« Immigration : une manifestation dégénère à Vichy | A Villeneuve : « nous irons au bout pour la vérité » » |
« A fond », avec un même agent capable d’assurer les deux missions
Politiques 29 oct. 6h51, Libé, extrait
«Je vais y aller à fond !»
Analyse. A Rethel pour vanter la fusion ANPE-Unédic, Sarkozy a joué sur le registre volontariste.
[...] Un peu plus tôt, le chef de l’Etat était venu inaugurer le Pôle emploi de la ville, né de la fusion de l’Unédic et de l’ANPE. Le mur qui séparait les deux agences a effectivement été détruit cet été. Et à entendre Nicolas Sarkozy, la chute de cet autre mur de Berlin ouvre des possibles insoupçonnés: «Le Pôle emploi, c’est l’arme absolue.» Les services sont désormais rassemblés sur un même plateau et les chômeurs se présentent le même jour au guichet où est calculée son allocation puis à celui où il sera accompagné dans sa recherche d’emploi. Sarkozy veut qu’avant la fin de l’année, à Rethel comme dans une centaine d’autres sites, il n’y ait plus qu’un guichet unique avec un même agent capable d’assurer les deux missions. Et cette mesure devra être généralisée à tout le territoire avant l’été 2009. En aparté, un haut fonctionnaire jugeait cette ambition assez «irréaliste». «C’est une révolution culturelle», a confirmé une salariée de l’ANPE interrogée par le chef de l’Etat.
Banderole. La formule a plu au «Grand Timonier» qui assure avoir «tout à fait conscience de l’effort demandé». «Nous allons bâtir le service public de l’emploi le plus performant d’Europe»,a ajouté l’homme qui ne doute de rien avant de conclure sur cette promesse en forme de menace: «Je vais faire comme je sais faire, je vais y aller à fond!» Dans le bourg sous haute protection policière, le Président n’aura pas eu le loisir d’entendre la petite centaine de manifestants venus d’entreprises de la région.
Les réseaux d'aide aux élèves en difficulté au coeur du conflit avec Xavier Darcos
LE MONDE | 04.11.08 | 14h23 • Mis à jour le 04.11.08 | 15h00, extraits
Depuis la fin septembre, elles - deux "maîtres G", c'est-à-dire des rééducatrices - sont indignées par la décision du ministre de l'éducation, Xavier Darcos, d'amputer ces réseaux d'aides de 3 000 postes sur un total de 11 000. La mesure passe d'autant moins bien que M. Darcos avait, en amorçant en octobre 2007 sa réforme de l'enseignement primaire, promis de "mettre le paquet" pour "diviser par trois l'échec scolaire lourd" en primaire d'ici à la fin de la législature.
[...] Selon le ministère, les deux heures hebdomadaires d'aide individualisée aux élèves en difficulté, instaurées grâce à la suppression des cours du samedi matin et dispensées par les maîtres, rendraient inutile l'intervention des Rased. Celle-ci est ailleurs critiquée pour sa dimension "psychologisante ou médicalisante".
Mais les professionnels considèrent que la nouvelle aide personnalisée ne peut se substituer à l'action des personnels spécialisés. "Ce ne sont pas seulement des postes qui vont disparaître, c'est un métier !", s'exclame Brigitte Thily. "Notre force, ajoute-t-elle, ce sont les approches complémentaires."
Les intervenants en Rased se rangent en trois catégories : les "maîtres E", qui s'occupent de pédagogie, s'adressent aux élèves qui ont du mal à entrer dans les apprentissages ; les "maîtres G", appelés "rééducateurs" ; et les psychologues scolaires. Tous ont reçu une formation supplémentaire, sanctionnée par un examen spécifique.