La France condamnée pour une peine sans fin
Les psychiatres sont incapables de répondre à l'énigme Patrick Dils
Le Monde, édition du 20.04.02
Hormis un hypothétique « trouble explosif isolé », « rien ne vient étayer la thèse de la culpabilité ».
La France condamnée pour une peine sans fin
Libé, 19 août 2006, extraits
Jean-Luc Rivière, un Réunionnais de 50 ans, dont plus de vingt-huit en continu derrière les barreaux, vient de faire condamner la France par la Cour européenne des droits de l'homme pour «traitement inhumains et dégradants». Publié le 11 juillet, l'arrêt rendu «à l'unanimité» par les sept juges estime que «son maintien en détention, sans encadrement médical approprié, constitue une épreuve particulièrement pénible, et l'a soumis à une détresse d'une intensité qui excède le niveau inévitable de souffrance inhérent à la détention».
... La Cour a octroyé à Rivière 5 000 euros de préjudice moral : «Pour une vie foutue en l'air, ça me pose problème», s'agace son avocat.
Les psychologues ne veulent pas jouer le rôle de juge
20minutes.fr, éditions du 03/09/2008, extrait
« Une justice qui juge ce que nous sommes et non plus ce que nous faisons. » Membre de la Fédération française des psychologues et de la psychologie et exerçant à la maison d'arrêt de Rouen, Alain Létuvé s'insurge contre le rôle de juge que la loi sur la rétention de sûreté va faire endosser aux psychologues et psychiatres. Ce texte voté le 25 février 2008 instaure un dispositif qui permet de prolonger sans limite l'enfermement de personnes ayant purgé une peine (de quinze ans ou plus), mais qui sont considérées comme dangereuses. Et c'est une commission pluridisciplinaire - la même que celle existant pour le bracelet électronique - qui sera chargée d'évaluer chaque année cette « dangerosité », sur la base d'une expertise réalisée par un psychologue et un psychiatre.
La foire aux illuminés
La foire aux illuminés
Pierre-André Taguieff
Esotérisme, théorie du complot, extrémisme
Mille et une nuits, 2005
De la quatrième. La Foire aux "Illuminés" porte sur la production, la circulation et la réception de ces produits culturels ésotéro-complotistes ordinairement négligés ou méprisés par les travaux universitaires. Ce livre constitue une réflexion exigeante sur les formes contemporaines du croire hors des frontières strictes du religieux institutionnel non moins que du champ idéologico-politique. Il s'inscrit dans la série des ouvrages publiés par Pierre-André Taguieff depuis La Force du préjugé (1988), dont l'ambition commune est d'élaborer une anthropologie historique de la modernité, à travers l'analyse des représentations, des valeurs et des croyances saisies dans leurs origines et leurs métamorphoses.
Pages 106-107, chapitre 2, l'âge de l'incertitude et du soupçon. Moins les hommes modernes croient au diable, et plus ils voient des diables partout. La fin de la croyance à Satan dans les limites des monothéismes institués signe la dissémination du diabolique dans les espaces cultures et politiques. C'est pourquoi l'objet du présent ouvrage est le suivant : explorer l'univers imaginaire dont les principaux personnages sont de mystérieux et inquiétants « illuminés », identifier leurs différentes figures et suivre leurs métamorphoses, analyser les récits fantastiques dans lesquels ils sont mis en scène, reconstituer le sens des stratégies de dénonciations et de démonisation dont ils font l'objet, dans leurs divers contextes, s'interroger enfin sur la dimension ésotérique de ces récites fantastiques (qu'ils se donnent ou non pur des fictions), mais aussi sur les implications politiques de leur réception. Car des mobilisations sociales et politiques n'ont cessé de se nourrir de ces matériaux symboliques. On devra distinguer analytiquement ce qui est donné à l'état mèlé : d'une part, ce qui répond à une demande de sacré et, d'autre part, ce qui défini une orientation politique.
Yahoo.fr, AP, lundi 30 octobre 2006, 19h20
Vampires et fantômes effraient les scientifiques américains
Horreur chez les scientifiques: de nombreux Américains croient vraiment aux fantômes, aux maisons hantées et autres vampires. A tel point que certains se sont fait chasseurs de zombies pour répéter ce que la science considère de longue date comme des évidences.
