 28 Mart 2018, 09:07; Son Güncelleme: 28 Mart 2018, 09:49, Yeni Şafak, alıntı
Mersin’de yaptığınız bozkurt işaretini Bahçeli ile konuştunuz mu hiç? Rabia’yı sayarken, spontane biçimde olmuş o işaret. Hatta farkında bile değildim, konuşma bittikten sonra arkadaşlar söyledi. İrademizin dışında oldu ama güzel de oldu.
Cumhurbaşkanı Erdoğan 'bozkurt' işareti yaptı
Haber Merkezi, 10 Mart 2018, 14:20, Son Güncelleme: 10 Mart 2018, 16:26 Yeni Şafak, alıntılar
Mersin'de AK Parti İl Kongresi öncesi gündemi değerlendiren Cumhurbaşkanı Erdoğan, vatandaşlara birlik çağrısı yaparken 'bozkurt' işareti yaparak mesaj verdi. [...] Erdoğan, konuşması sırasında teröristlere karşı birlik ve beraberlik çağrılarını yineledi. Cumhurbaşkanı, Rabia işaretinden önce bu kez Bozkurt işareti de yaptı.
Autriche: Le signe "Bozkurt" est désormais interdit
Aşkın Kıyağan, 01.03.2019, Agence Anadolu, extraits
En Autriche, la loi sur les symboles qui interdit l’utilisation de signes et symboles de divers groupes dans les lieux publics et ce, dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme et l’Islam politique dans le pays, inclut également le signe des Loups gris "Bozkurt". [...] Le ministère turc des Affaires étrangères a réagi à cette loi controversée : "Nous n‘acceptons cette loi qui entre en vigueur le 1er mars 2019 et condamnons sévèrement le fait qu’elle inclut le signe ‘Bozkurt’’.
Le "R4bia", signe de ralliement des Frères musulmans
Publié le : 08/10/2013 - 02:24, modifié le : 08/10/2013 - 16:36, France 24
"Graue Wölfe" in Österreich
Fakten, vom 26.06.2020, 14:27 Uhr | Update: 04.07.2020, 15:59 Uhr, Wiener Zeitung
Türkische Organisation
Paris verbietet rechtsextreme Graue Wölfe
04.11.2020, 15:52 Uhr, ZDF
Rechtsextremismus | RND exklusiv | Die Grünen
Nach französischem Vorbild: Grüne wollen „Graue Wölfe” verbieten
Jan Sternberg, 05.11.2020, 16:11 Uhr, RND
Il fallait les dresser mieux, les loulous. Nous avons donc dissout les « Loups Gris », et c'est manifestement motivé.
Une simple « communication » qui allait rester sans effets pour certains, un « message » qui semble avoir été très mal accueilli, en portant loin et en faisant beaucoup de bruit. « Il est connu qu'il n'existe pas de groupement appelé les "Loups gris" », nous envoie leur ministère des affaires étrangères, ajoutant qu'il s'agit de « symboles couramment utilisés dans de nombreux pays », leur drapeau, un signe de la main... des discours et des appels à la haine dans la rue ou sur les réseaux sociaux ? En France, et particulièrement suite aux évènements récents, nous avons entrepris un certain ménage, un grand ménage, d'abord pour étouffer tout ce qui fait un bruit inaudible et surtout parmi ceux qui pourraient être très susceptibles de se promener dehors avec un couteau en poche ou un marteau à la main.
« Turcs d'Europe, vous représentez la gloire et la splendeur de l'identité turque », ai-je pu lire dans un article de 2012 de Le Vif, un canard Belge. « La venue au Palais des Congrès de Liège du leader politique des Loups gris, Devlet Bahceli, président du MHP turc, le 20 mai dernier, avait suscité beaucoup d'émotion dans la Cité ardente. Le Comité des Arméniens de Belgique avait pourtant prévenu par fax, le 18 mai, toutes les autorités: fédérales, régionales, communautaires, provinciales, communales et judiciaires. En raison de son radicalisme, le mouvement des Loups gris est classé comme groupe "à suivre". » Je crois qu'en France, nous n'avons pas du tout envie d'importer ce conflit, de le tolérer dans nos rues, ni d'ailleurs sur Twitter ou autre part et nourrissant l'objectif de foutre le bordel chez nous.
S'il n'existe pas un tel mouvement ou groupement, selon la Turquie, chez nous, en France, il a été dissout. Point. C'est une décision prise en Conseil des ministres, depuis publiée au Journal Officiel. Je suppose que Ankara doit pouvoir la contester, qu'il leurs suffira de solliciter un avocat qui saura brillamment faire rectifier par le Conseil d'Etat.
On a pas dissout les militants Arméniens qui s'étaient récemment « exprimés » sur l'A7, nous reprochera-t-on, en pointant un ultime deux poids, deux mesures ? Je suppose que les plus violents d'entre ceux-là ont été interpellés et qu'ils finiront un moment jugés. En France, aujourd'hui, nous n'avons pas les moyens de dissoudre des individus.
« Il faut respecter la liberté d'expression des franco-turcs ! », concluait leur ministère. Je l'ai déjà remarqué le mois passé, puis souvent lorsque je les lisais, nombre de ceux qui sont de l'AK Parti semblent avoir des difficultés majeures avec le concept et ses limites. Les journaux, les organes et les militants Turcs proches, sinon de l'AKP, comme d'autres militants et organes de propagande, ça ne fait que bricoler les informations, comme ça les arrange...
Qu'avons nous fait en décidant cette dissolution, une interdiction, d'une pareille identité, celle de « Loups Gris », et même en décidant ainsi l’interdiction de ce simple signe de la main s'il s'avérait associé à un discours ou à des actes que nous ne tolérerions pas ? France Info ajoutait il y a peu : « Aujourd'hui, de nombreuses personnes se revendiquant comme des Loups gris sont de simples sympathisants de la mouvance nationaliste turque qui utilisent un signe de ralliement : un pouce joint au majeur et à l'annulaire, pour former une tête de loup. Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois fait ce geste lors de meetings. » Les « Loups Gris », ce geste magnifique, c'était également sacré ?
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Me voila médaillé par @UK_CAGE
Je viens d'être RT par @UK_CAGE, l'un des nombreux gros relais « anti-laïcité à-la-Française », un twittos qui compte également parmi les soutiens majeurs de Barakacity, un compte UK qui relaye très volontiers des journalistes, des intellos et des militants très engagés, mais pas du tout engagés comme je le suis moi-même. J'ai l'impression que personne ne me lit ni ne réfléchit même à ce que j’envoie sur Twitter. Je ne suis même pas sûr que mes billets d'ici ont été lus, ils ont tous pu n'être que parcourus par des robots... Depuis ce RT, certains sont allé voir mon profil Twitter.
