Catégories: Sciences humaines, La psychiatrie, Psychologie, idéologies, Rumeur et crédibilité, Sociologie, anthropologie
Police, des chiffres et des doutes
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Justice : la bombe à retardement
Dans les coulisses du tribunal de Bobigny
De Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens
Ed. Robert Laffont, 2007
Après le choc Place Beauvau, les mêmes auteurs s’attaquent à un sujet essentiel, au cœur des préoccupations de la campagne électorale.
PARIS (Reuters), 10 janvier 2008 - Le bilan des violences de la nuit de la Saint-Sylvestre en France s'élève à 878 voitures brûlées, fait savoir le ministère de l'Intérieur, estimant qu'il marque une "baisse sensible" de 2006 à 2007.
Ce chiffre représente cependant le double de ce qui avait été jusqu'alors annoncé officiellement et dépasse même un bilan établi par Europe 1 qui fait état de 746 voitures brûlées.
Police
des chiffres et des doutes
par Jean-Hugues Matelly
et Christian Mouhanna
Chez Michalon, 2007
Présentation de l'éditeur. Depuis de nombreuses années, la publication des chiffres de la délinquance, au même titre que ceux du chômage, sont devenus un moment clé de notre vie politique et médiatique. Après des années d’abattement lié à l’annonce de mauvais chiffres, on s’extasie désormais, depuis 2002, sur l’amélioration constatée avec soulagement par une presse souvent peu critique, qui relaie sagement un discours politique rassurant… La criminalité baisse, la « performance » policière s’améliore. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pourtant, les chiffres de la délinquance ne relèvent pas d’une approche scientifique, contrairement à ce qu’on voudrait nous fait croire. Cet ouvrage nous propose de plonger dans l’univers des commissariats et des gendarmeries où s’élaborent ces chiffres. À travers des exemples précis, il nous livre certaines des recettes utilisées pour construire les résultats souhaités en haut lieu. Plus généralement, il nous montre comment s’est construit un système qui, depuis le policier jusqu’au ministre, « piège » l’ensemble des participants. Produire les « bons chiffres » devient leur préoccupation principale, même si cela a des conséquences néfastes sur leur travail, même si cela signifie reléguer le public au second plan, même si cela nuit à la lutte contre la délinquance. Sous la dictature du chiffre, la réalité est inquiétante et chaotique.
La totalité réalisée : l'histoire
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La société parano ; Théories du complot, menaces et incertitudes
de Véronique Campion-Vincent
Payot, 2005
La Foire aux illuminés ; Esotérisme, théorie du complot, extrémisme
de Pierre-André Taguieff
Mille et une nuits, 2005
La théorie du complot dans les textes
Collectif, CNRS, à paraître, ISBN-13 978-2271067869
« Affranchi de l'autorité des adultes, notait déjà Hannah Arendt, l'enfant n'est pas libéré mais soumis à une autorité plus tyrannique qui le nie comme individu » • Assemblée nationale, Mme Ségolène Royal, 1ère séance du 14 juin 2001, présidence de M. Pierre Lequiller
La totalité,
Volume 6, La totalité réalisée : l'histoire
par Christian Godin
Chez Champ Vallon, PUF, 2003
La présentation. La Totalité est une encyclopédie philosophique, en huit volumes, qui décrit et analyse tout ce qui dans les domaines de la pensée et du réel a rapport avec ce qu'il est convenu d'appeler, tant dans la langue commune qu'en philosophie, la totalité.
Ce volume, le dernier, étudie les différentes figures de la Totalité historique, depuis les premiers empires jusqu'à l'actuelle mondialisation. Il montre que c'est par toute une série de méprises théoriques et politiques que le totalitarisme a fini par imposer sa forme tragique à la totalité même. Il s'achève par l'espoir que la présente mondialisation, figure concrète de la totalité humaine en voie d'auto-réalisation, ne perdra pas le sens de l'universel, car c'est dans cette synthèse seule que la Totalité rêvée par la religion, pensée par la philosophie, comme par la science, représentée par l'art, peut véritablement se réaliser.
Psychopathologie des violences collectives
Psychopathologie des violences collectives
Essai de psychologie géopolitique clinique
de Françoise Sironi
Odile Jacob, 2007, collection psychologie
Présentation de l'éditeur • Des prises d'otages aux attentats, de la répression à la torture, mais aussi du bizutage aux tournantes, les violences collectives sont quotidiennes à l'étranger comme en France. Quel est leur but ? Comment parvient-on à terroriser une population ? Qu'est-ce qu'un traumatisme intentionnel ? Françoise Sironi, spécialiste internationalement reconnue, a soigné des victimes des Khmers rouges, elle a été en mission au Kosovo et a fondé un centre de réhabilitation de vétérans russes des guerres en Afghanistan et en Tchétchénie. Elle a créé une nouvelle approche, la psychologie géopolitique clinique, qui étudie et prend en charge ce nouvel aspect des relations sociales et internationales. Elle montre comment les conflits violents créent des traumatismes psychiques aussi bien chez les agresseurs que chez les agressés. Et elle expose les thérapies qu'elle a mises au point.
Biographie de l'auteur • Françoise Sironi est maître de conférences en psychologie clinique et pathologique à l'université Paris-VIII et enseigne la psychologie géopolitique à l'Institut d'études politiques de Paris. Elle a publié Bourreaux et Victimes. Psychologie de la torture.
Essai de psychologie géopolitique clinique
Un objet actif aux interfaces entre les mondes
Conférence prononcée le 13 octobre 2006 au colloque
La psychothérapie à l'épreuve de ses usagers
Par Françoise Sironi, extrait
Pourquoi "géopolitique" ?
Le terme "géopolitique" est apparu la première fois en 1904, sous la plume d'un géographe suédois, Rudolph Kjellen (1864-1922). La géopolitique désignait alors un nouveau domaine de recherches, une démarche scientifique nouvelle, une nouvelle manière de voir le monde et de poser des problèmes qui, jusqu'alors, étaient occultés par les idéologies de tout bord. L'objet de la géopolitique concerne l'apparition de nouveaux états, le tracé de leurs frontières, la disparition de peuples et de nations, les conflits territoriaux, l'expansion de certaines idéologies politiques et religieuses, et les revendications d'indépendance. La géopolitique concerne également les problèmes politiques au sein d'un même état, les revendications territoriales, culturelles, religieuses qui s'y font jour, ainsi que la géographie des découpages électoraux.
Le terme "géopolitique" a été proscrit après 1945, car les nations appartenaient alors depuis peu à l'un ou à l'autre des deux blocs (Est/Ouest). Il importait que rien ne vînt affaiblir l'unité de chacun d'eux. Dans le "camp socialiste", les états étaient proclamés frères dans le socialisme. Il fallait donc interdire la géopolitique, car son objet même porte, entre autres, sur les rivalités territoriales qui avaient pu opposer les peuples frères auparavant, et qui devaient être à jamais oubliées, dans la perspective de l'avenir radieux que promettait le communisme.
