« DSK : « trop c'est trop », estime Sarkozy | Sarkozy contre l'accès libre des mineures à la pilule » |
Libye : « Sarkozy doit s'expliquer », « diversion grossière », pour NKM
NDLR : Sur un point au moins, beaucoup d'avis semblent en tous cas converger, une « personnalité » de ce monde pose problème. Nicolas Sarkozy pourrait il maintenant et très soudainement encore « évoluer », « changer » à nouveau, puis satisfaire une courte majorité, ce 6 mai prochain ? Suspens, c'est dans 8 jours
ACTUALITÉ > Présidentielle
Le dilemme de François Bayrou
Mots clés : FRANCOIS BAYROU, MODEM, PRESIDENTIELLE
Par Anne Fulda
Mis à jour le 28/04/2012 à 17:20 | publié le 26/04/2012 à 14:54, le Figaro, extraits
Il assure qu'il prendra «ses responsabilités» après le débat télévisé du 2 mai. Une position plus que délicate, compte tenu de l'hétérogénéité de son parti et de ses électeurs, mais aussi de son espoir de présider à la recomposition du centre.
Tristesse, inquiétude, colère, amertume. Après l'annonce des résultats du premier tour, dimanche, rue de l'Université, à Paris, au siège du MoDem transformé par mesure d'économie en QG de campagne, les mines sont tristes. C'est la douche froide. Certes, Bayrou, qui avait cru un moment, en se posant en «Churchill du Béarn», promettant du sang et des larmes, être «le seul à pouvoir battre François Hollande» s'il se retrouvait face à lui au second tour, n'espérait plus, depuis quelque temps déjà, être le troisième homme, mais il comptait sur un petit rebond et espérait atteindre les 11-11,5%. Mais même pas 10% des voix, ça non!
[...] «La personnalité de Sarkozy, un vrai problème»
Entre les principes et la réalité, François Bayrou doit prendre une position qui n'insulte pas l'avenir. C'est-à-dire la préparation des élections législatives de juin et le travail à la recomposition du centre qui découlerait d'un éclatement de l'UMP. Comme l'indique Philippe Douste-Blazy, «le problème de François Bayrou, c'est de traverser la mer d'ici à 2017, tout en n'oubliant pas qu'il doit monter un groupe parlementaire s'appuyant sur des élus plutôt centre droit. C'est impossible s'il dit qu'il vote Hollande».
Une analyse que partage Alain Lambert. Selon l'ancien ministre du Budget, «le centre français est traditionnellement arrimé à droite et il n'y a aucune raison de se mettre à dos l'électorat UMP alors qu'en l'occurrence, c'est la personnalité de Nicolas Sarkozy qui pose problème à François Bayrou plutôt que l'UMP en tant que telle». Et de poursuivre: «Si Sarkozy est battu et que l'UMP implose, c'est une nouvelle histoire qui commence, et il n'est pas sûr que les électeurs tiennent rigueur à Bayrou de ne pas s'être prononcé pour Sarkozy.» L'hypothèse du vote blanc serait donc celle qui permettrait à Bayrou d'être fidèle à ses principes tout en ménageant ses intérêts.