Le merveilleux de l'assistance éducative
COUR D’APPEL D’AIX EN PROVENCE
CHAMBRE SPECIALE DES MINEURS
ARRÊT AU FOND
DU 09 FEVRIER 2007
N° 2007/45, extrait
... La vie d’Anthony est une longue suite de ruptures et de rejets. Les carences des établissements d’accueil et le refus répété, et contraire à la loi, d’appliquer des décisions de justice exécutoires, sans même en relever appel, engagent gravement la responsabilité des institutions. Les ruptures et refus de prise en charge ont entraîné la régression des acquis de cet enfant, comme cela a été constaté par le juge des enfants dans plusieurs décisions, au vu des rapports transmis par les services éducatifs et les différents experts mandatés.
Il appartient au juge des enfants, qui est chargé par la loi d’assurer la protection d’un mineur dont les conditions d’éducation sont gravement compromises ou dont la santé est en danger, du fait des parents, mais aussi du fait des défaillances institutionnelles, de prendre les mesures nécessaires à la protection et à l’intérêt de l’enfant.
... RAPPELLE qu’en application de l’article 375-6 du code civil, le juge des enfants reste compétent pour rapporter ou modifier cette décision en cas d’éléments nouveaux postérieurs au présent arrêt.
Un article de Libération du 6 janvier 2005
Censé accueillir en urgence et protéger les mineurs en danger, le Foyer de l´enfance des Alpes-Maritimes (FEAM), structure du conseil général, serait une institution «maltraitante», selon quatre magistrates de Grasse. «Emues, choquées et scandalisées», trois juges des enfants et une substitute dénoncent un «fonctionnement délétère» dans un rapport confidentiel du 17 septembre, révélé récemment par Nice-Matin.
L'urgence au sein de la justice des mineurs
Sociétés et Jeunesses en Difficulté
N° 1 - Printemps 2006
L'urgence au sein de la justice des mineurs : un exemple de la dé-temporalisation de l'intervention sociale
Par Marc Bessin
Dans l'article, on peut lire ceci, à partir d'une étude portant sur « trois juridictions françaises, dans les années 1996 à 2000 incluses » :
Un coupable idéal
Un coupable idéal
Dans les coulisses de la justice américaine
Un documentaire réalisé par Jean-Xavier De Lestrade
2001, Maha productions - 2002, DVD, éditions Montparnasse
7 mai 2002, dans le parking d’un Ramada Inn de Jacksonville, en Floride. Une femme blanche, Mary Ann Stephens, 65 ans, est tuée d’une balle dans la tête sous les yeux de son mari. Une heure et demie plus tard, un jeune adolescent noir de 15 ans, Brenton Butler est arrêté.
Tout l’accuse : il est formellement identifié par Mr Stephens (seul témoin oculaire du meurtre) et signe des aveux à la police… Pour les enquêteurs et les médias, c’est la nouvelle et triste histoire d’un adolescent qui a stupidement gâché sa vie. Pour ses avocats, c’est aller trop vite : Butler clame son innocence…
Une terrible enquête dans les coulisses de la justice américaine… Alors que tout le monde - justice, forces de l’ordre, médias, opinion publique - s’accorde à faire de Brenton Butler le "Coupable Idéal", le film de Jean-Xavier de Lestrade (co-produit par Denis Poncet de Maha Productions, France 2, Pathé Archives et HBO) nous montre le combat extraordinaire de deux avocats commis d’office, Patrick Mc Guiness et Ann Finnell, pour transformer le procès d’un adolescent qui risque la prison à vie, en réquisitoire contre la police.
Télérama - Pierre Murat - Patrick McGuinness cite dans sa plaidoirie finale une réplique de Casablanca : "Raflez les suspects habituels", pour prouver au jury que n'importe quel Noir aurait pu se retrouver à la place de l'accusé. Et même s'il ne lui ressemble pas physiquement, il devient, insensiblement, le double de James Stewart dans Autopsie d'un meurtre, d'Otto Preminger. A savoir un humaniste qui révèle avec obstination les fautes de la police et les failles d'un système judiciaire qui se prétend le meilleur du monde. Fascinant et terrifiant, aussi.
