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Ils maltraitaient et séquestraient leur fils de 7 ans
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Publié le 05/03/2009 04:40 - Modifié le 05/03/2009 à 15:58 | B.-H. Saint-Paul, La Dépêche
Millau. Ils maltraitaient et séquestraient leur fils de 7 ans
Leur enfant était cloîtré dans une chambre aux allures de prison. Les parents sont en garde à vue.
« Une cellule de prison est sûrement plus confortable que cette chambre ! », martèle Patrick Desjardins, procureur de la République de Millau.
Depuis mardi, un couple de Millavois est en garde à vue au commissariat de la ville. Ces parents sont soupçonnés de maltraitance sur leur fils de sept ans.
Car c'est une vision de cauchemar qu'a découvert la police en se rendant au domicile du couple qui ne répondait pas aux multiples convocations des services sociaux : un enfant de sept ans vivait cloîtré, depuis des années, dans une chambre-prison : « Cette pièce ne comportait qu'un matelas avec un sommier, un récipient pour les besoins et les volets étaient constamment fermés. La pièce était fermée par un verrou extérieur », poursuit le procureur, qui de son propre aveu n'a jamais été confronté à une situation similaire depuis son arrivée en Aveyron.
Jamais scolarisé
C'est à la faveur de la naissance du deuxième enfant que les services sociaux se sont penchés sur la situation du couple, lequel n'a pas répondu aux sollicitations.
Un signalement a donc été effectué, il y a quelques semaines, auprès de la juge des enfants de Rodez, de compétence départementale, qui a à son tour diligenté une enquête auprès du parquet de Millau et des services sociaux.
Les investigations et la non-réponse des parents ont conduit les policiers à intervenir au domicile du couple, où ils ont délivré le petit malheureux de son enfer quotidien.
Selon les premiers éléments de l'enquête, il semble que le garçonnet ait été déclaré après sa naissance. En revanche, il n'aurait jamais été scolarisé et aurait passé le plus clair de son temps séquestré, même s'il apparaît qu'il sortait de temps à autre.
Suspicions de violences
Selon le parquet, les voisins connaissaient l'existence de l'enfant : « Il n'était pas véritablement caché ou dissimulé, mais maltraité », précise le procureur.
Outre les maltraitances évidentes liées aux négligences et déficiences éducatives, l'enquête se poursuit pour déterminer d'éventuelles violences physiques pour lesquelles de « fortes suspicions » existent ; voire d'éventuelles agressions sexuelles.
Le petit martyr a été hospitalisé le temps de suivre des examens médicaux et psychologiques avant d'être placé, ainsi que le deuxième enfant, en famille d'accueil.
La garde à vue des parents a été prolongée jusqu'à aujourd'hui. Ils seront déférés auprès du parquet qui, d'ores et déjà, entend demander leur incarcération.
Faits divers
Enfant séquestré à Millau : les parents écroués
Le Parisien | 05.03.2009, 09h40 | Mise à jour : 15h52
A Millau, dans l'Aveyron, la police vient de mettre fin à un drame humain en délivrant un enfant de 7ans qui a été séquestré et maltraité par ses parents. L'enfant était cloîtré dans une chambre aux allures de prison, selon le procureur de Millau.
Le père, âgé de 42 ans, et sa compagne, âgée de 35 ans, ont été mis en examen jeudi après-midi pour « privations de soins par ascendant », « abandon moral ou matériel d'un mineur» et « non respect d'obligation scolaire ».
Le père est également poursuivi pour « violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans » et la mère pour non-empêchement de ce délit. Tous deux ont été écroués.
De multiples convocations des services sociaux
Selon le journal local La Dépêche du Midi, c'est un signalement effectué auprès de la juge des enfants de Rodez, Amandine Abegg, qui a déclenché toute la procédure.
C'est à la naissance du deuxième enfant que les services sociaux se sont penchés sur la situation de ce couple qui, sollicité à maintes reprises, n'a jamais répondu aux multiples convocations. Un signalement a donc été effectué, il y a quelques semaines, auprès de la juge des enfants de Rodez, de compétence départementale, qui a à son tour diligenté une enquête auprès du parquet de Millau et des services sociaux.
Les investigations et la non-réponse des parents ont conduit les policiers à intervenir au domicile du couple, où ils ont délivré le petit malheureux de son enfer quotidien. « Cette pièce ne comportait qu'un matelas avec un sommier, un récipient pour les besoins et les volets étaient constamment fermés. La pièce était fermée par un verrou extérieur », a déclaré Patrick Desjardins, le procureur de la République de Millau, qui de son propre aveu n'a jamais été confronté à une situation similaire depuis son arrivée en Aveyron.
L'enfant n'a jamais été scolarisé
Selon les premiers éléments de l'enquête, il semble que le garçonnet ait été déclaré après sa naissance. En revanche, il n'aurait jamais été scolarisé et aurait passé le plus clair de son temps séquestré, même s'il apparaît qu'il sortait de temps à autre.
Outre les maltraitances évidentes liées aux négligences et déficiences éducatives, l'enquête se poursuit pour déterminer si d'éventuelles violences physiques existent. Les policiers soupçonnent d''éventuelles agressions sexuelles sur l'enfant.
Le petit martyr a été hospitalisé le temps de suivre des examens médicaux et psychologiques avant d'être placé, ainsi que le deuxième enfant, en famille d'accueil.