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Les petits braquages prospèrent dans l’ombre des gros « casses »
REGIONS
La violence policière gratuite en procès
GENEVE. Un sous-brigadier de la gendarmerie conteste s'être défoulé sans raison sur un suspect menotté et docile. Il est pourtant mis en cause par plusieurs autres policiers qui ont assisté à la scène.
Lundi 8 décembre 2008, Le Temps(.ch), extraits
Un cas emblématique de la violence policière ordinaire. Celle qui s'exerce dans les salles d'audition, à l'abri des regards, et dont l'éventuelle dénonciation finit rarement devant un juge. Pour une fois, un sous-brigadier genevois ne bénéficiera pas de l'omerta qui protège ceux qui frappent inutilement, trop vite ou trop fort. Ce gendarme doit ainsi répondre des coups qu'il a assénés à un requérant d'asile africain alors que ce dernier était menotté dans le dos. Son procès s'ouvre vendredi prochain devant le Tribunal de police.
[...] Défendu par Me Robert Assaël, le policier a fait opposition à cette décision – il a aussi recouru contre sa révocation – et entend plaider son acquittement. «S'il a donné un coup, c'était pour déstabiliser un individu agité», résume son avocat. Appelés à témoigner, d'autres policiers viendront dire le contraire à une audience qui s'annonce déjà animée.
Les petits braquages prospèrent dans l’ombre des gros "casses"
France Info - 06:04, extraits
Le “casse du siècle” - 85 millions d’euros de bijoux dérobés la semaine dernière chez le joailler Harry Winston, à Paris - s’inscrit dans un contexte d’augmentation générale des braquages dans la capitale et aux alentours : plus 20% rien que chez les bijoutiers en 2008. La hausse atteint 80% pour l’ensemble des commerces, quelque fois simplement pour 50 euros.
[...] Les braqueurs n’ont la plupart du temps besoin que de quelques secondes pour opérer. Les ouvertures et fermetures de rideaux des magasins sont souvent le moment choisi : peu de témoins et les victimes sont prises par surprise. Les armes ne sont même pas toujours vraies. Et les butins plus qu’inégaux. Les quelques centaines, voire quelques dizaines d’euros lorsqu’il s’agit de petits commerces type boulangerie ou bureau de tabac, constituent le gros des sommes dérobées.
Face à ce phénomène, mes commerçants sont démunis. Les systèmes de vidéosurveillance, de plus en plus nombreux y compris dans les petits magasin, ne sont pas toujours exploitables. Les vigiles ? Dissuasifs pour les vols à l’étalage, ils ne sont pas qualifiés pour résister à une attaque à main armée.
Pour éviter les pertes trop importantes, les commerçants sont donc de plus en plus nombreux à tenter de limiter les espèces en caisse, notamment en acceptant la carte bleue à partir de un euro. Mais pour décourager les braqueurs, il faudrait la bannir totalement, puisque certains sont prêts à prendre des risques pour quelques dizaines d’euros.
La police mobilise la cavalerie
C’est donc à la police qu’incombe ce travail de sisyphe. Identifier les agresseurs, remonter des filières toujours renouvelées. Mais en quelques secondes de confrontation, peu de témoins ou de victimes parviennent à reconnaître les braqueurs.
En la matière, le flagrant-délit est le “must” de l’opération policière. Mais les braqueurs sont très mobiles et dévalisent parfois plusieurs magasins les uns à la suite des autres. Pour tenter d’intercepter ces détrousseurs qui circulent souvent en deux-roues, la police parisienne fait appel à la cavalerie : des motards postés sur les grands carrefours de la capitale et de sa banlieue, prêts à foncer sur les lieux d’une attaque. Les prochaines statistiques de la délinquance diront si cette fois, la cavalerie est arrivée à temps pour la bataille.