Le Monde - Jean-Michel Frodon - Un montage rigoureux permet de suivre chronologiquement ce suspense insoutenable et dresse le portrait peu flatteur d'une justice expéditive, d'une société cloisonnée. On gardera longtemps en mémoire l'image du public du procès, divisé par une frontière invisible entre Noirs et Blancs.
MCinéma.com - Stéphanie Thonnet - La pugnacité des deux avocats, mais aussi le calme et la résignation du jeune accusé, sont impressionnants. Deux heures sous haute tension, haletantes et inoubliables.
De l'avis de la Fnac - Avec minutie, pièce par pièce, Patrick McGuinness met à jour toutes les incohérences d’une enquête expéditive et avec elles les défaillances d’un système judiciaire. (...) Ce DVD, très réussi, apporte un réel complément d’information sur le film. De nombreuses scènes coupées, dont des témoignages supplémentaires, éclairent davantage l’enquête. Au cours d’un entretien de 14 minutes, Jean-Xavier de Lestrade dévoile la genèse du documentaire et les conditions parfois difficiles d’un tournage pas comme les autres, où les prises étaient impossibles à refaire. Enfin, maître Thomas Lemaire, spécialiste du droit américain, commente certaines scènes clés, oppose les systèmes judiciaires américain et français, et répond à des questions essentielles.
Un rapt parental « qui fini bien »
Un juge confie la garde de Sophie à sa mère, qui l'avait enlevée
Le Figaro, 21 novembre 2006
LAURENT DUBOIS retrouvera-t-il la garde de Sophie, sa fille de 4 ans enlevée par son ex-épouse le 9 août 2006 au Touquet (Pas-de-Calais) dans des conditions rocambolesques et aussitôt emmenée en Russie ? Rien n'est moins sûr, depuis qu'un juge des affaires familiales de Saint-Quentin (Aisne) a décidé, le 14 novembre dernier, de confier la garde de l'enfant à sa mère.
« Stupéfait », le père s'apprête à faire appel de cette décision. Pour autant, les retrouvailles entre ce chef d'entreprise et sa fille paraissent aujourd'hui plus éloignées que jamais.
Closer n°165, du 9 au 15 août 2008, page 40
Lu sur Closer : « peut-on encore avoir confiance en la DDASS ? »
L'été où la DDASS m'a retiré mon bébé
Closer, 21 Juillet 2008
Elle ne pouvait pas avoir d’enfant. Quand la Ddass lui confie un nourrisson en 2000, Gratienne réalise enfin son rêve de famille. Qui tourne rapidement au cauchemar : le bébé est malade et le couple soupçonné de maltraitance...
Seule la pugnacité de leur avocat, maître Denis Dreyfus, va éviter une terrible erreur judiciaire. Il obtient une contre-expertise longtemps refusée par le juge. Les conclusions tombent en 2006 : le premier médecin s’est trompé. Sandra n’a jamais été maltraitée. Elle est handicapée de naissance. Le plus terrible, c'est que la DDASS juge qu’à 42 ans, Gratienne est trop âgée pour adopter...
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- Peut-on encore avoir confiance en la DDASS ?
- Pensez-vous que la justice doti légiférer sur ce genre de cas ?
Réagissez vite en postant votre commentaire - sur Closer - dès maintenant !
Mort de Theo : le juge ne sera pas entendu
Républicain Lorain du 10 juillet 2008
Disparue à l'âge de 9 ans, elle réapparaît onze ans après
La femme
Disparue à l'âge de 9 ans, elle réapparaît onze ans après
LIBERATION.FR : mardi 12 août 2008
«Retrouver quelqu'un après tant d'années est assez rare, (ce cas) nous donne l'espoir que c'est possible.» L'inspecteur Jukka Kaski, de la police finlandaise, raconte une belle histoire, celle d'une fillette qui avait disparu à l'âge de 9 ans et qui est réapparue onze ans plus tard. Mais cette Finlandaise a refusé de révéler ce qui lui était arrivé. «Elle a été plutôt glaciale lors de la rencontre avec sa mère et la police», a ajouté le policier.
