« Kerviel porte plainte pour diffamation | Une frange d'enseignants opte pour la désobéissance » |
De nouveaux « instruments pour un jugement moral ad hoc »
11/12/2008 20:16, La Croix, extraits
Rachida Dati à l’heure des comptes
La garde des sceaux vient de passer le cap des 18 mois à la tête de la chancellerie. Tour d’horizon de ses principales réformes
Critiquée avec virulence par les magistrats pour ses prises de position précipitées, Rachida Dati est désormais mise à mal dans son propre camp. Le président de la République s’est récemment démarqué d’elle dans l’affaire de l’interpellation controversée du journaliste de Libérationde Filippis, suivi par le premier ministre au sujet de l’incarcération des mineurs dès 12 ans. Qu’en est-il réellement des réformes de la garde des sceaux ? Revue de détail.
LES DÉTENUS
Un « contrôleur général des prisons » mis en place
[...] LES MAGISTRATS
Une saisine directe du CSM par les citoyens
Une mini-révolution. Les justiciables pourront, d’ici quelques mois, saisir eux-mêmes le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) dans le but de faire sanctionner un juge. Ce nouveau droit, permis grâce à la réforme constitutionnelle, préoccupe les professionnels qui ignorent encore pour l’heure comment seront filtrés les recours.
Dans ce contexte, les mises en cause précipitées de certains magistrats par Rachida Dati ont été d’autant plus mal vécues par la profession. Ce fut le cas, notamment, au lendemain du suicide d’un mineur à la prison de Metz. Estimant faire les frais de la « politique du coup par coup médiatique », les magistrats n’ont pas hésité à saisir le CSM afin de « l’alerter sur les attaques contre l’indépendance de l’autorité judiciaire ».
Une saisine rarissime. Autre point de discorde entre les fonctionnaires et leur ministre : les moyens alloués à la justice. La chancellerie met en avant un budget à la hausse pour l’an prochain (+ 2,5 %) et le recrutement de près de 1 000 fonctionnaires. Insuffisant, rétorquent ses détracteurs, qui rappellent le très mauvais classement de la France en Europe en matière budgétaire. Avec 53 € dépensés par justiciable en 2006, l’Hexagone figure en effet au 35e rang des pays du Conseil de l’Europe.
LES VICTIMES
Des « juges délégués » pour aider les justiciables
[...] LES MINEURS
La lutte contre la délinquance relancée
Euthanasie : des parlementaires UMP et PS veulent aller plus loin
LEMONDE.FR avec AFP | 10.12.08 | 20h29 • Mis à jour le 10.12.08 | 20h34
11/12/2008 15.30.10, Radio Vatican
Message du Pape Benoît XVI pour la célébration de la Journée mondiale de la paix 1er Janvier 2009
Combattre la pauvreté, construire la paix
Du Vatican, le 8 décembre 2008.
BENEDICTUS PP. XVI
11/12/2008 18:16, La Croix
Jean-Pierre Ricard : «Promouvoir et défendre la dignité de la personne»
11/12/2008 20:09, La Croix, extrait
L’Eglise actualise sa position sur la bioéthique
Conçue pour mettre à jour « Donum vitæ » (datée de 1987), la nouvelle instruction « Dignitas personæ » sur certaines questions de bioéthique, publiée vendredi 12 décembre à Rome, a donné lieu à quatre années de discussions entre théologiens moralistes
Plus de quatre ans de travail, des heures de discussions, des volumes de documentation, des consultations nombreuses, et des allers-retours constants entre l’Académie pontificale pour la vie et la Congrégation pour la doctrine de la foi. Aux dires de certains de ses rédacteurs, chaque virgule ou presque de l’instruction Dignitas personæ « sur certaines questions de bioéthique », qui sera rendue publique vendredi 12 décembre, a été longuement pesée.
Il est vrai que le sujet est particulièrement complexe : il s’agit de toutes les questions éthiques posées par les recherches touchant l’embryon. Pourquoi la Congrégation pour la doctrine de la foi a-t-elle élaboré ce document ? « Parce que nous étions assaillis de demandes en provenance des évêques et d’institutions catholiques, en particulier d’Amérique du Nord, sollicitant le point de vue de Rome sur telle ou telle découverte », explique l’un des rédacteurs. Il y a vingt ans, la même Congrégation avait publié Donum vitæ. « Mais depuis au moins dix ans, explique ce même interlocuteur, les progrès de la recherche ont bouleversé la donne, et multiplié les questions. »
Donum vitæ posait la base du jugement éthique sur la fécondation artificielle. Aujourd’hui, on n’en est plus là : « Chaque mois ou presque, on fait état d’une nouvelle découverte, qui se trouve immédiatement, via Internet, mise sur la place publique, sans que l’on dispose des instruments pour un jugement moral ad hoc. »