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« L’ affaire Finaly », retour en images sur une controverse
21/11/2008 16:58, la Croix, extrait
«L’ affaire Finaly», retour en images sur une controverse
Une soirée spéciale est consacrée à l’histoire de Robert et Gérald Finaly sur France 2 : un téléfilm et un documentaire s’accordent à déplorer l’attitude de l’Église catholique
[...] Le sacrement devient sa meilleure « arme », affirme le documentaire : car, désormais, « Robert et Gérald doivent recevoir une éducation catholique ». Avec ce seul argument, Antoinette Brun parvient – ce qui paraît incroyable aujourd’hui – à convaincre des prêtres et des religieuses (dont la fameuse mère Antonine) de couvrir la cavale des deux frères à travers la France et jusqu’en Espagne franquiste. Pie XII lui-même, consulté sur la conduite à tenir, déplore ce baptême « contraire au code » de droit canonique (en 1948, les enfants n’étaient plus en danger de mort) mais juge que la campagne médiatique qui ne manquera pas d’atteindre l’Église n’est pas un motif suffisant pour empêcher les chrétiens de « remplir leur devoir »…
Sur un point tout de même, le téléfilm et le documentaire divergent : alors que le premier reproche très durement aux juges leur complaisance à l’égard d’Antoinette Brun, auréolée d’un passé de résistante, le second n’évoque rien de tel, se bornant à constater la lenteur de la justice… Mais tous deux s’accordent à dénoncer l’attitude de l’Église, mettant particulièrement à mal la figure du cardinal Gerlier, archevêque de Lyon, qui a cependant permis le dénouement de l’affaire.
Au final, rares sont les figures catholiques à surnager dans cet ensemble. L’avocat renommé auquel fait appel la famille Finaly, maître Maurice Garçon, membre de l’Académie et « catholique convaincu » est peut-être le seul, lui qui dénonce cette Église « bravant les lois civiles » et donnant une « image fausse » de sa religion. Bizarrement, le P. Pierre Chaillet, jésuite lyonnais, résistant et que les historiens créditent de l’accord final signé par la famille et l’archevêque de Lyon, n’apparaît ni dans le documentaire ni dans le téléfilm… Pas plus que l’intense mobilisation du réseau judéo-chrétien pendant cette affaire, et après. Il aurait peut-être aussi fallu signaler les pas gigantesques réalisés depuis par l’Église catholique, en matière de dialogue avec le judaïsme…
Une image de France 2 du 25 au soir
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