@UK_CAGE aurait dû mieux me lire, je n'abondais pas, j'étais cynique, ironique. Eux nous suggèrent de nous détourner des « charlatans », il en existe, qui se prétendent experts en terrorisme. J'ai suggéré qu'on lise davantage le milieu de @ikalin1, ce dernier n'étant autre que Ibrahim Kalin, le porte-parole de la présidence Turque. En quelque sorte, écoutons à la lettre et soumettons nous aux organes officiels et religieux de Recep Tayyip Erdogan, des sources acceptable car irradiées par le bon sens, un sens conforme aux préceptes du Coran ainsi que à la volonté de Allah.
En réponse à Debra et en nous parlant de « fabrique du consentement », CAGE (compte officiel, Working to empower communities impacted by the War on Terror) nous suggérait-il de relire Noam Chomsky et Robert W. McChesney, Propagande, médias et démocratie, paru en 2000 chez EcoSociété ? Je connais bien ces sujets. Pour un petit aperçu, lire Le Monde Diplomatique, un article de août 2007, Le lavage de cerveaux en liberté, des propos de Noam Chomsky.
Le Community Manager de CAGE ou de @UK_CAGE ne serait-il autre que le frère ou un proche cousin de Ben Laden ?
Masih Alinejad, certifiée, « Iranian journalist and activist » ?
Après l'expérience Fatih Karakaya, « franco-turc », mais franchement PEJ et AK Parti, peut-être à Strasbourg par le passé et le cul aujourd'hui posé plus certainement à Istanbul ou à Ankara, je me méfie donc davantage des comptes certifiés. J'imagine que pour le profil de Masih Alinejad, il est inutile que j'aille voir plus loin que son pédigrée Wikipedia : « journaliste, écrivaine, militante politique et féministe américaine d'origine iranienne. » « Alinejad est bien connue pour ses critiques des autorités iraniennes. Elle vit maintenant en exil à New York et a remporté plusieurs prix... »
« Boikot demokrasi », le message des anti-Charlie commence à se clarifier
Nous n'en discutons plus trop sauf sur les réseaux sociaux, mais les hashtags autour de #CharlieHebdo restent encore très animés, sinon, agitateurs, provocateurs et incitateurs. Et certains appels tendent à s'y clarifier. Ils en existent qui sembleraient être prêts à lutter jusqu'au bout de leur vie ainsi que de celles de beaucoup d'autres pour mettre à genoux et enfin renverser la démocratie. Pour un monde enfin meilleur, plus paisible.
C'était déjà assez clair autour de #erdogan et vers ce 3 novembre... Tout faire et jusqu'à n'importe quoi pour que la planète plie, au nom d'Allah, pour le prophète, pour ne plus jamais être heurté par des dessins et pour qu'elle reconnaisse et s'incline enfin devant une « minorité opprimée » de 1,5 milliards d'individus ? Il faut donc préparer les petites laines.
Tangerang, en Indonésie, 267,7 millions d'habitants, une manifestation #BoikotSekulerDemokrasi « pacifique ».
Opinions, Indonésie
La démocratie indonésienne en question
La réélection du président Joko Widodo, personnalité libérale, n’empêche pas le plus grand pays musulman du monde, déjà aux prises avec un islamisme virulent, de dériver vers l’illibéralisme politique.
Par Bruno Philip Publié le 28 octobre 2019 à 06h00 - Mis à jour le 28 octobre 2019 à 17h49
Le Monde, extrait, de l'introduction
Analyse. L’intronisation du président Joko Widodo pour un deuxième mandat, le 20 octobre, vient de relancer le débat sur le déclin de la démocratie indonésienne : ce chef de l’Etat de 58 ans à la réputation d’« homme du peuple », par ailleurs symbole de la tolérance interconfessionnelle dans un archipel travaillé par l’islamisme et menacé par la violence djihadiste, est sous la pression d’une oligarchie conservatrice, qui domine la scène politique.
C’est cette élite qui menace les acquis démocratiques arrachés de haute lutte lors des manifestations populaires qui précipitèrent la chute du dictateur Suharto, en 1998. C’est elle aussi qui pousse au raidissement autoritaire cet archipel de 260 millions d’âmes, puissance émergente de l’Asie et archipel à la position stratégique entre océans Indien et Pacifique.
Les experts relèvent que, sous la présidence de Susilo Bambang Yudhoyono (2004-2014), la démocratisation avait commencé à opérer un certain recul. Avec pour conséquence l’érosion de certaines libertés citoyennes. La dérive ne cesse de s’accentuer : « la démocratie libérale est en état de siège face aux élites politiques liées aux principaux partis en cheville avec les oligarques et les barons des médias », estime Tim Lindsey, directeur du Centre de recherche sur l’Indonésie, à l’université de Melbourne.
De source Twitter
"La liberté d'expression, c'est précieux !"#Broute, avec @BertrandUsclat, dans @cliquetv sur CANAL+ pic.twitter.com/VrKJg0gx88
— CANAL+ (@canalplus) November 8, 2020
Encore du changement, en Turquie
Pour le moment, juste des bruits qui courent...
Edit du 9 au soir, des ragots qui tendent à se confirmer... toujours dans les mêmes eaux, 0,1 pour 1.
Le président Erdogan fragilisé par la crise de la livre turque https://t.co/6KlkodG4gA
— La Croix (@LaCroix) November 9, 2020
Edit... et encore des bruits. Bientôt, une sanction ? Dans cet article de Europe 1, je remarque, et je souris : « Alors que la France mène une guerre contre l’islam politique, le président turc se plaît à se présenter comme le défenseur des musulmans contre ce qu'il qualifie de "campagne de haine" menée par la France. Au sommet de l’Etat, certains soulignent pourtant les difficultés intérieures de la Turquie et les contradictions dans son discours. »
INFORMATION EUROPE 1 - Macron veut supprimer l’union douanière entre l’UE et la Turquie https://t.co/lbLAkZE7Hc
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) November 9, 2020
Edit... un discours et déjà une évolution significative.
https://t.co/XIbArrow5F pic.twitter.com/YS37I1tLOk
— Bruno Kant (@bkant) November 11, 2020
Edit...
