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Les crises de couple : un gène masculin est accusé
Génétique : faut-il tout dire ?
Le Comité national d'éthique privilégie l'«intérêt direct» pour la divulgation des données.
Libé, 27 avril 2007, extrait
Quel est le statut de l'information génétique ? Peut-on révéler à quelqu'un qu'il est porteur d'un gène mais qu'il ne tombera néanmoins jamais malade ? C'est à cette question très délicate que devait répondre le Comité consultatif national d'éthique (CCNE). Une question qui préfigure la médecine de demain, faite de conseils génétiques et de prédispositions à certaines maladies. Hier, les sages ont rendu public un avis qui peut être lu comme une sorte de «résistance au tout génétique», en se montrant partisans de ne pas délivrer d'informations «si ces informations n'ont pas un interêt direct pour l'enfant».
Des chercheurs suédois ont confirmé ce que les femmes soupçonnaient depuis longtemps: les crises conjugales peuvent s'expliquer par le patrimoine génétique des hommes, d'après une étude qui accuse un gène masculin d'être responsable des problèmes relationnels.
La variante de ce gène, présente chez quatre hommes sur dix en Suède, peut expliquer pourquoi certains hommes sont davantage sujets à des relations houleuses et moins attachés à leur compagne, d'après des chercheurs du centre de recherches Karolinska Institut à Stockholm.
"Il y a bien sûr beaucoup de raisons pour expliquer le fait qu'une personne ait des problèmes relationnels, mais c'est la première fois que la variante d'un gène spécifique est associée à la manière dont les hommes se comportent avec leur partenaire", a indiqué Hasse Walum du Karolinska Institut.
Les chercheurs ont découvert que les hommes porteurs d'un ou deux exemplaires de la variante du gène, appelée allèle 334, se comportent souvent différemment des autres hommes dans leurs relations amoureuses. "L'incidence de l'allèle 334 est statistiquement liée au degré d'attachement d'un homme à sa partenaire", a souligné le communiqué.
La fréquence des problèmes de couple chez les hommes porteurs de deux exemplaires de l'allèle 334 a été deux fois plus élevée que chez les autres hommes.
Leurs compagnes ont également remarqué la différence.
"Les femmes mariées à des hommes porteurs d'une ou deux copies de l'allèle 334, étaient en moyenne moins satisfaites de leur relation que les autres femmes", a indiqué M. Walum.
Il a insisté sur le fait que l'effet de la variante du gène était relativement modeste et ne pouvait être utilisée pour prédire le comportement d'un homme dans une relation ultérieure.
Les résultats de l'étude ont été publiés mardi dans la revue scientifique américaine PNAS.
Les crises de couple, c'est génétique
Source : AFP, 02/09/2008
Charlie hebdo du 11 avril 2007
Dialogue
Nicolas Sarkozy et Michel Onfray - Confidences entre ennemis
Dans Philosophie Mag n°8, extraits
D'un côté, un philosophe athée, antilibéral, hédoniste et libertaire. De l'autre, un candidat à la présidentielle n'hésitant pas à remettre en cause la loi sur la séparation de l'Église et de l'État, un ministre de l'Intérieur rêvant au rétablissement de l'autorité.
Nicolas Sarkozy : Je me suis rendu récemment à la prison pour femmes de Rennes. J'ai demandé à rencontrer une détenue qui purgeait une lourde peine. Cette femme-là m'a parue tout à fait normale. Si on lui avait dit dans sa jeunesse qu'un jour, elle tuerait son mari, elle aurait protesté : « Mais ça va pas, non ! » Et pourtant, elle l'a fait.
Michel Onfray : Qu'en concluez-vous ?
N. S. : Que l'être humain peut être dangereux.
(...) N. S. : Mais que faites-vous de nos choix, de la liberté de chacun ?
M. O. : Je ne leur donnerais pas une importance exagérée. Il y a beaucoup de choses que nous ne choisissons pas. Vous n'avez pas choisi votre sexualité parmi plusieurs formules, par exemple. Un pédophile non plus. Il n'a pas décidé un beau matin, parmi toutes les orientations sexuelles possibles, d'être attiré par les enfants. Pour autant, on ne naît pas homosexuel, ni hétérosexuel, ni pédophile. Je pense que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement, par les conditions familiales et socio-historiques dans lesquelles nous évoluons.
N. S. : Je ne suis pas d'accord avec vous. J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie.
STOCKHOLM (AFP) - Swedish researchers said Tuesday what women have suspected all along: that marital woes can often be attributed to men's genetic make-up, according to a study linking a common male gene to relationship problems.
The gene variant, which is present in four of 10 Swedish men, can explain why some men are more prone to stormy relationships and bond less to their wives or girlfriends, a team of researchers at Stockholm's Karolinska Institute said.
"There are, of course, many reasons why a person might have relationship problems, but this is the first time that a specific gene variant has been associated with how men bond to their partners," Hasse Walum, one of the researchers, said in a statement.
The team found that men who carry one or two copies of a variant of the gene often behave differently in relationships than men who lack the gene variant, called allele 334.
"The incidence of allele 334 was statistically linked to how strong a bond a man felt he had with his partner," the statement said.
Men who had two copies of allele 334 were twice as likely to have had a marital or relationship crisis in the past year than those who lacked the gene variant, it said.
Their wives or girlfriends also noticed the difference.
"Women married to men who carry one or two copies of allele 334 were, on average, less satisfied with their relationship than women married to men who didn't carry this allele," Walum said.
He stressed however that the effect of the genetic variation was relatively modest and could not be used to predict with any real accuracy how someone would behave in a future relationship.
The study surveyed 550 twins and their partners or spouses in Sweden.
Martin Ingvar, a professor of neurophysiology at Karolinska Institute, said the results were "very exciting."
"These are original findings which shed light on the fact that all of our behaviours are influenced by both nature and nurture. Even complex, cultural social phenomens such as marriage are influenced by a person's genetic make-up," Ingvar said.
The gene in question controls the production of a molecule receptor for vasopressin, a hormone that is found in most mammals.
The same gene has previously been linked to monogamous behaviour in male voles, a mouselike rodent.
The researchers said they hoped greater knowledge of the effect of vasopressin on human relations could also help understand the causes of diseases characterised by problems with social interaction, such as autism.
The results of the study were published Tuesday in the US scientific journal Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).