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Bernard Kouchner rejette les accusations portées contre lui
Bernard Kouchner rejette les accusations portées contre lui
LEMONDE.FR | 04.02.09 | 13h37 • Mis à jour le 04.02.09 | 22h12, extrait
Le livre du journaliste-écrivain Pierre Péan accuse M. Kouchner d'avoir mené de lucratives activités de consultant dans le secteur de la santé en Afrique, entre 2002 et 2007. Selon le journaliste, deux sociétés privées, Africa Steps et Imeda, gérées par deux proches de M. Kouchner, ont vendu pour près de 4,6 millions d'euros de contrats de conseil sur la réforme des systèmes de santé au Gabon du président Omar Bongo Odimba et au Congo de Denis Sassou Nguesso.
Dans Le Figaro, Bernard Kouchner dément "formellement" : "Je n'ai jamais touché les sommes dont parle Pierre Péan", assure-t-il, évoquant des "mensonges qui vont disparaître". Selon son entourage, Bernard Kouchner "n'a pas mis d'argent dans sa poche" et les accusations sur les contrats africains "ne s'appuient sur rien".
[...] A l'Assemblée nationale, sommé de s'expliquer par le député socialiste Jean Glavany, le chef de la diplomatie déclare : "A aucun moment, ni au Gabon ni ailleurs, je ne me suis servi de mes fonctions ministérielles." Dénonçant des "amalgames", Bernard Kouchner dit "souffrir" de ces accusations et dément également être à l'origine de la mutation-sanction, en 2008, de l'ancien secrétaire d'Etat à la francophonie, le socialiste Jean-Marie Bockel, qui avait critiqué la rémanence de la "Françafrique".
Sur France 2, le ministre explique aussi avoir brièvement évoqué le sujet avec Nicolas Sarkozy. "Nous en avons parlé un petit peu", à l'occasion du conseil des ministres, avance-t-il, sans donner plus de détails sur cette conversation avec le chef de l'Etat.
Vendredi 18 Janvier 2008, leJDD.fr, extrait
Françafrique: La rupture en débat
Le secrétaire d'Etat à la Coopération, Jean-Marie Bockel, a estimé qu'il était temps de mettre en oeuvre la rupture annoncée en Afrique et de "signer l'acte de décès" de la Françafrique. Des déclarations jugées arrogantes par le Gabon, qui préfère "trouver des partenaires plus respectueux". Un nouvel exemple des tensions entre la France et le continent noir.
Nicolas Sarkozy en avait fait l'un de ses crédos: il faut rompre avec la Françafrique. En visite au Bénin en octobre dernier, il l'avait encore répété. "Il nous faut construire une relation nouvelle, assainie, décomplexée, équilibrée, débarrassée des scories du passé et de ses obsolescences, il nous faut débarrasser notre relation des réseaux d'un autre temps, des émissaires officieux qui n'ont d'autre mandat que celui qu'ils s'inventent", avait-il déclaré.
Jeudi 14 Février 2008
Françafrique: La rupture attendra, leJDD.fr, extraits
A deux semaines du second voyage du président français en Afrique et en pleine crise tchadienne, un collectif d'ONG interpelle Nicolas Sarkozy. Objectif: mettre en oeuvre la rupture attendue avec la Françafrique, promesse de campagne du chef de l'Etat.
[...] Les choses étaient dites: la rupture, chère à Nicolas Sarkozy, devait aussi s'appliquer dans les relations franco-africaines. Mais neuf mois après son accession à la présidence, le changement se fait attendre. Même au sein du gouvernement, on s'impatiente. Lors de ses voeux à la presse, puis dans un entretien accordé au Monde à la mi-janvier, le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Jean-Marie Bockel, avait en effet estimé que la rupture avec une Françafrique "moribonde" "tardait à venir". Aujourd'hui, le collectif d'ONG, parmi lesquelles figurent le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), Survie ou encore Caritas France, tire les mêmes conclusions.