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Edvige : le gouvernement lâche du lest
A 8 et 11 ans, ils sont menacés de fichage génétique pour vol de jouets
LEMONDE.FR | 5 mai 2007 | Extraits
Leur père est choqué. Deux frères de 8 et 11 ans pourraient se voir prélever leur ADN par la gendarmerie pour avoir volé deux tamagotchi et deux balles rebondissantes dans un hypermarché du Nord, raconte Le Parisien, samedi 5 mai. Les échantillons seraient conservés dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). (...) Comme beaucoup de Français, le père pensait que le fichage génétique était réservé aux délinquant sexuels, et aux adultes. Pour surprenant que cela puisse paraître, il n'en n'est rien, précise Le Parisien : la loi ne prévoit pas d'âge minimum, rappelle le quotidien. (...) Le père des auteurs du larcin s'opposera au fichage génétique de ses enfants, le cas échéant, malgré les lourdes sanctions prévues pour les contrevenants : jusqu'à un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
PARIS (Reuters) - L'Elysée a repris mardi le dossier du fichier de police Edvige créé en juillet en impulsant des modifications de cet outil qui suscite une mobilisation grandissante d'associations et de syndicats, mais aussi des réticences dans la majorité et le patronat.
A l'issue d'une réunion à l'Elysée dans la soirée, la présidence a fait savoir que le chef de l'Etat avait demandé l'ouverture par le ministère de l'Intérieur d'une "concertation qui devra être suivie de décisions pour protéger les libertés".
Nicolas Sarkozy a "rappelé que la priorité était la lutte contre la délinquance", a-t-on précisé.
Edvige : le gouvernement lâche du lest
lefigaro.fr, 09/09/2008, extraits
Les renseignements concernant l'orientation sexuelle et la santé des personnes pourraient être «évacués» du fichier.
Après avoir demandé de ne «pas caricaturer le débat», l'exécutif a tenté la carte de l'apaisement mardi.
... Mais les douze organisations du collectif «Non à Edvige» (LDH, CFDT, CGT, Aides...) ne désarment pas. «Nous continuons de demander très fermement le retrait pur et simple» du fichier, a assuré Hélène Franco, du Syndicat de la magistrature. Les associations et syndicats qui demandent la suppression du fichier ont annoncé une journée d'action le 16 octobre, jour de la Sainte-Edwige. Les protestataires disent avoir réuni plus de 130.000 signatures sur leur site. Le Conseil d'Etat examinera en décembre les recours déposés par une douzaine d'organisations pour obtenir l'annulation de la création de ce fichier et statuera avant la fin de l'année.