« Geert Wilders invité à arrêter son projet | Nicolas Sarkozy appelle Pékin à la « retenue » au Tibet » |
Manifestation à l'initiative de Reporters sans frontières
OLYMPIE, Grèce (Reuters) - Les discours précédant la cérémonie d'allumage de la flamme olympique ont été brièvement perturbés lorsque des défenseurs des droits de l'homme ont tenté d'interrompre le président du comité chinois d'organisation.
Reporters sans frontières (RSF) a annoncé être à l'origine de cette manifestation.
Parvenant à se placer derrière Liu Qi, un homme a brièvement déployé une banderole représentant les anneaux olympiques sous forme de menottes, avant d'être emmené par la police, qui l'a identifié comme étant un Tibétain de 48 ans.
Six personnes ont été interpellées, dont trois seront inculpées pour troubles à l'ordre public, a indiqué la police.
"Il est toujours triste de voir une telle cérémonie perturbée", a déploré le président du Comité international olympique, Jacques Rogge.
RSF précise que son président Robert Ménard, qui a déployé une seconde banderole dans la tribune où il avait pris place, figure parmi les personnes arrêtées.
"Si le feu olympique est sacré, les droits de l'homme le sont plus encore. Nous ne pouvions pas laisser le gouvernement chinois se saisir de la flamme olympique, un symbole de paix, sans dénoncer la situation dramatique des droits de l'homme dans le pays", affirme RSF sur son site internet, www.rsf.org.
Liu est resté imperturbable durant le début de manifestation. "La flamme olympique va diffuser lumière et bonheur, paix et amitié, espoir et rêves au peuple de Chine et au monde entier", a-t-il déclaré.
Peu après ces événements, l'actrice Maria Nafpliotou, jouant le rôle de la grande prêtresse, a profité d'un rayon de soleil à travers les nuages pour allumer la flamme devant le temple d'Héra.
L'athlète grec Alexandros Nikolaidis, médaille d'argent de taekwondo aux Jeux d'Athènes en 2004, a ensuite entamé le relais des porteurs de la flamme, qui restera six jours en Grèce avant d'être remise aux Chinois le 30 mars. A l'issue d'un voyage de près de cinq mois, la torche arrivera le 8 août à Pékin pour la cérémonie d'ouverture des Jeux.
RELAIS INTERROMPU
D'autres manifestants ont suivi les premiers porteurs de la torche et ont à plusieurs reprises arrêté le relais en s'allongeant en travers de la route. Certains portaient des t-shirts "Libérez le Tibet", tandis qu'une grande banderole était accrochée à l'un des immeubles bordant l'avenue principale de la ville moderne d'Olympie.
La Grèce a condamné ces incidents. "Le gouvernement grec condamne toute tentative d'interférer avec le traditionnel relais de la flamme, en particulier au moyen d'actes n'ayant rien à voir avec l'esprit olympique", a déclaré à Reuters le porte-parole Evangelos Antonaros.
Le relais s'est ensuite poursuivi sans incidents, a-t-on appris de source policière.
Jacques Rogge a déclaré lors de son discours espérer que "le symbole de la torche sera reconnu par tous et que les circonstances propices pourront être créées pour que ce symbole résonne partout où elle passera".
Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme ont appelé le CIO à faire pression sur Pékin à propos des droits de l'homme, notamment depuis les violents affrontements déclenchés à la mi-mars entre des manifestants tibétains et les forces de l'ordre.
"Je n'ai aucun message à remettre à la Chine en ce qui concerne la souveraineté chinoise", a pour sa part déclaré Rogge dans une interview à Reuters, peu avant la cérémonie. "Mais les Jeux ne peuvent se dérouler dans un climat de violence. Ce qui se passe au Tibet nous inquiète."
Rogge, qui assure respecter les causes défendues par les militants, a rappelé que le CIO n'était ni une organisation politique ni une ONG.
"Nous connaissons nos limites. Nous n'allons pas nous lancer dans un débat politique", a-t-il déclaré, ajoutant que lors de l'attribution des Jeux à Pékin, l'état des droits de l'homme en Chine avait été attentivement examiné.
Après l'interview, un militant tibétain en exil, Tenzin Dorjee, s'est approché de Rogge.
"Je respecte votre cause", a déclaré le président du CIO au directeur adjoint de l'association "Students for a Free Tibet". "Je ne compte pas ouvrir une discussion maintenant", a-t-il ajouté.
