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Après l'élection, l'attente et l'espoir, sans illusions
Fin de la rubrique « 2012 » ou de ces présidentielles, on nous renvoie à présent aux banalités et aux joies du quotidien, au temps qui passe et qui se perd. On nous sollicitera à nouveau en juin, nous priant tous, une fois encore, de glisser la bonne enveloppe dans une urne. C'est ça, la démocratie, en France. Très occasionnellement, chacun peut aller voter, si les fonctionnaires vous y autorisent, et le reste du temps, tout vous suggère très fortement de vous taire.
Je n'attendais rien de ces présidentielles. J'ai juste croisé les doigts pour que le nabot dégage, beaucoup pour des raisons tout à fait « personnelles », suffisamment bien décrites aujourd'hui dans ce blog et sur la toile, depuis 2003. Qu'espérer ? Les gens ont peut être pu comprendre ou constater qu'ils pouvaient provoquer des changements. Qu'est-ce qu'ils en feront ? Je n'ai pas d'illusions à ces sujets.
C'est fini, l'ère sakozyste. Pour un certain temps au moins, car l'UMP revient déjà à la charge. Sur le Monde, j'ai encore lu des jérémiades police/justice au sujet de leur traitement sous le régime du sorti, au sujet de ces insupportables piques du chantre et de celles des ténors de l'UMP. Je lis que des magistrats réclament maintenant encore une fois du respect, « le respect de la justice dans sa complexité » ? Début 2010, j'étais explicite dans des observations déposées à la cour d'appel de Versailles, je ne me lèverais plus devant des magistrats français, ces employés de bureau, ces affranchis. En octobre 2010, un arrêt de cette même cour était ensuite cassé et annulé.
Heureusement que Nicolas Sarkozy n'est plus là, pour un quinquennat de plus, à nous parler et à houspiller encore tous ces fonctionnaires, à critiquer leurs travail et leurs forfaitures, ou les plus faibles parmi les fervents, les incapables, sauvages ou jeanfoutres allaient tous mourir, de désespoir ou de honte. J'étais déjà très fâché avec des fonctionnaires, sous Chirac, dès 2003, et plus fâché encore dès début 2004. Quelque chose pourrait changer avec Hollande, maintenant que le nabot n'est plus là ? Je n'y crois pas non plus. Merci au Service Société du Monde, il m'a encore bien irrité.
Oui, par le passé, je faisais déjà chier Chirac et son entourage, dont Nicolas Sarkozy. Mais je ne pense pas que Chirac puisse s'en souvenir. Dans mes cartons, j'ai des lettres de cette période, dont de l'Elysée, une réponse à la con, quelques formules types. En 2006, je finissais par envoyer un simple tract à l'Elysée, avec un dessin de Sempé et un court extrait du Figaro. Deux jours plus tard, Dominique Versini a été nommée « Défenseure des enfants ». C'était amusant. Faudrait-il que j'envoie bientôt des choses à Hollande ? Pour quoi, pour qui, pourquoi ?
Minute de la semaine passée m'a amusé. J'ai pu constater que je n'étais plus le seul à m'être bien moqué des astrologues et des intellectuels qui soutenaient le nabot... jusqu'à ce qu'il fasse enfin pschitt. Hier soir, quelques twittos en faisaient encore très naïvement la promo, en diffusant la couverture de Minute du 14 mai 2012, « Nadine, la poissonnière ». C'est bien, Longuet, bravo à l'UMP, ces pensées ou ce tract très à droite se répandent. Je ne suis toujours pas convaincu que tous ces dérapages à droite, de l'UMP, étaient très intelligents. Copé persiste...
Oui, ce billet figure aussi dans ma rubrique Victimes. Il doit en contenir un petit nombre
Après l'élection, l'attente et l'espoir, sans illusions
LE MONDE | 14.05.2012 à 13h09 • Mis à jour le 14.05.2012 à 17h03
Par Service Société, avec les journalistes d'« Une année enFrance », trois extraits
Ont voté. Ont élu. Ont été, pour beaucoup d'entre eux, de cette majorité qui a porté François Hollande à la présidence de la République, le 6 mai. Et les voilà dans cet entre-deux singulier, où l'ancien pouvoir n'est plus et où le nouveau n'est pas encore. Dans ce temps suspendu où, d'acteurs, ils sont redevenus spectateurs. Les harangues se sont tues. Les sondages sont provisoirement au repos. Les regards se portent ailleurs.