🔴 DERNIERE MINUTE | Erdogan : "La Turquie est devenue un pays capable de surmonter toutes les difficultés imposées par les fournisseurs mondiaux, ainsi que les embargos secrets et ouverts qu'on cherche à lui imposer"
— ANADOLU AGENCY (FR) (@aa_french) November 12, 2020
Le Tandem #turco_russe "dessine le paysage #diplomatique de demain, au détriment des Occidentaux" https://t.co/a9riUOENTo
— ANADOLU AGENCY (FR) (@aa_french) November 12, 2020
La République d'Artsakh, le Kurdistan et les Ouïghours de Chine
Quelques pistes, pour comprendre, ou mieux, de premières lectures à partir desquelles rebondir pour approfondir, avec, plus loin, leurs contradictions ou des éclairages complémentaires. J'imagine que Erdogan et sa bulle, qui réfuteront toutes exactions hormis celles telles qu'au Rwanda ou en Algérie, et ce tout en accablant encore la France et beaucoup Macron, proposeront des lectures très différentes de celles qui suivent. Sinon, il faudra se débrouiller, interroger Google, Bing, Qwant... trouver des articles, des analyses, des livres, un peu plus que des tweets, threads et vidéos de militants.
Le thème des Ouïghours, on va immédiatement l'évacuer. On en rediscutera peut-être une autre fois, c'est déjà assez confus et compliqué comme ça. Les Ouïghours, l'un de peuples turciques, le groupe ethno-linguistique de la famille des langues turque. Mais ce ne sont manifestement pas des Loups gris, dont la dissolution récente par Gérald a été jugée proprement scandaleuse, insupportable. On laisserait même dissoudre les Ouïghours eux-même sans que personne ou presque ne s'en émeuve, c'est dire. Selon les sources, ceux-là seraient 25 millions en Asie Centrale, environ 12 millions en Chine. Mais on va plutôt s'inquiéter pour les 4 à 6 millions de Musulmans en France, ils seraient en train de subir le pire traitement qu'on ait connu dans l'histoire récente comme ancienne ; dans l'imaginaire débordant de quelques uns, demain les camps les attendent, et tous sont depuis des années déjà étiquetés en prévision de leur voyage ultime.
On discutera plus volontiers de faire disparaitre enfin Charlie ou les caricatures, de brider la liberté d'expression pour avoir la paix sur terre, comme d'un claquement de doigts. « Ouïghours en Chine : cinq minutes pour comprendre le sort de cette minorité musulmane, à lire sur le Parisien, Les Ouïghours sont une ethnie musulmane sunnite, minoritaire en Chine mais majoritaire dans la province du Xinjiang, située au nord-ouest du pays. Turcophone, le peuple ouïghour est aussi présent au Kazakhstan, en Ouzbékistan, au Kirghizistan et en Turquie. » Présents également en Turquie ? Mais passons.
La bande de Gaza et Israël, on maitrise. Selon que tu sois pour ou pas d'accord, t'es sioniste, une marionnette à Soros, sinon, t'es un pantin du Hamas, une réminiscence du Reich, de l'URSS ou de collabos. Et ce n'est pas le sujet, même si les sources de vives tensions et conflits se situent dans les périodes allant au minimum du début du siècle dernier à plus récent en passant par des redistributions de territoires en périodes coloniales... En France comme ailleurs, depuis tout ce temps, chacun connait son camp et l'histoire à laquelle il adhère plus volontiers - ou sous la contrainte, pour certains.
Le Kurdistan, « Une nation, mais pas d’État ». Courrier International propose quelques lignes pour un aperçu... « C’est en Turquie que les Kurdes sont les plus nombreux et que leur situation est la plus complexe. Au moment de la naissance de l’État turc, en 1923, le nouveau président, Mustafa Kemal, a cherché à acculturer cette minorité nationale en lui interdisant par exemple de pratiquer sa langue. Une partie de la population a décidé alors de fuir vers la Syrie tandis qu’une minorité se radicalise progressivement. Un groupe nationaliste voit ainsi le jour en 1978 : le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). Considéré comme un groupe terroriste par Ankara, la PKK a effectivement commis des attentats en Turquie... » Ce n'est probablement pas un bon moment du tout pour discuter davantage des Ouïghours de Chine.
« Caucase : l'article à lire pour mieux comprendre le conflit dans le Haut-Karabakh », France Télévision convie Staline, « qui en 1921, [...] alors commissaire aux nationalités de l'Union soviétique, décide de donner la région du Haut-Karabakh, peuplée d'Arméniens, à la République d'Azerbaïdjan. Il s'agit de "diviser pour mieux régner", et également de "donner un gage d'amitié vis-à-vis de l'Azerbaïdjan turcophone qui, à cette époque, commence déjà à produire beaucoup de pétrole" »... « En 1991, l'URSS éclate. La même année, l'enclave du Haut-Karabakh proclame son indépendance par la voix de ses députés, puis par celle de ses habitants, consultés par référendum. Ce séparatisme est jugé intolérable par la République d'Azerbaïdjan, qui envoie des troupes. » L'article, plus long, nous propose également une courte vidéo d'Arte :
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Il est interdit de parler de « terrorisme islamique »
Du numéro 1 de la revue Ethnopsychiatrica
Par Georges Devereux, publié en 1978, extrait,
le texte peut être lu à cette adresse...
I. La Pathologie. Le terme « ethnopsychiatrie » contient trois racines grecques : ethnos, psyché et iatreia (traitement visant la guérison). Le troisième de ces termes implique les notions de « maladie » et « santé », et présuppose que le traitement d'une maladie peut la remplacer par la santé. L'idée du traitement implique, à son tour, que la maladie est un mal, la santé un bien et le traitement de la maladie un bien inconditionnel.
Ces suppositions mènent, en ligne droite, au problème focal d'une théorie morale, selon laquelle il est impossible de relier, d'une manière logiquement inattaquable, « ce qui est » à « ce qui devrait être » ; la notion de « valeur » et encore plus celle d'une « hiérarchie des valeurs » sont inséparables de ce problème.
Or, dès 1941, j'ai formulé une méthode très simple, qui exclut tout jugement de valeur aprioristique et permet de déceler par des moyens identiques, la pathologie tant au niveau de l'individu, qu'au niveau socio-culturel. Soit un individu - ou un groupe - qui poursuit un but de son propre choix, sur lequel il n'appartient pas à l'ethnopsychiatre de porter un jugement de valeur. Si la poursuite de cet objectif produit une situation de stress que le « sujet » (individu ou groupe) apprécie comme telle et si tous ses efforts pour atténuer ce stress par un recours à des contre-mesures nouvelles et (ou) renforcées ne fait qu'accroître le stress, le « sujet » est pris dans les engrenages d'un cercle vicieux. La présence d'un cercle vicieux de ce genre caractérise toute psychopathologie individuelle et toute pathologie sociale - et souvent aussi les maladies organiques.
