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Un salon de l'Agriculture sans risques pour Sarkozy
Nicolas Sarkozy fait son "travail" au Salon de l'agriculture
Reuters 21.02.09 | 15h30, extraits
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy s'est acquitté de sa traditionnelle visite du Salon de l'agriculture, deux heures de cohue entre 'câlinothérapie' des agriculteurs et bain de foule, militant et revigorant.
A peine a-t-il quitté le tapis rouge de l'entrée qu'on présente au chef de l'Etat sa première vache de la matinée, avant les quatorze autres bovins croisés sur son parcours, les deux chevaux, le mouton et l'agneau âgé de cinq jours.
Le nom de baptême de l'animal tacheté de roux - 'Urbanité' - place par hasard la visite présidentielle sous de meilleurs auspices que celle de l'an dernier, quand il avait lancé "Casse toi pauvre con !" à un visiteur.
Dans les travées, le président se fait prévenant. "Faites attention, ne vous faites pas bousculer", intime-t-il aux visiteurs qui se pressent autour de lui, au grand dam de l'imposant service de sécurité - une quarantaine d'hommes au total.
Au milieu des jeunes militants UMP d'Ile-de-France qui organisent la claque, un homme arrive quand même à passer entre les mailles pour embrasser le président à pleines joues.
"Un bisou c'est bien. C'est mieux que d'autres choses qu'on a entendues !", lâche un des gardes du corps, philosophe malgré la faille dans la 'bulle' de sécurité entourant Nicolas Sarkozy.
[...] Malgré la foule, le cortège progresse au pas de charge, bouclant son parcours en un peu moins de deux heures quand son prédécesseur, Jacques Chirac, passait une demi-journée dans les allées du parc des Expositions. "J'ai un travail, je le fais", lâche Nicolas Sarkozy.
En nage, le président sourit, serre des mains par dizaines sans sifflet ni fausse note. "Bon boulot les gars", se félicite un militant de l'UMP.
Un salon de l'Agriculture sans incident pour Sarkozy
Le Figaro, 21/02/2009 | Mise à jour : 14:57, extraits
Le chef de l'Etat a inauguré samedi matin le 46e Salon de l'Agriculture et a cherché à rassurer les agriculteurs, inquiets de la réforme de la PAC. «On a besoin d'une agriculture française qui ait des prix», a-t-il martelé.
Un Salon de l'Agriculture cette fois sans accroc pour Nicolas Sarkozy. Un après le mémorable «Casse-toi pauvre con» lancé par le président à un visiteur du salon qui l'avait malmené, le chef de l'Etat a inauguré samedi dans le calme le 46e salon de l'Agriculture, qui s'est ouvert à Paris. Une cohue indescriptible a suivi le président pendant toute sa visite, rythmée parfois par les «Nicolas» «Nicolas» d'une «claque» de sympathisants bien orchestrée.
Le chef de l'Etat, qui était accompagné du ministre de l'Agriculture Michel Barnier, a effectué un séjour express, porte de Versailles. Contrairement à son prédécesseur, Jacques Chirac, qui passait dans les travées du salon jusqu'à cinq heures et goûtait largement aux produits du terroir, Nicolas Sarkozy a bouclé son tour en un peu plus d'une heure et demi et a seulement avalé un chocolat et un peu de fromage à la fin de son parcours. Alors que sa côte de popularité auprès des agriculteurs s'effrite, passant de 87% à 53%, le chef de l'Etat a voulu montrer qu'il était à l'écoute des préoccupations de cet électorat, traditionnellement ancré à droite. Sur fond de la réforme de la Politique agricole commune (PAC) de l'Union européenne et de la redistribution des aides agricoles, Nicolas Sarkozy leur a «adressé un message d'espoir».
[...] Appelant de ses vœux une «PAC juste», Nicolas Sarkozy a promis de «faire des arbitrages en accord avec le dialogue social et avec les organisations agricoles». «On a besoin d'une agriculture européenne avec une Europe qui défend ses agriculteurs», a-t-il plaidé. «Il y a un milliard de gens qui meurent de faim dans le monde. Le problème n'est pas la réduction de la production agricole mais au contraire l'augmentation de la production agricole», a insisté le chef de l'Etat.
S'il ne s'est pas rendu aux stands des départements d'outre-mer, Nicolas Sarkozy est revenu sur la grève qui paralyse depuis cinq semaines la Guadeloupe. «Le paroxysme de la crise est peut-être derrière nous mais il reste beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à faire», a-t-il affirmé.
En marge de sa visite, le président a souhaité, à la veille du sommet de Berlin, «que l'Europe se prépare à avoir une position commune» sur le sommet du G-20 qui ne soit pas «une position commune sur un faux compromis, un compromis au rabais». «Je ne m'associerai pas à une réponse de circonstance dont les réponses ne seraient pas à la hauteur des attentes des populations à travers le monde», a-t-il averti.