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Génocide : Sarkozy craint le recours
Sarkozy a présenté ses vœux à la presse
Le Figaro.fr Mis à jour le 31/01/2012 à 20:48 | publié le 31/01/2012 à 17:24
Nicolas Sarkozy a adressé aujourd'hui ses voeux à la presse, dans un discours tout en ironie sur le couple conflictuel qu'il forme avec les journalistes et tout en allusions à sa plus que probable candidature à l'élection présidentielle. Cette année, le chef de l’Etat a toutefois choisi de ne pas se soumettre aux questions des plus de 600 journalistes invités.
Évoquant «le très vieux couple» qu’il forme avec la presse, il s’est réjoui du fait que la relation ne souffrait pas de «lassitude». "Je vois bien vos tentatives de me remplacer, ou d'essayer autre chose, pour voir de nouveaux horizons, pour espérer ailleurs (où) l'herbe est toujours plus verte. Jusqu'à présent, vous êtes toujours revenus", a-t-il poursuivi, "je vois même que vous m'avez élu homme de l'année 2011, j'espère que ce n'est pas pour vous débarrasser de moi en 2012".
"La presse est tellement libre qu'elle n'est pas obligée d'être impartiale"
Dans un propos inspiré des discours des présidents américains lors des dîners annuels des correspondants à la Maison blanche, Nicolas Sarkozy s'est aussi réjoui d'être à la tête d'un pays où "la presse est tellement libre qu'elle n'est pas obligée d'être impartiale". "Imaginez l'ennui d'un monde où la presse ne se tromperait pas", s'est-il amusé en référence au statut de favori dont bénéficie son rival François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle et favori des sondages. "Ce que je souhaite, c'est une année 2012 où on ne s'ennuie pas", a relevé le chef de l'Etat, "j'essaierai de ne pas vous décevoir, j'essaierai de continuer à vous surprendre et peut-être, avec une certaine malice, de déjouer vos commentaires et vos pronostics".
Faisant le bilan sur ses années à l'Élysée, Nicolas Sarkozy a voulu fait montre d’humilité. «Je me suis beaucoup trompé dans le passé. La seule façon de progresser c’est d’ être critiqué, et là franchement, merci».
Nicolas Sarkozy a réaffirmé l'importance du rôle de la presse, "pilier de la démocratie" et a prédit que l'on était "à l’aube de la renaissance du métier de journaliste", tout en reconnaissant que l'époque était difficile pour la presse écrite. Et de regretter la disparition de "quotidiens prestigieux" tels que La Tribune et France Soir.
Déplorant la mort de 106 journalistes dans le monde cette année, Nicolas Sarkozy a assuré qu'il "exigerait de la part des autorités syriennes la vérité sur l'assassinat de Gilles Jacquier".
Enfin, le président a terminé son discours en se félicitant de la décision du gouvernement indien d'achter 126 Rafales à Dassault.