[...] "ENSEIGNANT EST QUASIMENT DEVENU UN GROS MOT"
Lionel Laboudigue, spécialisé Rased depuis un an, avait lui aussi le sentiment d'avoir "trouvé sa voie", après quinze ans de carrière dans l'école publique. "On est la soupape qui fait diminuer la pression entre ces enfants et leurs appréhensions face à l'école. Sans cette soupape, le risque d'imploser devient énorme. Que deviendront-ils si on arrête de les aider ? On peut imaginer qu'ils seront éjectés du système scolaire à un moment ou à un autre."
Pour lui, les années Sarkozy ont surtout porté atteinte au métier d'enseignant. "'Enseignant' est quasiment devenu un gros mot. Le gouvernement n'a cessé de nous décrire comme des feignants ou des fonctionnaires arc-boutés sur leurs acquis."
[...] "DES RÉFORMES, OUI, MAIS PAS AVEC CETTE BRUTALITÉ"
Du quinquennat écoulé, Xavier Marie, professeur des universités en génie physique à l'INSA de Toulouse et directeur d'un laboratoire d'excellence, retient d'abord une phrase. Celle prononcée en 2009 par le président de la République sur « ces chercheurs qui ne trouvent rien, qui ne sont pas évalués et refusent de l'être, et qui viennent dans leurs labos parce que c'est chauffé".
[...] "RESPECTER LA JUSTICE DANS SA COMPLEXITÉ"
Marie (comme d'autres, elle requiert l'anonymat) est âgée de 31 ans, elle est juge des enfants en région parisienne, après trois ans passés au parquet des mineurs. "Ce qui a été instillé et validé au plus haut niveau de l'Etat, c'est que les juges défont d'un côté ce que les policiers font de l'autre", observe-t-elle.
Le « lancer de chats » artistique qui crée la polémique en Belgique
NDLR : Toujours aussi passionnantes, ces histoires de sauvetages de chats.
Le "lancer de chats" artistique qui crée la polémique en Belgique
Mis en ligne le 02 novembre 2012 à 16h19, mis à jour le 02 novembre 2012 à 16h33, TF1/LCI, extrait
Le plasticien flamand Jan Fabre, adepte de la provocation, est au coeur d'une polémique à la suite d'une performance montrant un "lancer de chats" dans l'Hôtel de ville d'Anvers (nord de la Belgique), qui lui a valu d'être physiquement agressé.
C'est la vidéo d'une performance de l'artiste, dans laquelle on voit plusieurs personnes en train de lancer des chats en l'air, dont certains retombent lourdement sur les marches de l'Hôtel de ville, qui a suscité la polémique, rapportent vendredi des médias belges.
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Australie : une Française victimes d'insultes xénophobes
NDLR : Pauv'bêtes ! Qu'est ce que les français - ainsi que d'autres - ne feraient pas pour sauver les chats, ou pour obtenir la condamnation d'un individu qui leurs aurait fait du mal !
Actualité > Paris V
Paris : un vétérinaire jugé pour maltraitance envers des chats
Le Parisien | Cécile Beaulieu | Publié le 22.11.2012, 11h52
Des centaines de chatons ont transité par la clinique du docteur O., dans le XVIIIe arrondissement. Pour y être non pas soignés mais… vendus à 480 € par le vétérinaire, au mépris du code de déontologie censé régir sa profession. Outre ce trafic soigneusement organisé par le praticien et son assistante durant les années 2007 et 2008, Roland O.
comparaissait hier devant la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour répondre de maltraitances. Les enquêteurs des associations de protection des animaux, dont cinq se sont portées partie civile*, et les policiers, en perquisitionnant la clinique vétérinaire, ont trouvé des chats entassés, parfois à six dans des cages, sans eau ni nourriture ni litière. Dans une odeur pestilentielle, des animaux, atteints notamment de typhus, côtoyaient des congénères sains.
