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Les crises révélatrices des basculements de puissance
NEW DELHI (AP) - L'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, réunis mercredi pour le troisième sommet des trois principaux pays émergents, ont critiqué mercredi les pays riches, les exhortant à rester à l'écoute des pays pauvres et à ne pas gérer la crise financière actuelle aux dépends des économies en développement.
WASHINGTON (PC) - A trois semaines de la présidentielle américaine du 4 novembre, le débat de ce mercredi sera pour le candidat républicain John McCain le dernier espoir de réduire l'écart qui le sépare de son adversaire démocrate Barack Obama.
Les crises révélatrices des basculements de puissance
Zaki Laidi, directeur de recherche au Centre d'études européennes (Sciences Po), estime que le contexte nouveau engendré par la crise financière va conduire à une multipolarité économique, qui ne débouchera pas forcément sur une multipolarité stratégique.
Mercredi 15 octobre 2008, LT.ch, extrait
A en croire le ministre allemand des Finances, la crise financière que nous connaissons annonce la fin de l'hégémonie de Wall Street sur le reste du monde, préfigurant ainsi l'amorce d'une multipolarisation de la puissance. En soi, cette hypothèse n'est pas du tout incongrue.
Historiquement, ce sont toujours les crises qui ont révélé les basculements de puissance. La crise de 1929 a souvent été interprétée comme le passage de témoin de la puissance économique de la Grande-Bretagne vers les Etats-Unis. Pourtant, il convient de se prémunir contre des interprétations mécanistes ou univoques qui voudraient toujours réduire des réalités complexes à une dynamique simple.
Wall Street et les Bourses européennes en nette baisse
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 15.10.08 | 07h04 • Mis à jour le 15.10.08 | 23h13, extrait
Alors que le marché semblait s'être calmé, rassuré par les plans européens et américains, il panique aujourd'hui devant les premiers signes de contagion de la crise à l'économie réelle. Avant l'ouverture des cotations, la présidente de la réserve fédérale américaine de San Francisco, Janet Yellen, avait jeté un froid en affirmant, mardi soir, que d'ores et déjà les Etats-Unis "semblaient en récession".
Le Pentagone interdit formellement de violentes techniques d'interrogatoire
LEMONDE.FR avec AFP 15.10.08 | 23h18
Le Pentagone a révisé sa directive sur les interrogatoires de détenus militaires afin d'interdire spécifiquement l'usage de techniques développées pour un entraînement de survie à partir de méthodes de torture chinoise, ont indiqué mercredi des responsables.
Selon certains observateurs, ces techniques inspirées du programme SERE (survie, évasion, résistance, fuite) ont servi de base aux techniques qui se sont répandues après les attentats du 11-Septembre dans les centres de détention à Guantanamo (Cuba), en Afghanistan et en Irak.
"L'usage des techniques du programme SERE contre une personne en détention ou sous le contrôle effectif du département de la Défense, ou détenue dans une infrastructure du département de la Défense est interdit", stipule la directive du 9 octobre relative aux interrogatoires des détenus.
Le programme SERE avait été développé par l'armée américaine après la guerre de Corée (1950-1953) pour entraîner les pilotes abattus et les autres personnels militaires, faits prisonniers par l'ennemi, à survivre aux conditions de détention.
Les pilotes apprenaient notamment à résister à la torture en subissant les mêmes techniques employées contre les prisonniers détenus par l'armée américaine pendant la guerre
De nouvelles techniques étaient incorporées au programme après chaque nouveau conflit. Elles comprennent l'immersion, la nudité forcée, l'isolation, les coups au visage et au ventre, les postures facteurs de stress, les perturbations du sommeil et les privations sensorielles.
Le programme SERE avait également intégré des techniques de violences sexuelles après la guerre du Golfe, abandonnées après des plaintes jugeant que les entraînements allaient trop loin.
Un responsable de la Défense a indiqué, sous le couvert de l'anonymat, que ces pratiques n'étaient plus autorisées depuis la précédente version, datant de 2006, de la directive du département de la Défense sur les interrogatoires.
L'interdiction explicite des techniques inspirées du programme SERE a été ajoutée à la directive révisée du 9 octobre "pour qu'il soit clair que ce n'est pas autorisé".
Les autres changements devraient interdire que des interrogatoires de détenus du département de la Défense soient réalisés par d'autres organismes gouvernementaux américains, gouvernements étrangers ou organismes sous contrat, sauf si les interrogatoires sont contrôlés et à condition qu'ils se déroulent conformément aux règles militaires.
Lors d'une audition le mois dernier, le sénateur démocrate Carl Levin avait dit que des hauts responsables du Pentagone avaient sollicité dès 2001 les responsables du programme SERE pour obtenir des conseils sur "l'exploitation" des détenus.
En 2003, l'organisme qui gère le programme SERE avait envoyé une équipe en Irak pour fournir à une unité chargée d'opérations spéciales un "soutien" lors des interrogatoires, selon son témoignage lors de l'audition.
"Nous avions le choix entre devenir plus intelligents et plus durs, et malheureusement, nous avons opté pour le dernier", avait dit le colonel Steven Kleinman, qui avait dirigé l'équipe.