Alerte au risque de pédophilie
Exclu RTL : un père accusé d'attouchements sur sa fille relaxé
RTL info, 04 sept. 2008, audio
Le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne a relaxé, mercredi soir, au bénéfice du doute, un homme poursuivi pour attouchements sur sa fille. Le père a toujours nié les accusations de son ex-femme qui avait la garde de l'enfant. Son combat aura duré six ans (sept années de procédure selon l'audio).
L'Express du 15/04/1999, extrait
Divorce
L'arme du soupçon (d'inceste)
par Gilbert Charles
Le problème du magistrat chargé de l'instruction pénale, c'est de réunir les preuves, à charge ou à décharge.
Mais, lorsqu'il s'agit d'attouchements qui n'ont pas laissé de traces sur un enfant très jeune, la tâche devient impossible: c'est la parole d'un parent contre celle de l'autre.
Un article trouvé sur le net ; Libération, 11 octobre 2002 ?
STRASBOURG (AFP), juin 2008 - Des spécialistes de l'enfance ont mis en garde contre les conséquences parfois désastreuses d'une dénonciation aux autorités dans les cas les moins graves d'abus sexuels et de maltraitance, lors d'un colloque médical vendredi à Strasbourg.
La Voix du Nord - Edition du mardi 20 mai 2008
Après l'affaire d'Outreau
Gérald Lesigne justifie sa méthode et avoue : « Je me suis planté ! »
WASHINGTON (AP), 17 avril 2008 - Le pape Benoît XVI a rencontré en privé des victimes d'agressions sexuelles de la part de membres du clergé, jeudi dans le cadre de son déplacement aux Etats-Unis, selon le Vatican.
Edwige Antier, la pédiatre qui se dit victime de son "prince consort"
LE MONDE | 04.07.07
Edwige Antier relaxée en appel
Lefigaro.fr avec AFP, 07/05/2008
La société face à ses dérives, par Pascale Robert-Diard
LE MONDE, 01.12.05, extraits
Emportée dans la tourmente d'Outreau, Karine Duchochois a dû attendre le verdict de Saint-Omer pour qu'on lui reconnaisse une innocence qu'elle n'avait cessé de crier pendant trois ans. Devant la cour, elle a simplement dit que le magistrat instructeur, Fabrice Burgaud, "n'a pas su écouter les gens, parce qu'il cherchait des coupables, pas des innocents".
Le réquisitoire historique prononcé, mercredi 30 novembre, par Yves Jannier en faveur de l'acquittement des six accusés, et les "regrets" solennellement exprimés à leur encontre par le procureur général de Paris, Yves Bot, ont confirmé qu'il n'est en effet "jamais trop tard pour que la justice démontre qu'elle existe", comme l'avait annoncé, dès le 23 novembre, Yves Jannier.
"DICTATURE DE L'ÉMOTION"
[...] Les dérives d'Outreau doivent nécessairement conduire à nous interroger. Elles sont aussi les nôtres. Existe-t-il aujourd'hui une rumeur plus simple à colporter et plus difficile à contrer que celle de pédophilie ? Un frisson collectif plus facile à susciter ? Comment ne pas voir qu'à chaque fois que l'affaire d'Outreau s'emballait aucun des verrous ne lui résistait ?
Ma vérité, le livre d'Eric Breteau
L'Arche de Zoé
Les dessous de l'affaire d'Etats
Ma vérité
Par Eric Breteau
Paru chez Plon, 04/2008
De la quatrième : Au moment d’écrire ce livre, plusieurs mois après les événements, je me rends compte à quel point il est difficile et douloureux de raconter cette aventure hors norme. Ecrire m’oblige à me souvenir, dans les moindres détails, y compris ceux que j’avais enfouis au fond de ma mémoire pour mieux les oublier. Ecrire est une façon de « revivre » les événements et de partager une seconde fois la vie de ces enfants qui sont les premières victimes de cette grande mascarade politique et médiatique.