A "l'Ouest", il n'était pas plus opportun d'évoquer la géopolitique, du fait des litiges territoriaux comme ceux dont l'Alsace et la Loraine furent l'enjeu de nombreuses fois dans l'histoire. Dans chaque camp, les conflits anciens devaient apparaître comme secondaires et révolus. Seul comptait l'opposition planétaire entre deux visions du monde.
L'interdiction de la pensée géopolitique était une injonction à fonctionner dans le déni, dans le refoulement des histoires culturelles et politiques, au profit des deux nouvelles puissances mondiales : Etats-Unis d'Amérique, Union Soviétique. C'est après 1985 que l'utilisation du terme géopolitique a pris son plus grand essor. Il devint, après la perestroïka, synonyme d'une nouvelle façon de voir le monde.
Que ce soient pour analyser la psychologie d'hommes d'état, celle d'auteurs ou de victimes de violences collectives, la psychologie géopolitique clinique s'appuie obligatoirement sur l'influence sous-jacente de l'histoire collective présente et passée. Il s'agit de l'histoire, très localisée, comme celle du terroir, ou très globalisée, comme celle de l'histoire nationale, européenne, voire mondiale dans certains cas.
Comme nous le montre l'ethnopsychiatrie, les cultures sont des forces locales à considérer avec sérieux. Elles sont souvent en opposition forte avec les théories contemporaines véhiculées par les professionnels du soin, notamment dans les actions humanitaires à caractère psychologique qui foisonnent partout dans le monde. Les patients peuvent devenir le champ de bataille d'enjeux contradictoires, de politiques de soins désastreuses car principalement pensés dans leur logique mercantile.
Et si vous parrainiez un enfant ?
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Vivre mieux, solidarité.
Et si vous parrainiez un enfant ?
vendredi 16 novembre 2007 | Le Parisien, extraits
Vous voulez aider un petit qui en a besoin, en le recevant par exemple un week-end ? Pour la première fois en France, un espace SOS parrainage*, inauguré hier, permet de se renseigner.
... A l'heure où tant de Français désespèrent de pouvoir adopter à l'international, le parrainage peut être une alternative, un autre moyen de transmettre chaleur, valeurs et nourriture affective. « Mais attention, ce n'est pas de l'adoption », prévient France, qui a adopté une petite fille et parraine un petit garçon. « Il faut avoir fait du chemin dans sa tête. C'est plein de petits bonheurs, c'est gratifiant, c'est de l'amour. Mais le parrain est là pour aider l'enfant à être mieux dans sa famille, pas pour se substituer à elle. »
* Espace parrainage, 31, rue Planchat, 75020 Paris, M o Avron ou A-Dumas, tél. 01.40.02.02.05.
Le parrainage de proximité pour enfants
Une forme d'entraide méconnue
Catherine Sellenet
Savoir et formation, Education, travail social
L'Harmattan, juin 2006
Le parrainage de proximité est peu connu, pourtant les besoins existent. Il est un révélateur des failles de notre système d'éducation, il met à jour de nouveaux besoins, des attentes des parents. Qui sont les parrains, quelles sont leurs motivations, à quels enfants peuvent-ils venir en aide, avec quelles méthodes ? Ce livre interroge une nouvelle forme d'entraide, innovante peut-être.
De source CFPE,
1947 - 2007 : 60 ANS AU SERVICE DE L’ENFANT
L’association depuis 60 ans
Créé en 1947, au lendemain de la guerre, le Centre Français de Protection de l’Enfance s’engage aux côtés des enfants en difficulté et de leur famille, en France et dans une vingtaine de pays dans le monde.
Depuis 60 ans, sa volonté est d’améliorer les conditions de vie des jeunes en situation de détresse en s’adaptant sans cesse à l’évolution du contexte social.
Aujourd’hui, les actions de l’association s’articulent autour de deux grands programmes :
- Le premier est la création et l’animation de lieux d’accueil s’adressant aux touts-petits, aux enfants et adolescents ou encore au service de la relation parents-enfants.
- Notre second programme repose sur le développement de formules de parrainage, action que nous nous efforçons de promouvoir depuis notre origine.
En France le parrainage de proximité concerne environ 300 enfants et adolescents en Ile de France, Picardie et région Nord.
Dans le monde 12 000 enfants sont aidés dont 7 000 parrainés individuellement.
Le laid, l'étrange et « un bébé sur le tard », un dossier des maternelles
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« L'art doit faire son affaire de ce qui est mis à l'index en tant que laid, non plus pour l'intégrer, l'atténuer ou le réconciler avec son existence par l'humour qui est plus repoussant que toute chose repoussante, mais pour dénoncer, dans le laid, le monde qui le crée et le reproduit à son image... » Adorno, Théorie esthétique, cité par Bourahima Ouattara, Adorno, une éthique de la souffrance, p. 140, L'Harmattan, 2004
Volume 56, Issues 4-5, Pages 173-326
Enfants d'ailleurs. Vivre les différences
Congrès de Paris, 1er et 2 juin 2007
Edited by A. Plantade
Unfit to be a mother ? They said they would take the baby anyway
plus Hidden heartache of the weekend mothers and more
The GuardianThe Guardian, Tuesday January 15 2008
servicevie.com, semaine du 1er mai 2000, extraits
La naissance d'un enfant trisomique et l'impact chez la mère
Imaginez-vous dans la peau d'une mère qui a désiré son enfant pendant des mois et qui se rend compte que l'enfant qu'elle tient dans ses bras n'est pas celui qu'elle avait imaginé...
Dossier Mères sur le tard, les maternelles
Des bébés toujours plus tard
« Il n’y a plus d’âge pour être mère » : il est vrai qu’insensiblement, l’âge au premier enfant n’a cessé de reculer : il était de 27,2 ans en 1970, de 27,4 ans en 1986, de 29,2 ans en 1997 et de 29,4 ans en l’an 2000.
Le nombre des grossesses tardives proprement dites, c’est à dire à plus de 40 ans, augmente lui aussi, quoique restant marginal même s’il est très monté en épingle par les média : Isabelle Adjani, Kim Basinger, Cherie Blair ont bien fait la une... Et cette année, une femme de 64 ans a été mère des œuvres de son frère et d’un ovocyte d’une jeune femme américaine !
... Voir également la bibliographe associée des maternelles.
Revue Ethnopsychiatrica, n° 1
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Normes et déviances
Véronique Pillon, éditions Bréal, 2006
La mondialisation de la culture
Jean-Pierre Warnier, la Découverte, 2004
Du N°1 de la revue Ethnopsychiatrica, 1978.