Nadia Bouteldjan, 20 ans, avait disparu en mai 1997. La police avait alors soupçonné son père algérien de l'avoir enlevée et d'avoir fui avec elle à l'étranger. Ils avaient été ensuite recherchés dans le monde entier sans résultat.
Enfermements et éducations
RHEI, numéro 7, 2005 - Enfermements et éducations
De l’abandon à la reconquête
La résistance des familles d’origine populaire à l’égard de l’Assistance publique de la Seine (1870-1930)
Par Ivan Jablonka, extrait
À partir de la première guerre mondiale, les familles d’origine populaire résistent davantage à la volonté de l’Assistance publique. Même quand l’enfant ne subit aucun abus de la part de ses nourriciers ou de ses patrons, les parents réclament et finissent par obtenir la rétrocession de la tutelle. Ils adressent sans répit des demandes de remise ou, incitant le pupille à s’évader, mettent l’administration devant le fait accompli. En exploitant toutes les possibilités de la procédure ou en contournant le règlement, ils essaient de rentrer dans leurs droits alors même qu’ils ont fait appel à l’Assistance publique quelques années plus tôt. Cet apparent paradoxe traduit-il les revirements de familles prêtes à assumer de nouveau leurs devoirs dès que leur situation s’est rétablie ? Doit-on considérer que les parents inventent avant l’heure une forme d’allocations familiales ? Au-delà de la question de la légitimité du tuteur, il y a de profondes divergences éducatives entre le petit peuple de Paris et l’Assistance publique de la Seine. De ces divergences naît le conflit.
Conclusion
À la fin du XIXème siècle, divers scandales entachent la réputation des établissements industriels privés avec lesquelles l’Assistance publique a signé un partenariat et révèlent qu’ils dissimulent souvent un « système d’exploitation de l’enfance bien rodé ». Après l’affaire Estran et le procès Délivré, l’affaire la plus grave survient aux Vermireaux, près de Quarré-les-Tombes (Yonne). Depuis les années 1890, les départements de Seine-et-Oise et de Seine-et-Marne, mais aussi ceux de la Somme, de la Loire-Inférieure et de l’Aisne, confiaient des pupilles en mauvaise santé à cette institution censée leur dispenser des soins de climatothérapie. En fait, les pensionnaires, vêtus de guenilles achetées chez des chiffonniers, souffraient du froid, de la faim et de maladies. Une révolte de pensionnaires et une enquête de l’administration donnent lieu en 1911 à un procès retentissant. Les condamnations s’échelonnent en première instance de trois ans de prison ferme à deux mois avec sursis pour les 7 inculpés.
Au tournant du siècle, les services d’enfants assistés prennent peu à peu conscience des innombrables inconvénients que comporte le délégation de l’enfance abandonnée aux industriels. Mineurs, isolés, psychologiquement et socialement fragilisés, les pupilles subissent dans les établissements des conditions de travail déplorables. ...
A Vercheny, le placement est « toujours transitoire », « 7 ans en moyenne »
Ils sont là parce que le juge des enfants a estimé qu'ils étaient en grande souffrance dans leur famille naturelle, voire en danger. Mais pas question de rompre le lien avec elle. « Pour un enfant, le parent reste le parent, même s'il est maltraitant ». Alors une Maison des Parents a été aménagée.
Comme il est heureux le petit garçon de montrer sa montre à la visiteuse ! Sa maman la lui a offerte la veille...
« Vous voulez visiter » ? C'est mercredi. Il fait beau. Les enfants jouent dehors. Un joyeux « désordre » règne dans leurs chambres. Anne range ici un jouet, là un vêtement. La maison est vaste, sur deux niveaux. Accueillante, à l'image de cet immense dessin qui orne le sol. « C'est pour la fête de fin d'année. On a dû pousser la table ».