Nous connaissons la posture de Erdogan, déterminé : Macron, les Français et leurs assemblées doivent renoncer à leur projet de loi visant à rassurer et à apaiser leur société. Très vite, j'avais eu le sentiment que ce chantre s'érigeait contre la souveraineté de la France. Les caricatures de Charlie ainsi que des débats internes, en France, dont sur CNEWS, ont pu lui être très utiles, pour subterfuge, pour duper, très au delà de la Turquie et de sa diaspora, pour soulever un large pan du monde Islamique contre Macron, ainsi que même contre la démocratie, aussi jugée tellement trop tolérante, à leurs yeux, indigne d'exister, on y est trop libre de parler, de débattre et de faire comme on veut... Jusqu'à 1,5 milliards de personnes outrées et en colère, tous aux côtés de la Turquie, appelant « pacifiquement » à la mise à mort de Macron, par lapidation ou par empalement, peu importera, tous vent debout contre le droit, les traités et les accords internationaux et déjà historiques, ça peut inquiéter. Où seront leurs limites, que se permettront encore tous ces gens ? Deux systèmes de pensées et de convictions en opposition, quelle en sera l'issue ? Je n'imagine pas qu'il suffirait de renoncer à dessiner.
Seul importe Allah, et pour punition, quelques uns plongeraient volontiers l'Humanité dans un hiver thermonucléaire... Des années à patienter avant que l'herbe ne repousse enfin plus verte, privés de télé autant que réseaux sociaux, nous pourrions relire et savourer des auteurs d'un temps révolu, tel que Pascal, pour ses pensées et notes parues en 1669 :
Les Chrétiens représenteraient 2,4 milliards d'individus dans le monde. Ceux-là ne protestent plus jamais tant, ni contre des dessins, ni contre les nations qui ont dépénalisé l'homosexualité, introduit le mariage pour tous, prôné l'égalité entre les femmes et les hommes, autorisé l'IVG, promu la capote, toléré les unions non religieuses, la fornication... Où en serions nous aujourd'hui, en occident, en Europe, aux USA et ailleurs, si nous n'avions jamais luté contre ni pu critiquer les supplices, les ecclésiastiques, l'inquisition, la chasse aux sorcières et le bannissement des hérétiques ? Mais bien sûr, chez nous, certains intégristes se sont encore scandalisés d'un sapin ou d'un plug anal exposé place Vendôme.
De source Midi Libre, octobre 2014 Un sapin ou un sex toy géant, crevé, il n'y a pas eu mort d'homme |
Erdogan a lui même été vexé par une caricature. On ne ternit pas la figure du sultan, c'est autant sacré qu'un prophète. Je n'ai pas souvenir avoir vu ou lu Poutine, Merkel, Ceausescu, Trump, ce clown, ou la dynastie Kim Jong s’offusquer à ce point de quelques coups de crayons. Les Kim Jong, c'est moins vrai, ils se sont obstinés sur la voie du développement de têtes nucléaires et de missiles balistiques. L'Iran a pu un moment se fâcher tout rouge ? Saddam Hussein ou Bouteflika ?
Il est facile d'exprimer quelques idées claires avec des dessins simples, et dont tout le monde ou presque peut rire.
Si les interdictions de cris, de signes divers, de réunions et de rassemblements telles que des Loups gris et les projets sur le séparatisme religieux comme politique se multiplient en Europe, selon les applications qui seront envisageables, la diaspora Turque telle que nous la connaissons actuellement pourrait y avoir disparue d'ici 30 à 50 ans ? Une diaspora qui s'exprime notamment dans les scrutins de Turquie, mais également dans des scrutins de pays Européens, jusqu'en y poussant des valeurs et idéologies de l'AK Parti... Quelques décennies, c’est le temps nécessaire pour que des lois aient produit des effets significatifs dans les consciences d’un grand nombre ; ne subsisteront plus que de plus imperméables, systématiquement exposés à la vindicte ainsi qu’aux poursuites et condamnations. En 20 à 30 ans, les Loups gris pourraient avoir fini de fondre comme neige et banquise sous les effets du réchauffement climatique. Serait-ce ce phénomène ou l'effet de répressions et de lois qui porteront chez nous, en France, puis en Europe, en Autriche, en Allemagne, mais lesquelles influeront aussi en Turquie qui inquiète et motive à ce point Erdogan et son AK Parti ?
Nous connaissions la position des fédérations Musulmanes et mosquées de France, je renvoie à la lecture de leur communication, de tout leur texte, leur déclaration récente... Dans leur conclusion, nous lisions : « Nous appelons donc à un retour au calme et nous encourageons notre jeunesse à ne pas se laisser entrainer vers de chemins sinueux qui n'ont d'autres issues sinon la destruction et l'autodestruction. » Nous y remarquions aussi : « Enfin, nous appelons les autorités de notre pays à prendre des mesures fortes pour que la composante musulmane de France, qui a largement condamné les récents actes terroristes, ne soit pas amalgamée avec les semeurs de haine. » Il devrait être assez aisé de ne pas les confondre tous avec des Pakistanais, des Malaisiens, des Afghans, des Indonésiens ni même avec les autorités religieuses et les communicants de la Présidence de Turquie appelant au coup d'Etat, à la destitution de Macron.
Aujourd'hui, nous découvrons ou redécouvrons la posture de Al-Azhra, la mosquée et une université islamique les plus anciennes, sunnites, au Caire, en Egypte. Leurs opinions n’ont pas toujours été bien accueillies, et inversement :
«Mais de quoi ils se mêlent», lâche Maïza Mehrezia Labidi, ancienne vice-présidente de l’Assemblée constituante en Tunisie. Révoltée par l’intrusion d’Al-Azhar dans les débats de société dans le pays, cette fille d’un imam note que discuter de l’héritage n’est plus une ligne rouge. «La Tunisie est différente aujourd’hui. On a inscrit la liberté dans notre Constitution. Ce langage agressif "qui est un bon musulman, et qui ne l’est pas", nous, on l’a dépassé, on est dans la discussion. J’ai vécu en France et j’ai appris à oser toutes les réflexions», poursuit celle qui s’est beaucoup investie dans la vie associative pendant ses études à la Sorbonne, notamment pour dissuader les femmes musulmanes de porter le niqab.
Extrait de source Libé, par Stéphane Gabriellini
19 septembre 2017 à 15:49 (mis à jour le 21 septembre 2017 à 10:53)
Islam. La haute autorité sunnite, Al-Azhar, perd de son prestige
Arrive le moment de convier d'abord Victor Klemperer dans nos débats. Aux ascendances Juives, écrivain, philosophe et décrypteur du langage totalitaire, il avait secrètement documenté l’appauvrissement du vocabulaire sous le Troisième Reich. Il nous avait déjà été utile à décoder le langage et les évolutions des discours sous les effets du Sarkozysme. Depuis des années, « racaille à karcheriser » synthétise tout et est limpide pour chacun en France.
