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A Saint-Alban : « légères traces de contamination sans conséquence »
WASHINGTON (AFP) - La plupart des bases aériennes européennes abritant des bombes nucléaires américaines ne respectent pas les exigences de sécurité requises par le Pentagone, selon un rapport interne de l'armée de l'Air américaine publié par une association de scientifiques.
Des clôtures, des illuminations et même certains bâtiments nécessitent des réparations, et les gardes de sécurité n'ont pas la formation ni l'expérience nécessaires, selon ce document publié par la Federation of American Scientists (FAS), fondé sur l'enquête d'une équipe de 30 personnes.
"Un thème récurrent dans les visites a été que la plupart des sites ont besoin de ressources supplémentaires significatives pour atteindre les normes de sécurité du ministère de la Défense" américain.
Dans certaines bases, des conscrits militaires ayant moins d'un an d'expérence d'active avaient la tâche d'éviter les vols de ces armes, selon le rapport.
Hans Kristensen, qui a posté le rapport sur son blog de la FAS, a estimé que ce document pourrait conduire les Etats-Unis à rassembler ses armes nucléaires sur un nombre plus réduit de bases européennes.
Des bases aériennes de six pays de l'Otan, notamment la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie, abritent plusieurs centaines de bombes thermonucléaires américaines: de 200 à 350 bombes B-61, selon des estimations non officielles.
Selon l'hebdomadaire Time, des verrous de sécurité empêcheraient à des voleurs de faire exploser une bombe B-61 - en revanche, des composants nucléaires pourraient être récupérés pour fabriquer une "bombe sale".
Un résumé du même rapport de l'armée de l'Air avait déjà révélé en février une bévue majeure, le survol le 30 août d'un B-52 chargé de six missiles de croisière au-dessus des Etats-Unis sans le feu vert des officiers compétents.
L'armée de l'Air, qui vient de se faire accuser par la Cour des comptes (GAO) d'avoir violé ses règles d'appel d'offre en offrant à EADS/Northrop Grumman un contrat pour des avions ravitailleurs, traverse une série noire.
La livraison erronée en 2006 à Taïwan de composants de missiles nucléaires américains vient ainsi de contraindre à la démission les patrons civil et militaire de l'US Air Force, Michael Wynne et le général Michael Moseley.
PARIS (AP) - De "légères traces de contamination sans conséquence sur la santé" ont été constatées vendredi soir sur 15 salariés d'entreprises extérieures intervenus sur le site de la centrale nucléaire française de Saint-Alban, en Isère, a fait savoir lundi Electricité de France (EDF).
Selon EDF, ces 15 personnes "intervenaient sur un chantier de maintenance, dans le cadre de la visite décennale en cours sur l'unité de production N2".
"Ces traces de radioéléments ont été observées à l'occasion des contrôles réglementaires qui sont systématiquement réalisés à la centrale après chaque intervention en zone nucléaire", précise un communiqué du groupe.
"Les intervenants ont été orientés vers le service médical du site afin de procéder à des contrôles complémentaires. Les résultats de ces contrôles montrent des traces de contamination internes toutes inférieures au centième de la limite réglementaire", selon EDF. "Au vu de ces résultats, le service médical n'a prescrit aucun suivi particulier, les personnes ont donc regagné normalement leur domicile à l'issue de leur journée de travail."
EDF ajoute qu'"une analyse technique approfondie est en cours pour identifier la cause de cette légère contamination" et l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et les pouvoirs publics ont été informés.
Le débat sur la sécurité des sites nucléaires a été relancé ces derniers jours par les deux fuites d'uranium enregistrées sur des sites du groupe Areva, celui de FBFC à Romans-sur-Isère (Drôme) et Socatri au Tricastin (Vaucluse).