Un article du Canard : « Nous ignorons pourquoi M. Breteau a écrit en ces termes ! »
Sur son blog, Jean-Michel Aphatie évoque notamment des contradictions entre la version présentée dans le livre et une interview donnée par Eric Breteau au Figaro et publiée sur notre site. «Selon son propre récit, Eric Breteau n'a rencontré aucun des ministres ou des personnalités qu'il citait [dans l'interview NDLR] comme autant d'appuis : Bernard Kouchner, Rachida Dati, Cécilia Sarkozy. Il ne dispose d'aucun document écrit, d'aucune preuve, attestant que ces personnes connaissait son projet. Il relate, en revanche, des rencontres avec des conseillers, dont certains rencontrés dans des dîners hasardeux». • Le Figaro, le 29 avril 2008
A Marianne2.fr, on n'a pas vraiment l'habitude de prendre la défense de Cécilia ex-Sarkozy, Bernard Kouchner, Rachida Dati ou Rama Yade… mais Breteau ferait presque passer le goût de la vindicte aux plus remontés. A peine revenu des geôles tchadiennes, il mord à pleines dents la main de ceux qui se sont battus pour sa libération. La Sarkozie n'en revient pas. Les démentis succèdent aux menaces de procédures. Breteau veut poursuivre Rama Yade en diffamation, Kouchner envisage à son tour une réponse judiciaire aux attaques de l'humanitaire dévoyé. Mardi, l'Elysée se fendait même d'un communiqué pour faire savoir que Catherine Pégard, la conseillère en communication du château, n'avait jamais eu aucun rapport avec ce monsieur Breteau ! Embourber jusqu'à la com' de l'Elysée, voilà qui est vraiment très fort ! Mais tout est-il permis pour se faire mousser ? Combien les Français devront-ils verser au Tchad pour réparer les erreurs des zozos de l'Arche de Zoé ? Un peu plus ou un peu moins que ce qu'Eric Breteau touchera en droits d'auteur ? En attendant le docu-fiction, le film… et le jeu vidéo «children rescue» ? • marianne.fr, le 9 avril 2008
Dans un livre plaidoyer, le patron de l’Arche de Zoé, affirme avoir été soutenu puis lâché par le Quai d’Orsay et l’Elysée. Sans apporter de preuves ... Dans son livre, Eric Breteau fait également un terrible aveu : pour de supposées « raisons de sécurité », ni leurs proches ni les autorités locales ne savaient que les enfants recueillis par Children Rescue, alias l’Arche de Zoé, allaient être « évacués » en France. Officiellement, ils devaient être hébergés sur place, dans un centre pour enfants, où on allait les nourrir, les soigner et les éduquer. S’il ne réussit pas à le réhabiliter, le livre d’Eric Breteau a au moins un mérite : il illustre les dangers de l’humanitaire quand il est confié à des dirigeants sans contrôle et sans scrupule, prêts à tordre la vérité pour faire avancer leur cause, si juste soit-elle. • Paris Match, le 30 avril 2008
NouvelObs n°2244
Maltraitance : 7 ans ferme pour un père
Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné à sept ans de prison ferme un père de cinq enfants pour des "violences aggravées" commises en récidive en 2005 sur ses deux filles âgées d'une dizaine d'années, et à 2 ans de prison son épouse qui n'a rien dit ou empêché.
Ouassini Belmir, qui aura 41 ans en septembre, s'est également vu retirer l'autorité parentale sur les deux enfants. Il avait déjà perdu ses droits sur l'un de ses fils, frappé au point de tomber dans le coma en 2003.
Pour ces faits, cet homme décrit comme manipulateur par les parties civiles avait écopé à Bobigny en octobre 2007 de six ans de prison, et la mère, Pascale Coget, 45 ans, de 3 ans dont 18 mois avec sursis. Tous deux comparaissaient détenus pour cette raison.
Le père avait déjà été condamné pour maltraitance sur ce fils en 1999 à Arras et en 2002 à Bobigny. Les violences sur ses soeurs (brimades, coups, bains brûlants, etc.) ont commencé une semaine après son retour au foyer, à Clichy-sous-Bois, à sa sortie de détention provisoire. Il était alors sous contrôle judiciaire.
Son fils placé en famille d'accueil après les faits graves de Noël 2003, "il a trouvé d'autres souffre-douleurs", a expliqué la magistrate du parquet qui avait requis contre lui, il y a quelques semaines, 14 ans de prison, et 5 ans, dont une partie de sursis, contre la mère.
Le tribunal a retenu une atténuation de la responsabilité du père, comme le préconisait l'un des experts psychiatres l'ayant examiné.
Les cinq enfants du couple, âgés aujourd'hui de 2 à 15 ans, sont tous placés en familles d'accueil.