Est-ce l'appel du goûter ou la curiosité ? D'un coup la maison se remplit. Et Anne d'égrener les noms, les âges. Maîtresse de maison à la fondation Robert Ardouvin, Anne s'occupe de huit enfants, le plus jeune a 4 ans, la plus âgée 19. « J'avais 21 ans. J'étais infirmière. Je suis venue pour faire un remplacement. Je suis restée ». C'était il y a... 28 ans.
« Le parent reste le parent, même s'il est maltraitant »
« On ne vient pas ici par hasard. C'est un choix de vie », témoigne Bernard Boutin. Directeur de l'institution depuis janvier 2008, il exerçait avant comme éducateur à l'ANEF (association nationale d'Entraide féminine). « Je voulais travailler auprès d'enfants ». La nature « atypique » de la collectivité pédagogique de Vercheny l'a séduit. « L'accueil ici est de type familial stable et dans un village ». Il concerne aussi bien l'enfant seul que la fratrie. « Nous venons d'avoir une demande pour sept frères et soeurs ».
A l'origine, en 1948, quand l'association des Amis des Enfants de Paris, créée en 1946 par Robert Ardouvin, choisit de s'installer à Vercheny, village drômois qui avait « perdu tous ses hommes » pendant la Seconde Guerre mondiale, elle n'accueillait que les enfants de Montreuil auxquels elle proposait « un cadre rassurant et éducatif ». Au fil des 60 années qui se sont écoulées, le contexte socio-économique a changé. Aujourd'hui, les enfants viennent de Paris et sa région, de Paca et de la Drôme/Ardèche. « Le placement est toujours transitoire. Il dure le temps que les parents se restaurent pour accueillir leur(s) enfant(s) ». Sept ans en moyenne. Il dure le temps que l'enfant se reconstruise. « On l'éduque à affronter son histoire pour qu'il puisse se construire une vie agréable ».
FONDATION ARDOUVIN
Refuge pour enfants en souffrance
La Rédaction du DL | le 15/06/08
REPÈRES
HISTORIQUE
L'Association des Amis des Enfants de Paris est née d'une initiative spontanée, se fondant sur une entraide de quartier vis à vis des enfants, orphelins de guerre, ou dont la famille traversait une passe difficile. Elle s'est rapidement dénommée et voulue collectivité pédagogique de Vercheny. Puis Fondation Robert Ardouvin, reconnue d'utilité publique en juillet 2005.
UNE PME SOCIALE
La Fondation emploie 45 salariés équivalent temps plein et accueille 65 enfants et adolescents, de 0 à 18 ans et des jeunes majeurs jusqu'à 21 ans.
FINANCEMENT
Prix de journée, réglé par le Conseil général du département d'origine.
De source www.drome.pref.gouv.fr...
EDUCAFLORE JUSTEFLORE INSERFLORE
Le vendredi 4 avril 2008 Jean Claude BASTION, Préfet de la Drôme, a visité les sites d'accueil des programmes EDUCAFLORE, JUSTEFLORE et INSERFLORE. Le dossier de presse joint détaille ces actions menées dans une démarche de développement durable.
Plus d'infos sur http://www.inrp.fr/
Le droit à un procès équitable, selon le portail du ministère de la justice
Du JDJ n°197 de septembre 2000 :
« Nulle partie ne peut être jugée sans avoir été entendue ou appelée ».
(...) Seul un examen précis, attentif et minutieux de chacun des arguments mis en avant, à travers la possibilité offerte à tous de les discuter et de les contester, est susceptible de permettre au juge d'écarter ceux qui sont finalement sans valeur et de lui permettre de prendre une décision sérieusement motivée et donc pleinement justifiée.
(...) Il est temps, il est grand temps de passer du moyen-âge à l'ère moderne.
