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Crise financière : et maintenant, la déflation ?
PARIS (Reuters) - Deux syndicats de cheminots, la CFDT et la FGAAC (Autonomes), ont renoncé à leur appel à la grève à la SNCF vendredi après avoir obtenu satisfaction dans les négociations sur le temps de travail dans le secteur du fret, apprend-on auprès de la CFDT.
L'appel à une autre grève pour dimanche, lancé par une intersyndicale - CGT, Sud-Rail, CFTC, FO et CGC - est en revanche maintenu. Une nouvelle rencontre pourrait toutefois avoir lieu jeudi après l'échec de celle organisée la veille.
ENSEIGNANTS
Forte mobilisation: 163.000 manifestants selon la police
NOUVELOBS.COM | 20.11.2008 | 18:57, extrait
Le défilé parisien a rassemblé entre 9.000 et 40.000 personnes selon les sources. Le ministère estime à 33% la proportion de grévistes tandis que la FSU (syndicat majoritaire) indique qu'un professeur sur deux est en grève dans les collèges et lycées, et 69% en primaire.
elon les chiffres de la police, 163.000 personnes ont manifesté ce jeudi 20 novembre contre les suppressions de postes d'enseignants et pour de meilleures conditions de travail.
Les manifestants étaient entre 9.000 et 40.000 à Paris, de 5.500 à 20.000 à Bordeaux, 5 à 11.000 à Marseille, 6 à 10.000 à Lyon, 5 à 10.000 à Toulouse et à Nantes, ou encore 5.700 à 9.000 à Grenoble, 3.400 à 6.000 au Mans, 2.500 à 5.000 dans les rues de Rouen.
Et maintenant, la déflation ?
LE MONDE | 19.11.08 | 14h39 • Mis à jour le 19.11.08 | 17h53, extrait
Il y a à peine trois mois, l'inflation était le sujet d'inquiétude économique numéro un. Les prix du pétrole atteignaient des sommets, tout comme ceux des denrées alimentaires. Les banques centrales mettaient en avant les risques de propagation aux salaires, ce que les économistes appellent "les effets de second tour".
Avec la crise financière, toutes ces craintes inflationnistes se sont envolées, et c'est aujourd'hui la déflation qui menace : une phase généralisée et durable de recul des prix, comme le Japon en a connu au cours des années 1990 à la suite de l'éclatement de sa bulle immobilière et boursière. La déflation a pour effet d'aggraver la crise économique en accentuant le recul de l'activité.
EDUCATION NATIONALE
Darcos : "La résistance au changement, la fonction principale des syndicats"
NOUVELOBS.COM | 20.11.2008 | 17:00, extrait
Le ministre de l'Education nationale déclare qu'"organiser de manière systématique" des grèves est "démodé". Il a prévenu qu'il poursuivrait les suppressions de postes et qu'il entendait résoudre "la pure question politique" des villes qui n'organisent pas le service minimum d'accueil. La grève de ce jeudi devrait être particulièrement suivie.
Le ministre de l'Education nationale s'est montré très virulent, jeudi 20 novembre, tant envers les syndicats enseignants qu'envers les communes qui n'appliquent pas le service minimum d'accueil (SMA) à l'occasion de la grève des enseignants. Xavier Darcos a d'abord brocardé sur RTL les syndicats de l'Education nationale "dont la fonction principale est la résistance au changement", estimant qu'"organiser de manière systématique" des grèves comme "réponse aux problèmes de l'école" était "démodé".
Depuis 2000, a affirmé le ministre de l'Education nationale, "nous aurons eu 33 grèves, soit plus de quatre grèves par an". "Cela montre qu'il y a dans ce ministère une culture de la grève qui nous empêche de parler des choses réelles, des questions qui concernent les élèves", a-t-il poursuivi.
"J'ai envie de dire à ceux qui font la grève qu'il faut qu'ils fassent attention parce que le monde, la France avancent plus vite que les cortèges".
Société 20 nov. 17h05, Libé, extrait
Mobilisation massive dans l'Education
REPORTAGE • Entre 100.000 et 220.000 enseignants, étudiants et lycéens, ont déflié en rangs serrés aujourd'hui dans plusieurs villes contre les suppressions de postes et les dégradations de leurs conditions de travail.
[...] «On ne fait pas grève contre les parents»
En tête de cortège, une marée jaune. Plusieurs centaines d'enseignants ont enfilé des gilets réfléchissants, épinglés d'affichettes. Ils font partie du réseau Rased, ces enseignants formés spécialement pour aider les élèves en difficulté et qui tournent sur plusieurs établissements. Ils enragent contre la suppression de 3000 de leurs postes prévue dans le budget 2009. «Si on n'est plus là pour aider les élèves, qui le fera? s'inquiète l'une. Les autres instits ne sont pas formés pour ça, et ce n'est pas avec deux heures de soutien scolaire entre midi et deux qu'ils limiteront la casse.»
Très présents dans le cortège, les professeurs des écoles dénoncent aussi la «disparition programmée», selon eux, de la maternelle. Une guirlande de couches, avec une pancarte «Darcos, à l'école, y'en a pas», se charge d'épingler les propos du ministre sur le fait de «faire passer des concours bac +5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de changer les couches».
Autre motif de colère, les nouveaux programmes: «Ils sont inadaptés, trop difficiles, ne tiennent pas compte de la psychologie des enfants. Et je défie un instit d'aller au bout en une année scolaire. Le bourrage de crâne, ça ne marche pas», assure Emma, professeur des écoles à Pierrelaye, dans le Val-d'Oise. La jeune femme tient à rappeler au passage qu'«on ne fait pas grève contre les parents ou les enfants. On perd quand même une journée de salaire à chaque fois».