J'utilise souvent les services de traduction de Google, et je m'en méfie. Selon ce qui est à traduire, trop court, voire imparfait, ou même un jargon, le résultat sera plus ou moins parfait, à interpréter et très sujet à caution. Mais il n'y a que avec du Japonais et des idéogrammes que j'ai rencontré de réelles et grosses difficultés, ça ne me produisait souvent que des bouts de phrases insensées. En voyant de premières réactions suite au passage récent de Le Drian au Caire, puis en lisant RFI, j'ai été consterné. Dans la langue de Al-Azhar, le mot « islamiste » ne peut pas exister, il est nécessairement traduit par « islamique » ? Comment discuter avec les gens si les mots viennent à manquer, et même à finir obligatoirement substitués par d'autres ? Macron aurait il eu raison de déclarer que « l'Islam est en crise » car nous mêmes sommes incapables de communiquer correctement, dont avec certains de leurs représentants, pourtant majeurs ?
La plus haute autorité morale de l’islam sunnite, l’institution d’Al-Azhar, a condamné le discours du président français Emmanuel Macron sur le « séparatisme islamiste » et l’a notamment qualifié de « raciste ». Une réaction rarissime à l’égard d’un chef d’État étranger et notamment français de la part de la Mosquée-Université égyptienne.
[...] Les expressions « séparatisme islamiste » et « terrorisme islamiste » ont notamment été rejetées par Al-Azhar. Le mot « islamiste » n’existe pas en arabe et donne, à la traduction, « séparatisme et terrorisme islamique ».
«Séparatisme»: en Égypte, Al-Azhar qualifie de «racistes» les propos de Macron
Avec Alexandre Buccianti, correspondant au Caire
Publié le : 05/10/2020 - 08:14, RFI, extrait
« La théorie décoloniale ne constitue pas un repaire d’islamo-gauchistes »
Par Jean-Louis Laville, professeur du Cnam, titulaire de la Chaire « Economie solidaire »
Tribune, Le Monde, paru ce 9 novembre, extrait suffisant
Face à ces dangers, l’issue ne peut être aujourd’hui la fermeture sur un héritage national et l’exclusion des approches venues d’ailleurs. Loin du piège de la guerre des mondes dans lequel l’islamisme voudrait nous enfermer, il importe dans cette période troublée de s’attaquer à ce qui a limité la démocratie jusqu’ici, et en particulier le déficit de dialogue entre Sud et Nord. C’est ce à quoi contribue une partie de la pensée décoloniale.
Nous n'avons pas trouvé les mots, pas trouvé les bons, ils n'existent peut-être pas, nous n'avons même pas su ou pu engager un réel dialogue avec le monde, les gens d'ailleurs et d'une autre culture, mais déjà, par la voix du journal le Monde et de tribunes, on nous intimerait d'écouter enfin mieux ou encore beaucoup les « islamo-gauchistes »... Je n'ai malheureusement pas l'intégralité du communiqué récent de Al-Azhar et dans sa propre langue, dans un format informatique, je ne pourrais donc pas tenter de les comprendre vraiment mieux. Je vais cependant en retenir quelques tweets, qui semblent bien abonder, dans le parfait prolongement de discours d'octobre et des intentions de Macron.
Des traductions de ce qui suit, qui restera parcellaire, quelques tweets seulement, et des traductions par Google qui pourraient donc être de maladroites à très imparfaites : « Nous rejetons et condamnons la justification du terrorisme de quelque manière que ce soit, et quiconque justifie le terrorisme n’est pas moins dangereux que ses auteurs. » « Nous sommes prêts à fournir une plate-forme spéciale pour introduire l'islam et ses règles correctes afin de répandre la modération, la modération et la tolérance islamique. » « Nous sommes prêts à coopérer avec vous pour corriger les idées fausses sur l'islam et lutter contre l'idéologie extrémiste en France et en Europe. » « Les gens ne tiendront pas de dictionnaires tant qu'ils n'auront pas vérifié les différences entre les termes et leur signification. Les termes que vous utilisez blessent tous les musulmans, et ils sont inhumains et incompatibles avec la civilisation. » « J'ai de la place pour le dialogue et travailler avec vous et tout le monde. Mais je dis: l'insulte à Muhammad ﷺ est complètement rejetée. » « Est-il sage de jouer avec les sentiments de millions de personnes pour un article offensant ... Je ne comprends pas ce qu'est la liberté ?! » « Ici à Al-Azhar, dans le passé et dans le nouveau, nous affrontons le terrorisme dans la pensée et l’éducation, et nous avons élaboré de nouveaux programmes et programmes qui montrent à tous que les terroristes sont des criminels et que l’islam est innocent de leurs actes. » « Je suis le premier à protester contre la liberté d’expression si cette liberté offense une religion, pas seulement l’islam. » « La déclaration du ministre français des Affaires étrangères au cours de la crise a été respectée et appréciée par nous, et a été une voix de raison et de sagesse que nous encourageons. » « Nous refusons de qualifier le terrorisme d’islamique, et nous n’avons ni le temps ni le luxe d’entrer dans des termes qui ne nous intéressent pas, et tout le monde devrait arrêter ce terme immédiatement. Parce qu'il offense les sentiments des musulmans dans le monde, un terme qui contredit la vérité que tout le monde connaît. »
Ce n'est pas si virulent que cela, finalement. C'est différent, le sens est assez différent de ce qu'on pourrait avoir compris et retenu après avoir lu essentiellement la Turquie et ses tweets. Je n'y lis absolument rien qui justifierait que nous atomisions en priorité et en retour cette université là, du Caire. On nous demanderait quelques précisions et rectifications, ou d'être un plus clair et prudent à l'avenir. Pendant ce temps, Gérald, l'AK Parti, TRT (Türkiye Radyo ve Televizyon Kurumu, Société turque de radio et de télévision) et avec la diaspora continuaient à prêcher et à communiquer. Qu'est-ce que nous démontrent l'Agence Anadolu et et Fatih Karakaya, sinon, que la France fonctionne assez bien, et que même lorsqu'un ministre de l'Intérieur dérape, des associations telles que Amnesty et la presse sont là pour lui rabattre le caquet, rappeler à tous la limite de la décence et du dicible. On pourchasse même ceux qui taguent et cassent...
