Archives pour: Janvier 2010, 30
Des résultats « détaillés »
Ce qui m'a été communiqué ces jours-ci, par cette mère, aujourd'hui à Nice, s'apparente assez à ce qui fuse parfois, dans ces histoires « délicates ». Cette semaine, après un fax pour une réponse rapide, un RAR est parvenu à un cabinet d'avocat parisien, ce que tout internaute peut en ce moment vérifier sur le portail de la Poste. Une mise en demeure de tout « supprimer » ou de censurer des mots dans son blog pouvait impressionner cette mère.
J'ai moi-même très souvent et plus ou moins gentiment ou fermement été prié de « supprimer » mon propre blog. Mais je n'y ai que très rarement apporté quelques modifications, à chaque fois, très mineures.
Depuis le week-end dernier, j'ai publié quelques billets dans ma nouvelle rubrique « Affaires ». Ceux qui souhaiteront de plus amples renseignements à ces sujets, cette mère de Nice, ces difficultés « familiales » et son propre « combat » pour ses enfants « placés », pourront aussi aller visiter son blog, SOS Villages de Marly. C'est une histoire avec ses particularités, sur plusieurs années. Tout jugement hâtif, que ce soit de cette mère ou même des dits « services », est à mon avis à proscrire. J'ai aussi appris que d'ici quelques temps, elle pourrait avoir un rendez-vous auprès du Conseil général.
Même ce qui s'est tramé au cours de cette semaine passée est vraiment très spécifique à ce cas tout à fait particulier. Je publie simplement les images ou références qui suivent pour mieux répondre à certains journalistes. « Il y a un moment où il faut vérifier ces informations », affirmait récemment Laurence Ferrari. J'ai bien fait quelques vérifications.
Un petit bilan
Ma fille Justine reste donc scolarisée à Hagenau, en internat. Elle est « en âge de discernement », les juges en sont persuadés, et elle ne veut pas être scolarisée à Paris ou sa « banlieue ». Le pasteur d'Uhwiller et des travailleurs sociaux veilleront sur Justine et sa scolarité, rendant de temps en temps compte au juge pour enfant. En hiver dernier, cette Dass ou le collège envisageait de « l'orienter ». Ma compagne et moi sommes intervenus, Justine a ensuite été admise dans un lycée. En automne dernier, les professionnels de l'ARSEA Alsace envisageaient à nouveau de « l'orienter ». A l'occasion, je vais poster une lettre pour le juge pour enfant de Nanterre car je pense qu'il serait souhaitable que ma fille Justine soit rapidement examinée par un médecin, un vrai, et non uniquement simplement, de temps en temps, par des charlatans.
J'ai un peu fait le point avec cette mère qui se plaint de la situation de ses propres enfants, « sauvés » par l'association SOS Village d'Enfants, cette équipe qui « sauve » aussi les fratries, avec « une mère SOS ». Elle a beaucoup d'enfants, pourrait-on se dire d'abord. Certains d'entre eux sont majeurs, « sauvés », elle n'en a plus aucune nouvelle.
L'un de ses enfants né d'une union plus récente est à la maison, m'a-t-elle dit. Il y aurait eu une mesure AEMO pour rassurer les professionnels de la Dass ; cette mesure aurait pris fin en septembre dernier. Le Conseil général des Alpes maritimes devrait donc avoir quelques assurances quant aux « capacités éducatives » de cette mère et de son foyer actuel.
Ses autres enfants seraient éparpillés un peu partout, elle n'en sait pas tout. Elle affirme qu'elle n'a plus de contacts avec certains d'entre eux, notamment donc les plus âgées, de jeunes majeurs. Mais Laurence Ferrari s'est voulu rassurante au cours de certaines de ses déclarations, SOS Villages d'Enfants ne « lâche » pas les enfants au moment de leurs majorité. En effet, des enfants peuvent parfois « profiter » de mesures d'assistance éducative jusqu'à leurs 21 ans.
