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Une inauguration, en toute discrétion
Depuis ce 20 novembre, sur le net, je recherche des communiqués, des informations, des images ou des vidéos qui nous rappelleront qu'à l'occasion des 20 ans de la CIDE, Paris a inauguré une place des droits de l'enfant. Or je ne trouve pas grand chose sur ce thème à moins que Google ne soit moins performant sur ce sujet.
La présence de M. Bertrand Delanoë avait été annoncée, mais il ne s'était finalement pas déplacé. Ce jour là, J'ai pris quelques photos sur lesquelles on distingue très bien les couleurs de la LDH ainsi que celles de l'UNICEF. J'en conserve aussi une petite vidéo avec des enfants qui chantent devant des adultes enthousiastes. Mes images et vidéos sont un peu floues, bougées, de mauvaise qualité, j'étais très gêné par ma banderole.
Par le passé, l'UNICEF avait publié un document intitulé « Behind closed doors ». Un rapport dénonçait la violence « domestique » dont sont victimes de nombreux enfants. A l'époque, je dénonçais déjà certaines violences habituelles que tout le monde tolère très biens dès lors qu'elles s'exercent derrière les hauts murs de structures et institutions supposées protéger les enfants. Peut-on parler d'hypocrisie et d'insouciance ou doit-on plutôt parler de cynisme et de complaisance ?
Je pense qu'on peut très raisonnablement parler de complaisance, peut être un peu comme lorsque des évêques ou des personnalités défendent ou prennent le parti de prêtres, professionnels ou artistes pédophiles. Cela m'avait en tous cas fait un tel effet lorsqu'un pitre médaillé de la première présidence de la cour d'appel de Versailles m'avait débouté en me recommandant de me faire « mieux » conseiller. Six mois plus tard, en me débrouillant sans meilleurs conseils, cette même première présidence se retrouvait durablement ridiculisée et incrustée dans la jurisprudence de la cour de cassation. Depuis, Versailles n'a toujours pas voulu m'entendre. Mais j'y retourne donc encore, sans hésitations.
« Est-ce que ce monde est sérieux ? ... Je ne vais pas trembler devant »... Un autre son.
L'inauguration de la place des droits de l'enfant, Paris, 14ième
Inauguration de la place des Droits de l’Enfant dans le 14e arrondissement
Adresse : rue de la Tombe Issoire 75014 Paris
De source www.evous.fr
A l’occasion du 20ème anniversaire de la convention Internationale des Droits de l’Enfant, Anne Hidalgo, première adjointe, Myriam El Khomri, adjointe chargée de la protection de l’enfance et de la prévention spécialisée, Yamina Benguigui, adjointe chargée des droits de l’Homme et de la lutte contre les discriminations, et Pascal Cherki, maire du 14ème, ont inauguré ce matin, vendredi 20 novembre à 10h45, la place des Droits de l’Enfant, à l’intersection des rues de la Tombe Issoire, d’Alésia et Sarrette dans le 14ème arrondissement.
Paris considère le combat pour les droits de l’enfant comme une priorité quotidienne pour assurer à tous les enfants le respect de leur intégrité physique et morale, et garantir les conditions nécessaires à leur bien-être et à leur épanouissement
« Bavures »
Ce matin, en raison d'un quelconque mouvement social, je n'ai pas trouvé la presse que j'affectionne. J'ai donc regardé autour de moi, me disant que j'allais bien trouver quelques distractions. Bingo. J'ai pris Management, pour son dossier spécial « emmerdeurs ». Jamais je n'aurai pensé que des pros de la Dass et de sa justice pouvaient faire tant chier, pas si longtemps non plus, bientôt sept très longues années, l'âge de ma cadette.
Ces feuilles dans Management sont vraiment très drôles, dès leur sommaire. « Test : et vous, quel genre de casse-pieds êtes vous ? » Ma compagne m'a donné une réponse, il y longtemps déjà, je crois qu'il est inutile que je me livre à cet exercice : « poil à gratter ». Et c'est bien ce que j'utilise depuis quelques temps, pour un champ, lorsque j'expédie mes (e)messages par l'intermédiaire du portail Internet de l'Elysée, « poil à gratter ». Une fois là bas, le détecteur de virus les fourre probablement direct dans la corbeille. « Ouin Ouin, c'était encore lui ».
« Bavures », avec tout ce qu'on peut apprendre dans nos médias, ce samedi, ma compagne a été effrayée. Elle m'en a voulu, beaucoup. Elle n'a eu qu'un appel, très administratif, cordial et bref : « il est en garde à vue ». Elle ne manque pas d'imagination or on sait que parfois, en garde à vue, on joue à cache cache.