Toute connaissance ayant trait à la société (et donc aussi à la culture) repose sur deux principes :
1) Le patrimoine génétique de homo sapiens n'est pas celui d'une espèce dite « sociale » (abeilles, termites, etc.), mais celui d'une espèce grégaire - terme employé ici dans son sens traditionnel et non pas au sens qu'il a dans l'éthologie. ...
2) Il est inadmissible d'attribuer l'équivalent d'un psychisme à la société. Ce principe permet cependant l'emploi d'expressions du genre : « la société choisit », si la façon dont une telle expression est utilisée n'implique pas l'existence d'un « raisonnement » ou d'une « volonté » propres à la société en tant que telle. Elle ne peut impliquer qu'un choix soit unanime, soit fait par la majorité des membres d'une société, soit même le choix d'un individu ou d'un groupe d'individus capables de faire agir l'ensemble de la population d'une manière conforme à leur choix.
I. La Pathologie. Le terme « ethnopsychiatrie » contient trois racines grecques : ethnos, psyché et iatreia (traitement visant la guérison). Le troisième de ces termes implique les notions de « maladie » et « santé », et présuppose que le traitement d'une maladie peut la remplacer par la santé. L'idée du traitement implique, à son tour, que la maladie est un mal, la santé un bien et le traitement de la maladie un bien inconditionnel.
Ces suppositions mènent, en ligne droite, au problème focal d'une théorie morale, selon laquelle il est impossible de relier, d'une manière logiquement inattaquable, « ce qui est » à « ce qui devrait être » ; la notion de « valeur » et encore plus celle d'une « hiérarchie des valeurs » sont inséparables de ce problème.
Or, dès 1941, j'ai formulé une méthode très simple, qui exclut tout jugement de valeur aprioristique et permet de déceler par des moyens identiques, la pathologie tant au niveau de l'individu, qu'au niveau socio-culturel. Soit un individu - ou un groupe - qui poursuit un but de son propre choix, sur lequel il n'appartient pas à l'ethnopsychiatre de porter un jugement de valeur. Si la poursuite de cet objectif produit une situation de stress que le « sujet » (individu ou groupe) apprécie comme telle et si tous ses efforts pour atténuer ce stress par un recours à des contre-mesures nouvelles et (ou) renforcées ne fait qu'accroître le stress, le « sujet » est pris dans les engrenages d'un cercle vicieux. La présence d'un cercle vicieux de ce genre caractérise toute psychopathologie individuelle et toute pathologie sociale - et souvent aussi les maladies organiques.
II. La Sublimation. Le point de départ traditionnel des études des désordres individuels et sociaux est la notion de « pathologie », parce que - en première approximation - seule une condition « anormale » semble permettre l'étude des situations et processus discrets - c'est-à-dire individuels, isolés - quasiment sous le microscope et in vitro. Cette approche, dont l'utilité au début de toute recherche est indiscutable, a cependant aussi de graves inconvénients.
1) Dans les énoncés concernant l'individu (psychologiques), l'adjectif « humain » tend à devenir un synonyme de « faillible » et même d'ignoble.
2) Dans les recherches ayant trait à la société, un intérêt presque obsessionnel porté à la pathologie sociale devient inévitablement idéologique - ce qui rend l'étude véritablement scientifique des aspects non-pathologiques de toute société impossible. Une telle impasse est inévitable lorsqu'un négativisme systématique (5, chap. 3) prétend être une critique sociale scientifique. Il importe peu qu'une telle « critique » envisage la société comme l'ennemi naturel de l'Homme, ou qu'elle considère l'individu comme une source perpétuelle de danger pour la société, car ni l'une ni l'autre de ces deux « théories » n'est capable d'expliquer :
1) pourquoi les êtres humains, loin d'être constamment destructifs, manifestent souvent une grande capacité de création dans les sciences, les arts et les rapports interpersonnels, et
2) pourquoi toute société n'accule pas tous ses membres à la folie et au suicide ou pourquoi l'éclosion de l'individualité ne sape pas automatiquement les fondements même de la société.
Les deux grandes peurs d'Outreau • L'Etat semble moins craindre de faire face à de nouveaux scandales que d'engager une réelle réforme de la justice.
Libération, le 26 janvier 2006
Des deux grandes peurs d'Outreau : laquelle va triompher ? Celle de voir des horreurs pareilles recommencer ou celle de changer notre procédure pénale ? Pour l'instant, l'expérience démontre que la peur du changement triomphe toujours de la peur de la répétition d'un sinistre. L'affaire Ranucci, celle de Bruay-en-Artois n'ont généré aucune réforme de l'instruction, pas plus que le scandale de l'affaire Grégory Villemin avec le juge Lambert ou celui des médecins de Poitiers. Depuis quinze ans, des dizaines de réformes sont intervenues. Certaines sans être mises en oeuvre. D'autres mortes-nées. D'autres sans grand effet parce que s'agissant de rustines. Seule la loi du 15 juin 2000 a manifesté une attention unanime de nos politiques, car eux-mêmes furent pincés dans l'archaïsme et la violence de notre système pénal. Malgré ces circonstances favorables, on n'a pas touché à l'architecture du système, mais à ses détails. La loi fut donc facilement rabotée, une fois par la gauche, deux fois par la droite. Le code de procédure pénale change tout le temps par rafistolages successifs et contradictoires. Il en est devenu presque illisible.
Du bonheur d'être suisse sous Blocher
Article paru dans l'édition du Monde du 13.11.07
Depuis une quinzaine d'années, les intellectuels helvétiques ont cessé de se suicider. (...) Mais, cette fois, aucun intellectuel helvétique ne semble vouloir se suicider. Les artistes helvétiques sont présents comme jamais sur la scène mondiale. (...) Ils ont adopté un point de vue tellement éloigné du nationalisme qu'ils peinent à s'indigner vraiment. Ils ont pris de l'avance, se sont persuadés que leur pays n'est définitivement ni pire ni meilleur qu'aucun de ceux que l'Europe a produits. Leur optimisme reste contagieux. Il signale à ceux qui en doutent que Blocher passera, comme Haider et les jumeaux burlesques sont passés.
Le nationaliste suisse Christoph Blocher écarté du gouvernement malgré la victoire de son parti
LEMONDE.FR avec AFP | 12.12.07 | Extraits
Malgré sa victoire aux élections législatives d'octobre dernier au terme d'une campagne aux accents xénophobes particulièrement marqués, le ministre suisse de la justice et de la police Christoph Blocher, figure de proue de la droite populiste, n'a pas été réélu mercredi 12 décembre au gouvernement par le Parlement. (...) En menant une campagne ouvertement xénophobe et anti-européenne, le ministre de la justice et de la police s'est aliéné une partie de la droite modérée : dès mardi soir, une majorité de parlementaires démocrates-chrétiens du PDC, parti qui l'avait pourtant porté au pouvoir en 2003, avaient annoncé leur intention de s'allier aux socialistes et aux Verts pour lui barrer la route en choisissant un UDC plus modéré. (...) L'UDC avait menacé mardi soir de se retirer entièrement du gouvernement si M. Blocher était écarté et "de passer à l'opposition" où elle pourrait bloquer les décisions du gouvernement en déclenchant des référendums d'initiative populaire.