01 juillet 2002
Le droit à un procès équitable
De source www.justice.gouv.fr
Tout personne a droit d'être jugée par un juge indépendant et impartial, dans le cadre d'un procès équitable.
Le juge prendra sa décision en application du droit, après avoir entendu chacune des personnes concernées, dans le respect des règles de la procédure.
A ce principe fondamental, sont attachés les principes du " contradictoire " et du respect des droits de la défense, comme principes d'égalité et de loyauté entre les adversaires dans le cadre d'un procès.
" Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement,.. par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi... ", article 6-1 de la Convention européenne des droits de l'homme.
Dans le cadre d'un procès civil
Le juge ne tranche un litige qu'après une libre discussion des prétentions et arguments de chacun des adversaires.
Ainsi, chaque " partie " a la possibilité de faire valoir son point de vue, connaître et discuter les arguments et les preuves de son adversaire, échanger avec lui les éléments et les pièces de son dossier, tout au long de la procédure.
Le juge veille au respect de ce principe et s'assure que les parties se communiquent entre elles les pièces de leur dossier. Il doit également soumettre à la discussion les arguments soulevés lors des débats.
Selon ce même principe, les décisions de justice sont rendues de manière contradictoire, c'est-à-dire en présence des parties ou/et des personnes habilitées à les représenter.
Toute personne ayant un intérêt à défendre doit pouvoir être présente ou valablement représentée lors du procès (par exemple, par un avocat).
L'absence d'une personne, partie à un procès, dûment convoquée ou de son représentant, lui ouvre la possibilité d'un recours contre la décision rendue en son absence ou celle de son représentant.
Toute personne a le droit de connaître les demandes ou reproches de son adversaire et de disposer des délais et moyens intellectuels pour les comprendre et préparer sa défense.
" Nulle partie ne peut être jugée sans avoir été entendue ou appelée ", article 14 du Nouveau Code de procédure civile.
Dans le cadre d'un procès pénal
La justice pénale fonctionne sur le principe constitutionnel selon lequel la loi détermine la gravité des infractions commises et les peines applicables à leurs auteurs. Ce principe signifie que nul ne peut être poursuivi ou condamné pour des faits qui ne sont pas prévus, réprimés et punis d'une peine déterminée par la loi.
Dans le cadre d'une procédure pénale, l'expression " droits de la défense " désigne l'ensemble des droits reconnus aux personnes poursuivies ou soupçonnées d'une infraction, à toutes les étapes de la procédure judiciaire : pendant l'enquête de police, l'instruction, le procès, et après le jugement dans le cadre de l'exécution des peines.
Ces droits sont notamment le droit au respect de la présomption d'innocence, le droit à un avocat dès le début de la procédure, le droit à un procès équitable dans le cadre de débats contradictoires, le droit d'exercer des recours…
Ainsi, une décision de condamnation ne peut se fonder que sur des preuves recherchées et produites dans le respect de la loi, et contradictoirement discutées. Tout témoignage doit donner lieu à un procès verbal d'audition pour pouvoir être confronté et discuté.
L'autorité judiciaire veille au respect et à la garantie de ces droits.
Le cas Naquet
De différentes lettres sur www.levendel.com...
Que se passe-t-il vraiment au sein de Nour Nejma ?
29 Avril 2008, allafrica.com
Maroc: Dissolution de l'Association Nour Nejma pour les bébés abandonnés à Essaouira
LA GAZETTE DU MAROC
Que se passe-t-il vraiment au sein de Nour Nejma ?
Un nouveau scandale d'enfants maltraités a été découvert par la section locale de l'AMDH à Essaouira au sein de l'association Nour Nejma. Cette dernière va être dissoute et les enfants vont être transférés.
[19/05/2008] sur www.ambafrance-ma.org
M.E.H
16 Mai 2008, www.lagazettedumaroc.com
Nouveau scandale d’enfants maltraités. C’est un nouveau drame qui est en train d’éclater à Essaouira. Celui-ci nous rappelle celui de l’enfant des toits, Ahmed Yacine de Marrakech.