Maltraitance : 7 ans ferme pour un père
Source : AFP, 04/09/2008
Prisonnier de son père
Le martyre d'un enfant, le drame d'une mère
de Carole Aigon-Rami
Michel Lafon, 2005
Présentation de l'éditeur. Un amour, un mariage, un bébé sur lequel se penchent des parents attendris. Les histoires horribles commencent souvent bien. Celle-ci se solde par un divorce, la maman hébergeant son fils. Mais un jour, le père de Yann - huit ans - réussit à convaincre celui-ci de le rejoindre... dans une maison pleine de chiens et de chats à l'abandon où le petit va devenir la victime de sévices inimaginables. Brûlures, coupures, tortures, Yann mange par terre, parfois les excréments des animaux. Les chiens sauvages, qui d'habitude mordent, lèchent ses plaies, le soir, tandis qu'il s'endort parmi eux. Pendant vingt et un mois, la mère de Yann frappe à toutes les portes, multiplie les démarches officielles, en vain. Pourquoi personne n'a-t-il bougé ? Ni les voisins, ni la police, ni la justice, ni même l'école ? "J'ai décidé avec ma maman qu'elle devait raconter notre histoire. Je voudrais que ce livre aide à sauver les enfants qui souffrent", écrit, en avant-propos de ces pages, un adolescent enfin sorti de l'enfer.
Les groupes rééducatifs
Intervenir auprès des enfants et des adolescents
ENSP, 2000, collection « ETSUP savoirs professionnels »
sous la direction de Claude Rouyer
préface de Paul Durning
Internat et séparations
de Richard Josefsberg
Internat et séparations
des outils éducatifs ?
Eres, 2005 (1ère ed. 1997)
de Richard Josefsberg
De la quatrième, les mots de l'auteur. « Ce livre prend appui sur une pratique éducative de presque 20 ans, exercée dans une maison qui, comme tant d'autres en France, accueille des enfants et des adolescents placés par décision administrative ou judiciaire, et donc séparés temporairement de leur famille. Ce livre est le fruit d'une colère à l'encontre de ceux qui ne voient dans l'internat et les séparations que tristesse, mélancolie et misère. Ce livre est aussi la prise de parole d'un praticien qui revendique sa qualité d'éducateur. »
Educateur spécialisé, Richard Josefsberg, travaille depuis 1977 à l'Oeuvre de secours aux enfants où il est aujourd'hui directeur de l'une des maisons d'enfants.
En bibliographie, Capul M., 1969, Les groupes rééducatifs
Les groupes rééducatifs
Chez PUF, 1969
Troisième section : psychiatrie infantile
de Maurice Capul,
Directeur de l'Ecole d'Educateurs Spécialisé de Versailles
Page 3
L'ultime tabou : Femmes pédophiles, Femmes incestueuses
L'ultime tabou : Femmes pédophiles, Femmes incestueuses
de Anne Poiret
chez Patrick Robin, 2005
Présentation de l'éditeur. Femmes pédophiles, mères incestueuses dans les différents pays où cette enquête a mené l'auteur, personne ne veut entendre ces mots. Le tabou cache un comportement aussi difficile à comprendre qu'à nommer. Comment fait un enfant pour survivre à cela ? Quels choix s'offrent à lui. Oublier ? En parler ? Mais à qui si personne ne le croit ? Face à ces situations impensables, la parole est souvent étouffée, la souffrance ignorée, minimisée et les droits bafoués. Reconnaître les femmes pédophiles et leurs victimes, n'est-ce pas sortir de l'angélisme lié au rôle de la mère ? Une enquête et des témoignages qui dérangent, qui renvoient aussi à notre représentation de la sexualité féminine.
Biographie de l'auteur. Anne Poiret est journaliste. Pour cette enquête, elle a d'abord rencontré des adolescents et des adultes abusés dans leur enfance par des femmes - tous ont été confrontés en plus de l'horreur à une formidable incrédulité. Anne Poiret a également interrogé des magistrats, des psychothérapeutes et les services de police ; certains nient encore aujourd'hui le phénomène. Enfin, elle a pu interviewer quelques-unes de ces femmes " agresseuses " sexuelles. En mars 2004 pour " zone interdite " (m6), elle avait déjà réalisé la première enquête jamais diffusée sur ce thème.
