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Infanticide : 20 ans de réclusion requis en appel contre Tania Parnisari
"Cette version tient la route, elle est cohérente, les pièces du puzzle s'assemblent", a martelé l'avocat général, rejetant encore les hypothèses d'un crime commis par un proche de l'accusée ou par un rôdeur.
Le verdict doit être rendu jeudi.
STRASBOURG (AFP) - Une peine de 20 ans de réclusion criminelle a été requise mercredi devant la Cour d'assises du Bas-Rhin contre Tania Parnisari, 33 ans, qui comparaît en appel pour le meurtre en mars 2003 de sa fille de 7 ans Sophia.
"Si je n'avais pas l'intime conviction de la culpabilité de Tania Parnisari, je ne serais pas là aujourd'hui", a lancé aux jurés l'avocat général Olivier Collonniers, réclamant 20 ans d'emprisonnement, peine prononcée en première instance par les assises du Haut-Rhin.
Le corps de la fillette avait été retrouvé le 11 mars 2003 dans un ruisseau proche du domicile familial à Brunstatt (Haut-Rhin), le lendemain de sa disparition. Tania Parnisari, qui a toujours clamé son innocence, avait été rapidement suspectée puis mise en examen le 19 mars 2003 et placée en détention provisoire.
Détaillant avec minutie la chronologie des faits, M. Collonniers est revenu sur la journée du 10 mars 2003, jour de la disparition de la fillette. Selon lui, "les choses ont basculé" lorsque l'amant de Mme Parnisari, avec qui elle avait passé une partie de l'après-midi, ne touche pas au gâteau d'anniversaire préparé par Tania et refuse de passer la soirée avec elle.
Ivre de colère et de frustration, la jeune femme aurait alors étouffé sa fille avant de se débarrasser du corps dans un ruisseau.
"Cette version tient la route, elle est cohérente, les pièces du puzzle s'assemblent", a martelé l'avocat général, rejetant encore les hypothèses d'un crime commis par un proche de l'accusée ou par un rôdeur.
Le verdict doit être rendu jeudi.