Une association caritative dirigée par une allemande, est soupçonnée par la section locale de l’AMDH d’Essaouira de maltraitance envers une vingtaine d’enfants abandonnés. Pis encore, l’ONG marocaine accuse cette allemande de « vendre » la misère de ces enfants pour soutirer de l’argent à des donateurs étrangers et renflouer ses comptes bancaires. Les enfants hébergés par l’association souffrent de malnutrition, de maladies dermatologiques, de troubles psychiques et d’apprentissages. Selon le témoignage d’une enseignante à l’école primaire de Laäyoune : « les enfants de Nour Nejma scolarisés à l’école, développent tous des comportements anormaux, comme la somnolence pendant les cours. Leur alimentation à l’association ne comporte que du thé et du pain sec ». Pire encore, l’AMDH souligne que le siège même de l’association est limitrophe d’une décharge où prolifèrent toutes sortes de bestioles, sans parler de la vétusté de l’établissement lui-même. Le rapport de l’AMDH dont une copie a été remise au Parquet d’Essaouira, rapporte le cas de quatre enfants âgés de 3 à 5 ans, dont un handicapé, privé de soins et qui souffre de paralysie, de dermatose et d’évanouissements. Le plus grave encore, est le cas d’enfants qui ont atteint l’âge de la scolarité et qui sont isolés de tout contact extérieur, ce qui les empêche de grandir normalement. L’AMDH a formulé une demande urgente auprès des autorités de la ville pour dissoudre l’association et poursuivre sa gérante en justice. Elle lance également un appel pour sauver ces enfants et les mettre dans un centre d’accueil immédiatement, avant de les soumettre à une expertise médicale. Réponse des autorités : le gouverneur a fait appel à la justice pour dissoudre l’association. à partir de la semaine prochaine, les enfants seront transférés dans un centre d’accueil de l’INDH.
L'étranger (ou l'Autre), idéologies de la discrimination et du rejet
Quelques définitions de source AIDH.org...
RACISME n.m. 1. Idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les "races" ; comportement inspiré par cette idéologie. 2. Attitude d'hostilité systématique à l'égard d'une catégorie déterminée de personnes. Racisme envers les jeunes. Petit Larousse illustré, Paris, 1999.
Relation de domination qui se manifeste à tous les niveaux de la vie sociale et se fonde sur une idéologie justifiant une hiérarchie entre les groupes humains. Le racisme se manifeste dans des idéologies, des représentations, des attitudes et des préjugés, de même que dans des actes concrets de violence ou de rejet, sous forme de discours politiques ou encore de pratiques discriminatoires et de règlements institutionnels étatiques. M. Eckmann
Le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences, réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier une agression ou un privilège. Le mécanisme du racisme contient trois éléments liés : 1) la mise en évidence de différences (catégorisation), 2) la valorisation de ces différences (hiérarchisation) et 3) l'utilisation de cette différence contre autrui en vue d'en tirer profit (traitement discriminatoire ou violence). La finalité du racisme demeure l'exclusion et la domination. Albert Memmi, écrivain.
Revue Quasimodo
N°6 Fictions de l’étranger
Printemps 2000
276 pages, illustré, couleur et N&B
Intégralité du numéro en ligne
Pour être douloureusement efficaces, les idéologies de la discrimination et du rejet (racisme, antisémitisme, xénophobie, sexisme, ethnodifférentialisme) ont besoin d’inventer, de forger et de désigner un corps « étranger » à mépriser, exécrer, écarter ou abattre. Il s’agit de rendre l’Autre visible afin de déclencher des réflexes identitaires de méfiance, de vigilance, de susciter des aversions et d’entretenir des peurs collectives. Ainsi les dépréciations, les haines et les ressentiments se focalisent et s’hystérisent sur une figure biologique, un « détail » corporel indiquant le mauvais objet ou encore le mal absolu.