Au coeur du délire judiciaire
Au coeur du délire judiciaire
Philippe Houillon en collaboration avec Elisabeth Fleury
Albin Michel, septembre 2007
Page 71
Charognard
NDLR : D'après les données statistiques de l'aide juridique (AJ) 2006 du CNB, le juge des enfants a rendu 320 000 décisions en 2004. On doit pouvoir facilement trouver plus récent.
Du numéro 99 InfoStat Justice janvier 2008, les admissions à l’aide juridictionnelle en 2006: "En assistance éducative, même en forte progression, l’AJ est peu sollicitée: 15,6 AJ pour 100 mineurs concernés. Le recours à l’avocat semble encore assez rare malgré le développement depuis plusieurs années du concept d’avocat de l’enfant." Les parents ne semblent pas être beaucoup mieux assistés.
Le rapport Naves Cathala rendu en juin 2000 présentait des informations plutôt inquiétantes: "sur 85 situations: seulement 12 mères, 7 pères, 2 enfants ont été assistés par un avocat. Il s’agissait dans la grande majorité des cas de conseils qui connaissaient les parents pour les avoir défendus dans le cadre d’une précédente procédure devant un juge aux affaires familiales". Ce n'étaient donc pas forcément des avocats spécialisés ou familiarisés avec la protection de l'enfance. Depuis peu, des formations spécifiques à la protection de l'enfance seraient un pré-requis pour assister un enfant.
De temps à autres, des professionnels manifestent, réclamant d'avantages de moyens pour la justice.
Du dictionnaire de l'Académie française. CHAROGNARD n. m. XIXe siècle. Dérivé de charogne. Animal qui se repaît de charogne. Le vautour est un charognard. Fig. et péj. Individu qui tire profit des malheurs privés ou publics.
NDLR : voir aussi les définitions de crevure, de fourbe, de sournois, de trompeur et de déloyal.
Fraternité, une définition sur www.eglise.catholique.fr. Parenté entre frères et soeurs, par extension, liens existant entre les hommes considérés comme membres de la famille humaine. La fraternité est aussi ce lien de solidarité et d'amitié entre les hommes qui nous porte à les regarder comme nos frères, quelle que soit leur origine sociale, culturelle ou géographique.
Des noms du père, Figures de la psychanalyse no5 2001/2, Erès
Point de fraternité, Guy Lérès, extrait
Le terme de ségrégation est un de ceux qui revient avec la plus grande fréquence dans les propos et sous la plume de ceux qui veulent décrire un certain état du lien social dans la modernité. Pourquoi ne pas interroger à son propos Freud et Lacan ?
Constatons d’abord que si ce terme constitue une occurrence certaine et réitérée chez Lacan, il n’apparaît pas, à proprement parler, chez Freud. Pourtant son antonyme, la fraternité est plus fréquent. À son propos, Lacan est catégorique quant à la ségrégation puisqu’il associe les deux termes dans la définition qu’il proposa de la fraternité. Lacan a aussi fait remarquer combien la question de la fraternité est un point de butée pour la pensée de Freud. Lors du séminaire sur l’Éthique, il a pu dire que « nous pouvons nous fonder sur ceci qu’à chaque fois que Freud s’arrête, comme horrifié, devant la conséquence du commandement de l’amour dû au prochain, ce qui surgit, c’est la présence de cette méchanceté qui habite en ce prochain ». C’est sur cette butée que s’arrête le « christocentrisme » de Freud relevé par Lacan dans le même séminaire. Ce point de fraternité qui l’arrête peut ainsi être compris comme le littoral du réel de Freud. Pourtant si Lacan insiste sur ce point de butée de l’invention freudienne, il ne faut pas oublier que c’est Freud lui-même qui souligne à quel point le commandement « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » est insoutenable.
... Le terme, chez Lacan, a quelque chose de mœbien car s’il pouvait se référer à son acception ordinaire, il pouvait aussi le rendre positif en tant qu’accès à la fraternité. Ainsi le 10 juin 1970 il prédisait qu’« on n’en a jamais tout à fait fini avec la ségrégation. Je peux vous dire que cela ne fera jamais que reprendre de plus belle ». Pourtant le 11 mars de la même année il avait pu avancer cette opinion en apparence surprenante : « Je ne connais qu’une seule origine de la fraternité – c’est la ségrégation. »
Extrait du livre de l’Exode (Ex 20, 1-18). Et Dieu prononça toutes les paroles que voici : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison d'esclavage. (...) 5- Tu ne commettras pas de meurtre. »
1er décembre 2006 au tribunal de Paris,
la fraternité était en vrac
Une étude confirme l'état critique de la justice en France
Rapport
Une étude confirme l'état critique de la justice en France
LEXPRESS.fr avec Reuters, 12 avril 2007
Plusieurs années pour traiter un dossier civil ou commercial simple et classe sans suite près d'une affaire pénale "poursuivable" sur quatre classée sans suite: c'est le constat alarmant établi par le ministère de la justice sur le fonctionnement des tribunaux français
Une étude officielle publiée par Le Figaro confirme l'état catastrophique du système judiciaire français, qui met ordinairement plusieurs années à traiter un dossier civil ou commercial simple et classe sans suite près d'une affaire pénale "poursuivable" sur quatre.
