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Neuf personnes jugées pour la mort d'un enfant battu
NDLR : Je prépare un ou deux pétards virtuels qui devraient détonner au pays de la séparation des pouvoirs et de la laïcité positive, celui des lumières, des lampes de poches aux piles vides et aux bougies soufflées... des sachants et autres sociaux charlatants. Ne plus parler d'un « rapt » a dit le juge...
Le procès devra également éclaircir l'attitude de la mère de l'enfant. L'instruction a en effet révélé qu'elle aurait cherché à cacher et couvrir les maltraitances que subissait son fils. «Celle qui était connue de tous comme une excellente mère», indique son avocat, Me Xavier Denis, «a du mal à comprendre comment elle en est arrivée là». A son entourage, elle expliquait que son fils «s'automutilait parce qu'il ne supportait pas la séparation de ces parents», quelques mois plus tôt. Quand l'enfant présentait des ecchymoses apparentes, elle affirmait qu'il s'était «jeté dans l'escalier», allant même jusqu'à évoquer «un dédoublement de personnalité».
Neuf personnes jugées pour la mort d'un enfant battu
lefigaro.fr avec AP et AFP, 27/10/2008 | Mise à jour : 09:59
Marc, un garçonnet de cinq ans, avait été retrouvé sans vie en 2006 après un mois de violences. Son beau-père, sa mère et sept autres personnes dont deux médecins sont jugés à partir de lundi par les assises du Nord.
Après avoir été battu pendant plus d'un mois, Marc, cinq ans, avait été retrouvé sans vie en janvier 2006 sans que personne n'ait jamais donné l'alerte. La cour d'assises du Nord, à Douai, juge à partir de lundi neuf personnes dont son beau-père, accusé d'«actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner» et sa mère, accusée de complicité. Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Sept autres personnes, dont deux médecins, sont poursuivies pour non-assistance à personne en danger, un délit passible de 5 ans de prison.
Victime de coups et sévices répétés -plaies jusqu'aux testicules, côtes fracturées, hématomes, brûlures de cigarettes, douches froides-, Marc est mort au domicile parental le 25 janvier 2006 à Auby, dans le Nord. Les constatations effectuées par les médecins légistes sur le corps de l'enfant ont démontré qu'il était mort des suites d'un traumatisme crânien, après avoir vécu un véritable calvaire.
Durant l'enquête, le beau-père, un «héroïnomane, cocaïnomane, alcoolique» âgé de 38 ans, a seulement reconnu «quelques gifles et fessées», gardant le silence la plupart du temps. Selon Me Franck Berton, son avocat, le procès sera pour lui «l'occasion de s'expliquer». «C'est aujourd'hui un homme complètement absent», précise-t-il, «qui vit depuis deux ans et demi en isolement, dans une cellule de deux mètres sur deux, sans aucune visite, et qui indique qu'il parle tous les jours au petit Marc».
Le procès devra également éclaircir l'attitude de la mère de l'enfant. L'instruction a en effet révélé qu'elle aurait cherché à cacher et couvrir les maltraitances que subissait son fils. «Celle qui était connue de tous comme une excellente mère», indique son avocat, Me Xavier Denis, «a du mal à comprendre comment elle en est arrivée là». A son entourage, elle expliquait que son fils «s'automutilait parce qu'il ne supportait pas la séparation de ces parents», quelques mois plus tôt. Quand l'enfant présentait des ecchymoses apparentes, elle affirmait qu'il s'était «jeté dans l'escalier», allant même jusqu'à évoquer «un dédoublement de personnalité».
Cinq proches et deux médecins sur le banc des accusés
Cinq autres prévenus sont des proches de la famille : le grand-père et la grand-mère de l'enfant, le frère et la belle-soeur de l'accusé, ainsi qu'une amie de la mère de l'enfant. Jugés pour non-assistance à personne en danger et non-dénonciation de crime, ces derniers avaient remarqué des traces de coup sur l'enfant, mais s'étaient contentés des explications de la mère et du beau-père bien que les jugeant «peu crédibles»
Sur le banc des accusés figurent enfin deux médecins qui avaient vu l'enfant peu de temps avant son décès, et sont aujourd'hui jugés pour non-assistance à personne en danger. Le premier d'entre eux avait reçu Marc, accompagné de sa mère, en urgence. Bien qu'ayant constaté la présence de nombreux hématomes sur les membres supérieurs, il n'avait pas procédé à un examen clinique complet, se contentant d'adresser l'enfant à un confrère.
L'autre docteur avait vu l'enfant quelques jours seulement avant sa mort, le 17 janvier, lors d'une consultation de sa mère. Il n'avait constaté la présence sur Marc «que de petites excoriations aux poignets». Devant le comportement très agité de l'enfant, il avait suggéré à la mère de prendre contact avec un pédopsychiatre.
Pour leur avocat Me Vincent Potié, les deux généralistes -qui n'étaient pas les médecins traitants de la famille- «se sont tous deux fait avoir par la mère», estime-t-il. Ils avaient été interdits d'exercer quelques semaines après la révélation du drame.
Le verdict est attendu le 7 novembre, après deux semaines de procès.