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Carrière : les adolescentes se rêvent... femmes au foyer
Les adolescentes se rêvent... femmes au foyer
7sur7.be, 06/10/08 12h47
Les féministes vont crier au scandale mais le fait est là: les jeunes filles ne veulent plus devenir ingénieur, au contraire elles préfèreraient devenir femme au foyer.
C'est ce qu'a dévoilé une enquête britannique à laquelle 500 adolescentes âgées entre 13 et 18 ans ont participé et qui leur demandait leur préférence concernant leur futur. Une carrière d'ingénieur n'est définitivement pas assez glamour à leurs yeux et convient bien mieux aux hommes.
Les jeunes filles d'aujourd'hui rêvent de devenir les actrices, les mannequins et les institutrices de demain. Viennent ensuite les carrières d'avocate ou de journaliste. D'après les chercheurs, ces tendances ont un lien direct avec les célébrités comme Kate Middleton ou Paris Hilton qui donnent un "mauvais" exemple à ces adolescentes.
Les jeunes s'inspirent de leurs modes de vie et les célébrités renvoient une image qui n'inclut pas l'importance de trouver un emploi, elles sont les princesses modernes qui ne doivent se préoccuper de rien, si ce n'est d'acheter des vêtements ou s'amuser. Une vision bien loin des réalités qui attendant ces jeunes filles.
Vous 8 oct. 6h51, Libé
Les revers du double foyer
Famille. Parution d’une enquête sur la garde alternée vue par les mères.
Une semaine chez lui, une autre chez elle… La garde alternée, officialisée par Ségolène Royal en 2002, quand elle était ministre de la Famille, a réveillé des débats purement idéologiques. Campagne terrifiante de pédopsy contre une «situation à haut risque psychique», hostilité des féministes craignant une dépossession des mères par leurs anciens conjoints, etc.
La sociologue Sylvie Cadolle, elle, a laissé la morale au vestiaire. Elle ne se penche pas non plus sur le bien-être des pauvres petits, cobayes de la garde alternée. L’originalité de son enquête qualitative, dont une partie paraît ce mois-ci (1), réside dans l’analyse du discours des parents, et en particulier des femmes. On sait qu’elles ont appris à profiter de leur semaine sans enfant : elles affichent volontiers comment elles prennent soin d’elles, dînent entre copines, sortent et draguent. Mais les aspects les plus sérieux de la résidence alternée (le suivi éducatif, l’argent) demeurent douloureux. Et les résistances à peine voilées. «Les pères sont souvent soupçonnés par les mères de masquer derrière l’intérêt de l’enfant leurs intérêts financiers», note ainsi Sylvie Cadolle.
Partage. Même si le plus souvent les deux parents ont choisi ensemble la résidence alternée, quelques mois après, les mères sont nombreuses à souligner un partage inégalitaire des soins aux petits. «Plusieurs d’entre elles décrivent le père comme un adolescent prolongé, qui joue à l’écran ou bien regarde des matchs à la télévision plutôt que de s’occuper de son enfant quand il en a la charge.»
Dans bien des cas, ce comportement était déjà celui du père dans le couple. «C’est un père qui ne voulait pas être dans le conflit avec ses enfants, et encore moins aujourd’hui, raconte une divorcée. Sur tout ce qui touche au niveau éducatif, il est plutôt laxiste. Les enfants se couchent à n’importe quelle heure, ils regardent n’importe quoi à la télé… Chaque fois que je les récupère, ils sont crevés, énervés.» Une autre, mère d’un garçon de 7 ans, reproche un manque d’autorité paternelle : «Son père ne se soucie pas de savoir s’il se lave les dents, ou s’il a perdu ses lunettes.» Une troisième : «Je ne doute pas une seconde de l’amour qu’il porte à sa fille, mais je ne comprends pas pourquoi elle n’est jamais une priorité.»
Ces pères, regrettent-elles, font passer leur travail ou leurs loisirs avant leurs enfants. «Je me suis aperçue qu’il ne faisait pas ses devoirs à la maison quand il était chez son père. Au vu des notes et des convocations des professeurs, tout à coup je m’apercevais que, quand il était chez son père, il avait des zéros.»
Suivi scolaire. «D’après leurs standards à elles, les pères sont défaillants», analyse la sociologue, grande spécialiste de la famille recomposée. Mais elles peuvent également leur reprocher leur investissement, notamment quand les pères se penchent sur les devoirs, et sont attentifs au suivi scolaire, domaine quasi réservé des mères. L’une elles s’énerve : «Là, il fait du zèle, il signe même le cahier de brouillon ! Mais c’est n’importe quoi ! Ça ne se signe pas, un cahier de brouillon.» Autre sujet de méfiance : l’argent. Selon la chercheuse, il se situe «au cœur des soupçons». «Il n’a jamais voulu entendre parler d’une pension alimentaire. Quand on lui parlait de ça, il avait les cheveux qui se hérissaient sur la tête. Finalement, la garde alternée, c’est largement téléguidé par le problème de fric dans un couple.»
Le versement d’une pension alimentaire est prévu dans les trois quarts des divorces. Sauf en cas de résidence alternée : on la retrouve alors dans un quart seulement des cas. «Or, il semble peu probable que 75 % des parents qui pratiquent l’alternance aient adopté des rôles parentaux identiques et aient des revenus équivalents», relève Sylvie Cadolle. «Dans bien des cas, il n’y a pas de pension, malgré une forte inégalité des revenus en faveur du père», qui achète sans compter consoles et DVD aux enfants.
(1) Sylvie Cadolle : «La résidence alternée : ce qu’en disent les mères», dans Informations sociales n° 149, septembre-octobre 2008.