Archives pour: Mai 2010, 19
C'était un goûter assez long
Ce jour, à 16h30, au commissariat, j'ai été reçu de suite. Avec l'OPJ et un brigadier qui partage son bureau, nous avons d'abord longuement discuté très librement de cette « affaire qui me concernerait ». J'ai fourni de nombreuses explications et en marge de ces discussions, j'ai pu constater qu'en effet, certains noms de domaines ou des plages d'adresses IP, sur le net, ne sont pas accessibles depuis un commissariat de police. J'en avais discuté avec l'OPJ, il y a quelques jours.
Le brigadier m'a un moment lu des déclarations de la « plaignante » puis il m'a demandé des précisions. A la question « avez vous des preuves contre moi », il m'a paru ennuyé puis il m'a très simplement répondu « non ». Suite à cela, la discussion est devenue plus sérieuse encore. J'ai sortit quelques papiers ainsi que des constats d'huissier de justice, sur de longs mois. J'avais déjà démarré mon PC, pour un accès à une connexion Internet non filtrée, via la 3G.
L'OPJ a d'abord bondit lorsque j'ai dit que pour ma défense, je me référais à de « très anciens textes, de 1881 ». Il était alors bien évidemment question de ces textes relatifs à la liberté de la presse ainsi que de liberté d'expression. Nous en avons discuté, beaucoup. Nous avons aussi un peu parlé d'assistance éducative, très peu ; je ne souhaitais pas aller sur ce terrain où s'entremêleraient rapidement enfances et conflits d'adultes, l'OPJ m'a très bien compris.
J'ai plutôt insisté sur d'autres allégations à mon encontre que j'ai vu fleurir au cours des mois passés, ici et là, sur la toile. On m'accuse par exemple et depuis longtemps d'avoir brûlé le Code civil, le Code pénal et que sais-je encore. J'ai présenté un document à l'OPJ. Des ouvrages ont bien été détruits, fin 2008, à l'occasion du soixantenaire de la DUDH. En effet, il s'agissait d'une petite manifestation organisée à l'époque, dans Paris, en contrebas de la BNF. Cette manifestation publique avait été régulièrement déclarée en préfecture et avait été encadrée par la police et la préfecture de Paris !
J'ai fini par faire une petite déposition, en 15 ou 20 minutes. J'aurais peut-être des nouvelles, dans six mois. Après cela, comme je souhaitais anticiper la suite, j'ai déjà déposé une plainte en raison de dénonciations calomnieuses. Mais à présent, il appartient d'abord « à la justice »... soit, très probablement, au parquet de Nanterre de se prononcer un jour.
Un policier était plutôt ennuyé car des noms de brigadiers et d'OPJ apparaissaient dans mon blog, avec des lignes directes, des numéros que n'importe qui pourrait composer. Je lui ai très sommairement exposé ma politique éditoriale et je lui ai assuré que ces noms et numéros de téléphone allaient disparaitre dans la soirée. Dès mon retour du commissariat, j'ai apporté de toutes petites modifications dans ce que j'avais publié, ces derniers jours. Je pense que ce sera suffisant.
Je n'ai pas eu le temps de déposer une plainte contre inconnu en raison d'usurpation de plaques, à Puteaux, le 1/10/2009. Comme je le laissais entendre dans un récent billet sur ce thème, la police connait ces pratiques et situations. A l'accueil, avant d'être reçu, j'en discutais avec une personne qui se plaignait elle-même d'usurpation d'identité, sur la toile et dans des cyber ou e-boutiques... On m'a dit que je pouvais repasser à toute heure pour déposer une telle plainte. Comme il était déjà quasi 20h00 après mon premier dépôt de plainte, j'ai décidé d'y repasser un autre jour.