J'ai expliqué à cette mère que nous allons plutôt nous préoccuper des plus jeunes, encore « placés », depuis 2003. J'émets des réserves car SOS Village d'Enfants pourrait encore avoir une perception tout à fait différente de la situation de ces enfants... Selon ce que cette mère m'a communiqué :
• E., 13 ans, chez une mère SOS depuis juin 2009, a Onnaing ; elle - une fille - ne peut plus communiquer avec sa mère,
• Y, 9 ans en février prochain ; selon un fax récent, il a pu quitter le « village » aujourd'hui, pour être accueilli par une mère SOS, à Quiévrechain,
• T., 7 ans en novembre dernier, chez une mère SOS a Saint Saulve, depuis juin 2009 ; sa mère affirme pouvoir communiquer plus et plus facilement avec cet enfant depuis qu'il n'est plus au « village » ; certaines familles d'accueil sont différentes des autres
Tout semble très contrasté dans cette famille « assistée », surtout cette conception de la « fratrie sauvée » par « une mère SOS », j'en compte déjà trois. C'est assez conforme à ce que j'ai perçu en octobre 2008, au cours du colloque du Fil d'Ariane ? Saint Saulve, c'est un peu plus à l'ouest de Marly, près de la zone industrielle du Nord de Valencienne. Saint Saulve, c'est donc encore et à peu près « le village » ou les prés de Marly. Mais Nice est dans le sud de la France.
Qui faut-il croire, Laurence Ferrari ou les autres ?
Du coup, je m'interroge encore, et beaucoup, comme souvent. Qui faut-il croire, les pros de la Dass du 9-3 ou d'autres ? Lorsque je lis certains canards et dossiers d'assistance éducative, les placements sont tantôt « transitoires », parfois « durables », jusqu'à la quille, Versailles confirmera. Lorsque je regarde France 2, le placement peut être « provisoire ». Mais lorsque j'écoute Laurence Ferrari, j'entends bien que certaines associations ou villages ne « lâchent » pas les enfants avant leur majorité révolue ? J'ai pu mal lire quelques documents à diffusion plus confidentielle, voire très restreinte. J'ai aussi pu mal voir ou très mal entendre. Mais les travailleurs sociaux, assez globalement, j'ai tendance à ne plus trop les croire ; ils mentent toujours et ils l'ont d'ailleurs eux-même avoué. Et ce qu'on lit sur Légifrance, c'est du vent, on me l'a assez souvent lancé, à Versailles comme à Nanterre. A quoi servent les tribunaux, serait-ce fait pour distraire les parents ? Le second drame de Annie Duperey : avoir été séparée de sa soeur... elle a perdu ses deux parents ? C'est si affreux ?
Laurence Ferrari arrive très bien à faire « la part des choses », Annie Duperey a retrouvé sa soeur, 18 ans après, une « seconde chance » dans sa vie... « On va les laisser dans leur pays, on va les laisser dans leur culture » ? Dans cette vidéo, Laurence Ferrari répondait à Justine ? On apprend beaucoup lorsqu'on écoute Laurence Ferrari ou ces divers « publi-reportages » flattant nos campagnes. Tout le monde ne supporterait pas ces « reality shows » ? Je pense que c'est assez vrai, sur le terrain comme dans les prétoires, tout est souvent assez dur, « lessivant » même. « Notre rôle, c'est d'être objectif et serein, pour les téléspectateurs... » Suit une question de Mathieu : « Comment doit s'écrire l'info de demain ? »
Laurence Ferrari croit très fort à l'avenir de ces grands journaux. « Il y a un moment où il faut vérifier ces informations, affirme-t-elle. Et sur le net, on a pas la certitude que ces informations sont vérifiées et crédibles. Donc, nous [TF1 et France 2], notre rôle, et c'est pour cela qu'on fera la différence, qu'on la fait aujourd'hui et qu'on continuera à la faire, à mon avis, pour les 10 ans qui viennent, c'est la fiabilité de nos informations, c'est la crédibilité de nos journalistes... » C'est ce qu'on nous inculque au collège, je pense que Xavier Darcos confirmera. Mais après, il arrive qu'on grandit encore un peu.