Quelqu'un s'est dument occupé du tweet de Serdar Çam, vice-ministre Turc de la Culture ? Pourquoi Yeni Şafak ont-ils tweeté en placardant « Islam = mort » ? L'AIJ, c'est qui ? The Turkey's International Jurists Union ? Les enfants, c'était « totalement illégal » ? Il va donc vite suivre une condamnation de l'Etat Français, il suffira à ces juristes de saisir un tribunal administratif à Ankara, qui va s'empresser de faire juger comme il faut.
France's foreign minister visited Cairo to meet with the grand imam of Al Azhar in the hopes of calming tensions between France and the Muslim world pic.twitter.com/aQu6w44dX7
— TRT World (@trtworld) November 9, 2020
Fransa'daki Türkiyeli Yurttaşlar Meclisi derneğinin duvarına 'İslam=Mort (ölüm)' yazılarak spreyle saldırı gerçekleştirildi.
— Yeni Şafak (@yenisafak) November 9, 2020
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Des voix Turques : « Islam = mort », « l'Autriche ferme une mosquée »
Il me semble inutile d'aller discuter de cela avec Al-Azhar, au Caire, je devine maintenant quelle serait leur réaction. Et est-ce que ce sont bien les caricatures de Charlie qu'il faut interdire pour avoir la paix ? J'y crois pas, ces auteurs et dessinateurs publient pour qu'on réfléchisse et discute, pour qu'on puisse un peu rire de tout ça également.
Depuis plusieurs semaines maintenant, la Turquie de Erdogan et son parti, l'AK Parti, ainsi que des télés et des journaux de là bas tweetent et diffusent en boucle, appelant même à un soulèvement des Français contre Macron, accablant la France en picorant des informations puis en les présentant systématiquement sans la moindre nuance ni aucune contradiction sérieuse. Je n’hésite plus à parler de propagande, de manipulations par leurs médias, les journaux Turcs, dont la TRT, ainsi avec leurs comptes gouvernementaux et officiels, ainsi que également via des comptes plus bizarres, de plus sournois ; mais tous tweetant de la même façon, contre la France et contre sa laïcité, pour l'Islam, pour l'Islam politique. L'Indonésie a par la suite manifesté en réclamant très franchement la peine de mort pour Macron et contre la démocratie (ce qui s'explique par sa propre histoire et ses intérêts, ou sa propre politique interne). Une stratégie de communication qui vise à mobiliser, à faire peur, à impressionner, à stigmatiser, à faire taire et à faire plier les Français...
Mais ne les mettons pas tous dans le même panier, certains pourraient bien évidemment être plus sincères que d'autres.
Livres
"Croire et détruire. Les intellectuels dans la machine de guerre SS",
de Christian Ingrao : quand le nazisme fascinait les intellectuels
Par Thomas Wieder, Le Monde, Mis à jour le 30 septembre 2010 à 11h33, extraits
[...] Non, l'intérêt de Christian Ingrao est ailleurs. Moins pour l'après-1945 que pour l'avant-1939. Car ce qui le fascine, chez Ehrlinger, ce n'est pas qu'il fut une brute sanguinaire. C'est qu'il fut à la fois cela et un brillant juriste. Et qu'il présente, de ce point de vue, un profil très ordinaire : comme le rappelle l'auteur, dont l'étude a pour originalité de porter sur les itinéraires de 80 cadres dirigeants des organes de répression du IIIe Reich, 60 % d'entre eux ont étudié à l'université. Et 30 % étaient titulaires d'un doctorat - de droit ou d'économie le plus souvent.
[...] C'est donc qu'il y eut autre chose. Et cet autre chose, c'est ce qu'Ingrao, empruntant la notion à son directeur de thèse Stéphane Audoin-Rouzeau, appelle leur "culture de guerre". Une culture issue du "traumatisme" de 14-18 et caractérisée par ce que l'auteur qualifie d'"angoisse eschatologique" : l'idée selon laquelle l'Allemagne est en danger de mort, que son intégrité territoriale et sa pureté raciale sont menacées, et qu'il faut donc éliminer ceux qui travaillent à sa destruction.
Cette culture dite völkisch, à la fois nationaliste et raciste, n'a pas attendu l'avènement d'Hitler pour se cristalliser. A travers une étude minutieuse de l'université allemande des années 1920, Christian Ingrao montre comment la nazification des esprits a précédé celle de l'Etat.
Pour mieux cerner la Turquie et son expérience en manipulation des masses pour diviser et écraser la contradiction ainsi que des foules, pour imposer ses visions et son islam politique, infliger sa géopolitique, voir ou revoir cette vidéo :
Arrive le tour de l’Autriche. Des tweets sur l'Allemagne ne devraient plus tarder à pleuvoir, cet autre pays a commencé à discuter aussi de la dissolution des Loups gris suite à l'interdiction prononcée par la France. C'est à se demander presque qui réellement jette de l'huile sur le feu dans cette histoire, qui construit et propage des discours de haine, ou attisant les plus extrémistes et siphonnés du monde Islamique... Certainement pas la France, on ne peut s'y exprimer que dans un cadre légal, et tout dérapage haineux peut y être jusqu'à sévèrement sanctionné, jusqu'à une peine de prison ferme. Notre Gérald, ministre de l'Intérieur, semble avoir été distingué par Amnesty, c'est à lire sur Anadolu, en Turquie :
Monde, Journal de l'Islamophobie
France : "Amnesty" accuse un ministre français de "participer à la stigmatisation des musulmans"
08.11.2020, par AA / Paris / Ümit Dönmez, Anadolu Agency, un organe de propagande, extraits
Dans une tribune publiée jeudi, l'ONG Amnesty internationale note que "C’est aussi le rôle de notre association de rappeler aux autorités françaises à quel point il est essentiel de respecter les droits de l'homme et l’état de droit." [...] Dans un article signé par la présidente d'Amnesty International France, Cécile Coudriou, et intitulé « LES DROITS HUMAINS AU CŒUR DE LA RÉPONSE À LA TERREUR », l'ONG a fait état d'"amalgames" opérés par certains ministres, ainsi que des craintes de l'ONG quant à d'éventuelles "dérives" du gouvernement. [..] "Ainsi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est tristement distingué par son amalgame entre l’existence de rayons halal dans les supermarchés, le « séparatisme communautaire » et le terrorisme, participant ainsi à la stigmatisation des personnes musulmanes", souligne l'ONG qui constate également, des violations des droits de l'homme, exercées par le ministre, en contravention du droit international.