Un « emmerdeur », c'est aussi ce que j'ai ressenti, ce samedi, en présence de la police. On venait de m'interpeller et de me faire remarquer que trois petits cars s'étaient déplacés, rien que pour moi. De gros moyens pour pas grand chose, j'étais tout seul et je rentrais paisiblement chez moi. Tandis que je geignais encore parce qu'ils me confisquaient ma banderole et car je souhaitais la montrer aux juges de Versailles, un quatrième véhicule arrivait pour m'emmener au poste... bref.
Une fois au poste, j'ai même réussi à m'emmerder moi même. En effet, j'avais demandé à voir un médecin. Or tel que tout cela s'est enchainé, la visite du médecin n'a été possible qu'au moment même où débutait mon audition. Elle a donc été abandonnée et on m'a emmené à l'Hôtel Dieu. Sans cette visite chez un médecin, j'aurais pu être libéré beaucoup plus tôt ! Ce n'est ensuite que plus tard que l'audition a enfin pu avoir lieu, non sans débats préalables.
Hier, j'ai lu l'édito du Monde et j'ai pu irriter encore, rien qu'en m'exprimant dans mon blog. Aujourd'hui, je découvre l'édito du Monde de demain et je crois que mon témoignage doit encore agacer. « Poil à gratter », le Docteur Bodon-Bruzel l'avait bien relevé : « M. KANT n'a pas conscience des troubles qu'il crée autours de lui », quelque chose de cet ordre.
Hier, je rentrais du Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, j'étais à la conférence sur le thème de l'antisémitisme à gauche. Aujourd'hui, j'ai entendu Nadine Roudinesco, sur France Info. Il y a longtemps déjà, elle contribuait à l'occasion d'un colloque justice et psychiatrie, une réaction ainsi que diverses intervention m'avaient alors beaucoup amusé. Je crois que j'irrite, depuis très longtemps, le juge Xavier Serrier me l'avait bien fait sentir, le juge Anne Valentini, le pasteur d'Uhrwiller, la cour d'appel de Versailles et les travailleurs sociaux de l'OSE France très souvent aussi.
Je viens aussi de voir la réponse d'Eric Besson à Anyss Arbib, sur rue89 : « dans un Etat de droit, on accuse pas la police, des CRS, sans preuve », « il n'y a ni plainte ni même saisine de l'Inspection générale ». Même s'il y a eu au minimum deux couacs au moins ce samedi, tous deux aux fichiers, c'est fréquent, je ne vois pas de quoi me plaindre ni pour quelle raison je saisirais l'Inspection générale. Tout s'est très bien passé. Un commissariat, un médecin, des témoins aux Halles, 3 mini cars de policiers ou de CRS, le barreau de Paris, un co-gardé à vue (le troisième était bourré) ainsi que les enregistrements des caméras du palais de justice de Paris devraient en attester. Je pense que ma déposition en attesterait aussi, car j'ai même le sentiment d'avoir été entendu. J'attends donc de découvrir ce qu'en fera ou non le parquet de Paris. J'en saurais plus d'ici six mois mais je pense à y écrire très prochainement, histoire de délocaliser.
Je ne vais pas parler de ce qui doit apparaitre sur certains enregistrements de caméras, je crois que j'ai bien assez irrité ainsi, ces 20 et 21 novembre, à l'occasion de cet anniversaire, les 20 ans de la CIDE.
Je me demande cependant si les autorités n'ont pas fait une « bavure » en m'interpellant car en ayant pris cette décision, la République se souviendra longtemps encore de cet anniversaire. Par le passé, alors que je distribuais des tracts et des chewing-gums parfum banane, j'ai été interpellé devant le TGI de Nanterre. On m'avait alors très rapidement relâché, après m'avoir retenu au poste ou j'ai très certainement été soigneusement inscrit sur les registres.
Par le passé encore, alors que je venais aussi de manifester tout seul, devant le mémorial de la Shoah, et qu'on aurait alors souhaité « m'offrir un petit déjeuner », j'avais écrit au Ministre de l'Intérieur, M. Nicolas Sarkozy. Je l'avais alors très chaleureusement remercié pour la contribution de ses services. En effet, la police était alors venue pour me demander des explications et avait bloqué la rue pendant près d'une demie-heure, peut-être plus. A l'époque, tout seul et sans avoir rien déclaré du tout en préfecture, je n'aurai jamais pu en faire autant, en toute légalité ou légitimité.
Ces jours-ci, j'ai lu que Chirac a encore une fois rencontré Poutine. Ca m'a fait sourire.
Ce 24, j'ai également bien lu que la CNDS allait bientôt disparaitre elle aussi, peut être un peu comme le Défenseur des Enfants, au profit du nouveau Défenseur des Droits. La CNDS avait cependant des pouvoirs particuliers, elle pouvait exercer de réels contrôles, produisant plus que de simples rapports et avis pas très contraignants.
« Est-ce que ce monde est sérieux ? ... Je ne vais pas trembler devant »... Un autre son.
Le Monde du 28, ou « Bavures », et Management n° 170, décembre 2009, spécial « emmerdeurs »
La réponse d'Eric Besson à Anyss Arbib