Ces morphologies menaçantes, patibulaires sont des fictions de corps totalement construites, le fruit d’élucubrations qui dotent l’Alien d’une apparence répulsive, tordue vers la négativité et générant l’effroi ou l’hilarité. Ces fictions permettent de figer les différences dans un destin anatomique que les idées reçues attribuent à « l’ordre naturel ». Tous les étrangers, tous les ennemis, sont alors mis à la même enseigne corporelle, frappés du même stigmate diabolique, de la même étoile. Contre le triomphe du préjugé, cette livraison de Quasimodo analyse l’élaboration, la diffusion et l’utilisation (toujours répressive, parfois génocidaire) de ces faciès-type.
Dans ce numéro,
Homme et femme, étrangers l’un pour l’autre ?
Hans Blüher, idéologue de la séparation des sexes
Par Didier Herlem
Lao-tseu
TAO-TÖ KING [1967], trad. du chinois par Liou Kia-hway
Gallimard, 1967... 2007
Résumé en 4ième. Le Tao-tö king, « livre sacré de la Voie et de la Vertu », réconcilie les deux principes universels opposés : le yin, principe féminin, lunaire, froid, obscur qui représente la passivité, et le yang, principe masculin, qui représente l'énergie solaire, la lumière, la chaleur, le positif. De leur équilibre et de leur alternance naissent tous les phénomènes de la nature, régis par un principe suprême, le Tao.
« Tout le monde tient le beau pour le beau,
c'est en cela que réside sa laideur.
Tout le monde tient le bien pour le bien,
c'est en cela que réside son mal. »
Le marché libre des enfants difficiles
Le marché libre des enfants difficiles, une spécialité alémanique contestée
Le Temps, Jeudi 13 avril 2006
SUISSE ALEMANIQUE. Adolescents encagés, privés de nourriture ou enfermés dans les W-C: et si le scandale suscité par les révélations de trois adolescents enfuis d'une famille d'accueil espagnole n'était que la pointe de l'iceberg?
Le placement d'enfants en Suisse
Rapport du Conseil fédéral, 23 août 2006, extrait
Les domaines aujourd'hui problématiques, discutables, voire totalement exempts de règles, tels que la surveillance inadéquate des familles nourricières, le manque de définitions rigoureuses des formes de placement et des normes professionnelles, ou encore les lacunes dans la surveillance des fournisseurs de places d'accueil doivent faire l'objet d'une nouvelle réglementation.
De la documentation de l'Office fédéral de la justice Suisse
20Minutes.ch. Akt. 31.01.08; 09:28 Pub. 31.01.08; 09:28
Gemeinde bringt Pflegekind bei Prostituierten unter
Weil ihre leibliche Mutter psychisch krank war und ihr Vater im Ausland lebte, wurde die fünfjährige Sonja von der Aargauer Gemeinde Reinach in die Obhut einer Prostituierten gegeben. Auch eine zweite Pflegemutter arbeitete im Sexgewerbe.
20Minutes.ch. Akt. 31.01.08; 16:16 Pub. 31.01.08; 16:16
Pflegekinder: Hauptsache billig, Hauptsache weg
Nicht erst seit bekannt wurde, dass ein Pflegekind bei Prostituierten untergebracht wurde, ist Experten klar: Die Verordnung muss revidiert werden. Das führt aber nicht automatisch zu einer Verbesserung für die rund 13 000 Pflegekinder in der Schweiz.
La justice médiévale
L'Église et la divination au Moyen Âge,
ou les avatars d'une pastorale ambiguë
Théologiques,
Volume 8, numéro 1 (2000)
Sur erudit.org
Une curiosité intense pour les choses à venir, et la recherche de « clés » pour en dévoiler à l'avance le secret, constituent l'une des composantes majeures de la culture médiévale. À des degrés et selon des modalités diverses, cette curiosité touchait tous les milieux, portait sur tous les domaines, utilisait toutes les techniques. Le savant scrutait le cours des étoiles pour en déduire le destin des individus et des nations. Le théologien scrutait les Écritures pour y décoder, cachées dans les replis de textes obscurs et de chiffres mystérieux, les dates du dernier drame du monde. Le paysan écoutait le chant du coucou le premier mai, pour savoir combien d'années il lui resterait à vivre. Partout circulaient des listes d'empereurs, de rois ou de papes à venir, signalant à l'avance leur caractère, leurs hauts faits et leurs déboires. (...)