Les témoignages accablants des « clients ». La suite, sur le Parisien...
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On nous annonce la disparition des #FEMEN en Europe
J'ai bien rit, cette semaine, en lisant et en relisant des articles sur les FEMEN, ainsi que sur leurs attitudes, réactions et cris récemment poussés en France. Beaucoup en lisant Chloé Delaume, sur Vanity Fair, « Les Femen : bonnets pleins, idées creuses », assez globalement dans l'article, un contenu, un fond qui ne plaira pas à toutEs : « Le `'sextremisme" est comme tout le reste, un outil de communication aussi creux que ces mignonnes petites têtes qui agitent leurs cheveux en deux temps. Pose 1 : droites et topless, braillant le slogan du jour, jusqu’à ce que le service d’ordre, quel qu’il soit, se manifeste. Pose 2 : visage à terre, ou menottes dans le dos, exhiber sa douleur autant que ses meurtrissures, les flashs doivent crépiter pendant que pleuvent les coups. La victimisation est le moteur des Femen. C’est leur fonds de commerce, par là elles revendiquent, justifient, et s’érigent en martyres politiques. Une bonne Femen se doit de finir... » #buzz
J'ai relevé quelques lacunes et imprécisions dans cet avis de Chloé Delaume. Nous les voyons bien de temps en temps à terre, mais les photographes, des artistes qui accompagnent ou qui courent après les FEMEN, nous rapportent fréquemment des clichés originaux, bien plus « sextremistes » que le laissait supposer Chloé Delaume. Pose 2, chevelures défaites devant les bottes, tétons à terre et menottes dans le dos... Avec la contribution de nos autorités, ces mignonnes petites têtes et ces artistes nous produisent fréquemment des clichés vendeurs, viraux, même #marketing
Femen : manifestation devant le palais de justice à Paris
De source Sud-Ouest, le 26/10/2014, avec AFP
Pose 1, droite et topless, pose 2, tétons à terre. Ce dont Delaume ne nous parlait pas, c'est de la pose 3 : drapée, voilée, bien mieux couverte ou chignon/tailleur au prétoire, couchée ! Les FEMEN m'avaient également fait bien rire lorsqu'elles ont été enfermées puis jugées, en Tunisie ; on nous les avait alors présentées s'excusant, sous le safsari traditionnel ! Amina, qui a depuis largué les FEMEN, ne s'était pas pliée dans le prétoire, elle avait osé faire tomber le safsari et restait droite face aux juges ; comme les Pussy Riots en Russie, Amina ne s'était pas couchée, ne renonçait pas à ses idéaux.
@Nadhim66 #Amina de Femen défie encore une fois les traditions http://t.co/ellb9mkQRJ "Certaines croyaient que c’était une obligation"
— Bruno Kant (@bkant) July 4, 2013
RT @Hatemach #Amina #Femen photo de la cour pic.twitter.com/jGze7aIKj9
— Bruno Kant (@bkant) July 4, 2013
Les FEMEN européennes nous avaient expliquées qu'en Tunisie, elles avaient subies des pressions tout à fait extraordinaires, qu'elles y avait forcément été convaincues, contraintes ou manipulées pour accepter le safsari au prétoire, ainsi que pour s'y excuser ; celles qui avaient été emprisonnées, retenues là bas, étaient restées très sobres et discrètes jusqu'à leur retour en Europe, où sévit un climat politique très différent. Je me demande ce que ces pauvres petites créatures ont encore eues à endurer pour apparaitre récemment si sages ou affectées au palais de justice de Paris.