Y a-t-il une place pour les parents en placement familial ?
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Y a-t-il une place pour les parents en placement familial ?
Par Marina Stéphanoff
Dossier : Les parents usagers - Cliniques, pratiques
La lettre de l'enfance et de l'adolescence no 46 2001/4, extrait
Un audit a récemment été effectué pour l’association dans laquelle je travaille. C’est ainsi qu’est apparu le terme « usager ». Il qualifiait tous les interlocuteurs potentiels des services de l’association : enfant, parent, travailleur social, juge… Sont ainsi confondus sous une appellation identique des personnes et des services dont les rapports avec l’institution sont pourtant divers, ne serait-ce que sur la question de la demande (au sens trivial de l’expression d’un souhait). Or qui est demandeur à l’égard d’un placement familial ? Rarement l’enfant, encore plus rarement les parents.
... Les parents d’un enfant placé peuvent-ils être considérés comme des « usagers » d’un placement familial ? Dans mon service, l’expression n’a pas pris. Au-delà du discours des « auditeurs », je n’ai jamais entendu personne la reprendre. Mais il serait dommage de condamner avec l’expression littérale ce qu’elle nous amène à penser de la place qui est faite, dans le travail social, éducatif ou thérapeutique, aux parents de l’enfant accueilli en placement familial. Il y a, dans le terme même, l’idée d’interlocuteur, car « usager » signifie aussi : « Utilisateur d’une langue. » Cette place de locuteur, de « sujet parlant », la reconnaît-on ?
Au cours des rencontres avec une mère (parfois un père), il est fréquent que celle-ci évoque le sentiment d’avoir perdu sa place auprès de son enfant et la crainte de ne plus jamais pouvoir se sentir mère à nouveau. Le placement familial est le lieu de la suppléance parentale, il représente le stigmate de la défaillance des parents. Le retour de l’enfant, sans cesse évoqué, sans cesse réclamé, correspond à cette demande de réparation narcissique. La souffrance qui s’exprime alors est aiguë et, sur un plan imaginaire, l’enfant peut représenter un enjeu vital.
« On travaille avec la famille »
N’est-elle pas énigmatique cette expression qui est parfois formulée sous une forme interrogative, ce qui a le mérite de souligner la complexité du problème posé ? « Comment travailler avec les parents (de l’enfant placé) ? » Et chacun dans l’équipe, convaincu de la justesse d’une telle position, va tenter de mettre en place des dispositifs, des réunions, des rencontres qui sont autant de signaux visibles montrant que l’« on travaille avec les parents ».
... Au cours d’une formation, un groupe d’éducateurs travaille sur le moment de l’accueil de l’enfant. Un documentaire est présenté. On y voit un adolescent accompagné par ses parents qui rencontre un chef de service puis un éducateur de l’institution dans laquelle il va être accueilli. La parole est lisse, le discours bienveillant, la visite et les explications se font sur un ton enjoué, mais pas trop. Chacun paraît soucieux de tenir au mieux son rôle. Rien à dire, semble-t-il. Après le film, les premiers commentaires adoptent la même tonalité : « c’est bien », « c’est ce qu’on essaie de faire », « c’est comme cela quand tout va bien »… Et pourtant ! Les éducateurs restituent un sentiment de malaise qui ne sera dissipé qu’au moment où l’une des personnes du groupe souligne ce qui lui apparaît comme une incongruité : « On leur demande beaucoup à ces gens : d’être d’accord avec le placement, d’être présents au moment où la séparation se matérialise, d’être polis et d’accord avec ce qui leur est dit. »
Ce n’est qu’après cette remarque que pourront être abordées dans le groupe les différentes facettes de certains actes qui, bien que pensés comme éducatifs ou bénéfiques, portent en eux un tel désir de maîtrise qu’ils peuvent conduire à un écrasement du sujet, en lui interdisant par exemple des émotions ou des réactions non conformes ou excessives de colère, d’agressivité ou de souffrance. Donner une place à l’autre peut être illusoire s’il s’agit de lui attribuer un rôle à tenir au lieu de lui ménager un espace pour une parole singulière.
Sur aidh.org, le rapport 2003 de Médecins du Monde
Les civils israëliens et palestiniens, victimes d'un conflit sans fin
Un merveilleux malheur
de Boris Cyrulnik
Odile Jacob, 1999
La résilience ou comment renaître de sa souffrance
de Boris Cyrulnik, Claude Seron
Collectif, Fabert, 2003
Depuis que le concept de traumatisme psychique est né, l’enchaînement des idées exige qu’après la description clinique et la recherche des causes, on s’applique à prévenir les traumatismes et mieux les réparer. Dans ce cas, on aura besoin du concept de résilience […] La résilience, c’est l’art de naviguer dans les torrents. Un trauma a bousculé le blessé dans une direction où il aurait aimé ne pas aller. Mais puisqu’il est tombé dans un flot qui le roule et l’emporte vers une cascade de meurtrissures, le résilient doit faire appel aux ressources internes imprégnées dans sa mémoire, il doit se bagarrer pour ne pas se laisser entraîner par la pente naturelle des traumatismes qui le font bourlinguer de coups en coups jusqu’au moment où une main tendue lui offrira une ressource externe, une relation affective, une institution sociale ou culturelle qui lui permettra de s'en sortir • Cyrulnik, 2001, Les vilains petits canards, Odile Jacob, p. 261
Thème: Guerre
Du site du CRIF / Entretiens, 28/01/08, extrait
En 1991, vous avez fait dans l'UFR de psychologie de l'Université de Paris 8 Saint-Denis, des groupes de paroles d'enfants de survivants de la Shoah. De quoi s’agissait-il ? Et pourquoi un groupe d'ethnopsychiatrie pour les enfants de survivants de la Shoah ?
Nathalie Zajde : La première question que je me suis posée était : les survivants et les enfants de survivants de la Shoah ont-ils des souffrances spécifiques ? Et si oui, comment soigner ces souffrances ? Dans ces groupes, il s’agit d’inviter ceux qui le souhaitent, quelque soit leur pathologie – certains présentent de grandes souffrances, d’autres n’ont pas de symptômes – à participer à la construction du savoir psychologique les concernant. Autrement dit, je veux que ce soit les anciens « enfants cachés », et les descendants de victimes de la Shoah qui élaborent eux-mêmes, avec l’aide des psychologues, la vérité sur leurs troubles et surtout qui cherchent les voies de guérison les plus adaptées. Je me refuse à plaquer des théories préexistantes. Le principe du dispositif ethnopsychiatrique des groupes de parole de survivants et d’enfants de survivants du Centre Georges Devereux repose sur une démocratisation du soin, et se veut, pour des raisons qui tiennent à la fois de l’éthique et de l’efficacité thérapeutique, un lieu d’élaboration et de discussion en commun des problématiques et des solutions.
