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Election présidentielle 2012 | 29 janvier 2012 | Mise à jour le 30 janvier 2012, le JDD, extrait
Sarkozy tente la pédagogie sur la TVA sociale
Comment expliquer aux Français la nécessité d'augmenter de 1,6 point la TVA? C'était l'un des principaux enjeux du passage à la télévision de Nicolas Sarkozy dimanche soir. Pari réussi?
C'était l'un des enjeux de l'intervention de Nicolas Sarkozy dimanche : faire passer la pilule d'une hausse de 1,6 points de la TVA, passant de 19,6 à 21,2%. Dès samedi, François Hollande a dénoncé "un mauvais principe et un mauvais instrument". Cette mesure "n'aura aucun effet sensible sur le coût du travail", a tranché dimanche le candidat du MoDem François Bayrou. "C'est une très mauvaise idée", a déploré la candidate écologiste Eva Joly
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Et, d'expérience, la droite sait que les Français n'aiment pas ce type de mesure. En 1995, la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée avait coûté neuf points de popularité à Jacques Chirac et 11 à Alain Juppé en trois mois. En juin 2007, la seule évocation du dispositif, vanté par Nicolas Sarkozy dans son livre Ensemble, aurait fait perdre une cinquantaine de siège de députés à l'UMP dans l'entre-deux tours des législatives.
Alors le chef de l'Etat a d'abord bien expliqué la mise en œuvre du dispositif. D'abord, la TVA sociale ne sera instaurée qu'au 1er octobre, bien après la présidentielle. Pourquoi? Là, le président s'est un peu mélangé les pinceaux. D'abord, il a prétexté un "problème technique" : "il faut régler les ordinateurs". Ensuite, a-t-il ajouté, parce que Bercy compte sur un phénomène d'achat par anticipation pour "doper la croissance". En clair, les consommateurs se précipiteraient sur certains biens avant l'augmentation des prix. Pourtant, Nicolas Sarkozy, interrogé sur un risque d'inflation et de baisse du pouvoir d'achat lié à la hausse de la TVA, a répondu ne croire "en rien à une augmentation des prix". "La concurrence maintiendra les prix", a-t-il insisté.
"La France se vide de son sang industriel"
Cette hausse de la TVA doit être aussi vue comme un "effort" : elle permettra de financer une baisse des cotisations patronales et donc de rendre les salaires français (ceux compris entre 1,6 et 2,4 Smic, soit la majorité des emplois industriels) plus compétitifs par rapport à ce qui se fait dans d'autres pays européens. D'ailleurs, la Finlande, l'Allemagne et l'Italie ont choisi l'option de la TVA sociale. "Pourquoi ça marcherait chez eux et pas chez nous?", s'est-il interrogé au sujet de la "TVA sociale" mise en oeuvre en 2007 outre-Rhin. La suite,sur le JDD...