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Elise : réponse de M.André au pédiatre russe Léonide Rochal
Prof agressé : le collégien est incarcéré
AFP, 16/05/2009 | Mise à jour : 17:35
Le collégien de 13 ans qui a agressé son profeseur de mathématiques dans un collège près de Toulouse a été mis en examen et placé en détention dans un établissement pénitentiaire pour mineurs, a annoncé le procureur de la République de Toulouse.
Elise: réponse de M.André au pédiatre russe Léonide Rochal
14:25 | 14/05/2009
MOSCOU, 14 mai - RIA Novosti. Voici la réponse de Jean-Michel André au pédiatre Léonide Rochal dont la lettre ouverte a été publiée le 23 avril dernier sur le site de RIA Novosti.
Cher Léonide Rochal,
J'ai un peu de temps aujourd'hui et je réponds point par point à votre lettre ouverte.
J'avais lu votre nom en rapport avec des crises douloureuses. Internet vient de m'apprendre que vous êtes chirurgien et que vous sauvez des enfants. Je vous suis reconnaissant d'appliquer aujourd'hui votre expérience du désastre à notre drame familial. J'ai respect pour votre âge. Ne dit-on pas "vek jivi, vek utchis" ("on apprend tous les jours"-ndlr)?
Vous m'avez cherché, y compris sur internet et ne m'avez pas trouvé. Vous auriez pu utiliser Yandex et mon nom et construire mon e-mail. Vous auriez aussi pu interroger votre collègue et partenaire Anatoly Kucherena.
Vous avez choisi une lettre ouverte et donc de vous adresser au public autant qu'à moi. Je vous signale de plus que votre lettre ouverte n'a pas été publiée en français.
Merci de votre sympathie pour le traitement que j'ai subi. Vous avez bien compris que la blessure de mon oeil n'est pas le résultat des hasards d'une bagarre, n'est ce pas?
Je n'ai pas de haine pour Irina. Il y a eu beaucoup de souffrance dans sa vie depuis sa plus tendre enfance et cette souffrance explique beaucoup. Il me sera seulement difficile de lui pardonner son comportement depuis novembre 2007 et surtout ce qu'elle a fait vivre récemment à notre Elise.
Je suis aujourd'hui en train d'essayer de lui éviter la prison et malheureusement elle ne m'aide guère. Tout était prêt en janvier dernier pour une solution paisible.
Je me soucie assez de ma fille pour lui avoir rendu son père, après bien des efforts et contre la volonté de sa mère. Je ne lui ai pas retiré sa mère pour autant.
Ce n'est pas moi qui déciderais pour ma femme et pour notre enfant. Je plaide pour des décisions de justice, des améliorations de la loi et de la communication entre les Justices russe et française. Je crains beaucoup moins les futures questions de mon enfant que le risque que sa mère ne soit à nouveau en mesure de décider seule de sa vie.
Je sursaute en lisant votre phrase sur les animaux. Ce sont les hommes qui projettent leur morale sur les animaux. La nature, elle, se fiche de la morale. Qu'est ce qui nous prépare nous, homo sapiens, à mourir pour nos enfants ou pour toute noble cause? L'instinct? Quelle est la source de votre propre courage?
Vous déclarez vouloir garantir "ma sécurité". Je suppose que vous voulez parler de la sécurité de la relation entre Elise et moi et donc je vous en remercie.
Je ne sais pas qui vous êtes pour faire une telle offre, mais peu importe: je ne veux pas que le sort d'Elise dépende d'un privilège. Nos deux peuples les ont abolis depuis longtemps, leur préférant la protection de lois égalitaires et des moyens de les faire respecter. Continuons dans cette voie! Là où ils manquent, créons les lois et les moyens de les faire respecter!
Docteur, vous me conseillez de laisser Elise dans sa famille. Vous vous engagez ici aussi gravement que lorsque vous donnez un diagnostic vital. Avez-vous procédé ici à tous les examens préalables? De plus, qu'est ce qui vous fait ignorer l'autre moitié de sa famille?
Pour finir, je réponds une deuxième fois et très brièvement à votre lettre ouverte, en citant une déclaration publique de L.Rochal, "Children' Doctor of the World" en date du 21 janvier 2009: "Children must not be hostages of politicians, they must not suffer at the hands of politicians".
Sincèrement, Jean-Michel André, père d'Elise.