« Obama signe un plan de relance économique de 787 milliards de dollars | USA : des juges ripoux au service de prisons privées » |
Procès Colonna : entre rebondissements et dysfonctionnements
Soupçons de pédophilie : l’affaire Polanski examinée
France Info - 12:12, extrait
L’audition de l’affaire Polanski débute aujourd’hui en Californie. Le cinéaste, en exil depuis 30 ans, est accusé d’avoir eu des rapports sexuel avec une mineure. Si le réalisateur du Pianiste (Oscar du meilleur réalisateur en 2003) est considéré en Europe comme l’un des plus grands cinéastes du XXe siècle, aux États-Unis, sa réputation reste durablement entachée par une affaire de mœurs.
Procès Colonna: L'ancien chef du Raid assure n'avoir jamais reçu d'informations non versées au dossier
Créé le 17.02.09 à 14h09 | Mis à jour le 17.02.09 à 14h15, 20minutes.fr, extrait
JUSTICE - Depuis lundi, la cour entend Didier Vinolas et ses témoins, sans pour autant accepter de renvoyer le procès pour un supplément d'information...
L'audience tourne au poker menteur au procès Colonna. Christian Lambert, ancien chef du Raid, a démenti ce mardi avoir reçu de Didier Vinolas «des renseignements ou révélations» qui n'auraient jamais été versés au dossier d'enquête. La veille, c'est l'ex-procureur Yves Bot qui a assuré n'avoir reçu du mystérieux Monsieur X que «des renseignements destinés à faciliter l'arrestation d'Yvan Colonna (...) contre rémunération».
Christian Lambert reconnaît avoir rencontré Didier Vinolas en 2004 mais affirme que celui-ci ne lui a pas fait part «d'un cas de conscience, ni du risque de faire condamner un innocent».
Procès Colonna : entre rebondissements et dysfonctionnements
France Info - 07:47
Il n’y aura pas de pause dans le procès d’Yvan Colonna. Au-delà des dernières déclarations de Didier Vinolas - ancien collaborateur du préfet Erignac, déclarations qu’il a d’ailleurs atténuées hier soir à la barre... Au-delà de ce vrai-faux coup de théâtre, c’est un épisode rocambolesque de plus dans une affaire qui déjà n’en manquait pas...
Depuis le 6 février 1998 - date de l’assassinat de Claude Erignac, l’enquête qui devait être exemplaire - “une cause sacrée”, avait déclaré Nicolas Sarkozy - a accumulé rebondissements malsains et dysfonctionnements. Que les déclarations de Didier Vinolas dès 2002, n’aient jamais fait l’objet de la moindre vérification en est un. L’enquête a été “polluée” à plusieurs reprises, selon la défense.
Une enquête également polluée par la guerre des polices. Deux clans se sont affrontés méchamment, ce qui a ralenti les investigations. D’un côté le SRPJ d’Ajaccio, de l’autre la DNAT, l’anti-terrorisme. L’antagonisme des patrons des deux services a fini devant les tribunaux. Cela dit, il est vrai que c’est une enquête énorme, hors normes. Mais toutes les pistes n’ont pas été explorées, loin s’en faut.
Une enquête faite “de travers” ?
Le principal reproche que font les avocats d’Yvan Colonna est que les policiers ont voulu faire coller les faits à leur scénario, en écartant ce qui ne “rentrait pas dans le cadre”. L’un des exemples est la fameuse “piste intellectuelle”. Deux hommes, Jean Castela et Vincent Andriuzzi, ont été accusés d’avoir été les inspirateurs et les commanditaires de l’assassinat du préfet. Ils ont été acquittés.
Ces dysfonctionnements signifient-ils que toute l’enquête a été faite de travers ? Certes non. Disons plutôt qu’ils en altèrent une partie. Il y a quand même dans le dossier des éléments solides, des aveux, répétés. Mais s’emparer de chaque point litigieux relève de la démarche normale des avocats de la défense.
Reste une constante : l’appartenance d’Yvan Colonna au commando, explique l’avocat du frère de Claude Erignac, Vincent Courcelles Labrousse. Le reste, “c’est de la stratégie”, selon lui.
L’audience reprend ce matin devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Il faut décrédibiliser le soldat Vinolas
Créé le 17.02.09 à 21h21 | Mis à jour le 17.02.09 à 21h28, 20minutes.fr
JUSTICE - Ses révélations ont été mises en doute par des hauts fonctionnaires, ce mardi, au procès Colonna...
Vinolas, acte III. Après les journées de vendredi et lundi, la cour d’assises spéciale de Paris, qui juge en appel Yvan Colonna pour l’assassinat de Claude Erignac, s’est à nouveau penchée hier sur les déclarations de Didier Vinolas, secrétaire général adjoint de la préfecture de Corse au moment de la mort du préfet. Les magistrats ont entendu successivement les responsables judiciaires et policiers auxquels Vinolas aurait révélé, depuis 2002, que deux membres du commando pourraient toujours être en liberté.
Opération de démolition
Tous ou presque ont nié les propos que leur avait prêtés Vinolas vendredi. Tous, sans exception, se sont surtout prêtés à une opération de démolition de la réputation de l’ancien collaborateur du préfet. Yves Bot, ancien procureur de Paris, s’est inquiété que Vinolas soit encore « très affecté par le drame ». Jacques Nodin, ancien sous-préfet de Corte, estime que son confrère nourrit « toujours du ressentiment » dans ce dossier. Christian Lambert, ex-chef du Raid, rappelle la « carrière secouée » de Vinolas, qui « essaie de toujours rester au centre de l’affaire ». Bref, un mal-aimé qui chercherait à se faire remarquer, comme l’a résumé assez inélégamment l’avocat général, Jean-Claude Kross, citant Audiard : « Comment réussir dans la vie quand on est con et pleurnichard. »
« Je suis crucifié par la partie civile, mais je ne regrette pas mon choix. […] J’ai entrepris une démarche de vérité », a répondu à la barre Didier Vinolas. Pour l’heure, la cour n’a toujours pas statué sur la demande de supplément d’information déposée par la défense d’Yvan Colonna, qui provoquerait le renvoi du procès. Tout semble indiquer qu’elle n’y répondra pas favorablement. Les avocats du berger de Cargèse ont menacé de quitter l'audience faute d'une « réponse rapide ».
Menteurs patentés
Pourtant, les couacs de l’enquête ne cessent d’être mis au jour. Les débats, marqués par un président de cour en difficulté et des avocats généraux bien peu pugnaces, sauf contre la défense, ont déjà un goût amer, à quatre semaines du verdict.
Hier, Christian Lambert a affirmé qu’« à aucun moment [Vinolas] ne [lui] a fait part de suspects qui n’auraient pas été arrêtés ». Lundi, Yves Bot avait indiqué qu’alerté par Vinolas en 2002, il en avait référé à Claude Guéant, alors bras droit de Nicolas Sarkozy Place Beauvau, qui lui avait dit de renvoyer Vinolas vers Lambert. « Je n’ai été contacté ni par Bot, ni par Guéant, ni par Vinolas », a répété ce dernier. Commentaire de Me Sollacaro, avocat de Colonna : « C’est une kyrielle de menteurs patentés. »