« Les instances judiciaires réexaminent le parcours français de Rose | « Il ne faut jamais transiger avec le totalitarisme », selon Nicolas Sarkozy » |
Rose, disparue en Israël, avait été placée en 2007
La fillette française de 4 ans disparue en Israël a fait l'objet d'un placement en 2007 pour maltraitance à son retour en France avec son père, sa mère étant restée en Israël, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Versailles.
La grand-mère maternelle de Rose, Isabelle Deshayes, a affirmé aujourd'hui que ce placement en "foyer" résultait d'actes de "maltraitance" de sa petite fille, qu'elle a vue "couverte d'ecchymoses" ayant nécessité une hospitalisation de plus d'un mois à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) en mai 2007.
Disparition/Israël: Rose en foyer en 2007
Source : AFP, 28/08/2008
Aviez-vous de contacts avec votre petite-fille durant son placement ?
Malheureusement, nous les grands-mères, nous ne pouvions voir Rose qu’une fois tous les quinze jours. C’était un crève-coeur. Avec Isabelle, nous avons tout fait pour la récupérer. Mais nous n’avons jamais eu de réponse à nos courriers. Finalement, Marie-Charlotte est revenue en France fin 2007 pour divorcer de Benjamin. Elle a obtenu la garde de Rose à cette occasion. J’ai aidé Marie-Charlotte à faire les valises de Rose. Je n’ai plus jamais revu ma petite-fille.
DRAME.
« Les paroles de Rose résonnent dans ma tête »
Betty, la grand-mère paternelle de Rose, 4 ans, disparue en Israël depuis mai, confie sa souffrance et nous raconte la tragique destinée de l’enfant.
leparisien.fr | 28.08.2008, extrait
ENQUETE.
Le bouleversant calvaire de Rose
leparisien.fr | 27.08.2008, extrait
Marie-Charlotte tombe vite sous le charme de son beau-père, de vingt-deux ans son aîné. « Elle était complètement subjuguée, se souvient sa mère. Soumise, envoûtée par cet homme qu’on me décrivait comme violent et dangereux. » La grand-mère convainc sans mal son gendre de rentrer en France avec Rose, en février 2005. Marie-Charlotte, elle, refuse de revenir, sous l’emprise de cet amour qui la lie au père de son mari. « Elle était encore très jeune, j’essayais de me convaincre qu’elle faisait sa crise d’adolescence et qu’elle rentrerait », se souvient Isabelle.
Mais Marie-Charlotte ne revient pas, laissant sa famille en France plusieurs mois sans nouvelles. Rose, elle, doit s’accommoder à sa nouvelle vie, au côté de la nouvelle compagne de son père. Elle voit arriver un petit frère tandis qu’à l’autre bout de la Méditerranée sa mère accouche d’une deuxième fille, Juliette. « Rose a commencé à changer, assure sa grand-mère, Isabelle. Elle semblait triste, avait peur de tout, elle était en grande souffrance. Elle a d’ailleurs été hospitalisée pendant un mois et demi. » L’existence de la fillette bascule alors une nouvelle fois. Marie-Charlotte, enceinte d’une troisième fille, obtient fin 2007 la garde de Rose. « Les juges se sont précipités », estime Isabelle.
« Sa mère a fait un rejet total de cette enfant, elle voulait la faire adopter »
Rose se retrouve plongée dans un univers inconnu, aux côtés d’une mère qu’elle ne connaît plus, d’un beau-père qui est en fait son grand-père biologique, de petites soeurs qui ne parlent pas la même langue… « La pauvre petite était complètement perturbée, reprend sa grand-mère. Marie-Charlotte ne supportait plus Rose qui s’était remise à faire pipi au lit et qui montrait des signes compréhensibles de profond mal-être… Ma fille a fait un rejet total de cette enfant, elle voulait la faire adopter. La dernière fois que je l’ai eue au téléphone, en mai, Marie-Charlotte m’a dit qu’elle n’avait pas vu Rose depuis trois semaines, que la petite avait été placée dans une famille d’accueil. »
Isabelle et Betty, la mère de Benjamin, inquiètes de ne plus avoir de nouvelles de leur petite-fille, ont remué ciel et terre pour obtenir qu’une enquête soit déclenchée. « Nous tenons à remercier les autorités françaises et israéliennes pour leur travail et leur soutien », insiste Isabelle avant de conclure, entre deux sanglots : « Je ne sais pas si Marie-Charlotte sait ce qui est arrivé à Rose, je ne sais plus. Elle mérite d’être punie car elle est, de toute façon, complice de ce cinglé qui a tué ma petite-fille. »