Le crime pardonné
La justice réparatrice sous l'Ancien Régime (xvie-xviiie siècles)
Criminologie, vol. 32, n° 1 (1999), sur erudit.org, extrait
Marie-Sylvie Dupont-Bouchat
Professeure
Centre d'Histoire du Droit et de la Justice,
Université Catholique de Louvain, Belgique
Deux modèles de justice criminelle coexistent tout au long des xvie, xviie et xviiie siècles : celui de la justice royale fondé sur la condamnation et la punition, et celui, plus caché, de la justice réparatrice, fondé sur la négociation et l'accommodement, hérité du Moyen Âge. Mais à partir du xvie siècle, le souverain qui a monopolisé l'exercice de la justice, le droit de punir, s'est aussi réservé le droit de pardonner. Punir et pardonner constituent ainsi les deux volets complémentaires d'une double stratégie de maintien de l'ordre, fondée à la fois sur l'éclat des supplices et la générosité du pardon. Pour être pardonné, l'accusé doit reconnaître son crime, en demander pardon au souverain. Celui-ci lui accorde sa rémission, moyennant la réparation des dommages causés à la victime, ou à sa famille, et le paiement d'une amende au profit du souverain. La justice réparatrice s'inscrit désormais dans un modèle de « justice imposée » où la négociation est reléguée dans l'accord conclu avec la partie offensée.
Au xvie siècle en Europe, l'invention de la figure du « criminel », jugé et condamné par un juge, rompt avec l'image traditionnelle d'une justice médiévale qui ne connaît pas de « crimes » mais seulement des « faits », pas de « coupables » mais seulement des « auteurs », pas de « peine » ou de « châtiment », mais seulement une « réparation des dommages causés à la victime », pas de « juges », mais seulement des « arbitres » qui amènent les parties à négocier pour rétablir la paix.
L'objectif de la justice médiévale n'est pas de punir des coupables, mais de rétablir la paix entre les familles pour éviter le déchaînement de la vengeance privée, moyennant réparation du préjudice causé à la victime ou à sa famille. La victime se trouve ainsi au centre des préoccupations de la justice.
La pratique du pardon, étudiée par Gauvart (1991) pour la France médiévale, par Davis (1987) et Muchembled (1989) pour le xvie siècle, ou, sous une autre approche, par Delumeau (1990), ne peut se comprendre que dans son rapport avec la culpabilisation ou l'auto-accusation. « Péché avoué est à moitié pardonné» : pour être pardonné, il faut d'abord avoir reconnu sa responsabilité, sa culpabilité, son péché.
C'est grand dommage qu'il n'y ait plus aujourd'hui ni possédé, ni magicien, ni astrologue, ni génies. On ne peut concevoir de quelles ressources étaient il y a cent ans tous ces mystères. Toute la noblesse vivait alors dans des châteaux. Les soirs d'hiver sont longs. On serait mort d'ennui sans ces nobles amusements. Il n'y avait guerre de chateau où il ne revint une fée à certains jours marqués, comme la fée Mélusine au chateau de Lusignan. [...] Chaque village avait avait son sorcier ou sa sorcière, chaque prince avait son astrologue, toutes les dames se faisaient dire leur bonne aventure, les possédés couraient les champs, c'était à qui avait vu le diable ou qui le verrait. • Voltaire, Dictionnaire philosophique, Possédés.
A la suite, du livre « Les sorcières, fiancées de satan », Découvertes, Guallimard. Depuis, les institutions socio-judiciaires semble avoir bien changé encore. Voltaire aurait été entendu, le prince est à nouveau entouré d'astrologues, les possédés courrent les champs, la noblesse a recouvré ses amusements.