Vers une taxe des pets du bétail ?

L'Humanité, 23 août 2006,extrait
Ils ont osé le faire
Réduire les flatulences des vaches pour sauver la planète

L’homme aime à soulager sa conscience. Il pollue, abîme, cause des dégâts irréversibles… mais il n’est pas le seul ! Des scientifiques australiens et néo-zélandais ont pointé du doigt un autre responsable du réchauffement de la planète : la vache, ou plus précisément ses flatulences. Après l’échec de la « taxe sur les pets » qui avait été demandée aux agriculteurs de Nouvelle-Zélande en 2003, le gouvernement vient de financer une étude de plusieurs millions de dollars. Son but : réduire les flatulences de l’animal. Pour cela, les scientifiques de la société pour l’amélioration du bétail travaillent sur l’efficacité de la digestion. Selon eux, des données scientifiques indiquent que « si les vaches sont plus efficaces dans la production de lait, elles produisent moins de méthane », fameux gaz qui pose problème puisqu’en partie coupable de l’effet de serre. Les agriculteurs seront tenus de sélectionner les espèces de bovins les plus efficaces dans la production de lait. Ont-ils oublié que l’augmentation des gaz à effet de serre déplorée depuis les débuts de l’ère industrielle est peut-être moins due aux vaches qu’à l’élevage intensif que les hommes en font ? Une autre étude, publiée dans le New Scientist, a révélé que les feuillages des arbres dégagent aussi du méthane ! Quelle solution ?