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Quel Monde...
C'est dingue, si le parquet de Paris avait décidé de me poursuivre, notre chantre ou le chef de l'Etat français aurait pu se constituer partie civile, réclamer une quelconque « réparation symbolique » ? Notre chantre aurait-il pu se plaindre d'avoir reçu d'abord une carte de visite avec une clef USB, un son, puis d'avoir reçu aussi des suppositoires pour son cabinet ?
Ce 21 novembre 2009, la police m'avait bien fait sentir qu'il y avait eu toute une débauche de moyens pour m'interpeller, aux abords du barreau, sur l'île de la Cité, puis que ma banderole allait faire l'objet d'une procédure de « destruction administrative ». Ont encore suivis une garde à vue, une balade à l'Hôtel Dieu puis une convocation, dans l'entresol du Palais, juste pour une très sobre « admonestation ». Dans un Entrevue récent, cette revue spéciale Miss Paris 2009, j'ai pu avoir un aperçu des coûts de déplacements de nos forces de l'ordre, ils ne sont pas vraiment « symboliques ». L'indemnisation des services d'ordre constituerait même « un pactole » pour l'Etat. Mais je crois que ce n'est pas trop grave ; comme je l'écrivais il y a quelques temps, la République a les reins solides et des étouffoirs assez endurcis.
Ce soir, en rentrant de Guermante, je m'étais éternisé dans un point presse des Halles, pour m'y réchauffer. Un fonctionnaire de la RATP m'y a bousculé, ça m'a fait sourire. Puis on m'a prié de sortir car le point presse fermait ; dehors, j'ai constaté qu'il y avait trois groupes : deux de fonctionnaires de la RATP ainsi qu'un groupe de policiers qui retenait « deux jeunes pas vraiment de chez nous ». Il m'aurait donc suffit de tirer la langue. Mais je pense que le parquet « délocaliserait » immédiatement, à son tour, dans un quelconque tribunal d'instance de la Cité ; ça ne m'intéresse pas.
D'après le Monde du week-end, récemment, des juges de Nanterre et de Versailles auraient apporté un certain « soin » lors de la rédaction de deux décisions ; ces juridictions se sont prononcées sur « l'épineuse question » de la recevabilité de de la constitution de partie civile du chef de l'Etat. Il y a peu, je suggérais moi même à la chambre des créatures inférieures de Versailles d'être un peu moins « brouillon », de me lire, puis de motiver « vraiment mieux » ; elle doit rendre un délibéré ce 15 janvier prochain, j'ai maintenant assez hâte d'en prendre connaissance.
Le Monde du 10/11 janvier 2010, « pourquoi la météo s'affole »