Ce dispositif clinique, très efficace, gratuit, « démocratique », répond à un problème pratique et théorique dont personne ne parle mais qui me semble relativement grave : la majeure partie des travaux psychiatriques sur les souffrances des victimes de la Shoah et leurs descendants ne mentionne jamais l’identité juive des sujets de manière scientifiquement pertinente. Comme si le fait d’être juif était un artifice, qui n’avait aucune influence ni sur les raisons de la souffrance (la persécution antisémite) ni sur le soin. Et de fait, les théories psychologiques, psychiatriques ou psychanalytiques utilisées pour parler de cette population ne sont pas spécifiques, elles sont généralement strictement les mêmes que celles utilisées pour parler de n’importe quel patient, névrosé, pervers, psychotique etc. Ainsi les mêmes termes sont repris pour parler des souffrances psychiques des survivants du génocide du Rwanda, des survivants du Tsunami, et même de Palestiniens de Gaza ayant survécu à une riposte israélienne.
Guérir de la Shoah
Psychothérapie des survivants et de leurs enfants
de Nathalie Zajde
Odile Jacob, octobre 2005
« Guérir de la Shoah » rend compte de 15 ans de travail clinique avec les survivants et descendants de victimes de la Shoah. Il propose des modalités claires et efficaces de prise en charge des survivants et de leur famille. Il pourrait s’intituler « Prise en charge des survivants et de leurs descendants : de la Malédiction à la Divination » mais elle l’a appelé « Guérir de la Shoah » car Nathalie Zajde propose de réelles voies de guérison d’un traumatisme qui a, jusqu’à présent, été pensé comme insurmontable.
Vu au catalogue de l'Unesco,
La Circoncision: blessure narcissique ou promotion sociale
Toualbi-Thaâlibi, Noureddine
Alger, Editions ANEP, 2002, 3. ed
French
excision; initiation rites; boys; psychoanalysis; psychological effects
Islam; Judaism; customs and traditions; social psychology; Algeria
Catalog numer : 147867
Evaluation à géométrie variable
Les Cahiers de l'Actif
Spécial évaluation en travail social
Numéro double, Mai/Août 2000, n°288/289-290/291
Evaluation à géométrie variable,
www.tessolidaire.com, Petite enfance, 11/01/2008
Evaluation, évaluation, est-ce que j'ai une gueule d'évaluation ? ! Voilà donc la grande machine de la fonction publique (publique, et bientôt territoriale puis hospitalière...) soumise au grand ramdam de l'évaluation ! Dans le monde anglo-saxon, la chose est entendue depuis belle lurette : chaque action publique est soumise à évaluation et si cette dernière ne donne pas satisfaction, selon des critères objectifs, la dite action est ré-oreintée, voire proprement enterrée ! Reste cependant que tous les secteurs publics ne peuvent être passés au crible de l'évaluation.
Le jour où le nombre de placements d'enfants en danger dans les structures adaptées aura décru n'est pas pour demain. Cette « activité », par nature inquantifiable, doit le rester, pour ne pas instiller le poison d'un regard biaisé inadapté au contexte.
L'augmentation du nombre de placements dans tel département peut dire tout et son contraire : tout aussi bien un surcroît qualitatif dans le repérage des situations d'urgence qu'un recours trop rapide à des solutions radicales mais faciles ou encore une défaillance en matière de prévention.
L'évaluation ne doit pouvoir se faire que sur des critères incontestablement objectifs : le recul de l'absentéisme dans les écoles, la prise en charge des « orphelins de 16h », la diversification active, dans les municipalités, des modes de garde, le recul significatif du nombre d'élèves sortant du système scolaire sans diplôme (160 000 aujourd'hui, limite négative à améliorer, etc.)...
Tout n'est donc pas évaluable et c'est tant mieux. La fièvre naissante sur l'évaluation au sein des fonctions publiques doit donc être ramenée à ses justes proportions.
Côte d'Or, 6 février 2006
http://www.cg21.fr/... ateliers, extrait :
Dans certaines situations, le processus de signalement et de saisine du juge des enfants est activé par défaut :
- un certain nombre d’enfants en danger psychologique du fait de la séparation ou du divorce très conflictuel de leurs parents ;
- un nombre croissant de grands adolescents en crise, voire en rupture familiale, pour lesquels la procédure de signalement aboutit aujourd’hui fréquemment à un placement et à une rupture durable des liens intrafamiliaux.
Suite à ces constats, il est proposé :
- de développer des mesures judiciaires de médiation familiale au croisement de l’intervention du JAF et du JE pour les enfants en danger psychologique du fait de séparations conflictuelles du couple parental ;
- d’élaborer une réponse spécifique pour les grands adolescents s’appuyant sur la médiation familiale, l’investigation intensive et pluridisciplinaire en amont de la décision judiciaire et pour éviter le placement.
Grands-parents, charmeurs d'enfants, captateurs ou abusifs
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Grands-parents, charmeurs d'enfants
Etude des mécanismes transgénérationnels de la maltraitance
de Magdolna Mérai
Editions L'Harmattan, novembre 2003, collection Psycho-Logiques
Biographie de l'auteur, sur amazon.fr • Magdolna Mérai est psychologue spécialiste de l'enfance et de l'adolescence. Elle a travaillé plus de dix ans auprès d'enfants et de familles en grandes difficultés dans un service de placement familial spécialisé de l'Association pour la Sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence du Val-d'Oise. Elle est aujourd'hui responsable d'un service psychologique A.C.E.P.E. (Accueil-Conseil-Ecoute-Parents-Enfants), qui offre des permanences psychologiques gratuites pour les parents dans de nombreuses communes du Val d'Oise (ADSEA 95) et également à Paris dans le cadre de l'Association Psy-Ecoute-Familles.
Description de l'ouvrage, chez l'Harmattan
Les grands parents, quel a pu être leur rôle quand leurs petits enfants ont été retirés à leurs parents par le juge de enfants ?
Ce rôle se révèle-il plutôt positif, vu les liens de filiation, ou peut-on s’interroger sur leur place dans la famille, le « pouvoir » qu’ils ont pu exercer sur leurs propres enfants, et les relations entretenues entre la génération des grands-parents et leurs fils ou fille, souvent conflictuelles et destructrices.
Psychologue dans un service de placement familial, Magdolna MERAI a donné la parole aux grands-parents des enfants accueillis dans un tel contexte, pour tenter de comprendre ce qui avait pu se passer de traumatique dans ces familles pour qu’à la troisième génération un enfant soit séparé de ses parents.