Ce palmarès comparatif établi par le ministère de la Justice sur 30 ressorts de cours d'appel assure, certes, que la situation s'est améliorée depuis 2002, avec un délai moyen de traitement passé à 7,3 mois en première instance (contre neuf mois), et 14,2 mois en appel (contre 17).
Le ressort de Colmar détient le record de la lenteur en première instance avec un délai de dix mois. En appel, c'est Nancy qui détient le record avec un délai de 22 mois.
Au plan pénal, le taux de classement sans suite moyen des affaires dites "poursuivables", donc après un premier tri, s'établit à 22,1%. Les lanternes rouges du classement sont les cours d'appel de Lyon, Aix-en-Provence, Toulouse et Montpellier, avec des taux allant de 28,4% à 29,5%.
Le classement sans suite s'explique officiellement par la faiblesse du trouble et du préjudice ou en raison de recherches infructueuses. Selon les syndicats de magistrats, il est aussi souvent imputable à la faiblesse des moyens humains et financiers du système judiciaire.
Dans Le Figaro, l'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) estime d'ailleurs qu'un tiers des dossiers correctionnels traités et jugés n'aboutit à aucune sanction réelle, car les jugements - amendes, prison - ne peuvent être appliqués faute de moyens.
Le budget de la justice est dans la loi de finances votées pour 2007 de 6,271 milliards d'euros soit 2,34% du budget de l'Etat, un des plus faibles taux de l'Europe des 25. La commission d'enquête sur le fiasco de l'affaire Outreau a proposé un doublement du budget, idée reprise par le PS et l'UDF mais pas par l'UMP.
Médicaments : l'information sous influence ?
Marianne n° 542, page 16, agressions, violences... on nous confirme que rien n'a changé depuis le « Kärcher », en 2005. Page 57, « La santé malade du lobby pharmaceutique », traitements inutiles, marketing agressif, études truquées, « tout est bon pour que les prescriptions augmentent encore »... Cette industrie « est aujourd'hui essentiellement une machine de marketing, visant à vendre des médicaments d'intérêts incertains, utilisant sa richesse et sa puissance pour influencer, contraindre ou contourner toutes les institutions qui pourraient se mettre en travers de son chemin », affirme Marcia Angell, auteur de la Vérité sur les compagnies pharmaceutiques (éd. du Mieux-Etre).
Marianne n° 542, pages 60-61,
« des études... mais sous influence »
Médicaments : l'information sous influence ?
www.tessolidaire.com, le 21/1/08
Les médecins s'estiment globalement bien informés sur les médicaments qu'ils prescrivent. Malgré tout, ils sont de plus en plus nombreux à faire état d'un besoin crucial d'une information indépendante des enjeux commerciaux et visant à la clarté et à la simplicité.
Que Choisir, 15/01/08
Prescriptions de médicaments
Des prescriptions irrationnelles, un constat confirmé par la Cour des Comptes
La santé, une chance pour la croissance
www.tessolidaire.com, 25/1/08
Sciences Humaines N°181 - avril 2007
Le nouveau pouvoir des institutions
Le placement d’enfants, un remède pire que le mal ?
Michel Giraud
Les troubles accrus des enfants du divorce
Le Figaro, le 14/10/07, extrait
DANS notre société où le divorce a été banalisé, les effets psychologiques de la séparation des parents sur les enfants ont été très peu étudiés. D'une part, toutes les situations de séparation sont uniques et il est donc difficile de mener des études avec des populations homogènes. Surtout, il est encore tabou de mettre en avant les éventuelles conséquences négatives d'une séparation qui a mis longtemps à s'imposer, face notamment aux autorités religieuses.
