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500 euros d'amende pour avoir giflé un élève
«Ce n'est pas l'amende qui nous intéresse, car elle sera de toute manière payée par le comité de soutien, c'est le principe qui nous intéresse. Il y avait vraiment une scène de violence et pas seulement une gifle», a commenté l'avocat des parties civiles, Me Emmanuel Riglaire. «C'est le message qu'on ne peut pas frapper des enfants impunément sans aucune raison» a-t-il ajouté.
De son côté, le syndicat d'enseignants des lycées et collèges Snalc-CSEN s'est déclaré «décu et indigné» de ce jugement, selon lui «totalement disproportionné».
Le matin du 28 janvier, au collège Gilles-de-Chin à Berlaimont, José Laboureur avait jeté à terre les affaires de l'élève de 6e qui avait oublié de les enlever d'une table avant des travaux pratiques, puis l'avait plaqué contre un mur. Le garçon avait alors traité de «connard» le professeur, qui l'avait giflé en retour, puis à nouveau poussé contre le mur. Il l'avait ensuite traîné en larme jusque dans son bureau. Muni d'une lettre d'excuses dûment signée de la main du garçon, le prof achèvait son cours par ces mots : «L'incident est clos. N'en parlez à personne, sinon ça va mal aller.»
Le père de l'adolescent, un gendarme, avait porté plainte. Interpellé à son domicile, l'enseignant avait été placé en garde à vue pendant 24 heures. Au cours de son audition, le professeur avait reconnu et regretté les faits, et admis une «dépendance» à l'alcool.
500 euros d'amende pour le «professeur gifleur»
lefigaro.fr avec AFP, 13/08/2008, extrait
LILLE (AP) - Le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe (Nord) a condamné mercredi à 500 euros d'amende un enseignant qui avait giflé un élève de 11 ans l'ayant insulté en classe le 28 janvier dernier, a-t-on appris auprès du tribunal.
Le parquet avait requis une amende de 800 euros à l'encontre de ce professeur de technologie d'un collège de Berlaimont (Nord) poursuivi pour "violences aggravées", un délit passible de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
Dans un communiqué, ses avocats, le bâtonnier Francis Lec et Me Jean-Marc Villesèche, estiment qu'en "retenant une peine d'amende, le tribunal correctionnel a exprimé 'sa défiance' à l'égard de la judiciarisation d'un événement qui aurait dû trouver son épilogue dans une médiation au sein de l'établissement scolaire". Après l'incident, l'enseignant avait été placé 24 heures en garde à vue.
Mais les avocats considèrent que l'autorité judiciaire a manqué l'occasion de "rappeler également solennellement son devoir de protection à l'égard des enseignants victimes des risques de leur métier exercé dans des conditions de plus en plus difficiles" et soulignent que leur client "est naturellement affecté" par la décision rendue. L'enseignant et ses avocats réfléchissent à l'opportunité de faire appel de ce jugement.
«La gifle, une réponse simpliste»
lefigaro.fr, 13/08/2008
INTERVIEW- Eric Debarbieux, Directeur de l'Observatoire international de la violence scolaire, réagit à la condamnation de « l'enseignant gifleur». Il déplore une propension en France à un retour aux «châtiments corporels».