Tribune
les droits humains au cœur de la réponse à la terreur
Écrit par Cécile Coudriou
Présidente d’Amnesty International France
Publié le 05.11.2020 | Mis à jour le 05.11.2020, Amnesty International France, extrait
Ainsi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est tristement distingué par son amalgame entre l’existence de rayons halal dans les supermarchés, le « séparatisme communautaire » et le terrorisme, participant ainsi à la stigmatisation des personnes musulmanes. On peut également interroger le fait que, dans un État de droit, des opérations de police puissent avoir lieu non « pas en lien forcément avec l’enquête mais avec l’envie de faire passer un message », selon la déclaration de ce même ministre sur Europe 1, le 17 octobre.
J'ai bien essayé de proposer des éclairages à certains « franco-turcs », de la contradiction, quelques explications et des précisions. Mais tout a été ignoré, ils ont continué à tweeter encore, juste ce qu'ils pouvaient trouver de plus négatif dans les faits divers et les débats publics Français, dont des extraits choisis de CNEWS... Dans les quelques tweets qui suivent, je pense que celui de CNEWS et ces propos de Xavier Bertrand ont été ignorés. Nietzsche ; « La croyance que rien ne change provient soit d'une mauvaise vue, soit d'une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat. » Plus commun et connu que Nietzsche, plus approprié : « qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. »
Des chiens malades ou même un Macron « malade de la tête », s'adressant à Charlie hebdo ou à leur rédac', « des fils des chiennes... » C'est susceptible d'être courant, historique, culturel, coutumier chez les turciques ou au minimum, dans ce que la Turquie fait rayonner, désigner des animaux et vouloir les étrangler, déshumaniser ainsi que mobiliser les troupes ? Le Point, d'un article du 11 courant : « "Nous avons forcé (le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, NDLR) à signer le document, cela revient à une capitulation", a dit pour sa part le président azerbaïdjanais Ilham Aliev à la télévision, "j'avais dit qu'on chasserait (les Arméniens) de nos terres comme des chiens, et nous l'avons fait". »
Daté de 1835 : « Rage, signifie figurément, Un violent transport de dépit, de colère, de haine, de cruauté, etc. Exercer sa rage contre quelqu'un. Assouvir sa rage. Satisfaire sa rage. Ce discours a excité, a rallumé sa rage. » Voir page suivante... « on fait accroire qu'il a la rage, Quand on veut perdre quelqu'un, ou lui nuire, ou lui faire une injustice, on lui suppose des vices, des défauts, des torts qu'il n'a pas. On dit aussi, Qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage. »
« Double Check »
Des as en propagande. #BoycottMacron #BoycottFrance #PerferTurkishProducts
Avec la contribution du Président Indonésien #BoikotDemokrasi
Why does France have a double standard when it comes to hate speech? pic.twitter.com/z9fOdXRxMl
— TRT World (@trtworld) November 11, 2020
Un jour férié, vous trouverez peut être un peu de temps pour approfondir la stratégie de @RTErdogan et voir combien le prophète peut lui être utile: https://t.co/VbUJ20WUEh#boycottmacron #boycottfrance et préférez plutôt des produits de Turquie#macron #CharlieHebdo #macron https://t.co/Q05oFbvdiV pic.twitter.com/4FvKgegRWl
— Bruno Kant (@bkant) November 11, 2020
— Lütfi Elvan (@lutfielvan) November 10, 2020
Michael R. Pompeo va se rendre en France, en Turquie... mais pas à Ankara
Mon précédent billet titré « Double Check », c'était encore une place à la contraction. La Turquie d'Erdogan ne pourra jamais affirmer que je ne relayais pas aussi sa propagande, ses fake news, ou dire un jour que ici, il ne figurerait rien de leur propres points de vues et messages au public, au monde. Un billet qui était également une incitation a vérifier - please, double or recheck - ce que TRT venait d'envoyer, un ovni médiatique très susceptible de convaincre et de plaire. J'y ajoutais déjà un lien vers des images d'une manifestation #BoikotDemokrasi pour un petit aperçu de ce qui peut être lu dans mon blog, quelques billets des semaines passées, des éclairages, divergents à extrêmement divergents ; presque tout y figure déjà, même des précisions utiles et claires sur la décision rendue en 2018 par la CEDH, sur le blasphème.
Paris - Ankara
Bahar Kimyongür : "Dans sa fuite en avant, Erdogan n'hésitera pas à faire flamber le danger islamiste en France"
Atlantico, avec Bahar Kimyongur, extraits
Le président turc a multiplié, dimanche, les attaques contre son homologue français, provoquant le rappel de l’ambassadeur de France à Ankara. Bahar Kimyongür, journaliste et écrivain, décrypte les enjeux de ces tensions entre la France et la Turquie.
[...] Bahar Kimyongür : Son calcul est simple et efficace: connaissant la susceptibilité des musulmans à propos de leur prophète, il cherche à se rallier le monde islamique à sa cause. Quand il parle de religion, c’est toujours urbi et orbi, pour enflammer la ferveur des musulmans du pays et du monde et intimider l’Europe.
[...] Sa conversion de la Basilique Sainte-Sophie et de l’église du Saint-Sauveur-In-Chora en mosquée, son implication militaire en Libye et dans le Haut-Karabakh appelé Artsakh par les Arméniens, ses provocations en Méditerranée orientale, ses discours anti-grecs, anti-arméniens et anti-laïques visent bien entendu à consoler sa base électorale frappée de plein fouet par la crise économique et à entretenir la fièvre islamo-nationaliste dans le pays mais il peine à s’imposer. La dernière enquête d’opinion réalisée par Avrasya Araştırma (Enquête Eurasie) montre que si Ekrem Imamoglu, le maire laïque d’Istanbul se présentait aux présidentielles, il pourrait battre Erdogan.
Alors, pour compenser son incapacité à mobiliser les Turcs, il joue la carte panislamiste.
[...] La Turquie est-elle désormais à l'affût du moindre acte islamophobe pour mettre le feu aux poudres ?
Absolument. La moindre déclaration d’un responsable français sur la barbarie djihadiste, la moindre remarque déplacée d’un citoyen français envers un musulman est montée en épingle par les agents d’Erdogan en France et relayée dans les médias turcs, souvent de manière tronquée, dans le but de susciter l’émoi et de mobiliser les musulmans contre la France. Son obsession de l’islamophobie vise en réalité l’ensemble du monde occidental. En Allemagne, les administrateurs de la mosquée de Mevlana à Berlin ont escroqué l’Etat en détournant des dizaines de milliers d’euros provenant du fonds coronavirus. Le ministre turc du culte sunnite Ali Erbas a présenté la perquisition dans cette mosquée comme un acte islamophobe. La victimisation à outrance, la polarisation, l’invective sont les armes préférées de la dictature islamiste.