Le stress prénatal serait à l'origine des problèmes de sommeil des bébés
metrofrance.com - RelaxNews.com, 17 août 2007
Les futures mères en état d'anxiété ou dépressives augmentent le risque de voir leur bébé souffrir de troubles du sommeil, selon une étude publiée dans la revue américaine Early Human Development. La qualité de sommeil chez un nouveau-né influe considérablement sur sa santé et son développement.
Psychiatrie : des experts trop liés à l'industrie
lefigaro.fr, 15/10/2007, extrait
LE SOUPÇON circulait depuis vingt ans dans le milieu psychiatrique. Mais la preuve vient d'en être administrée par une chercheuse américaine : la moitié des experts psychiatres qui ont participé à la rédaction du plus célèbre manuel de classification diagnostique des maladies mentales (le DSM4 *) sont payés par l'industrie pharmaceutique, qui fabrique justement les médicaments utiles dans ces maladies.
Histoire de la criminologie française
En ce moment se livre une bataille : la bataille de ce que j'appelle le « psychopouvoir ». Il faut parler de « psychopouvoir » au sens où Michel Foucault a parlé de « biopouvoir ». • Bernard Stiegler, Enfants turbulents : l'enfer est-il pavé de bonnes intentions ?, collectif Pas de zéro de conduite, Eres, 2008, page 119 et suivante
Histoire de la criminologie française
de Laurent Mucchielli
Collectif
L'Harmattan, Histoire des sciences humaines, 1995
De la quatrième. Retracer la genèse et les multiples développements de cette aventure scientifique, pointer ses succès et ses échecs, montrer aussi bien les évolutions que les permanences des méthodes et des raisonnements, dégager des axes d'intelligibilité pour servir la réflexion criminologique d'aujourd'hui, tels sont aussi les enjeux de cette histoire.
Le principe de précaution
Pour être des parents acceptables
Une psychanalyse du jeu
Bruno Bettelheim
Robert Laffont, 1988
Titre original : A good enough parent, 1987
De la quatrième d'un poche de 2004. L'enfant est au centre des préoccupations de nos sociétés modernes. Notre avenir dépend de l'éducation qu'il aura reçu et des valeurs que ses parents auront su lui transmettre. Aussi la tâche qui incombe aux adultes est-elle immense. Mais peut-on aider l'enfant à construire une personnalité riche et épanouie en appliquant des solutions toutes prêtes ?
Avec ce livre qui récapitule les recherches d'une vie entière, Bruno Bettelheim s'interroge sur la justesse de principes et de normes d'éducation trop souvent imposées à la famille. Par l'étude de situations quotidiennes réputées difficiles, telles que la punition, le mensonge, les crises de l'adolescence ou l'échec scolaire, le célèbre psychanalyste aide les parents à trouver eux même les grands principes d'une éducation compréhensive et émotionnelle. Centrée autour des grandes idées de l'empathie et de la "psychanalyse du jeu", l'ouvrage de Bruno Bettelheim renouvelle de façon magistrale la manière dont chaque parent perçoit et construit la relation à son enfant.
Un père marocain accusé de violences crie au cauchemar
Malgré les revirements de son fils, il reste interdit de domicile familial.
Libération, lundi 27 mars 2006
A Montpellier, dans le quartier déshérité du Petit-Bard, un père est accusé de «violences aggravées par personne ayant autorité», à savoir son fils de 9 ans et demi. Placé sous contrôle judiciaire tant que l'affaire n'est pas jugée, le père a interdiction de mettre les pieds chez lui, et même d'entrer d'une quelconque manière en contact avec sa femme et leurs cinq enfants. «Quand je croise par hasard un de mes enfants dans la rue qui me crie "papa !", je change de trottoir et je rentre vite», raconte le père, les larmes aux yeux. Logé chez son neveu, soutenu par sa femme et ses voisins, cet ouvrier clame son innocence.
La Montagne, 29 avril 2006 « On ne fait pas volontairement des placements abusifs »
L'Alsace, le pays, Edition du vendredi 29 octobre 1999
A la une / Région / Page 2 / Article
Speedy et Continental regonflés à bloc
De manière plus globale, le problème survenu en Gironde met l'accent sur un risque méconnu. « Un petit clou ou le frottement contre un trottoir peut entraîner un dégonflement progressif que le conducteur ne perçoit pas forcément surtout s'il se produit à l'arrière et sur un véhicule chargé. Les composants peuvent alors se dissocier », reconnaît-on chez Continental. Tous les manufacturiers travaillent sur cette question.