Un très joli ministère
A l'accueil, on m'a informé que la maison ne délivrerait pas de reçus, qu'il faut s'en remettre à la Poste, cette boutique qui, selon d'autres d'autres discours, éparpillerait tout ce qu'on lui confie. J'ai abandonné sur place ce que je souhaitais déposer, à l'attention de Madame la ministre, puis j'ai tourné les talons, je n'avais pas de temps à perdre. Il devait être à peu près 12h30, les ombres sur la photo confirmeront. Juste avant de me rendre là bas, vers 11h20, j'envoyais la même chose par la Poste et le RAR 1A 042 324 4755 8. Pour l'audience de ce 25 mai, à la cour d'appel de Versailles, j'estime avoir assez tenté d'informer ou d'éclairer le ministère public. Pour la fin juin ou juillet prochain et une ultime audience chez le juge pour enfant de Nanterre, le ministère public devrait également en savoir assez. |
Du journal intime au récit de voyages
Je viens de trouver un vieil hors série, de la fin 2005. On pouvait alors apprendre « comment tout faire » sur la toile, s'abonner, surfer, correspondre, etc. Le lecteur était également incité à une certaine prudence. Dans un chapitre intitulé « publier », les auteurs ou internautes étaient invités à protéger leurs « journaux intimes » ; la revue rappelait déjà qu'un blog est « une tribune ouverte sur le monde entier ». J'utilisais déjà le net, depuis plusieurs années.
Il y a peu, Philippe Bilger a été convoqué. Il a un blog, depuis longtemps. Il semblerait qu'il aurait un moment du ne pas s'exprimer ou, peut-être, différemment. Pour certains, s'exprimer est parfois très complexe. Je n'ai pas la moindre obligation de réserve, je ne suis ni fonctionnaire ou assimilé, ni sous aucun serment, et je réponds volontiers lorsqu'on me convie. Puis, comme je l'écrivais déjà, en aout 2005, le « signalement » est une obligation prévue par la loi...
Dès mars, j'avais ouvert des discussions dans le forum de unblog.fr, en Suisse. J'avais aussi fait quelques tests afin d'évaluer un peu leurs services. J'ai suffisamment joué avec Wordpress, le logiciel libre. Là bas, aux USA, sur Wordpress.com, je me suis contenté d'ouvrir une discussion que je vais suivre au cours des prochains temps. See their section on freedom of speech for more information, they « strongly beleive » in it.
Je ne me suis pas rendu compte que nous sommes bientôt le 25 et je n'ai pas encore pu poster ma lettre ouverte au garde des Vélodromes. Demain matin, je file à la Poste puis place Vendôme, pour y déposer une copie. Je fais cependant assez confiance à la greffière de la cour d'appel ; le 3 mai dernier, elle m'avait dit qu'elle même ferait suivre une copie de mes observations au ministère public. Pour le moment, je n'en ai reçu aucune, ni de la part du ministère public, ni de la part des assistants de Maître Charles Halter. Mais quelque chose pourrait encore suivre.
Pour l'après midi et ce rendez-vous avec un OPJ, Je n'emporterais pas grand chose. Je pense avoir l'essentiel à porté de main et selon ce dont nous parlerons, s'il me manquait des pièces, je retournerais le voir ou simplement déposer un complément au commissariat, ce n'est pas très loin d'ici. Je pense me rendre à ce rendez vous avec quelques constats, deux ou trois papiers, un PC et une clef 3G. L'OPJ m'avait expliqué que son accès Internet pouvait être restreint.
Il y a peu, j'ai envoyé un simple email à ma DRH, exposant une demande en 3 lignes, hors la forme. Ce soir, en rentrant, j'ai trouvé une attestation d'employeur qui m'est parvenu par la Poste. L'attestation est parfaite. Je travaille en équipe, dans un open space, ailleurs que dans le 9-2, mais cela, à Puteaux, je pense que personne ne pouvait le savoir. D'autre part, si la police nationale avait vu mon véhicule personnel et assez clair, ce 1er octobre 2009, à Puteaux, je pense qu'elle aurait plutôt réclamé autre chose qu'une attestation d'assurance. J'en parlerais plus en détail, demain, avec cet OPJ.
L'Ordinateur Individuel, hors série n° 8, octobre-novembre 2005
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