Quelle peuvent-être les conséquences du déni de l’ordre de la filiation, du télescopage des générations, de la non-reconnaissance de la place de père et de mère et comment peut-on rompre la répétition de la maltraitance, comment peut-on retrouver sa bonne place de grand-père et de grand-mère, de mère, de père et d’enfant, dans le respect de chacun ? quels moyens thérapeutiques dans un service de placement familial va-t-on mettre en oeuvre pour infléchir ces mécanismes pathogènes ?
Ce sont ces questions qui sont traitées dans ce livre, qui par la simplicité du style et les nombreux exemples concrets qu’il contient peut intéresser un large public.
Grands-parents -Les-
Revue Dialogue numéro 158
Chez Eres, 2003
Ont participé à ce numéro : Michel Bille, Yvonne Castellan, Marie-Claude Chain, Stella Collin, Nancy de la Perriere, Claude de Tychey, Marianne Dollanger, M. Douteau, Monique Dupré la Tour, M. Fuchs, A. Gestin, M. Jaspard, Annette Langevin, Magdolna Merai, Marie-Claude Mietkiewiccz, Benoit Schneider
Par Mme Merai,
Dans le contexte d'un placement familial
Les grands-parents captateurs ou abusifs,
ou les ratés de la transmission de la fonction parentale chez certains grands-parents
Résumé • La grand-parentalité est perçue comme souvent idéale, l'image des grands-parents bénéficiant d'une aura : les grands-parents sont des repères dans la vie des différentes générations et ils n'occupent pas la même place que les parents, donc ils ne portent pas le poids de la responsabilité de l'éducation de leurs petits enfants... en principe. Cet article aborde le cas de certains grands-parents que nous pourrions appeler « captateurs » ou « abusifs », dans la mesure où ils tentent de se substituer aux parents dans la vie de leurs petits-enfants. Et ce pour des raisons que nous tentons d'analyser.
Extrait • Les grands-parents ont généralement une image paisible, réconfortante, très positive. Pourtant, comme les mères abusives, les grands-parents abusifs existent, et plus qu’on ne le croit. Dans ma pratique de psychologue au sein d’un placement familial, j’ai pu en rencontrer un certain nombre. (...) Or, j’ai souvent remarqué, lors des entretiens avec les grands-parents qui venaient voir leur petit-fils ou leur petite-fille au service de placement, que, par le passé, ils avaient eu tendance à évincer les parents et à se substituer à eux dans l’éducation de leurs petits-enfants. Ces grands-parents se comportent comme si leurs fils ou fille avait été déchu de sa place de père ou de mère. Que s’est-il passé dans ces familles pour aboutir à une telle confusion ? On constate que les grands-parents dont nous parlons ici ont vécu des traumatismes graves, par exemple la guerre, quand ils étaient eux-mêmes enfants ou adolescents. Ils ont eu peur et faim, ils ont souvent perdu des membres de la famille proche – père, mère, oncle, frère ou soeur… Ces pertes et souffrances précoces ont pu être à l’origine de troubles de la personnalité, puis de dysfonctionnements de la relation avec leurs enfants. Quant aux parents actuels d’enfants placés en famille d’accueil, le nombre croissant d’entre eux qui présentent des maladies mentales (névrose narcissique, psychose, conduite sadique et masochiste) m’ont conduite à m’interroger sur les relations conflictuelles qu’ils ont pu avoir avec leur père et mère – liées notamment à la confusion des rôles, des places et des fonctions dans la famille – et à me poser des questions sur ce qui est arrivé aux grands-parents.
Pour le point de vue de l'association AGPQ, visiter http://www.grands-parents.qc.ca/
D'un communiqué du Centre Jeunesse de Montréal, septembre 2005 :
« La bataille des grands-parents contre la DPJ » est un reportage qui présente le témoignage de grands-parents désireux d’obtenir la garde de leur petite-fille ; il les accompagne et épouse leur point de vue. Dans ce sens c’est un traitement partiel et partial d’une situation : par la sélection des faits, par les témoins entendus, par les commentateurs invités, par l’utilisation du son et des images.
Ce reportage est le fruit d’une enquête qui a conduit ses auteurs à être convaincus de la justesse du point de vue des grands-parents ; il a confondu l’intérêt des grands-parents et l’intérêt de l’enfant Amélia. Les faits ou points de vue retenus ont été ainsi mis au service de la vision des grands-parents. Quant aux faits et points de vue qui n’entrent pas dans cette vision, ils ont été minimisés ou laissés de côté.
« Cheval pour tous », quelle leçon pour la profession ?
Publication n° 616 du 4 avril 2002
Lien Social. Thèmes : Délinquance.
Procès Supéri : quelle leçon pour la profession ?
Les médias avaient assuré à l’ex-directeur de Cheval pour Tous une couverture importante du temps de sa splendeur. Juste retour des choses, pour son procès aux assises, la presse était aussi au rendez-vous. Mais derrière le « super éducateur » violeur d’adolescents, se cache un autre scandale : l’incapacité d’un dispositif à répondre aux souffrances des jeunes les plus en difficulté
COUR D'ASSISES DU HAUT-RHIN
7e jour d'audience
Plaidoyer d'un psychiatre pour la réhabilitation de François Supéri
Article paru dans l'édition du Monde du 15.03.02, extrait
Au procès Cheval pour tous, le docteur Brunner fustige les institutions en charge des mineurs délinquants
... « La fonction des intellectuels n'est pas de crier avec les loups, je ne suis pas une star de la télé », justifie-t-il, en réponse à une question d'une avocate de la partie civile qui s'étonne de ses prises de position iconoclastes.
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2004-2005
Projet de loi de finances pour 2005 : Justice - Protection judiciaire de la jeunesse
Avis n° 79 (2004-2005) de M. Nicolas ALFONSI, fait au nom de la commission des lois, déposé le 25 novembre 2004, extraits
III. UNE RIGUEUR NOUVELLE POUR L'ADMINISTRATION DE LA PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE
A. LE DÉVELOPPEMENT DE L'ÉVALUATION
B. LE RENFORCEMENT DE L'ENCADREMENT ET DES CAPACITÉS DE PILOTAGE
C. UN CONTRÔLE DU SECTEUR ASSOCIATIF HABILITÉ ENCORE INSUFFISANT
Le contrôle du secteur associatif habilité est un enjeu majeur, or la faiblesse des effectifs des directions départementales ne permet pas de l'assurer correctement.
Actuellement, les seuls contrôles exercés le sont par les services déconcertés de l'Etat conjointement avec les services des conseils généraux lorsqu'ils contribuent au financement au moment de l'habilitation(21) et de son renouvellement tous les cinq ans, ainsi que chaque année à l'occasion de la tarification (fixation du prix de journée) et lors de la vérification des comptes administratifs. Ils sont essentiellement formels.
Les dérives constatées, notamment au centre éducatif fermé de Lusigny(22), mais aussi les cas de viols et de maltraitance au centre « Cheval pour tous » ou le décès d'un jeune lors d'un séjour de rupture en Zambie, doivent conduire à s'interroger sur leur pertinence.