Le tribunal de l'impuissance
Kafka, Le procès, Le chateau
Harry Kemelman, On soupçonne le Rabin
Le tribunal de l'impuissance
Virilité et défaillances conjugales dans l'Ancienne France
Pierre Darmon
Seuil, l'univers historique, 1979
Extraits de la quatrième. A l'innombrable cohorte des réprouvés de l'âge classique (fous, pauvres, sodomites, blasphémateurs, alchimistes), on a longtemps négligé d'adjoindre les impuissants. Ce livre retrace donc le drame étrange et méconnu de tous ceux qui, en raison d'une sexualité réputé défaillante, se voient trainés devant le juge pour payer la rançon du mythe ancestral de la virilité...
Mais ce livre retrace aussi, et d'avantage encore, l'histoire édifiante de tous ceux qui, au nom d'un attribut viril qui fonctionne selon les normes du droit canon, s'érigent en juges et pourfendeurs zélés de l'impuissant...
Dans ce domaine, l'Eglise, en effet, n'est pas toujours restée dans les limites de la décence. [...] Encore, ces procédures ne correspondent-elles qu'aux structures superficielles d'un mécanisme beaucoup plus complexe et profond d'inquisition et de répression.
Mariage annulé : le parquet de Lille fait appel
LEMONDE.FR : Article publié le 02.06.08
LILLE (France) (AFP), 29 mai 2008 - Pour Me Labbée, la question de la religion n'est "pas essentielle". "Il faut ramener la question au mensonge. La solution aurait été la même pour quelqu'un ayant (...) caché quatre pages de casier judiciaire, le fait d'avoir déjà été plusieurs fois marié ou de s'être prostitué", a-t-il noté.
"C'est la question d'une qualité qui a été dissimulée", a-t-il ajouté. Il a cité une décision judiciaire de 1862, annulant un mariage au motif que la femme avait découvert que son mari était un ancien bagnard.
A debattre
Un père diabétique dangereux pour son fils, selon un juge
Rue89 | 11/06/2008
Question d'autorité
NDLR : Question d'autorité, les normes et les consensus ayant disparus selon la couverture du même ouvrage... et je confirme, dans les Hauts de Seine et dans le Val d'Oise, c'est la chienlit, les travailleurs sociaux prennent la liberté d'inventer, surtout lorsque le juge pour enfant est saisi. En Alsace, c'est pas mieux.
Question d'autorité
sous la direction de Patrice Huerre
et Danièle Guilbert
Eres, Enfance&Psy, 2005
La quatrième. Face au développement supposé de la violence des jeunes et aux réponses caricaturales proposées, un questionnement sur l’autorité s’impose aux éducateurs, parents et professionnels. Qu’est-ce que l’autorité ? Qui la détient dans un monde qui a changé aussi bien du côté de la famille que du côté des institutions accueillant et formant les enfants et les adolescents ? Quelles sont les idéologies sous-jacentes ? Comment articuler l'autorité avec la nécessité, pour les bébés, les enfants et les adolescents, de trouver dans leurs environnements, certes des limites, mais avant tout des contenants ?
Il a fallu des siècles pour renverser la tyrannie, puis la monarchie de droit divin. Et voilà qu’aujourd’hui on a parfois l’impression d’assister à un curieux renversement de tendance quand les meilleurs esprits se posent la question de savoir comment l’Etat peut retrouver une autorité et comment les institutions peuvent légitimer ce qui reste de la leur. C’est que la cohabitation entre démocratie et autorité ne va pas de soi. Les relations dans les familles, les rapports entre les adultes et les enfants subissent forcément les tensions et les soubresauts qui agitent ce couple impossible. Les normes et les consensus ayant disparu, chaque famille mais aussi chaque professeur ou éducateur se trouve devant la terrible liberté d’inventer son autorité.
Patrice Huerre est pédopsychiatre, directeur médical de la clinique médico-universitaire Georges-Heuyer à Paris, membre du comité de direction de la revue enfances & PSY. Danièle Guilbert est éditrice, elle a coordonné la revue enfances & PSY. Cet ouvrage présente une version actualisée du numéro 22 de la revue Enfances & PSY.