Tenzin Dorjee, qui avait fait part de son intention de manifester à Olympie dans la journée, a par la suite été interpellé par la police grecque dans la foulée de l'incident lors du discours du représentant chinois, bien qu'il n'y ait pas participé.
OLYMPIE, Grèce (Reuters) - La flamme olympique des Jeux de Pékin a été allumée sur le site antique d'Olympie, en Grèce, et a commencé un voyage de près de cinq mois qui se terminera le 8 août dans la capitale chinoise, pour la cérémonie d'ouverture.
L'actrice Maria Nafpliotou, jouant le rôle de la grande prêtresse, a profité d'un rayon de soleil à travers les nuages pour allumer la flamme devant le temple d'Héra.
L'athlète grec Alexandros Nikolaidis, médaille d'argent de taekwondo aux Jeux d'Athènes en 2004, est le premier relayeur à porter la flamme, qui restera six jours en Grèce avant d'être remise aux Chinois le 30 mars.
Peu avant la cérémonie, plusieurs manifestants ont tenté d'interrompre le discours du président du comité d'organisation chinois des JO.
Reporters sans frontières (RSF) a annoncé être à l'origine de cette manifestation.
Parvenant à se placer derrière Liu Qi, un homme a brièvement déployé une banderole représentant les anneaux olympiques sous forme de menottes, avant d'être emmené par la police, qui l'a identifié comme étant un Tibétain de 48 ans.
Trois personnes ont été interpellées et seront inculpées pour troubles à l'ordre public, a indiqué la police.
RSF précise que son président Robert Ménard, qui a déployé une seconde banderole dans la tribune où il avait pris place, figure parmi les personnes arrêtées.
"Si le feu olympique est sacré, les droits de l'homme le sont plus encore. Nous ne pouvions pas laisser le gouvernement chinois se saisir de la flamme olympique, un symbole de paix, sans dénoncer la situation dramatique des droits de l'homme dans le pays", affirme RSF sur son site internet, www.rsf.org.
Liu est resté imperturbable durant le début de manifestation. "La flamme olympique va diffuser lumière et bonheur, paix et amitié, espoir et rêves au peuple de Chine et au monde entier", a-t-il déclaré.
D'autres manifestants ont suivi les premiers porteurs de la torche et ont à plusieurs reprises arrêté le relais en s'allongeant en travers de la route. Certains portaient des t-shirts "Libérez le Tibet", tandis qu'une grande banderole était accrochée à l'un des immeubles bordant l'avenue principale de la ville moderne d'Olympie.
Jacques Rogge, président du Comité international olympique, a déclaré lors de son discours espérer que "le symbole de la torche sera reconnu par tous et que les circonstances propices pourront être créées pour que symbole résonne partout où elle passera".
"CLIMAT DE VIOLENCE"
"Il était justifié d'accorder les Jeux à la Chine pour deux raisons", avait déclaré Rogge peu avant la cérémonie dans une interview à Reuters.
Selon lui, le fait d'apporter l'idéal olympique à un cinquième de la population mondiale et de soumettre la Chine au regard des médias durant la préparation et la tenue des JO sont des raisons suffisantes.
"Cela aura un effet positif sur l'évolution de la Chine", a déclaré Rogge.
Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme ont appelé le CIO à faire pression sur Pékin à propos des droits de l'homme, notamment depuis les violents affrontements déclenchés à la mi-mars entre des manifestants tibétains et les forces de l'ordre.
"Je n'ai aucun message à remettre à la Chine en ce qui concerne la souveraineté chinoise", a pour sa part déclaré Rogge. "Mais les Jeux ne peuvent se dérouler dans un climat de violence. Ce qui se passe au Tibet nous inquiète."
Rogge, qui assure respecter les causes défendues par les militants, a rappelé que le CIO n'était ni une organisation politique ni une ONG.
"Nous connaissons nos limites. Nous n'allons pas nous lancer dans un débat politique", a-t-il déclaré, ajoutant que lors de l'attribution des Jeux à Pékin, l'état des droits de l'homme en Chine avait été attentivement examiné.
Après l'interview, un militant tibétain en exil, Tenzin Dorjee, s'est approché de Rogge.
"Je respecte votre cause", a déclaré le président du CIO au directeur adjoint de l'association "Students for a Free Tibet". "Je ne compte pas ouvrir une discussion maintenant", a-t-il ajouté.
Tenzin Dorjee, qui avait fait part de son intention de manifester à Olympie dans la journée, a par la suite été interpellé par la police grecque dans la foulée de l'incident lors du discours du représentant chinois, bien qu'il n'y ait pas participé.