Pose 3, Delphine de Mallevoüe, un article du Figaro, nous éclaire : « Le maintien sage en chignon et tailleur pantalon, c'était pour trois heures [...]. Le temps, mercredi, de se défendre du délit d'`'exhibition sexuelle" à la barre de la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris. [...] Dans la salle [...], l'heure n'était pas à l'audace ni aux insolences. Alors qu'une rangée de quelques Femen venues soutenir la prévenue étouffaient des rires à la lecture des faits rappelant que les foies de veau sanguinolents figuraient `'le fœtus avorté de Jésus", la présidente du tribunal les a sermonnées comme des fillettes, avec une rigueur qui a figé et leur mine et leur aise durant toute l'audience. La hardiesse devant un écran ou devant l'autorité judiciaire n'exige pas le même élan. »
La justice française réagira-t-elle à ce que Delphine de Mallevoüe dévoilait ou pensait déceler encore ? « Pendant l'audience d'une ex-Femen poursuivie pour `'exhibition sexuelle" dans l'église de la Madeleine, le mouvement Femen a `'posté" sur les réseaux sociaux une photo et un message injuriant la justice. » Cette journaliste découvrait peut-être #FuckYourMorals Courageuses, les FEMEN, hors des prétoires. Pourvu que la justice ferme bien et longtemps encore les yeux sur ce qu'on lit et voit sur Internet comme dans la rue ainsi que dans la presse, sinon ces jeunes filles pleurnicheraient à nouveau, ou pourraient aller se ranger en larmes, pas très loin de Henri Guaino
Les Femen défient et injurient la justice française
De source le Firago, publié le 16/10/2014 à 14:59
Depuis, et alors qu'elles doivent certainement redouter une seconde et sérieuse condamnation au motif d'exhibition sexuelle, de bonnes amendes, les FEMEN sont encore une fois allées interpeller François Hollande, avec leurs « messages politiques » griffonnés sur leurs « torses ». « Non, nous ne sommes pas des malades mentales, des exhibitionnistes, des déviantes ! » Il a répondu à l'une d'elles : « vous êtes féministe et je vous comprends, vous n'êtes pas une malade mentale mais vous ne pouvez pas vous mettre dans cette situation ». Les jeunes filles ou aux têtes creuses se sont ensuite emparées des quelques mots que Hollande a encore lâché à cette occasion ; elles espèrent vraiment que cet « avis » ainsi arraché sera « partagé par la justice » ? Hollande leurs répondait tout en étant à l'évidence plus préoccupé par les attentes de journalistes, par des déclarations officielles à leurs faire, et par le bruit que les FEMEN faisaient toujours tandis que le service d'ordre les éloignait.
La réponse du Président : "vous êtes féministes et je vous comprends" , "c'est une revendication qui peut être entendue".
— FEMEN France (@Femen_France) 28 Octobre 2014
On espère que cet avis sera partagé par la justice.
— FEMEN France (@Femen_France) 28 Octobre 2014
Tiens, une Femen a été condamnée pour exhibition sexuelle. Première condamnation depuis 1964 pour des nichons. #XXIeSiècle
— Maitre Eolas ن (@Maitre_Eolas) 28 Octobre 2014
Maître Eolas balance fréquemment des insanités et des injures sur Twitter, sur Internet, comme et quand ça l'arrange ; il ne s'offusquera donc pas si d'autres injurient aussi des gens et même la justice sur les réseaux sociaux ; passons, c'est Eolas, un avocat que tout le monde connait bien. Manifester en petite culotte, string, ficelle ou résille contre une oppression qui s'exerce au quotidien sur nos corps, avoir le droit de manifester quasi ou même tout à fait nu dans l'espace public, « une revendication qui peut être entendue » ? Si de telles demandes peuvent effectivement être audibles, il semblerait cependant que la CEDH ne voudra rien en retenir, et que se foutre à poil dans la rue pour exprimer des idées ou pour crier avec des fleurs dans les cheveux ne relèvera pendant très longtemps encore que d'une simple tolérance (happening artistique, coup d'éclat politisé, mais exceptionnel...). Un arrêt de la CEDH de ce 28 octobre pourrait définitivement rabattre quelques caquets, renvoyer les FEMEN hors de l'espace public, chez elles ou à la plage, d'autres plages que celle de Paris, l'été #BonnesMoeurs Ou alors, demain, tout finira définitivement acquis et autorisé #égalité
Affaire Gough c/ Royaume-Uni (requête n° 49327/11),
communiqué du 28/10/2014