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Béchir expulse des ONG, fustige le « néo-colonialisme » occidental
Médiatrice
K. selon "Le Monde", par Véronique Maurus
LE MONDE | 20.02.09 | 14h19, extraits
Le Monde a-t-il fait preuve d'une indulgence coupable vis-à-vis de Bernard Kouchner - mis en cause dans le livre de Pierre Péan Le Monde selon K. ? En dénonçant l'"ombre idéologique" qui pèse sur ce livre, a-t-il déplacé le débat et transformé l'"affaire Kouchner" en "affaire Péan", contribuant ainsi à l'étouffer ? Les soupçons exprimés par les lecteurs, après la publication, le 6 février, de trois articles et d'un éditorial sur ce sujet, sont lourds.
Ils découlent de l'émoi provoqué par la chute d'une idole.
Publié le 12/02/2009, N°1900, Le Point
Docteur Bernard et Mister Kouchner
Ambiguïté. Sous quelle casquette Kouchner sillonait-il l'Afrique : humanitaire désintéressé ou consultant rétribué ?
Il est abasourdi. Estomaqué. N'y comprend plus rien. Pourquoi une telle haine ? Comment un tel procès ? Il se met à l'ombre, bordure les entretiens. Qui est cet homme que la lecture des journaux effondre ? Bernard Kouchner le flamboyant, dont il est écrit qu'il aurait confondu ses intérêts et ceux de la France ? Eh bien non. L'homme groggy est Pierre Péan, l'auteur du « Monde selon K. » (Fayard), frappé par un boomerang.
Darfour : Béchir expulse des ONG, fustige le "néo-colonialisme" occidental
AFP 05.03.09 | 22h50, extrait
Le président soudanais Omar el-Béchir a fustigé jeudi le "néo-colonialisme" occidental en justifiant l'expulsion de plus d'une dizaine d'ONG internationales au Darfour, accusées par Khartoum de collaborer avec la Cour pénal internationale (CPI).
Au moins 13 organisations ont été sommées de quitter le pays dans la foulée du mandat d'arrêt lancé mercredi par la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité contre le président soudanais.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, les Etats-Unis et l'Union européenne ont exhorté Khartoum à revenir sur sa décision, qui menace l'acheminement d'une aide humanitaire vitale pour des centaines de milliers de civils.
"Cela fait 20 ans que nous sommes sous la pression du néo-colonialisme et de ses instruments comme la CPI, le Conseil de sécurité des Nations unies et le Fonds monétaire international", a martelé le président soudanais lors d'un discours musclé devant plus de 10.000 manifestants très remontés dans le centre de Khartoum.
Le président a confirmé l'expulsion, annoncée la veille, de 10 ONG actives au Darfour, théâtre de la plus importante mission humanitaire au monde, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
"Nous expulsons 10 ONG parce qu'elles ont violé les lois du pays et n'ont pas respecté leur mandat", a expliqué Omar el-Béchir lors d'un Conseil des ministres.
Et d'autres ONG pourraient prendre le même chemin, a prévenu le chef de la Commission soudanaise des Affaires humanitaires (HAC), Hassabo Mohammed Abdou Rahmane, accusant la dizaine d'organisations déjà sommées de partir d'avoir "collaboré" avec la CPI.