« Penser l'impensable... le monde bascule | Un 11-Novembre « du côté des victimes » » |
Après la rupture, « oups, préparons nous au changement »
Dimanche 09 Novembre 2008, LeJDD.fr
Comment créer un Obama français?
Tout le pays s'est enthousiasmé pour l'élection d'un président noir aux Etats-Unis et les Français issus de l'immigration plus encore. Mais cette victoire met en lumière les blocages du système français. Comment changer enfin le visage de la France? Certains penchent pour la discrimination positive. D'autres pour des prises de parole plus radicales.
Samedi 08 Novembre 2008
Carla Bruni-Sarkozy: "Il faut aider les élites à changer"
Propos recueillis par Claude ASKOLOVITCH
Le Journal du Dimanche, extrait
Exclusif. L'épouse du Président s'engage après l'"appel pour l'égalité réelle des chances" lancé par Yazid Sabeg dans Le JDD, et déjà rejoint par plusieurs personnalités politiques. Elle ne peut pas le signer, statut oblige. Mais Carla Bruni-Sarkozy explique pourquoi elle soutient ce texte. Néo-Française, la première dame rappelle que son époux est aussi un enfant d'immigré. Et elle invite la France à changer.
Un manifeste "Oui, nous le pouvons"
Source : AFP, 09/11/2008 | Mise à jour : 10:26
Un "manifeste pour l'égalité réelle", publié par le Journal du Dimanche, est lancé avec le soutien de Carla Bruni-Sarkozy par divers acteurs publics qui réclament un Grenelle de la diversité, invoquant l'élan créé par la victoire Barack Obama à la présidentielle américaine.
"En négligeant sa propre diversité, la France désespère une large frange de sa jeunesse et l'empêche d'être fière de son pays. Nous sentons partout la crispation identitaire, des sifflements de La Marseillaise aux rappels à l'ordre qui restent vains et incompris", lit-on dans ce manifeste dont l'initiateur est un enfant d'immigré devenu industriel, Yazid Sabeg.
Intitulé "Oui nous pouvons!", en forme de paraphrase du slogan de campagne de M. Obama "Yes we can!", le manifeste souligne que "l'élection de Barack Obama éclaire par un contraste cruel les manquements de la République française et l'écart qui nous sépare d'un pays dont les citoyens ont su dépasser la question raciale et élire pour président un homme qui se trouve être noir".
"Quelle leçon! Nous autres Français, qui revendiquons notre universalisme pour faire pièce à cette diversité, nous devons bien écouter celle-ci", estiment les signataires du texte.
Se disant "soucieux de la promesse démocratique de notre pays" et "désireux de restaurer une conscience civique authentique", ils réclament la mise en oeuvre effective d'un programme minimal pour l'égalité réelle".
Ils formulent ainsi six demandes: "engager des politiques publiques qui combattent les conséquences sociales des discriminations, systématiser les politiques volontaristes de réussite éducative et la promotion des talents dans les quartiers populaires, promouvoir des politiques urbaines qui permettent de réaliser la diversité sociale et de peuplement, inciter fortement les employeurs et le premier d'entre eux, l'Etat, à mettre en place des politiques de promotion de la diversité fondées sur l'obligation de résultat, limiter les mandats électoraux pour forcer le renouvellement du monde politique, soumettre les partis politiques à un pacte national de la diversité et organiser un Grenelle de l'égalité réelle et de la diversité".
Parmi les premiers signataires, on relève les noms de responsables politiques de divers bords, comme Jean-François Copé et Patrick Devedjian (UMP), Dominique Voynet (Verts), Christiane Taubira (PRG), Arnaud Montebourg et Christian Paul (PS) mais aussi des personnalités de la société civile, l'avocat Théo Klein, ou encore l'historien Benjamin Stora, ainsi que le collectif Les Gracques.
Le manifeste bénéficie de l'appui de Carla Bruni-Sarkozy, qui a déclaré au JDD être "d'accord avec le texte" tout en expliquant que son statut d'épouse du président de la République l'avait retenue de le signer.
Politique, le JDD, 09/11/2008 - 13:44
Fadela Amara en banlieue avec Carla Bruni
Signataire comme Carla Bruni du manifeste "pour l'égalité réelle des chances" publié dans le Journal du Dimanche, Fadela Amara réfute toutefois le concept de "discrimination positive". Invitée du Grand Rendez-Vous Europe1/Le Parisien/Aujourd'hui en France, la secrétaire d'Etat chargée de la politique de Ville a indiqué qu'une visite en banlieue avec la première dame de France était prévue.
Société, le JDD, 08/11/2008 - 23:00
Les députés ne veulent plus de 'lois mémorielles'
Exclusif. Selon les informations à paraître demain dans Le Journal du Dimanche, le rapport sur les questions mémorielles, qui sera dévoilé le 19 novembre prochain par Bernard Accoyer, préconise de ne plus légiférer sur les questions mémorielles. Si les textes déjà existants - loi Gayssot, loi Taubira- ne devraient pas être remis en cause, les parlementaires devront à l'avenir se contenter de simples résolutions. Après la polémique suscitée par les déclarations de Xavier Darcos lors de son audition devant la commission, le rapport devrait également rappeler que la rédaction des programmes scolaires n'est pas du ressort des parlementaires.
C.Bruni n'aime pas l'humour de Berlusconi
Source : AFP, 09/11/2008 | Mise à jour : 13:25
Carla Bruni-Sarkozy, épouse du président français Nicolas Sarkozy, déclare qu'elle a peu apprécié les déclarations du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi qualifiant Barack Obama de "bronzé", dans un entretien au Journal du Dimanche.
Avec la victoire de M. Obama à la présidentielle américaine, "nous sommes tous pleins d'espoir, pleins d'attente" et "par contraste, quand j'entends Silvio Berlusconi prendre l'événement à la légère et plaisanter sur le fait qu'Obama est +toujours bronzé+", ça me fait drôle", déclare Mme Bruni-Sarkozy, qui est d'origine italienne.
"On mettra ça sur le compte de l'humour... Mais souvent, je suis très heureuse d'être devenue française !", insiste-t-elle.
En visite officielle jeudi à Moscou, Silvio Berlusconi avait qualifié Barack Obama, premier président noir aux Etats-Unis, de "jeune, beau et même bronzé".
Vivement critiqué par l'opposition italienne, M. Berlusconi s'est défendu en qualifiant son commentaire de "plaisanterie affectueuse" et ses détracteurs d'"imbéciles".