En 2003, 36 contrôles pédagogiques et/ou financiers concernant 43 structures sur les 1.213 établissements et services gérés par 508 associations ont été effectués, ainsi que 6 inspections et l'évaluation des quatre premiers centres éducatifs fermés. Ces contrôles approfondis ponctuels sont le plus souvent provoqués par un incident ou une difficulté particulière.
Le rapport de la Cour des comptes de juin 2004 sur l'exécution de la loi de finances pour 2003 souligne que le contrôle des budgets du secteur privé habilité ou subventionné de la PJJ n'est pas assuré, malgré les efforts accomplis depuis le rapport de juillet 2003. La hausse de 20 % des dépenses entre 2000 et 2003 conduit la Cour à douter des « capacités des services de la PJJ pour assurer la tutelle de budgets souvent gérés par des associations ».
En 2005, il est prévu d'établir une méthodologie du contrôle et des cellules régionales de contrôle de gestion sont en cours de mise en place. En mars 2003 et mars 2004, l'administration centrale a réuni l'ensemble des attachés et une partie des cadres départementaux et régionaux pour des « journées financières ».
La psychiatrie - et la justice - à l'épreuve du scientisme
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La psychiatrie à l'épreuve du scientisme
Par Bernard Odier
Paru dans l'Information Psychiatrique
Revue mensuelle des psychiatres des Hôpitaux
Volume 80, numéro 7, septembre 2004
Pages 557 et suivantes
![](/EtatPreScientifiqueSavoirPsychiatrique.jpg)
Extraits de l'article
[38] Weber M. Le savant et le politique. Paris : La Découverte, 2003
Présentation de l'éditeur, nouvelle traduction d'octobre 2003.
"La profession et la vocation de savant", "La profession et la vocation de politique" sont deux conférences célèbres de Max Weber qui ont fait l'objet d'une première traduction française en 1959 sous le titre Le Savant et le Politique. Prononcées respectivement en novembre 1917 et en janvier 1919, elles portent la marque de la période où elles furent conçues, celle de l'effervescence révolutionnaire de la fin de la Première Guerre mondiale.
Mais l'ampleur de la perspective que prend Weber sur les thèmes proposés leur a conféré le statut de classiques de la sociologie et de la théorie politique. Pour étudier les figures du savant et de l'homme politique, Weber conjugue une approche historico-sociologique, attentive aux conditions concrètes d'exercice de chacune des "professions", et une interrogation éthique sur le sens que peuvent avoir l'une et l'autre, qui autorise à les vivre comme "vocations", ainsi que sur les responsabilités qu'elles engagent. Jouant de ce double registre, il invite à comprendre les formes que revêtent aujourd'hui aussi bien la pratique de la science que l'exercice de la politique comme deux aspects du destin des sociétés modernes, marquées au sceau de la rationalisation et de l'intellectualisation.
Ces deux conférences sont ici proposées dans une traduction nouvelle qui vise à satisfaire les exigences de rigueur qu'impose la réception la plus récente. En tenant compte des commentaires et des interprétations qui se sont multipliés durant ces vingt dernières années, la présente traduction veut offrir au lecteur un texte précis qui permet d'apprécier la signification de certains mots-clés, naguère traduits d'une façon approximative
De « Plaidoyer pour le mensonge », par Laurent Lèguevaque...
Des pages 30-31 : « Prévoir la norme ne suffit pas. Il faut aussi en imaginer tous les dévoiements possibles... »
Page 58, qui est très clair et l'auteur d'insister, il a été juge d'instruction durant treize ans : « En cela, la psychiatrie mérite son titre de science exacte. En ce qu'elle est, dans sa version moderne, soeur et fille de la pharmacologie. Pour le reste, comme ses cousines en science humaines - psychologie, psychanalyse -, elle a autant de fondements scientifiques que l'horoscope chinois. »
Page 61, « Rien de grave cependant : l'avis de l'expert ne lie pas le juge »
L'alibi généralisé de la notion de l'intérêt de l'enfant
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2.1- L'alibi généralisé de la notion de l'intérêt de l'enfant
(...) Mais cet appel est dangereux car il permet tout. L'intérêt de l'enfant, on le sait, est un concept mou. C'est une notion très subjective, qui peut être toujours invoquée pour justifier toutes les pratiques.
Déjà en 1960, le doyen Carbonnier écrivait : C'est la notion magique. Rien de plus fuyant, de plus propre à favoriser l'arbitraire judiciaire. Il est des philosophes pour opiner que l'intérêt n'est pas objectivement saisissable et il faudrait que le juge décide de l'intérêt d'autrui! L'enfance est noble, plastique, et n'a du reste de signification que comme préparation à l'âge adulte : de ce qui est semé dans l'enfant à ce qui lèvera dans l'homme, quelle pseudo-science autoriserait le juge de prophétiser".
Or cette loi en fait un usage immodéré. Et presque chaque fois que le code invoque l'intérêt de l'enfant, c'est pour le priver d'un droit. "C'est pour ton bien" disaient les vieux pédagogues pour châtier et justifier leur violence...
(...) Claire Neirinck, relevant la confusion des nouvelles notions écrit "la nouvelle notion d'enfants en danger ou risquant de l'être est certes simplificatrice mais à l'excès. Non seulement elle conforte la désignation des parents comme principaux responsables de la situation de l'enfant, mais encore elle induit une confusion totale entre l'aide sociale qui est un droit reconnu aux familles en difficulté et leur contrôle".
2.4 - Les possibilités accrues de mise à l'écart des familles
Cette loi consacre une revanche des nostalgiques de l'Assistance Publique du XIX° siècle. Une revanche sur les acquis de 1984 et 1986, les acquis de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, les avancées de la loi du 2 janvier 2002, qualifiées de "vision familialiste traditionnelle selon laquelle aucun placement d'enfant fut-il le meilleur, n'égalera jamais la pire des familles"; une contestation, selon eux salutaire de "la toute puissance des parents face à l'enfant" pour y substituer la toute puissance administrative ou médicale.
La loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 relative à la protection de l'enfance : Une avancée de la protection, un recul des droits.
Paru dans le Journal du Droit des Jeunes.
Un article de Pierre Verdier,
ancien directeur de DDASS, avocat au barreau de Paris
Autres références...
Droit et intérêt n° 49
Volume n° 3
Droit positif, droit comparé et histoire du droit
Philippe Gérard, François Ost, Michel Van de Kerchove
Editeur : Facultés Universitaires Saint-Louis Bruxelles - F.U.S.L.
