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La « Gestapo française » embarrasse le XVIe
« Une adresse de la honte »
L’adoption de ce voeu controversé n’a pas fait l’unanimité, y compris au sein de la majorité. Au total, huit conseillers s’abstiendront, dont certains considérés comme des fidèles du maire UMP, Claude Goasguen. « Il y a eu quelques échanges assez vifs, souffle un élu. Beaucoup de conseillers, notamment ceux de confession israélite, ont paru choqués. » A l’issue de la séance, une poignée d’entre eux ira réclamer des explications à Claude Goasguen. Mais la paternité du voeu ne revient pas au maire du XVIe. Derrière cette initiative, se trouve Hervé de Charette, ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement Juppé (1995-1997) et député (UMP) du Maine-et-Loire. Depuis septembre, il est président de la chambre de commerce franco-arabe, actuel locataire du 93, rue Lauriston. « Le passé de l’adresse m’a tout de suite embarrassé, surtout que je suis responsable d’un organisme franco-arabe, explique le député. Ma requête partait d’une bonne intention : faire disparaître l’adresse de la honte. Je ne pensais pas déclencher cette controverse. »
Bien qu’adopté lundi le voeu ne sera pas pour autant présenté au prochain Conseil de Paris. Motif officiel : « Convaincre davantage sur ce sujet difficile. » De son côté, Hervé de Charette prévient : « Si l’adresse n’est pas modifiée, on déménage. » La polémique ne fait que commencer.