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Les employeurs du secteur social inquiets du financement des stages
PARIS (AFP) - Les employeurs de la branche sanitaire, sociale et médico-sociale à but non lucratif craignent que l'obligation légale de payer les stages ne leur permette plus d'accueillir des stagiaires si aucun "financement compensateur" n'est mis en oeuvre, dans un communiqué publié vendredi.
Un décret d'application de la loi de mars 2006 sur l'égalité des chances, prévoit, depuis le 1er février, une gratification pour tous les stages à temps plein de plus de trois mois à hauteur de 398 euros mensuels.
L'Unifed, composée de six organisations d'employeurs (dont la Croix-Rouge et la Fegapei), ne conteste pas le principe de cette gratification.
Mais son "versement risque de mettre en péril l'accueil des stagiaires dans les établissements privés à but non lucratif de la branche sanitaire, sociale et médico sociale si aucun financement compensateur n'est mis en oeuvre", prévient-elle, car nombre d'entre eux ne sont pas en mesure de l'assurer.
Mercredi, environ 2.000 étudiants en travail social, réunis en collectifs régionaux, avaient manifesté dans plusieurs villes pour dénoncer les conséquences du décret qui, selon eux, "met en danger" leur formation, beaucoup de structures associatives "gèlant" leur stage, par manque de moyens.
Ils réclament que l'Etat et les collectivités locales débloquent des fonds pour aider les associations à les accueillir et en outre que "les stagiaires du secteur public bénéficient de la gratification au même titre que ceux du privé".