Allemagne
Erdogan condamne une perquisition de police dans une mosquée à Berlin
AFP / le 23 octobre 2020 à 23h42, l'Orient, le Jour, extraits
[...] "Je condamne vigoureusement l'opération de police qui fait fi complètement de la liberté de religion et qui relève de l'islamophobie et du racisme qui renvoient l'Europe aux ténèbres du Moyen Age", a déclaré le chef de l'Etat turc sur Twitter. La police allemande avait perquisitionné mercredi plusieurs entreprises et la mosquée Mevlana, situées à Kreuzberg, quartier de Berlin majoritairement peuplé des habitants issus de l'immigration turque.
[...] Dans le cadre de l'enquête, trois personnes sont soupçonnées d'avoir demandé de manière injustifiée une aide d'urgence "Covid" pour un préjudice qui s'élèverait à 70.000 euros. Selon les enquêteurs, la mosquée a été fouillée à cause d'un transfert d'argent détecté vers un compte d'une mosquée à Kreuzberg.
Evidemment, pour quelqu'un qui ne lit pas le Turc, difficile de comprendre Lütfi Elvan, au Ministère du Trésor et des Finances d'Ankara. En passant son communiqué du 10 novembre dans un OCR puis avec la traduction proposée par Google, nous apprenons que : « Nous [NDLR : la Turquie, donc] augmenterons notre capacité de production de sept en transformant les processus de production en une structure innovante orientée vers l'exportation avec une dépendance réduite aux importations. » C'est une réponse sanction à Macron, qui envisageait une suppression de l’union douanière entre l’Union Européenne et la Turquie, une sanction économique des flux entre Turquie et Europe ?
Mais après tout ce tapage médiatique organisé par Erdogan, sa presse, sa télévision, l'AK Parti et des « franco-turcs », contre la France et Macron, après leur appel au #BoycottMacron #BoycottFrance pour lequel la laïcité ainsi que la figure sacrée du messager d'Allah ﷺ leurs auront été très utiles, peu importeront ces hypothétiques sanctions par l'UE. Pour extraire sa nation de l'ornière économique, Erdogan se contentera maintenant de commandes telles que de fromages, de saucisses ou d'épices AKP certified #PreferTurkishProducts en s'ouvrant ainsi, des demandes vont affluer, de toutes les contrées frères ou non de la planète. Yeni Şafak nous a fait savoir que le Pakistan a déjà validé le concept.
Si j'étais Musulman et d'ailleurs, fervent croyant, je serais autant sinon bien davantage outré par pareils manipulateurs, qui exploitent les convictions des gens tout autant que le prophète ﷺ lui-même, je ne serais pas juste scandalisé par des dessins de kouffar ou que j'ignorerais tout simplement, des coups de crayons faits à des milliers de kilomètres de chez moi et dont on n'aurait jamais rien su ni vu sans toutes ces médisances et mensonges élaborés et émis puis rabâchés depuis la Turquie... Cependant, et n'étant ni croyant ni quoi que ce soit, je n'ai rien contre l'alimentation Turque, bien au contraire. Une fois le confinement #covid levé, irrésistible appel du ventre et du palais, je retournerais bien-sûr manger des kebab, des köfte, des adana et des assiettes mixtes dans un secteur où je suis depuis plusieurs années déjà habitué.
Ce soir, plutôt que Turc ou sandwich à la maison et cochonnailles plus sucreries vite fait, ce sera tajine ou couscous, autant par dépit, on est enfermé chez soi, que par goût également ; de 2 à 4 minutes au micro-ondes et - ding - c'est bon.
« Boycottez quiconque soutiendrait la France ou Macron »
« Le Pakistan ne veut plus de Vache qui rit, réclame plus de fromage Turc »
Voir le tweet de Yeni Şafak
Secretary Pompeo’s Travel to France, Turkey, Georgia, Israel, the United Arab Emirates, Qatar, and Saudi Arabia
Press Statement
Cale Brown, Deputy Spokesperson
November 10, 2020, www.state.gov, the head lines... full statement copy on page 3
Secretary of State Michael R. Pompeo will travel to France, Turkey, Georgia, Israel, the United Arab Emirates, Qatar, and Saudi Arabia November 13 – 23.
In Paris, the Secretary will meet with President Macron, Foreign Minister Le Drian, and other senior officials to build on our transatlantic work on economic and security matters, and on counterterrorism and global threats.
Following Paris, Secretary Pompeo will travel to Istanbul, Turkey to meet with His All Holiness the Ecumenical Patriarch of Constantinople, Bartholomew I, to discuss religious issues in Turkey and the region and to promote our strong stance on religious freedom around the world.
EXCLUSIF : Le ministre turc des Affaires étrangères refuse de voir Pompeo lors de sa visite à Istanbul
Par Ragip Soylu – ANKARA, Turquie
Published date: Mercredi 11 novembre 2020 - 16:57 | Last update: 2 hours 42 mins ago
Middle East Eye, extrait, de l'article à 22h51, Paris Time
Dans un communiqué de presse, le département d’État a indiqué que Mike Pompeo allait se rendre à Istanbul pour discuter des questions religieuses en Turquie et dans la région et pour promouvoir une position ferme sur la liberté religieuse dans le monde, ce que beaucoup considèrent comme une référence à la récente décision prise par la Turquie de reconvertir Sainte-Sophie en mosquée.
« Les responsables turcs ont clairement fait savoir que Çavuşoğlu ne rencontrerait pas Pompeo à moins qu’il ne vienne à Ankara pour une visite officielle », affirme à MEE une source proche du sujet.
« Les Américains soutiennent que l’emploi du temps de Pompeo est trop chargé et qu’il ne peut pas faire de place pour Ankara. Ils voulaient une rencontre [avec Çavuşoğlu] à Istanbul, ce qui n’aura pas lieu.
J'imagine que Michael R. Pompeo a d'autres priorités qu'un détour par Ankara, pour n'y discuter qu'avec une Turquie brutale, néo ottomane, héritière de Mustafa Kemal Atatûrk qui, contrairement à ce qui est suggéré par un communiqué de leur Ministère des Affaires Etrangères, n'a qu'un court siècle d'existence et avec une histoire bien jalonnée de haines, de cadavres, sinon, juste de massacres ethniques niés, ou de chasses aux chiens motivées par le politique, des muselages, des intimidations, des purges, la géopolitique, l'économie, par une utopie de grandeur, de splendeur, de rayonnement, d'un empire, d'influences, d'une emprise très au delà des frontières géographiques de la Turquie... Michael R. Pompeo devrait malgré tout accepter et se rendre jusqu'à Ankara ? Pour s'y faire enfumer ? Il peut consulter Twitter.
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