Collection : Droit
ISBN : 978-2-8028-0073-6
![](/DroitEtInteret.jpg)
Droit et intérêt n° 49
Volume n° 2
Entre droit et non-droit : l'intérêt
Droit positif, droit comparé et histoire du droit
De Philippe Gérard, François Ost, Michel van de Kerchove
Publié par Publications des Fac. St Louis, 1990
ISBN 2-8028-0072-8
Unfit to be a mother ? They said they would take the baby anyway
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Sociologie de la souffrance
Un billet du 17.08.08
Hidden heartache of the weekend mothers
women.timesonline.co.uk, october 7 2007, excerpt
As Britney Spears has found, courts are increasingly giving fathers custody of their children after divorce. Mothers tell of the shame they feel over their empty nests
Last week the troubled pop star Britney Spears lost custody of her two children. Whatever your view of Spears’s agonisingly public unravelling – appearing with no underwear, shaving her head, driving without a licence, driving with a child on her lap, charged with a hit and run accident – last Monday’s judgment awarding custody of Sean Preston, 2, and Jayden James, 1, to her bitter exhusband Kevin Federline highlights a growing trend.
Until a few decades ago few would have expected a mum to lose custody of her kids when a marriage broke down unless she was an alcoholic, a junkie or had walked out of the family home to pursue an affair. Which doesn’t mean that the heartbreak and social stigma back then were any the less.
M. Kouchner propose un geste pour les "enfants de boches"
LE MONDE | 25.04.08
THE OCCUPATION AND ITS OFFSPRING
Lost Red Army Children Search for Fathers
SpiegelOnline.de/international, August 16, 2007, excerpt
More than 60 years after the end of World War II, the children of Red Army soldiers born in eastern Germany during the Soviet occupation are now searching for their fathers with the aid of historians and the Russian media. Many of these so-called "Russian children" have endured lifelong suffering as a consequence of their situation.
Unfit to be a mother ? In the 60s, many women were forced to give up their illegitmate babies. Everyone now agrees that was a shocking practice. But a recent rise in the number of newborns up for adoption suggests we have found new reasons - or excuses - to take children from their parents. Kate Hilpern investigates
The Guardian, Tuesday January 15 2008
Laura was about to give birth in hospital when the authorities arrived to take her baby. "The doctor just handed her over and that was that," she says. "All I wanted was to die," she adds, barely audible. Laura had been in a violent marriage. She left her husband when she was pregnant, but went on to have a breakdown. She says she had recovered by the time social services got involved, but they encouraged her to sign papers consenting to the adoption of her unborn baby. She refused. They insisted. She still refused. They said they would take the baby anyway.
Laura's daughter was initially cared for by foster carers and she was allowed to visit five days a week, although there was no opportunity to breastfeed. Once the adopters had been identified, the meetings were reduced to one day a week at a time and finally she was offered a "goodbye visit".
"My life will never be the same again," she says. "Somewhere out there is my baby and I don't know where. You can't explain the psychological effects of something like that. It's beyond words. It's beyond anything."
Guide de l'agent public face aux dérives sectaires
Consulter la publication de la MIVILUDES, sur www.sante.gouv.fr.
Dans l’exercice quotidien de leur mission, les agents publics peuvent se trouver confrontés à des problèmes provoqués par des dérives de nature sectaire.
Ils doivent pouvoir distinguer les agissements répréhensibles, identifier les groupes à risques, effectuer les signalements éventuels, venir en aide aux personnes, mettre en place des mesures de prévention...
Leur démarche doit être guidée par le souci de préserver l’individu d’une emprise physique ou psychologique dangereuse, et de prévenir la société de troubles éventuels à l’ordre public. Mais elle doit évidemment être menée dans le respect absolu des libertés publiques et individuelles au premier rang desquelles la liberté d’association et la liberté de conscience.
Il est donc exigé de leur part des capacités particulières pour analyser objectivement les faits et pour discerner dans les situations ce qui relève du domaine privé et ce qui appelle une réponse de la puissance publique.
Ce guide se propose d’aider les agents publics en leur fournissant un ensemble de données générales, réglementaires, juridiques, sociologiques et les invite à comparer, grâce à une approche spécifique par ministère, les pratiques des différentes administrations concernées.
Sectes et laïcité
La Documentation française, 2005
Cet ouvrage est la somme des travaux présentés pendant l'année 2003-2004 lors du séminaire universitaire organisé par la Mission interministériele de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES), en lien avec l'Ecole pratique des hautes études (EPHE).
Christiane F., 46 ans, retrouve ses démons
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DOUAI (AP), 12 avril 2007 - Un non-lieu a été rendu jeudi dans l'instruction de l'affaire Sébastien Nouchet, un homosexuel qui avait été grièvement brûlé dans son jardin à Noeux-les-Mines, près de Béthune (Pas-de-Calais), en janvier 2004, a-t-on appris auprès Me Frank Berton, son avocat. (...) Ce dramatique fait divers était devenu en France un symbole de la lutte contre l'homophobie. En décembre 2004, l'Assemblée nationale a voté la création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE), incluant un dispositif contre le sexisme et l'homophobie.
Le drôle d'itinéraire de Cherif Bouchelaleg • A 36 ans, cet Algérien père de six enfants et marié à une Française, a été arrêté de façon spectaculaire après avoir tenté de forcer un barrage de gendarmes à Sallanches, où se trouvait Dominique de Villepin • Il était devenu un symbole après que Nicolas Sarkozy eût décidé d'annuler sa double peine en 2002 en dépit de ses délits à répétition
LIBERATION.FR, Mardi 29 août 2006
Moi Christiane F. 13 ans, droguée, prostituée...
Kai Hermann, Horst Rieck
Récit (poche). Paru en 01/1983.
Mot de l'éditeur. Ce livre terrible a connu un retentissement considérable en France et dans toute l'Europe. Ce que raconte cette jeune fille sensible et intelligente, qui, moins de deux ans après avoir fumé son premier «joint», se prostitue à la sortie de l'école pour gagner de quoi payer sa dose quotidienne d'héroïne, et la confession douloureuse de la mère font de Christiane F. un livre sans exemple. Il nous apprend beaucoup de choses, non seulement sur la drogue et le désespoir, mais aussi sur la détérioration du monde aujourd'hui.
BERLIN
Christiane F., 46 ans, retrouve ses démons
Il y a trente ans, elle bouleversait la planète avec sa biographie «Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostitué...» A 46 ans, l'Allemande aurait replongé dans l'enfer de l'héroïne
le 17 août 2008, Le Matin, extrait
Où est Christiane F.? Et dans quel état? Toute l'Allemagne se pose aujourd'hui ces deux questions et craint le pire. En 1979, le sort de l'ex-ado junkie avait ému toute la planète lors de la parution de la poignante biographie Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostitué, devenu un best-seller.
Aujourd'hui 46 ans, Christiane F. a perdu la garde de son fils Elias, 11 ans, depuis deux mois. «Elle ne peut plus remplir ses devoirs. Son fils pourrait être confié à sa grand-mère. Mais elle conserve un droit de visite», ont indiqué les services de protection de la jeunesse de Potsdam il y a dix jours, confirmant une info de la Berliner Zeitung.
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