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Dati s'insurge contre [la défense de] Colonna
Dati s'insurge contre Colonna
AFP, 15/03/2009 | Mise à jour : 13:19
La ministre de la Justice Rachida Dati a dénoncé aujourd'hui les "propos inadmissibles" tenus la veille par les avocats d'Yvan Colonna lors d'une réunion publique à Ajaccio. Dans un communiqué, Mme Dati "s'insurge contre des propos inadmissibles" qui "mettent gravement en cause l'impartialité de la justice". "Ces propos, attribués (dans une dépêche de l'AFP) aux défenseurs d'une personne mise en cause devant la Cour d'assises de Paris, sont odieux et insultants à l'égard des magistrats", poursuit la Garde des Sceaux. "Quelle que soit la cause que l'on défend, il est intolérable de jeter d'une façon aussi outrancière le discrédit sur l'institution judiciaire et de bafouer de la sorte l'honneur des juges qui exercent leur office au nom du peuple français", conclut Mme Dati.
Hier, Me Pascal Garbarini, évoquant le procès en appel de M. Colonna pour l'assassinat du préfet Erignac, a évoqué "la chronique d'une condamnation annoncée" et dénoncé "une justice contaminée et polluée". Me Gilles Simeoni avait pour sa part dressé le tableau d'"un guet-apens judiciaire" mené par "un tribunal de l'Inquisition composé de faussaires, de tricheurs, et de menteurs" qui se livre à "une mascarade, une parodie de justice". "Nous exercerons tous les recours, la juridiction européenne va se pencher sur cette affaire, la condamnation d'Yvan Colonna sera jugée scandaleuse, illégitime et elle placera la France au ban de l'Europe judiciaire et politique", avait-t-il ajouté. Comme il l'avait fait à l'audience, Me Antoine Sollacaro avait de nouveau qualifié la cour d'assises spéciale de "cour birmane". Yvan Colonna et ses cinq avocats se sont retirés du procès mercredi dernier après le rejet d'une nouvelle demande de reconstitution sur les lieux du crime perpétré le 6 février 1998 à Ajaccio.
Dénonçant un "guet-apens judiciaire", les avocats de Colonna espèrent "un troisième procès"
Il y a 17 heures
AJACCIO (AFP) — Persuadés de la condamnation d'Yvan Colonna pour l'assassinat du préfet Erignac, ses avocats dénoncent le "guet-apens judiciaire" dans lequel est tombé selon eux leur client, et ont pris date pour "un troisième procès", samedi lors d'une réunion publique à Ajaccio devant plusieurs centaines de personnes.
Evoquant "la chronique d'une condamnation annoncée", "une justice contaminée et polluée", Me Pascal Garbarini a laissé entendre que des recours seraient déposés devant la Cour de Cassation et les juridictions européennes.
Il a conclu son intervention, saluée d'une longue salve d'applaudissements, par un "à bientôt au troisième procès".
Me Gilles Siméoni a dressé le tableau d'"un guet-apens judiciaire" mené par "un tribunal de l'Inquisition composé de faussaires, de tricheurs, et de menteurs" qui se livre à "une mascarade, une parodie de justice".
"Nous exercerons tous les recours, la juridiction européenne va se pencher sur cette affaire, la condamnation d'Yvan Colonna sera jugée scandaleuse, illégitime et elle placera la France au ban de l'Europe judiciaire et politique", a-t-il ajouté.
Comme il l'avait fait à l'audience, Me Antoine Sollacaro a de nouveau qualifié la cour d'asssises spéciale de "cour birmane", ajoutant qu'elle n'était à ses yeux qu'"un théâtre d'ombres" géré par des "faussaires".
"Le devoir de l'avocat est de rester aussi longtemps que possible" au procès, a-t-il dit en référence au retrait de la défense.
Mais "si nous étions restés, nous nous serions transformés en caution judiciaire, nous aurions donné une crédibilité à une cour qui en est totalement dépourvue", a-t-il dit.
L'ancien bâtonnier d'Ajaccio s'en est également pris à l'avocat de la famille Erignac, Me Philippe Lemaire: "il nous a traité de terroristes judiciaires, je préfère être un terroriste judiciaire qu'un collabo judiciaire", a-t-il lancé.
Il a directement attaqué la famille du préfet qui "ne veut pas plus que la cour la vérité mais cherche le coupable qu'on lui a donné en pâture".
Les trois avocats, Christine Colonna, soeur de l'accusé, et Edmond Siméoni, père de l'avocat et militant nationaliste, ont également appelé les Corses à se mobiliser, "face à la machine à broyer", selon l'expression du Dr Siméoni.